La Tribune des métaux
Anglo American poursuit son désengagement dans Amplats
Anglo American a indiqué qu’il allait céder davantage de participation dans sa filiale sud-africaine Anglo American Platinum (Amplats), afin d’accélérer le mouvement vers la sortie de cet actif, prévue fin 2025. Le groupe propose ainsi à la vente 16 millions de parts d’une valeur de 535 millions de dollars. Une vente précédente, de 5,3% dans Amplats, lui avait permis de dégager 400 millions de dollars de liquidités. Anglo American poursuit son recentrage vers le cuivre et le fer. Le producteur a, à cet effet, vendu ses actifs australiens dans le charbon, ainsi que ses actifs non rentables dans le nickel et les diamants, pour un montant de 4,9 milliards de dollars. Le groupe redessine les contours de ses activités après avoir échappé à une OPA en mai dernier par le groupe anglo-australien BHP.
Le projet Montagne d’Or sur le point d'être définitivement abandonné
La Cour d’appel de Bordeaux a statué sur le cas du projet Montagne d’Or, en Guyane, et confirmé la décision du Conseil d’Etat : l’exploitation de la mine doit être stoppée compte tenu des risques d’atteinte grave à l’environnement. Un dernier recours est encore possible devant le Conseil d’Etat. La bataille juridique avait débuté en 2019, le ministre de l’Economie avait refusé de prolonger deux concessions pour 25 ans. Les concessions occupent une surface de 40 km², située dans la forêt équatoriale qui abrite une biodiversité très riche. Le projet était porté par un consortium russo-canadien.
Klöckner & Co investit outre-Atlantique
Klöckner & Co a investi dans la construction d’une nouvelle usine de fabrication de produits plats en aluminium à Colombus dans le Mississipi aux Etats-Unis. Cette usine vise à accroître son portefeuille de produits dédouanés pour l’industrie automobile et les secteurs industriels en Amérique du Nord, a annoncé le producteur et distributeur de métaux allemand, dans son communiqué. L’investissement a pour objectif de diversifier son offre et de réduire son exposition aux fluctuations des prix de l’acier. L’usine, qui sera dotée d’une capacité annuelle de 250.000 tonnes, sera opérationnelle à compter du quatrième trimestre 2026. « Nous profiterons de la croissance des segments de l’automobile et de la construction aux Etats-Unis et au Mexique. Nous nous concentrerons davantage sur les produits à haute valeur ajoutée et les services et protègerons davantage Klöckner & Co de la volatilité des marchés », a expliqué Guido Kerkhoff, dg du groupe.
Rio Tinto lève la mesure de force majeure
Rio Tinto a levé la mesure de force majeure qui concernait ses raffineries d’alumine de Yarwun et Queensland, en Australie. Le producteur s’était mis sous protection de la loi en mai 2021, à la suite d’un incendie survenu au niveau d’un pipeline d’approvisionnement en gaz, qui a entraîné une pénurie de ce dernier, et empêché les livraisons d’alumine. Les raffineries sont dotées d’une capacité cumulée de 7 millions de tonnes (Mt), qui représente près de 5% de l’approvisionnement mondial. La production d’alumine de Rio Tinto a décliné de 7%, à 1,8 Mt, au troisième trimestre.
L’action de BHP recule après les commentaires de Macquarie
Les analystes de Maquarie, qui ont visité les installations de production de cuivre de BHP au Chili, ont pointé les difficultés sectorielles du groupe : recul de la production en raison des retards d’attribution de permis d’exploitation, augmentation des dépenses de capitaux et épuisement des ressources minérales. L’action du groupe anglo-australien cédait 0,6% ces dernières heures après avoir dévissé de 20,3% cette année.
Aurubis investit 40 M€ à Lünen
Aurubis va investir 40 M€ dans un séparateur d’air à son usine de recyclage de Lünen, en Allemagne, pour la rendre plus efficiente et indépendante des approvisionnements externes. Les usines de Hambourg (Allemagne) et Pirdrop (Bulgarie) bénéficient déjà de cette technologie. Elle sépare l'air en ses principaux composants, dont l'oxygène (O2) et l'azote (N2), deux éléments qui jouent un rôle essentiel dans la production de cuivre. La nouvelle unité de séparation permettra à Aurubis de produire ces deux éléments de manière autonome.
La Chine va lever l’abattement de la taxe à l’exportation sur les produits en cuivre et en aluminium
Le ministère des Finances chinois a informé, vendredi 15 novembre, qu’il allait abaisser ou supprimer le rabais sur les exportations de nombreuses matières premières et produits, à compter du 1er décembre. S’agissant de l’aluminium et du cuivre, la Chine efface le rabais accordé pour leurs exportations. Cette annonce a eu un effet significatif sur le cours de l’aluminium sur le LME, les traders anticipant un fléchissement des exportations d’aluminium.
Prony Resources redémarre après 6 mois d’interruption
Le producteur de nickel Prony Resourses a redémarré sa production lundi 18 novembre, après une interruption de six mois, consécutive au soulèvement de la population en mai dernier. Le redémarrage a été décidé suite au rétablissement des accès à l’électricité, l’eau et le réseau routier. L’entreprise, qui a produit 32.000 tonnes de nickel en 2023, cherche des acquéreurs pour racheter les parts d’actionnaires, dont le négociant Trafigura. Le producteur de métaux précieux Sibanye Stillwater a indiqué en septembre dernier qu’il envisageait de s’approvisionner auprès de Prony Resources, mais ne souhaitait pas acquérir de participation.
Axens (cathodes pour batteries) convoite l’usine de Vallourec
Le groupe Axens serait entré en négociation exclusive pour l’acquisition du terrain de l’ancienne usine de Vallourec, dans le port de Saint-Saulve (Nord), où elle prévoit de produire des matériaux actifs pour cathodes, utilisés dans les batteries de véhicules électriques. Le projet, qui nécessitera un investissement de 500 M€, est porté conjointement avec le Chinois MinMetals New Energy.
Vulcan repousse à 2027 le démarrage de la production à l’échelle industrielle
La start-up Vulcan Energy reporte de deux ans le lancement de la production de lithium à l’échelle industrielle à son usine de Landau, en Allemagne, en raison de retard dans la levée de fonds (1,9 milliard d’euros). L’usine prévoit de produire 24.000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an.
Rio Tinto augmente sa participation dans BSL et devient propriétaire à 100% de NZAS
Le producteur minier anglo-australien Rio Tinto a finalisé l’acquisition des parts dans la fonderie New Zealand Aluminium Smelter (NZAS) et accru sa participation dans la fonderie australienne Boyne Smelters Limited (BSL) - des parts rachetées auprès de Sumitomo Chemical Compagny (SCC) dans les deux cas. La fonderie NZAS est très active sur le marché de l’aluminium bas carbone. Elle devrait permettre à Rio Tinto de réduire ses émissions de carbone Scope 1 et 2, l’ambition étant de les abaisser de 50% d’ici à 2030 à partir des niveaux de 2018. Les émissions Scope 1 (directes) proviennent de la fonderie ; les émissions Scope 2 (indirectes) de l’énergie utilisée par la fonderie. Rio Tinto entend également tirer parti de la fonderie BSL pour réduire ses émissions de carbone d’ici à 2030. Les leviers identifiés pour y parvenir se situeraient au niveau de la production ou de l’achat d’électricité verte. Le producteur a acquis 20,64% dans NZAS et 2,46% dans BSL, ce qui porte sa participation dans cette dernière à 73,5%.
Fléchissement des primes sur les lingots de fonderie en Allemagne
La faiblesse persistante de la demande automobile continue de faire pression sur les primes négociées sur les lingots d’alliages de fonderie. Celles nouées sur le métal dédouané livré en Allemagne ont fléchi à 490-520 $/t, contre 500-520 $/t précédemment (cf p6) - une fourchette pratiquée depuis le 12 juillet. Il y a quinze jours, les acteurs du marché avaient noté un léger regain de demande de la part de constructeurs pour certains modèles de véhicules. Mais cette dynamique s’est depuis essoufflée, la demande des constructeurs de véhicules à moteur à combustion est de nouveau atone. Les primes sur les lingots à destination de l’Europe de l’Est sont inchangées à 500-520 $/t.
L’usine de Mondeville de Bosch
En l’absence de repreneur, le site de Mondeville (Calvados) de Bosch, spécialisé dans les pièces électroniques pour l’automobile, devra fermer ses portes en juin 2026. Le site avait élargi sa production à d’autres produits pour survivre mais en vain. L’usine de Marignier (Haute-Savoie), du groupe allemand, subira, elle aussi, le même sort en fin d’année, tandis que l’avenir du site de Rodez (Aveyron) est en suspens. Le projet de diversification n’a pas pris.
Alcoa demeure haussier
Alcoa se dit « très haussier » s’agissant de l’aluminium qui sera porté par la demande issue de la transition énergétique, dont une partie émanant de la substitution du cuivre, prévoit William Oplinger, pdg du groupe américain. « A mesure que l’on avancera, la demande liée à la transition énergétique s’intensifiera », estime-t-il, précisant que lorsque la demande en cuivre sera supérieure à l’offre, les consommateurs se tourneront vers l’aluminium, une possibilité liée aux caractéristiques du métal qui lui permettent de se substituer directement au cuivre dans certaines applications, a-t-il estimé lors d’une conférence à Sydney. La demande s’étoffe de 3 à 5% par an lors des « super tendances », indique-t-il. « Et si à cela s’ajoutent certains changements côté offre - comme la mesure de plafond obligatoire en Chine - nous aurons un marché mondial de l'aluminium beaucoup plus robuste. »
Alteo rachète son principal client : Niche Fused Alumina
C’est finalement Alteo qui rachètera l’uns des derniers producteurs de corindon blanc, Niche Fused Alumina. Placé en redressement judiciaire en avril 2024, sa reprise permet de sauver 119 emplois sur les 177. Le rachat comprend l’usine, ainsi que la centrale hydroélectrique. L’entité est rebaptisée Alteo Fused Alumina. Le corindon blanc est un minéral utilisé dans les secteurs de l’aérospatiale, de l’automobile et, plus récemment, des batteries de véhicules électriques. Alteo, implanté à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône, est le principal fournisseur de Niche Fused Alumina, installé dans la commune de La Bâthie, en Savoie.
La Chine autorisera les importations de cuivre et d'aluminium recyclé à partir de la mi-novembre
La Chine a fait savoir qu’elle allait autoriser les importations de cuivre et d’aluminium recyclé à partir du 15 novembre, dans le cadre des efforts qu’elle déploie pour développer son industrie du recyclage. « Le cuivre et l'aluminium recyclé répondant aux exigences du pays peuvent être importés librement et ne sont plus considérés comme des déchets solides », a déclaré le ministère dans un communiqué. La Chine s’efforce de réduire sa dépendance vis-à-vis des importations de matières premières sur lesquelles elle a peu de pouvoir de négociation et qui lui coûtent extrêmement cher. Le pays de l’Empire du Milieu a récemment créé une société publique de recyclage, baptisée China Resources Recycling Group (CRRG) afin d’améliorer le recyclage dans les secteurs tels que l’acier, les métaux non-ferreux, le plastique ainsi que les énergies renouvelables.
Norilsk Nickel relève son objectif de production de nickel de 2024
Le producteur russe Norilsk Nickel a relevé, lundi 28 octobre, ses prévisions de production de 2024 pour le nickel, le cuivre, le palladium et le platine, au regard de la progression de 16% de la production de nickel entre le deuxième et le troisième trimestre. Le groupe table sur une production de 196.000 à 204.000 tonnes de nickel en 2024. Sur les neuf premiers mois de l’année, le groupe a produit 146.210 tonnes de nickel. La production de cuivre a, elle, fléchi de 1 % au troisième trimestre, tandis que la production de palladium et de platine a décroché de 8 % chacune.
Nexans investit 90 M€ dans son usine du cuivre de Lens
Unique fonderie de fil de cuivre en France, l’usine de Lens de Nexans va bénéficier d’un investissement de 90 millions d’euros destiné à augmenter sa capacité de production de fil machine de plus de 50 %. Sa capacité de recyclage des déchets de cuivre va également augmenter pour atteindre 80.000 tonnes par an à l’horizon 2026. La technologie de coulée continue, mise en œuvre à Lens, participe à la production de 700 tonnes de cuivre par jour. L’usine, « innovante », sera dotée des technologies de coulée continue, laminage et fonte de cuivre et d’aluminium du spécialiste en la matière Continuus Properzi. Le procédé, inédit en France, permettra de créer un modèle circulaire en captant au sein du territoire français les déchets issus des différentes filières et en les réintégrant dans les nouveaux produits finis, a indiqué l’entreprise.
ABN Amro sanctionnée par le LME
La bourse de Londres a infligé une amende de 299.200 dollars à la banque ABN Amro pour sa gestion des risques. La banque a accepté de s’acquitter de la somme, sans toutefois reconnaître sa culpabilité. Un audit et une enquête menés en 2020 sur les systèmes de surveillance ont révélé qu'ABN AMRO n'avait pas de système adéquat pour identifier les positions abusives potentielles entre janvier 2018 et novembre 2020, a indiqué le LME dans un communiqué. Depuis, la banque a renforcé ses systèmes de gestion et de contrôle des risques, a-t-il ajouté.
Alumine : Alcoa prolonge son contrat avec Alba
Alcoa a annoncé avoir signé un accord comprenant la fourniture de jusqu'à 16,5 millions de tonnes d'alumine, à Aluminium Bahrain (Alba). L’alumine proviendra principalement de l’ouest de l'Australie. L'accord débutera en 2026 et s’étendra sur 10 ans. Ali Al Baqali, pdg d'Alba, a souligné l'importance du renouvellement du contrat : « Notre partenariat de longue date avec Alcoa témoigne de notre engagement commun en faveur de la durabilité et de la croissance mutuelle. Cet accord garantit non seulement un approvisionnement régulier en alumine pour nos activités, mais renforce également notre position en tant qu'acteur clé sur le marché mondial de l'aluminium ». William Oplinger, pdg d'Alcoa, a, quant à lui, déclaré : « En prolongeant le contrat avec Alba, Alcoa renforce encore sa position de premier fournisseur mondial d'alumine, tout en continuant à apporter un soutien stratégique à l'un des plus grands producteurs d'aluminium au monde. »
La mine de zinc Century a déclaré un cas de force majeure
Le producteur Sibanye Stillwater a déclaré un cas de force majeure pour son complexe minier Century, situé dans le Queensland, en Australie, après l’incendie survenu il y a deux semaines, qui a endommagé des équipements de tuyauterie. Les travaux de réparation devraient se tenir jusqu’à la mi-novembre. L’incident entraînera une perte de production de 9.680 tonnes et des retards de livraison pendant environ deux mois. Ce contretemps intervient alors que le marché des concentrés de zinc est déjà tendu. La mine Century, autrefois la troisième plus grande mine de zinc au monde, produit actuellement 76.000 tonnes de zinc par an.
Stadler Rail va recourir au chômage partiel
Faute d’approvisionnement suffisant en aluminium par son fournisseur Constellium, le fabricant de matériel ferroviaire, Stadler Rail, a déposé une demande de chômage partiel auprès du canton de Saint-Gall, en Suisse. L’usine de Constellium, située dans le canton du Valais, a subi d’importantes inondations fin juin ; elle n’est toujours pas en mesure d’approvisionner la filiale Stadler Altenrhein en profilés aluminium. Constellium espère redémarrer sa production au plus tôt fin octobre.
Dumarey Powerglide lance un PSE
L’équipementier automobile Dumarey Powerglide, implanté à Strasbourg, a lancé un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), portant sur 248 postes (la moitié de ses effectifs) en raison de difficultés persistantes découlant de l’arrêt de la production d’une boîte de vitesse pour le constructeur allemand ZF (80% du CA). Ce dernier a abondé un fonds de garantie de 60 M€ pour soutenir l’équipementier.
TotalEnergies dans le négoce du cuivre ?
Le géant français des produits pétroliers, TotalEnergies, réfléchit à se lancer dans le négoce du cuivre pour s’ancrer davantage dans le secteur de la transition énergétique, selon une information du Financial Times. Le groupe entend notamment tirer profit de la volatilité attendue sur les marchés de métaux.
L’étain dopé par le numérique
L’étain a enregistré une forte progression de ses cours sur le LME. Cela tient au fait de sa forte implication dans les segments de l’électronique et de l’IA, et aux tensions sur l’offre depuis l’Asie. L’étain, contrairement aux autres métaux industriels, a conservé les gains acquis au printemps. Ce mardi 8 octobre, il cote à plus de 33.000 $/t, non loin de son sommet de mai dernier, à 35.000 $/t. Le métal mou tient sa robustesse des fermetures de mines opérées en 2023 en Birmanie, et aux perspectives de croissance de la demande en lien avec les besoins dans le numérique.
Wyloo vendra son nickel sur la plateforme Metalshub
Le producteur minier Wyloo, détenu par le magnat australien Andrew Forrest, a convenu de vendre son métal bas carbone sur la plateforme de Metalshub, qui ambitionne de créer un indice sur le métal vert. En mars dernier, Wyloo avait déclaré que si le LME ne mettait pas à disposition des acteurs du marché un indice sur le nickel bas carbone (moins de 20 tonnes de carbone par tonne de nickel produite), il choisirait une autre plateforme de vente. Le nickel proviendra de ses deux mines de Kambala, situées à l’ouest de l’Australie, une fois qu’elles auront redémarré leur production. Le groupe mène des opérations de maintenance depuis mai dernier. Les mines devraient fournir 10.000 tonnes de nickel de haute qualité par an.
Norimat prêt à passer à la phase industrielle
La start-up Norimat, qui a élaboré une technologie combinant fabrication additive et utilisation d’un four électrique haute-performance est prête à passer à la phase industrielle de son projet. 10 millions d’euros ont été investis dans de nouvelles lignes de production qui fabriqueront des pièces destinées aux secteurs de l’énergie, du spatial et de l’aéronautique. La deeptech, soutenue par le plan France 2030 dans la catégorie « première usine », s’est installée à Sesquières près de Toulouse (Haute-Garonne). La première ligne de production sera achevée début 2025, les autres seront installées lors d’une deuxième phase d’investissements à compter de 2026.
Profils Systèmes se diversifie pour résister
Pour faire face à la crise, le gammiste Profils Systèmes (groupe Corialis), s’est diversifié vers de nouveaux marchés. Le fabricant de profilés et d’accessoires en aluminium pour le bâtiment accuse une baisse de son chiffre d’affaires de 10% cette année. Le démarrage d’une nouvelle presse élargit l’horizon aux secteurs du transport et de l’industrie, a indiqué le dg, Aymeric Reinert. Dans le transport, la nouvelle presse permet de réaliser des aménagements spécifiques pour les camions, tandis que dans l’industrie, les débouchés se situent au niveau des équipements de convoyage et des jantes de vélo. Les nouveaux secteurs ne pèsent qu’à hauteur de 5% pour l’instant dans le chiffre d’affaires global de 120 millions d’euros par an. Le site de Baillargues, dans l’Hérault, a reçu un investissement de 25 millions d’euros, réalisé au cours des quatre dernières années. Les deux presses d’extrusion y transforment 24.000 tonnes d’aluminium par an.
Aurubis : des revenus en baisse en prévision pour l’exercice 2024/2025
Le producteur de cuivre allemand Aurubis table sur un résultat opérationnel avant impôts en retrait en 2025, suite à celui, provisoire, du quatrième trimestre ressorti en deçà des attentes. Il table désormais sur une fourchette de 300 à 400 millions d’euros pour l’exercice 2024/2025, contre 380-480 millions d’euros sur celui de 2023/2024. L’EBT est apparu à 75 millions d’euros au quatrième trimestre, tandis que sur ce même périmètre l’année dernière, il était ressorti à 92 millions d’euros. Par ailleurs, le premier producteur de cuivre européen poursuit la décarbonation de ses activités : après les usines de Pirdrop (Bulgarie), Hambourg et Lünen (Allemagne), et Olen (Belgique), c’est au tour des sites de Beerse (Belgique) et de Stolberg (Allemagne) d’être certifiés par Copper Mark. La quasi-totalité des fonderies d’Aurubis sont désormais certifiées par l’organisme de référence du marché du cuivre.
Cuivre : des excédents sur 2024 et 2025
Le marché mondial du cuivre devrait apparaitre en excédent de 469.000 tonnes en 2024 et de 194.000 tonnes en 2025, selon le dernier rapport d’ICSG (International Copper Study Group).
Nexans met le paquet sur les câbles haute-tension terrestres pour l’éolien
Le fabricant français de câbles Nexans va investir 90 millions d’euros dans deux usines belges et une française. L’investissement est consacré au développement de l’activité câbles haute-tension destinés aux parcs éoliens en mer du Nord. Ainsi les trois usines participeront à la réalisation du contrat TenneT qui doit raccorder les parcs éoliens de la mer du Nord au continent. L’enveloppe la plus conséquente est réservée à l’usine de Charleroi (81 M€). L’usine d’Erambodegem recevra 6 M€ pour fabriquer des accessoires de jonction entre les câbles. L’usine de Calais abritera un nouveau laboratoire de tests.
Les équipementiers dans la tourmente
Les équipementiers pourraient perdre jusqu’à la moitié de leur effectif au cours des cinq prochaines années, en raison de la contraction des volumes de ventes, a prévenu Jean-Louis Pech, président de la Fédération des industries des équipements pour véhicules (Fiev), lors d’une conférence de presse. Le marché doit faire face à une baisse des ventes de véhicules électriques et à la concurrence chinoise. La filière, qui comptabilise 57000 emplois aujourd’hui, a déjà fondu de moitié depuis 2007. Le virage à l’électrique pris par les équipementiers peine à se concrétiser chez les consommateurs et ils demandent un assouplissement du calendrier du tout électrique d’ici 2035. Quelques équipementiers ont lancé des procédures judiciaires de redressement ou liquidation dernièrement, comme Bosch, Magnetto Automotive France ou Dumarey Powerglide.
La Grande-Bretagne et l’Indonésie signent un protocole d’accord
La Grande-Bretagne a signé un protocole d’accord avec l’Indonésie concernant les métaux critiques, a indiqué l’ambassade du Royaume-Uni en Indonésie. L'accord porte sur le partage des connaissances techniques et de l'expertise, et couvrira des domaines tels que la résilience de la chaîne d'approvisionnement, le traitement durable des matières premières en amont et en aval, et la criticité des minéraux, a indiqué l'ambassade dans un communiqué, sans fournir plus de détails. Le partenariat « fait des deux pays des acteurs clés de la chaîne d'approvisionnement en métaux critiques », a déclaré la ministre britannique du Développement, Anneliese Dodds. L'Indonésie possède, entre autres, des gisements d'étain, de cuivre et de bauxite, et détient le plus grand gisement de minerai de nickel au monde.
Le marché du plomb bascule en excédent en juillet ; le marché du zinc voit son excédent se tasser
Le marché mondial du plomb a enregistré un excédent de 1.500 tonnes en juillet, contre un déficit de 5.200 tonnes en juin, selon le dernier rapport de l’International Lead and Zinc Study Group (ILZSG). Sur les sept premiers mois de l’année, le marché connaît un excédent de 59.000 tonnes, ceci comparé à un déficit de 36.000 tonnes sur cette même période de 2023. L’excédent du marché mondial du zinc a fondu à 14.000 tonnes en juillet, contre 36.400 tonnes en juin - ce qui porte l’excédent sur les sept premiers mois de l’année à 254.000 tonnes, contre un excédent de 466.000 tonnes l’année passée sur cette même période.
Aluminium : SAB Thévenin voit plus grand
SAB Thévenin a inauguré, le 19 septembre dernier, un nouveau bâtiment de 2.650 m2 dans lequel seront installées cinq nouvelles presses de 1.050 à 2.000 tonnes. Le bâtiment, situé dans le Jura à Champagnole, complètera le site existant, de 7.800 m2. « Ce nouveau bâtiment se destine à intégrer de nouvelles presses à injecter pour répondre aux besoins de nos clients du secteur automobile dans le cadre de la transition des moteurs thermiques vers l’électrique », explique Richard Grosjean, directeur du site SAB Thévenin. L’entreprise fabrique notamment des carters pour boîtes de vitesse. Elle fournit également d’autres secteurs, notamment l’énergie, la défense, et l’aéronautique. Le groupe SAB est spécialisé dans la fonderie aluminium, il emploie 650 personnes, réparties sur neuf sites.
Alcoa cède une participation d’un quart de point dans Ma’aden
Alcoa a décidé de céder 25,1% des parts qu’il détient dans la coentreprise qu’il a formé avec Ma'aden à ce dernier. Le montant total de la transaction est de 1,1 milliard de dollars. La JV avait été créée en 2009. L’opération devrait être finalisée au premier semestre 2025. « La transaction simplifie notre portefeuille, améliore la visibilité de la valeur de notre investissement en Arabie Saoudite et offre une plus grande flexibilité financière à Alcoa », a expliqué William Oplinger, dg d'Alcoa. Au terme de la vente, Alcoa ne détiendra qu’un peu moins de 2% des actions en circulation de Ma'aden.
L’expansion de la fonderie Odda, de Boliden, en retard sur le calendrier
Boliden a indiqué sur son site Internet que l'expansion de sa fonderie de zinc d'Odda, en Norvège, prendrait plus de temps que prévu, en raison d’un retard dans la construction et de l’augmentation des coûts de 100 millions d'euros. En 2021, Boliden avait annoncé l’agrandissement de la fonderie visant à porter sa capacité annuelle de 200.000 à 350.000 tonnes de zinc par an. La montée en puissance se fera à la fin du premier trimestre 2025, avant d’atteinte la pleine capacité plus tard dans l’année. Boliden maintient néanmoins les dépenses d'investissements du groupe pour 2024 à 1,49 milliard de dollars et celles de 2025 à 1,3 milliard de dollars.
Goldman Sachs revoit à la baisse ses prévisions de moyennes de 2025
« Dans la continuité de l’abaissement de l’estimation du Brent à 70-85 $ le baril, notre prévision d’un cours du cuivre à 12.000 $/t est repoussée à fin 2025, contre fin 2024 précédemment. Nous avons, d’autre part, revu à la baisse notre prévision de moyenne de l’aluminium à 2.540 $/t en 2025, contre 2.850 $/t précédemment », a indiqué la banque d’affaires américaine Goldman Sachs dans une note.
Citi maintient ses prévisions concernant l'aluminium, le zinc et le cuivre
« Nous réitérons nos perspectives de prudence pour les métaux de base jusqu’aux élections présidentielles américaines, période où l’on devrait avoir plus de visibilité sur les politiques américaine et chinoise, et où l’on devrait observer une amélioration dans les secteurs manufacturiers, consécutive à la réduction des taux d’intérêt américains », a indiqué la banque Citi dans une note, qui maintient ses prévisions de cours d’ici à trois mois à 9.500 $/t pour le cuivre, à 2.500 $/t pour l’aluminium et à 2.800 $/t pour le zinc.
Sandouville arrête le nickel pour se consacrer aux matériaux de batteries
Le producteur sud-africain Sibanye-Stillwater a décidé d’arrêter mi-2025 l’activité historique de production de nickel sur le site français de Sandouville (Seine-Maritime), qu’il avait racheté en 2022. L’activité du site va être réorientée vers la production de précurseurs de matériaux de cathodes (pCAM) utilisés dans la fabrication des batteries de véhicules électriques. L’usine, qui subit les affres de la crise du nickel, a accumulé 72 millions de pertes en 2023.
La part d’aluminium russe dans les entrepôts du LME est remontée à 50% en juin
La proportion d’aluminium d’origine russe disponible à l’achat dans les magasins du LME est remontée à 50% en juin, contre 42% en mai, tandis que la proportion d’aluminium d’origine indienne est tombée à 40% en juin contre 50% en mai. Le volume de Warrants, toutes origines confondues, a chuté de 21% en juin, après avoir réalisé un bond en mai, sous l’effet de livraisons majoritairement indiennes. Ainsi, le volume d’aluminium en provenance du Russie a progressé à 246.950 tonnes en juin, contre 232.350 tonnes en mai. Le volume de métal d’origine indienne s’est contracté à 188.800 tonnes en juin, contre 293.325 tonnes en mai.
Volumes d’échanges record sur le LME au deuxième trimestre
Le volume d’échanges journalier sur le LME a atteint un sommet de 10 ans au deuxième trimestre. Avec un total de 730.385 lots, il a bondi de 27% en rythme annuel, a indiqué la bourse britannique. Elle ne donne aucune explication, mais les contrats sur le cuivre ont atteint un volume record en mai dernier, portés par les achats des spéculateurs et des fonds. Ils ont bondi de 27% au deuxième trimestre. Mais la palme revient au nickel, pour lequel le volume a gonflé de 77%. Il a nettement progressé depuis la flambée des cours du métal en mars 2022, qui avait conduit à une perte de confiance à l’égard de la bourse. Au premier semestre, le volume d’échanges a gonflé de 29% en glissement annuel.
BHP va suspendre ses opérations dans l’ouest du pays
Le producteur minier australien BHP a décidé de suspendre les opérations de ses projets Nickel West et West Musgrave à compter d’octobre prochain, en raison de la surabondance d’offre sur le marché international. Il procèdera, en février 2027, à un audit de ces actifs. « Comme d’autres acteurs du secteur en Australie, nous ne sommes pas parvenus à relever les défis économiques importants liés à l’excédent mondial », a déclaré Geraldine Slattery, présidente de la division australienne de BHP. Pour l’exercice annuel clos au 30 juin 2024, la perte en lien avec ces deux actifs devrait s’élever à 300 millions de dollars. Le groupe investira par ailleurs 300 millions de dollars par an après une période de transition pour préparer un possible redémarrage de son activité nickel.
Zinc : Vedanta annonce une baisse de sa production au T2
La production de zinc des mines Gamsberg and Black Mountain, opérées par Vedanta en Afrique du Sud, a nettement reculé au deuxième trimestre. Entre avril et juin, la première a ainsi produit 26.000 tonnes de zinc (-24% sur un an) tandis que la seconde a produit 11.000 tonnes de métal (-41% sur un an).
Métaux critiques : les Etats-Unis veulent un partenariat avec l’Indonésie
Les Etats-Unis ont proposé à l’Indonésie un partenariat multinational destiné à améliorer les standards environnementaux du pays d’Asie du Sud-Est, dans le cadre de leurs discussions concernant un potentiel accord sur les métaux critiques. Les deux pays se sont entretenus au sujet de ce partenariat, qui permettrait une collaboration entre 14 pays et l’UE.
Profilés alu : AMI Metals s’implante en France
Le fabricant américain de profilés aluminium AMI Metals va ouvrir une usine de découpe, de stockage et de distribution de profilés aluminium à destination des acteurs français et espagnols de l’aéronautique, en Ariège. AMI Metals, dont le siège est situé dans le Tennessee, est une filiale de l’Américain Reliance, spécialisé dans le traitement des métaux. L’usine sera installée, à Varilhes, sur le site industriel anciennement occupé par le sous-traitant aéronautique MKAD, spécialisé dans les pièces de titane.
La part d’aluminium russe dans les entrepôts du LME est remontée à 50% en juin
La proportion d’aluminium d’origine russe disponible à l’achat dans les magasins du LME est remontée à 50% en juin, contre 42% en mai, tandis que la proportion d’aluminium d’origine indienne est tombée à 40% en juin contre 50% en mai. Le volume de Warrants, toutes origines confondues, a chuté de 21% en juin, après avoir réalisé un bond en mai, sous l’effet de livraisons majoritairement indiennes. Ainsi, le volume d’aluminium en provenance du Russie a progressé à 246.950 tonnes en juin, contre 232.350 tonnes en mai. Le volume de métal d’origine indienne s’est contracté à 188.800 tonnes en juin, contre 293.325 tonnes en mai.
Nexans double la capacité de Draveil
Le fabricant français de câbles Nexans a inauguré le nouvel atelier de fabrication de câbles médicaux à son usine de Draveil (Essone), qui va lui permettre de doubler la capacité du site. L’usine, qui a bénéficié d’un investissement de 4,5 millions d’euros, sera en mesure, à compter du troisième trimestre, de fabriquer 6000 km de microcâbles.
Les producteurs miniers américains demandent la réhabilitation du Bureau des Mines
Les producteurs américains réclament la réouverture du Bureau des Mines, fermé en 1996 à la suite de coupes budgétaires. Ils voudraient que ses fonctions, d’accompagnement du gouvernement au niveau de la règlementation et de soutien, soient élargies. La politique minière des États-Unis est actuellement gérée par plusieurs agences, telles que le Bureau of Land Management, le Fish and Wildlife Service et la Mine Safety and Health Administration. Les producteurs estiment que la réouverture du Bureau permettrait à Washington de mener une politique unifiée dans l'octroi de permis, le financement de la recherche, les subventions et les prêts à l'industrie. Les groupes miniers savent qu'ils ont peu de chance que leur requête aboutisse cette année, mais ils ont bon espoir pour la période de 2025 à 2027, à l’occasion du prochain Congrès.
Le projet d’Imerys dans l’Allier jugé « d’intérêt national majeur »
Le projet du groupe Imerys, à Echassières dans l’Allier, vient d’être porté sur la liste « des projets d’intérêt national majeur », selon un décret publié au Journal officiel du 7 juillet. Cette qualification va permettre au groupe de bénéficier de procédures accélérées. Le projet de production du métal alcalin, baptisé Emili, devrait permettre d’équiper 700.000 batteries par an durant au moins 25 ans, à compter de 2028. L’investissement du projet, évalué à 1 milliard d’euros, devrait permettre l’ouverture de la première mine en France depuis près de 50 ans.
Eramet et BASF abandonnent le projet Sonic Bay
Le Français Eramet et l’Allemand BASF abandonnent le projet de raffinerie de nickel de qualité batterie Sonic Bay, en Indonésie. Les deux groupes ne sont pas parvenus à élaborer un schéma d’exécution du projet « pleinement satisfaisant ». Ils ont, en outre, déclaré ne pas vouloir ajouter de capacités au marché, déjà surapprovisionné. Eramet n’abandonne pas pour autant son implication dans la chaîne de valeur des batteries en Indonésie, a souligné le groupe dans un communiqué. Ce projet revêtait une importance toute particulière car il devait permettre aux deux groupes de se positionner dans la chaîne de valeur.
KDI renaît au travers d’une acquisition
Hierros Añón a officialisé, le 1er juillet, son acquisition des activités françaises de Kloeckner le 8 mars. Par ce biais, elle reprend le nom de l’ancienne entité KDI. Hierros Añón, basée en Espagne, est une entreprise de production et de distribution de métaux en Europe. L’acquisition va permettre à KDI d’accroître sa capacité de stockage.
Prestia SBG s’allie à Purecontrol pour sa consommation d’énergie
Prestia SBG, spécialiste de la galvanisation, a fait appel aux services de Purecontrol, leader de l’optimisation énergétique des procédés industriels, pour la gestion de sa consommation énergétique. La technologie de Purecontrol permet à Prestia SBG de stabiliser le procédé de chauffe de son bain de zinc en fusion et in fine de garantir une qualité supérieure de traitement des pièces métalliques et de réduire l’empreinte carbone.
Armor Group ouvre une usine de films pour batteries
Armor Group a ouvert une usine de collecteurs de courant revêtus qui améliorent la performance des batteries. Implantée sur le site d’Armor Battery Films, maison mère de l’ETI, à la Chevrolière au sud de Nantes, elle a nécessité un investissement de 37 millions d’euros. L’usine, dont la construction a débuté en janvier 2023, va fabriquer des collecteurs de courant (feuilles de cuivre et d’aluminium) qui vont augmenter de 20% la durée de vie et le nombre de cycles des batteries lithium-ion, et protéger de la combustion. La production, destinée aux usines de fabrication de batteries, débutera en septembre.
Mercuria débauche Nicholas Snowdon de Goldman Sachs
Le négociant en matières premières énergétiques Mercuria a recruté Nicholas Snowdon, de la banque d’affaires Goldman Sachs, pour renforcer sa division dédiée aux métaux. Les négociants en énergie cherchent à étendre leur présence dans les métaux de la transition énergétique, tels que le cuivre, l'aluminium, le nickel, l'étain et le cobalt. Nicholas Snowdon, qui prendra ses fonctions en août, travaillera aux côtés d'une autre pointure du secteur, Kostas Bintas, ancien co-responsable de la division métaux chez Trafigura. D'autres négociants en énergie, tels que Vitol et Gunvor, font leur retour sur le marché des métaux stratégiques pour tirer profit de la transition énergétique.
Nevada Copper : fin de l’aventure
Le producteur américain Nevada Copper a dû se résoudre à abandonner son projet de mine de cuivre Pumpkin Hollow aux Etats-Unis. En cause : l’envolée des besoins de financement, due notamment à des difficultés opérationnelles. Les principaux actionnaires Pala Investment et Mercuria Energy ont refusé de financer davantage le projet. Le groupe souhaitait développer la production de cuivre sur le territoire américain. L’abandon du projet intervient alors que les cours ont nettement progressé et que la demande de la transition énergétique est vouée à croître significativement. Mais les coûts de financement sont un obstacle majeur à l’ouverture de mine ; il faudrait, selon des industriels, que les cours se situent à 15.000 $/t pour que les producteurs envisagent d’ouvrir des mines.
Nickel, étain : l’Indonésie veut tracer la chaîne d’approvisionnement
L’Etat indonésien accélère la mise en place de mesures de traçabilité de ses chaînes d’approvisionnement de nickel et d’étain, a indiqué Luhut Pandjaitan, en charge de la supervision des activités minières du pays. L’archipel prévoit d’inclure les deux métaux dans son système de traçage de livraisons SIMBARA cette année. Le système, utilisé la toute première fois pour le charbon, trace les livraisons de la mine aux acheteurs. Luhut Pandjaitan a déclaré que le système de suivi était essentiel pour améliorer la gouvernance dans la chaîne d'approvisionnement de l'industrie minière, ainsi que les revenus du gouvernement, qui pourra mieux se rendre compte des volumes de minerais vendus. Le cuivre et la bauxite pourraient eux aussi être tracés via ce système.
Véhicules électriques : l’UE taxe lourdement la Chine
Bruxelles a annoncé le 12 juin des hausses de droits de douane allant jusqu’à 38,1% sur les importations européennes de véhicules électriques (VE) chinois à partir du 4 juillet prochain. Elles s’ajoutent aux droits de 10% déjà en vigueur. Pékin a dénoncé ces mesures « purement protectionnistes ». Le niveau de la taxe est appliqué en fonction de la coopération des fabricants de VE chinois avec les autorités européennes qui enquêtent sur des allégations d’importations de VE subventionnés par Pékin. Le commissaire européen au Commerce, Vladis Dombrovskis, a déclaré : « nous n'avons pas d'autre choix que d'agir face à la montée en flèche des importations de véhicules électriques lourdement subventionnés, en provenance de Chine, qui risquent de porter préjudice à notre industrie. »
La Chine veut produire plus de nickel livrable au LME
Le Chinois Tsingshan, premier producteur de nickel au monde, prévoit de livrer au LME quelque 50.000 tonnes de nickel de qualité supérieure au second semestre 2024, selon un officiel de la compagnie. Cette dernière a enregistré ses cathodes produites à l’usine Dingxing sur le LME au deuxième trimestre et va soumettre la production d’une deuxième usine à la bourse de Londres cette année. Les producteurs chinois produisent, depuis peu, plus de nickel de qualité supérieure livrable au LME, en Chine et en Indonésie. La Chine produit en majorité du nickel de qualité inférieure tel que le ferronickel. L’Indonésie devrait également fournir plus de nickel au LME.
Nickel de qualité batterie : Ceria s’allie à Glencore
L’entreprise indonésienne PT Ceria Nugraha Indotama est en négociations avec le géant des matières premières Glencore pour une prise de participation dans son projet qui comprendra onze unités de production de nickel de qualité batterie, dont deux HPAL. Glencore prendrait des parts dans la première unité HPAL qui devrait produire plus de 146.000 tonnes de précipité d’hydroxyde de nickel sur l’île indonésienne de Sulawesi. L’entreprise indonésienne est en discussion avec des institutions financières et des partenaires stratégiques pour financer le projet, estimé à 8 milliards de dollars. Une introduction en bourse est également prévue au premier semestre 2025.
Novelis reporte son entrée en bourse
Novelis, basé à Atlanta, en Géorgie, a décidé de reporter son introduction en bourse, initialement prévue le 6 juin. « Les conditions de marché ne nous auraient pas permis d’atteindre la rémunération recherchée », a commenté le groupe qui voudrait tirer profit de la hausse des cours de l’aluminium. Novelis, détenu par le spécialiste du cuivre et de l’aluminium Hindalco, est un acteur majeur du recyclage et son introduction en bourse aurait été l’une des plus importantes cette année.
Industrie minière : une période propice aux consolidations
Selon Tom Palmer, pdg de Newmont, premier producteur mondial d’or, l'industrie minière se trouve dans une période propice aux opérations de consolidation, encouragées par la demande en métaux, tels que le cuivre, indispensables à la transition énergétique, et les difficultés d'accès au capital.
L'intelligence artificielle est un nouveau champ d’application important pour le cuivre. « C’est incroyable de voir l’évolution de ce secteur, qu’il y a deux ans nous n'imaginions pas », a déclaré Tom Palmer, lors d'un événement industriel à Melbourne. L’industrie de l’or est également prête pour une consolidation, l'accès aux capitaux étant restreint et les coûts devant être minimisés pour favoriser les mines à faibles émissions de carbone. La récente tentative de rachat d’Anglo American par son rival, le groupe minier mondial BHP est l’exemple le plus récent de l'appétit de l'industrie pour les opérations de consolidation.
Aluminium / LME : la moitié du métal conservé au LME est indien
La proportion d’aluminium russe conservée dans les entrepôts du LME a chuté à 42% en mai, contre 89% en avril. La proportion d’aluminium indien a, elle, bondi à 50% en mai contre 9% le mois précédent. Cette bascule est la conséquence de la décision du LME de fermer ses portes au métal russe, une mesure effective depuis le 13 avril.
Batteries : ACC suspend ses projets d’usines en Italie et en Allemagne
La coentreprise ACC, formée par Stellantis, Mercedes et TotalEnergies, a décidé de mettre en suspens la construction de ses deux usines de batteries de Termoli, en Italie, et de Kaiserslautern, en Allemagne. Elle poursuit en revanche le développement de la deuxième ligne de son projet d’usine de Billy-Berclau, en France. Les deux usines italienne et allemande devaient entrer en production, respectivement, en 2025 et en 2026. La raison de cette suspension est liée à un virage technologique vers des produits moins onéreux pour répondre à la demande du marché, a expliqué ACC. Cette dernière fabrique des batteries lithium-ion NMC (nickel-manganèse-cobalt) développées par Saft. Les batteries LFP (lithium-fer-phosphate), moins chères, rencontrent un succès en Chine et en Corée. La coentreprise pourrait faire le choix de cette technologie. L’inconvénient : elle possède une autonomie plus courte. La coentreprise avait levé 4,4 milliards d’euros auprès d’établissements bancaires et via une augmentation de capital. Stellantis a déjà pris les devants en créant une coentreprise avec le Chinois CATL pour construire une usine de batteries LFP en Europe.
Batteries : Mecaware va ouvrir deux usines
Mecaware va implanter deux usines de recyclage de batteries dans le Nord et le Pas-de-Calais d’ici à 2028 pour réduire la dépendance de l’Europe en métaux critiques à l’égard de la Chine. La dépendance peut atteindre jusqu’à 98% pour certaines terres rares, indique Arnaud Villers d’Arbouet, co-fondateur de Mecaware. La start-up lyonnaise a pour cela sécurisé 6 millions d’euros, obtenus auprès de l’Union européenne et du Fonds européen de transition juste. Ce financement va lui permettre de poursuivre ses projets de recherche et de passer à la phase industrielle. Mecaware prévoit de recycler 15.000 tonnes de batteries pour récupérer des métaux tels que du cuivre, de l’aluminium, du manganèse, du cobalt, du nickel et du lithium. La première usine sera implantée à Béthune sur l’ancien site de pneus de Bridgestone. Elle traitera entre 50 et 70 tonnes de batteries par an. La seconde sera érigée à proximité de la start-up Vektor, près de Dunkerque, où seront recyclées des chutes de production.
Rare Earth Norway a mis la main sur le plus grand gisement européen de terres rares
Rare Earth Norway a annoncé avoir découvert le plus grand gisement de terres rares d’Europe, au sud-est de la Norvège, après trois années d’exploration et d’analyses. Le gisement Fenfeltet recèlerait 8,8 millions de tonnes de terres rares, qui vont permettre au continent de réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine. Elles sont essentielles à la transition énergétique. Le gisement est d’importance, il excède les ressources du gisement Kiruna en Suède, estimées entre 1 et 2 millions de tonnes. L’exploitation pourrait débuter à compter de 2030. La première phase du projet nécessiterait un investissement de quelque 687 millions d’euros.
Transport maritime : les prix s’affolent
Le prix du transport maritime intercontinental est entré début mai dans une nouvelle phase haussière. Les places ont été plus chères sur les navires en juin, malgré l’augmentation du nombre de ces derniers. De plus, les ports chinois sont à nouveau congestionnés et les temps de trajets rallongés en raison du contournement par la pointe de l’Afrique. L’indice SCFI, qui mesure le taux d’utilisation des navires au départ de la Chine vers les grands pays consommateurs a augmenté de 341 points en l’espace d’une semaine à 3.044 points le 31 mai - un niveau trois fois supérieur à la moyenne de 2023. Et la progression ne devrait pas s’arrêter, de l’avis des experts.
Interdiction d’exporter : Freeport et Amman obtiennent un sursis
L’Indonésie va délivrer des licences d’exportation de concentrés de cuivre pour les groupes miniers Freeport Indonesia et Amman Mineral International, a indiqué un officiel du ministère du Commerce du pays. Ceci permettra de ne pas perturber les exportations des deux groupes, dont les licences expiraient vendredi 31 mai. « Les nouvelles licences seront effectives au 1er juin », confirme Budi Santoso, le directeur général du ministère du Commerce. Les deux entreprises pourront exporter jusqu’au 31 décembre prochain. L’Indonésie a interdit l’exportation de matières premières brutes en juin 2023, mais Freeport et Amman avaient obtenu une exemption, afin de leur laisser le temps de construire leurs fonderies. Ils avaient ensuite demandé une extension, arguant que les sites ne seraient pas prêts à temps. Les premières cathodes produites par Amman sont attendues au second semestre.
BHP renonce à Anglo American
BHP, qui était prêt à mettre 49 milliards de dollars sur la table pour le rachat d’Anglo American, jette finalement l’éponge, en raison notamment des actifs sud-africains. Le conseil d’administration d’Anglo American a décidé de ne pas poursuivre les discussions, estimant que la proposition de BHP était toujours aussi « complexe » et « non attractive ». L’offre de BHP avait déjà été rejetée, mais les discussions étaient restées ouvertes. Le groupe anglo-australien projetait de sortir les actifs moins intéressants, c’est à dire les mines de fer et de platine sud-africaines, pour se concentrer sur ceux du cuivre en Amérique latine. Ainsi, si la prise de contrôle avait abouti, quelque 4,3 milliards de dollars d’actifs auraient pu sortir du pays et affaiblir le rand. Elle aurait, par ailleurs, donné naissance à un groupe responsable de 10% de l’offre minière mondiale en cuivre.
Renault et Geely donnent naissance à Horse
Le constructeur français Renault et le Chinois Geely vont allier leurs savoir-faire au sein de la co-entreprise Horse Powertrain, spécialisée dans les motorisations thermiques. 17 sites de production et 5 centres de R&D, implantés partout dans le monde (sauf en France), entrent dans le giron de cette co-entreprise.
Novelis compte lever 945 millions de dollars en bourse
Novelis espère lever 945 millions de dollars à l’occasion de son introduction à la bourse de New York, en vendant 45 millions d’actions à un prix compris entre 18 et 21 dollars l’action. Le groupe américain possède des usines de laminage et de recyclage en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Basé à Atlanta en Géorgie, il a été racheté en 2007 par le producteur d'aluminium et de cuivre Hindalco, une division du conglomérat multinational indien Aditya Birla Group. Morgan Stanley, BofA Securities et Citigroup Global Markets sont les principaux souscripteurs de l'offre.
Terres rares : Solvay relance son usine rochelaise
Solvay prévoit d’investir près de 100 millions d’euros dans son usine de terres rares de La Rochelle. Le Belge relance depuis 2022 son activité de séparation de terres rares, utilisées dans les aimants permanents des véhicules électriques. L’activité avait été fortement réduite en 2016, mais la transition énergétique rouvre des voies à l’usine rochelaise. Elle produit encore actuellement de l’oxyde de cérium, utilisé dans les semi-conducteurs et les pots catalytiques. Les installations actuelles seront agrandies et modernisées pour fournir dès 2025 les premières terres rares séparées présentes dans un concentré minier. L’ambition de Solvay : répondre à 20% de la demande européenne.
L’échéance de dépôt des offres repoussée à fin mai pour Impériales Wheels
Initialement fixée au 17 mai, la date limite de dépôt des offres de reprise du dernier fabricant français de jantes en aluminium Impériales Wheels est reportée au 30 mai. L’usine, basée à Diors (Indre), est en redressement judiciaire depuis le 22 février. Pour l’heure, deux à trois repreneurs potentiels s’intéressent à l’usine, mais aucune offre n’a été déposée. Prochain point d’étape du tribunal de Commerce sur la situation financière de l’usine qui accuse une dette de près de 40 millions d’euros : le 20 juin.
Citi : le cuivre va consolider sa position au cours des 3 à 6 prochains mois.
« Notre scenario de base est dorénavant celui d’une consolidation des cours du cuivre durant les 3 à 6 prochains mois, avec pour cible les 10.500 $/t. Nous maintenons la cible des 12.000 $/t d’ici 12 à 18 mois, voire celle des 15.000 $/t, en cas de scenario de bulle haussière », a indiqué la banque d’affaires dans une note.
First Quantum mise sur le Pérou
Le producteur minier First Quantum Minerals, qui a perdu l’année dernière les droits d’exploitation de la mine de cuivre Cobre Panama, dans le pays du même nom, à la suite de protestations des autochtones, projette dorénavant d’accroître la production de ses mines au Pérou. Le groupe, qui est l’un des trois premiers producteurs de cuivre au monde, possède les droits de la mine Granja, d’une valeur de 2,5 milliards de dollars, ainsi que ceux de la mine Haquira, d’une valeur de 1,86 milliard de dollars. « Nous devons accélérer l’expansion de ces projets », a déclaré le pdg du groupe canadien Steven Lewis. La mine Granja, dans laquelle Rio Tinto détient une part minoritaire, a une durée de vie de 40 ans et une capacité de 500.000 tonnes par an. Elle possède l’un des gisements de cuivre non exploités les plus grands au monde, selon Steven Lewis. La mine Haquira, entièrement détenue par First Quantum, est au stade de l’étude de faisabilité. Elle pourrait, à pleine capacité, avoir une capacité de 200.000 tonnes par an. La mine Cobre Panama représentait 40% de la production du groupe.
European Aluminium demande à l’UE d’interdire les importations de lingots d'aluminium
European Aluminium a, dans un long communiqué, demandé à l’Union européenne d’étendre les sanctions sur l’aluminium russe, arguant que le Vieux Continent pouvait aisément s’en dispenser. « Il est de plus en plus difficile de justifier l’exclusion des lingots d’aluminium du train des sanctions européennes visant la Russie, a estimé Paul Voss, dg de l’association européenne, représentant les acteurs de l’industrie. Nous pouvons, et nous devrions vivre sans. »
38e rapport CyclOpe : « Attendre et espérer »
Yves Jégourel et Philippe Chalmin, co-fondateurs du rapport CyclOpe sur les matières premières, ne démordent pas de leur vision pessimiste du précédent rapport, elle s’est même accentuée. Publié le 14 mai, le 38e rapport - intitulé « Attendre et espérer » (des dernières lignes du roman Le Comte de Monte-Cristo, d’Alexandre Dumas) - pointe entre autres le contexte géopolitique (les guerres en Ukraine et Proche-Orient), les sanctions contre les métaux russes, et les mesures protectionnistes des Etats-Unis à l’encontre de l’acier et de l’aluminium chinois. Le rapport met en exergue la polarisation du monde, où les métaux, et en particulier les minerais, sont devenus des enjeux stratégiques, dans un contexte d’urgence climatique. Yves Jégourel évoque « une recomposition des flux », conséquence des sanctions contre la Russie. Les cours des matières premières sont ainsi voués à une forte volatilité, à l’image du cuivre qui vient de franchir la barre des 11.000 $/t.
Cuivre, lithium : l’AIE alerte sur la pénurie de cuivre et de lithium
Le raffinage des métaux critiques de la transition énergétique restera concentré entre les mains des mêmes acteurs d’ici à 2035, a prévenu vendredi 17 mai l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Des métaux comme le graphite et les terres rares sont principalement produits en Chine. Dans son deuxième rapport sur les métaux critiques, l’agence met en exergue l’insuffisance d’actions enclenchées pour diversifier les sources d’approvisionnement. Dans le nickel, le cobalt et le cuivre, la concentration s’est même aggravée entre 2020 et 2023. Néanmoins, au vu des projets annoncés, l’industrie devrait être en mesure de répondre à la demande, exception faite pour le cuivre (à hauteur de 70% seulement) et le lithium (à hauteur de 50%), pour lesquels les projets sont insuffisants. 75% des futurs projets sont initiés par les pays qui occupent déjà le haut du pavé, comme l’Indonésie pour le nickel et la Chine pour les autres métaux.
PAZ récompensé par le département américain du Commerce
Pan American Zinc (PAZ), vient de se voir décerner par le département américain du Commerce le prix « E » 2024, qui récompense les entreprises ayant contribué de manière significative à l’expansion des exportations américaines. Le négociant en déchets de métaux non ferreux figurait parmi les trente entreprises sélectionnées pour recevoir les prix « E » et « E Star » des mains de la secrétaire du ministère américain du Commerce, Gina Raimondo, lors de la 63e cérémonie de remise des prix. « Le comité reconnaît l'augmentation de plus de 200 % des ventes à l'exportation de Pan American Zinc au cours des quatre dernières années. Les réalisations de Pan American Zinc ont sans aucun doute contribué aux efforts nationaux d'expansion des exportations qui soutiennent l'économie américaine et créent des emplois américains. » Pan American Zinc, filiale américaine de Metal Trading France créée en 2014, tient son nom de ses débuts dans le zinc. Les deux entités sont dirigées par Dan Marjenberg.
L’Etat belge entre au capital d’Umicore
L’Etat belge, au travers de la SFPIM (bras financier du pays), a déposé 270 millions d’euros pour entrer au capital de la société Umicore, qu’il considère comme stratégique, pour maintenir l’ancrage local et attirer d’autres investissements. L’Etat va ainsi détenir 5% du spécialiste des métaux pour batteries de véhicules électriques. Umicore envisage de son côté d’investir 1 milliard d’euros dans une usine de recyclage de batteries. Son lieu d’implantation reste à déterminer.
Goldman Sachs voit le cuivre à 12.000 $/t en fin d’année
« Nous maintenons la cible de 12.000 $/t d’ici à la fin de l’année pour le cuivre, ce qui signifierait une augmentation de près de 20% par rapport aux cours actuels. S’agissant de l’aluminium, le métal évoluera dans un environnement de nature à favoriser une progression », a indiqué la banque américaine dans une note. Elle voit le métal léger atteindre 2.700 $/t d’ici à 12 mois, et 2.850 $/t en moyenne en 2025.
Cochilco annonce une révision en nette hausse de sa prévision de 2024
Au vu des derniers développements, la Commission chilienne du cuivre Cochilco a informé qu’elle allait rehausser ses prévisions de cours du cuivre. Patricia Gamboa, à la tête de la division Etudes de la commission, a indiqué que la révision de la projection allait être significative par rapport à la moyenne établie en janvier dernier, à 3,85 $/lb (8.500 $/t) pour 2024. Lors d’une présentation au congrès, le ministre des Finances Mario Marcel a avancé la moyenne de 4,20 $/lb (9.271 $/t) pour cette année. Ce dernier a pointé le « caractère apparemment plus persistant de la progression du cours du cuivre », non seulement pour cette année, mais aussi pour les suivantes.
Les traders de pétrole arrivent sur le marché des métaux
Les groupes de négoce, tels que Mercuria, Vitol ou encore Gunvor, présents sur le segment du pétrole, débarquent sur le marché des métaux industriels. Ces groupes recrutent un peu partout des négociants spécialisés dans les métaux auprès d’institutions et de sociétés expertes. Les courtiers de Trafigura ou de Traxys ont ainsi été approchés. Le but ? Profiter de la manne que constitue le marché des métaux à l’aune de la transition énergétique et ce, d’autant que des pénuries sont prévues. Ceci laisse augurer des hausses significatives des cours et une forte volatilité. Le cuivre, en particulier, devrait représenter une bonne opportunité au regard du fort potentiel de progression des cours.
La part d’aluminium russe décroît dans les magasins du LME
La part d’aluminium russe dans les magasins de la bourse de Londres a reculé à 89% en avril. Elle était à 91% en mars. Le mois dernier, la bourse britannique a interdit les livraisons de métaux russes produits à compter du 13 avril en son sein. Les stocks de métal russe ont atteint 116.325 tonnes en avril, contre 311.900 tonnes en mars.
Les Philippines veulent doper leurs capacités de fonderie de nickel
Les Philippines prévoient de construire trois usines de traitement du nickel afin de développer leur industrie amont. Ses ressources en nickel, abondantes, sont convoitées par de nombreux pays tels que la Chine, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et la Grande-Bretagne. Mais récemment, c’est l’Europe qui a fait part de son souhait de participer au développement de sa chaîne d’approvisionnement en métaux critiques du pays, pour leur implication dans la transition énergétique. Le pays d’Asie du Sud-Est emboîte le pas de l’Indonésie, qui a protégé ses ressources et posé des conditions (obligation pour les producteurs étrangers d’implanter des fonderies sur l’île et arrêt des exportations de minerais depuis 2020). « Nous voulons faire partie de la chaîne d’approvisionnement et non nous contenter de l’alimenter », a commenté Maria Antonia Yulo-Loyzaga, ministre de l’Environnement. Le pays est actuellement doté de deux fonderies, détenues en partie par Nickel Asia Corp.
Cuivre : Codelco signe un accord pour de l’électricité verte
Le Chilien Coldelco a modifié les termes du contrat d’approvisionnement en électricité signé en 2007 avec Engie. Le producteur commencera à utiliser de l’électricité provenant d’énergies renouvelables à compter du 1er janvier 2026. Elles est actuellement tirée du charbon. Et son utilisation atteindra 100% d’ici à 2030. La modification du contrat implique notamment une offre de 1.000 GWh d’électricité par an pour la division Gabriela Mistral et la mine Chuquicamata
Cuivre / France : CEB étudie la possibilité de rouvrir les mines de Chessy
La Compagnie d’exploration de la Brévenne (CEB) étudie la possibilité de rouvrir les anciennes mines de Chessy près de Lyon. Cette junior, créée en 2023 et dirigée par Etienne Le Goff, son co-fondateur, avait déposé une demande de permis exclusif de recherche (PER) mi-2023. Le dossier est passé au stade de la consultation publique en avril. La phase de recherche devrait durer 5 ans, au terme de laquelle une demande de concession minière pourrait être effectuée, ce qui prendrait entre 5 à 10 années supplémentaires. Le site de Chessy, bien connu puisque l’exploitation avait débuté à l’époque romaine, renfermerait du cuivre, du zinc, de l’argent et du plomb. Les ressources en cuivre, limitées à la zone connue, pourraient s’élever à plusieurs centaines de milliers de tonnes.
Freeport pourrait exporter 900.000 tonnes de concentrés au 2è semestre
Freeport-McMoRan se prépare à expédier 900.000 tonnes de concentrés de cuivre à partir de sa mine Grasberg, à compter de juin, après des discussions positives avec l’Indonésie en vue de prolonger sa licence d’exportation, ont indiqué des sources proches du dossier. La semaine dernière, un ministre indonésien avait exhorté le gouvernement à autoriser le géant américain à poursuivre l’expédition de ses concentrés à partir de la mine qu’il opère en Indonésie, après l’expiration de sa licence, fin mai. Les exportations de concentrés de cuivre permettraient d’aider les fonderies confrontées à des pénuries. L’Indonésie avait interdit les exportations de matières premières en 2020, pour pousser les groupes miniers à affiner le métal localement. Un système de quotas avait été mis en place pendant la construction des nouvelles fonderies. D’après Freeport, interdire les exportations de la mine Grasberg pourrait faire perdre 2 milliards de dollars de recettes à Jakarta.
Le cuivre en fort excédent en mars
Le marché mondial du cuivre a enregistré un excédent significatif en févier, à 226.000 tonnes, ceci comparé à un déficit de 30.000 tonnes en février 2023, selon International Copper Study Group (ICSG). Ce volume ressort à 256.000 tonnes une fois les stocks de douane chinois intégrés, contre un déficit de 25.000 tonnes en janvier. La production de cuivre affiné a totalisé 2,19 millions de tonnes, face à une consommation de 1,96 million de tonnes en février. ICSG anticipe un excédent de 162.000 tonnes cette année et un excédent de 94.000 tonnes en 2025.
Aluminium : l’empreinte carbone à déclarer à compter de mars 2025 ?
Le LME a lancé une consultation auprès des producteurs d’aluminium, à qui il pourrait demander, à compter de mars 2025, de déclarer le volume de carbone dégagé des marques qu’il met à disposition des acheteurs. L’initiative répond aux exigences du MACF (Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières) qui impliquera des coûts à l’importation en fonction des volumes de carbone émis. Les producteurs devront déclarer les émissions Scope 1 (relatives à la production du métal) et 2 (relatives à la phase de production de l’électricité par exemple). Ces données devront être actualisées chaque année.
Cuivre : Aurubis dope les capacités de Pirdop
Le producteur allemand Aurubis investit 400 millions d’euros, dont 120 millions d’euros alloués à l’expansion de la halle d’électrolyse, dans sa fonderie de Pirdop, en Bulgarie. Les travaux devraient être achevés au second semestre 2025. La fonderie sera alors en mesure de traiter tout le métal produit, sans devoir confier l’étape intermédiaire du processus - la production d’anodes - aux usines belges et allemandes du groupe. La capacité de la fonderie sera doublée, à 340.000 tonnes de produits en cuivre par an, ce qui se traduira par une augmentation de la capacité de production de cathodes du groupe de 110.000 tonnes par an, et réduira d’autant les besoins en importation. « Il s’agit d’un développement positif pour la capacité européenne », a déclaré Roland Harings, pdg d’Aurubis.
Anglo American rejette l’offre de BHP
Anglo American a rejeté la deuxième offre de rachat de BHP, formulée il y quelques jours sur le groupe centenaire. Anglo American avait rejeté la première offre de BHP de 39 milliards de dollars et en a fait de même avec la deuxième de 43 milliards de dollars effectuée fin avril, au motif que BHP « continue de sous-évaluer considérablement » l’entreprise. Anglo American a dévoilé, mardi 14 mai, au terme d’une revue stratégie de ses actifs, qu’elle envisage de se défaire de ses divisions Charbon sidérurgique, Nickel, Platine et Diamant. Glencore (890.000 tonnes de cuivre produites en 2023) serait lui aussi intéressé par Anglo American (826.000 tonnes), au même titre que Rio Tinto (620.000 tonnes).
Trimestre difficile pour Boliden
Le groupe minier suédois Boliden a vu son bénéfice d’exploitation chuter de moitié au premier trimestre, conséquence de conditions climatiques difficiles, de la baisse des qualités de minerais et de mouvements de grève. Son bénéfice a ainsi chuté de 52% à 1,62 milliard de couronnes suédoises (148,81 millions de dollars), contre 3,41 milliards au premier trimestre 2023. « Notre production a fait face à des défis plus importants qu’à l’accoutumée », a commenté le pdg du groupe, Mikael Staffas, citant une météo « extrêmement difficile » en janvier, et des grèves en Finlande.
Câbles : Prysmian étend sa position outre-Atlantique
Le fabricant italien de câbles Prysmian vient de faire l’acquisition d’Ecore Wire pour un montant de 3,9 milliards d’euros. Ecore Wire, implanté à Mckinney au Texas, fabrique des câbles et du fil en cuivre et en aluminium. Il fournit également des solutions de production et de distribution d'énergie. Cette acquisition accroît l’exposition de Prysmian outre-Atlantique, et lui permet d’élargir sa gamme de produits. L’opération devrait être finalisée au second semestre 2024, sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires et des actionnaires. Les activités combinées des deux groupes devraient générer un chiffre d’affaires de 17,7 milliards d’euros et un EBITDA de 2,1 milliards d’euros. En 2023, Prysmian avait dégagé un C.A. de 15 milliards d’euros et Ecore Wire de 2,4 milliards d’euros.
Nickel : le marché excédentaire en février
Le marché mondial du nickel a enregistré un excédent de 12.100 tonnes en février, contre 14.300 tonnes en février 2023, d’après les chiffres communiqués par le groupe international d’étude du nickel (INSG).
La demande en cuivre va bondir avec le développement des nouvelles technologies [Trafigura]
D’après le négociant en matières premières Trafigura, la demande des secteurs des véhicules électriques (VE), des infrastructures électriques, de l’IA et de l’automatisation nécessitera un volume de 10 millions de tonnes de cuivre supplémentaires au cours de la prochaine décennie. Les estimations diffèrent mais le secteur des VE pourrait absorber un tiers de ce volume. Si la demande est vouée à croître de manière significative, l’offre, elle, se tend considérablement dans un marché estimé à 26 millions de tonnes.
BASF démarre son unité pilote de recyclage de métaux de batterie
BASF a mis en service son unité pilote de recyclage de métaux de batteries lithium-ion de Schwarzheide, en Allemagne. Cette phase de test lui permettra d’affiner ses processus de production et d’optimiser sa technologie avant le déploiement à l’échelle commerciale, prévu dans les années à venir. L’usine raffinera à la fois les batteries lithium-ion usagées et les déchets de fabrication des batteries. « L’unité pilote de raffinage constitue une nouvelle étape dans la construction du premier centre européen de production de métaux pour batteries et de recyclage de batteries à Schwarzheide. Elle complète l'usine existante de BASF de matériaux actifs pour cathodes et l'usine de recyclage de batteries pour la production de masse noire, dont la mise en service est prévue à la fin de l'année », indique le groupe de chimie dans un communiqué. Plusieurs usines utilisant comme intrant de la black mass sont en construction en Europe, telles que celles d’Eramet et d’Orano, en France, et celle d’Elemental Strategic Metals, en Pologne.
Le cuivre de la mine Resolution réservé aux américains
Si la mine Resolution, de Rio Tinto, venait à être exploitée, son cuivre serait exclusivement réservé aux usines américaines. Le projet très controversé doit encore obtenir l’aval des autorités compétentes. La mine, dont les réserves sont estimées à plus de 18,1 millions de tonnes, pourrait répondre à près d’un quart des besoins du pays. Son exploitation est contestée par la population amérindienne, qui craint la dégradation d’un site religieux et culturel.
Décarbonation de l’aluminium : la Maison Blanche mobilise une nouvelle force de travail
Le gouvernement américain a créé un nouveau groupe de travail sur le climat. Celui-ci sera chargé d’élaborer un kit d’outils législatifs, qui rassemblera des données fiables et robustes pour aider les producteurs à décarboner et à prospérer, a déclaré John Podesta, conseiller senior du président Joe Biden. Les Etats-Unis ne possèdent plus que quatre fonderies d’aluminium, la production mondiale étant dominée par la Chine, où les émissions sont supérieures de 60% à celles émises sur le territoire américain. Cette annonce intervient un jour après que la Maison Blanche a appelé les représentants du département du Commerce américain à tripler les tarifs douaniers, qui relèvent de l’article 301, sur les importations d’aluminium et d’acier chinois. Une nouvelle fonderie va être construite, la première depuis 45 ans. Elle émettra 75% de carbone en moins qu’une production traditionnelle. Le gouvernement a dégagé 6 milliards de dollars pour investir dans des projets verts. Celui de Century Aluminium, l’un des 33 retenus, pourrait se voir allouer 500 millions de dollars.
Vitol revient sur le marché des métaux
Le négociant Vitol, spécialisé dans l’énergie, prévoit de faire son retour sur le marché des métaux de la transition énergétique après sa sortie il y a dix ans. « Cela fait sens de se diversifier pour des sociétés telles que Gunvor, Vitol et Mercuria », estime un négociant. Le pdg de Vitol, Russel Hardy, a récemment confirmé son retour sur le marché des métaux. La société a déjà engagé deux négociants en métaux de base, selon la presse. Leur portefeuille dans ce segment devrait toutefois rester nettement inferieur à celui de l’énergie. Cette décision fait suite à celle de Gunvor Group, en septembre 2023, de revenir sur le marché des métaux.
Nickel / Nouvelle Calédonie : la SLN mise à l’abri
Eramet et le gouvernement français ont signé un accord qui permet à la SLN de poursuivre son activité. Selon les termes de l’accord, le gouvernement a prolongé les garanties financières accordées à la filiale calédonienne. La Province du Nord avait rejeté les garanties financières accordées par Eramet jusqu’au 25 mai, la contraignant à la mise à l’arrêt des opérations se situant dans la province, à compter du 11 avril. Une issue écartée grâce à l’accord signé entre Eramet et le gouvernement. « Dans le cadre de son activité minière, la SLN doit apporter des garanties financières aux provinces calédoniennes concernées pour garantir la remise en état et la réhabilitation des sites miniers après leur fermeture définitive, au cas où la SLN ne serait pas en mesure de réaliser ces opérations », a expliqué Eramet dans un communiqué.
Constellium scelle un accord avec PyroGenesis sur la technologie plasma
Constellium a signé un accord avec le Canadien PyroGenesis pour tester l'utilisation de la technologie de la torche à plasma à l'échelle industrielle dans son usine de coulée Ravenswood. La torche à plasma génère un arc électrique qui ionise le gaz, créant un plasma surchauffé qui, « avec des températures dépassant les méthodes traditionnelles, offre une alternative plus rapide, plus efficace et plus écologique aux brûleurs traditionnels », explique le groupe américain dans un communiqué de presse. « La technologie de la torche à plasma réduit par trois les émissions directes par rapport au niveau actuel », a précisé Ludovic Piquier, vice-président senior de Constellium, directeur technique du groupe. L'entreprise avait annoncé en mars qu'elle allait tester l'utilisation de l'hydrogène à l'échelle industrielle pour alimenter ses usines. L'usine de Ravenswood, en Virginie-Occidentale, fait partie des sites sélectionnés par le ministère américain de l'Energie, dans le cadre de son Programme de démonstration industrielle. L'entreprise pourrait recevoir, à cet égard, jusqu'à 75 millions de dollars pour une usine de coulée d'aluminium zéro carbone, la première du genre aux États-Unis, grâce à l'installation de fours SmartMelt, qui peuvent fonctionner avec toutes sortes de combustibles, dont l'hydrogène propre.
Vers une simplification du code minier
C’est ce qu’envisage le gouvernement français. Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a déclaré, lors d’un déplacement sur un site géothermal en Seine-Saint-Denis, que le gouvernement envisageait de simplifier le Code minier pour faciliter et accélérer l’accès aux ressources minières et énergétiques. Cette mesure vise notamment à diviser par deux le temps d’octroi de permis exclusifs de recherche (PER), actuellement de 16 à 18 mois, qui permet aux entreprises d’étudier le potentiel de ressources présentes dans le sous-sol hexagonal. Bercy va autoriser une quinzaine de demandes de projets miniers (métaux et minéraux). Les entreprises pourront d’ici quelques années avoir accès à un inventaire de ressources minières du territoire réalisé par le BGRM. En début d’année, Aurélius Ressources a obtenu des permis pour explorer le sous-sol de l’ancienne mine d’or de Bourneix (Haute-Vienne).
Or, argent : ANZ Research rehausse ses prévisions
La banque ANZ prévoit que « la performance de l’argent outrepassera celle de l’or cette année », lequel devrait continuer à progresser, porté par l’afflux massif d’investisseurs. Elle anticipe un cours de l’or à 2.500 $/once et un cours de l’argent au-delà de 31 $/once d’ici à la fin de l’année.
Le LME va fermer ses portes à trois marques de métaux
Le LME fermera ses portes au nickel primaire du producteur indonésien Impala Platinum à compter du 4 juillet. Les cathodes de cuivre Grade A vendues sous la marque DN-Tiefeng du producteur China Copper Southeast Copper subissent le même sort, ainsi que les alliages d’aluminium de la marque SMI du producteur State Metal Industries, à compter du 5 juillet.
L’Ouganda se prépare à mettre en service sa première fonderie d’étain
Le mois prochain, l’Ouganda mettra en service sa première fonderie d’étain, dans le sud-ouest du pays, une opération qui vise à accroître les capacités du pays et à tirer davantage de revenus des ressources minérales. « Nous nous préparons à lancer notre toute première fonderie d’étain », a déclaré fièrement Irene Bateebe, une haute-responsable du ministère de l’Energie et du Développement des ressources minérales. La fonderie est opérée et détenue par le producteur minier et négociant ougandais Woodcross Resources. « Elle produira de l’étain à un taux de pureté de plus de 99% », a précisé Irene Bateebe. Le montant de l’investissement n’a pas été communiqué. Sur son site Internet, le producteur précise détenir une licence pour exploiter une surface de 40 km² et une capacité de raffinage supérieure à 1.000 tonnes par an d’étain affiné.
De la fenêtre à la fenêtre : Wicona récupère l’alu des chantiers
Dans une optique d’économie circulaire, Wicona réalise, depuis 2023, des expérimentations de récupération et de traitement de l’aluminium issu de menuiseries ou de façades déposées sur des projets de rénovation. Couronnée de succès, cette phase d’expérimentation va être concrétisée dans un projet pérenne. Wicona lancera officiellement, en juin prochain, une activité de récupération de l’aluminium qui permet de garantir la traçabilité des matériaux.
La production de Rosh Pina doublera d’ici à 2026
Les travaux d’expansion du projet minier namibien Rosh Pina devraient être finalisés d’ici à juillet 2026, a indiqué Ignacio Bustamante, dirigeant d’Appain Capital Advisory, propriétaire de la mine depuis l’année dernière. L’expansion devrait permettre de porter la capacité minière à 1,3 million de tonnes, contre 700.000 tonnes par an actuellement - soit une production de 75.000 tonnes de zinc. Ignacio Bustamante espère que d’ici l’entrée en production des nouvelles capacités, la demande en zinc aura retrouvé des couleurs.
Pierre-Yves Zentar, nouveau dg de Reynaers Aluminium France
La direction générale de Reynaers Aluminium France a été confiée à Pierre-Yves Zentar. Il a pris ses fonctions le 2 avril et succède à Richard Clavier, qui occupe désormais le poste de Chef des ventes, dont l’objectif est de renforcer les positions du groupe à l’international. Ces changements interviennent suite à la nomination de Bert Geenricks au poste de pdg de Reynaers en mars 2023. Pierre-Yves Zentar s’est forgé une expérience professionnelle dans le bâtiment, au sein d’entreprises telles que Wolseley ou Saint Gobain. Il a officié 5 ans chez Grohe (robinetterie). Le groupe Reynaers est spécialisé dans la distribution et la commercialisation de solutions architecturales en aluminium et en acier.
Zinc / Europe - Australie : MMG scelle un contrat avec Minmetals North-Europe
MMG a noué un contrat d’approvisionnement en concentrés de zinc depuis la mine Dugald River, située dans le Queensland en Australie, avec Minmetals North-Europe, une entreprise d’import-export, qui opère en Suède. Le contrat implique la vente de quelque 10.000 tonnes métriques sèches de concentrés. La transaction est évaluée approximativement à 10 millions de dollars.
Indonésie : le manque à gagner des exportations de concentrés de cuivre
L’interdiction des exportations de concentrés à compter de juin pourrait entraîner un manque à gagner de près de 2 milliards de dollars pour l’Indonésie, avertit Freeport Indonesia. L’interdiction vise à contraindre les entreprises à investir dans les capacités de fonderie du pays.
Conjoncture : le défi français de la réindustrialisation
Interrogé par nos confrères d’Usine Nouvelle, l’ancien délégué interministériel aux Territoires d’industrie, Olivier Lluansi, a été chargé par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire de rédiger un rapport sur la réindustrialisation de l’Hexagone. Celui-ci est attendu sur le bureau du ministre à la fin du mois. L’industrie manufacturière pèse actuellement autour de 10% dans le PIB du pays. Bruno Le Maire vise une représentation de 15% d’ici à 2035. Mais selon Olivier Lluansi, la France ne pourra atteindre que 12 à 13% (hors énergie, eau et déchets), ce qui permettrait néanmoins de ramener la balance commerciale à l’équilibre. La moyenne européenne est actuellement de 16%. Le Portugal affiche 12%, l’Italie 17% et l’Allemagne 20%. L’un des leviers possibles à actionner pour réindustrialiser l’Hexagone serait le segment des produits à haute valeur ajoutée, suggère Olivier Lluansi.
Zinc et plomb : des marchés en excédent sur janvier
Le marché mondial du plomb a enregistré un excédent de 8.400 tonnes en janvier 2024, un résultat en recul comparé à l’excédent de 33.700 tonnes enregistré en décembre 2023, selon les données fournies par International Lead and Zinc Study Group (ILZSG). S’agissant de 2023, les données corrigées font état d’un excédent de 94.000 tonnes, contre un excédent de 137.000 tonnes en 2022. Toujours selon ILZSG, le marché du zinc a connu un excédent de 58.700 tonnes en janvier, consécutif à un déficit de 46.800 tonnes enregistré en décembre dernier. En janvier 2023, le marché mondial avait présenté un excédent de 54.000 tonnes.
Odda : rythme de croisière en janvier 2025
En Norvège, la fonderie de zinc Odda, opérée par le Suédois Boliden, atteindra sa pleine capacité en janvier 2025, au terme d’une phase de montée en puissance qui aura lieu au quatrième trimestre 2024. Les opérations d’expansion de la mine ont pris du retard en raison d’une sous-estimation de la complexité de l’intégration des nouveaux dispositifs miniers au site existant. Ces contretemps ont demandé au groupe un investissement supplémentaire de 100 millions d’euros. « Certains fournisseurs ont livré des composants et des équipements clés en retard », a justifié le pdg du groupe, Mikael Staffas. En 2023, la mine avait produit 164.000 tonnes de zinc. Au terme de la phase d’expansion, celle-ci fournira 350.000 tonnes de métal par an.
Vale optimiste pour le nickel à long terme
Le producteur brésilien Vale s’attend à ce que le marché mondial du nickel bascule en déficit à compter de 2028. « Nous sommes très positifs en ce qui concerne les fondamentaux du nickel », a déclaré Emily Olson, responsable Développement durable et chargée d’affaires pour le groupe, lors de la conférence Ceraweek, qui s’est tenue à Houston, aux Etats-Unis. « En dépit des difficultés actuelles du métal, nous anticipons des gains à long terme », a-t-elle poursuivi.
Hydro noue un contrat pluriannuel avec Sims Alumisource
Le producteur d’aluminium norvégien Norsk Hydro a signé un contrat pluriannuel avec le recycleur américain Sims Alumisource pour alimenter ses usines de produits extrudés nord-américaines. Hydro possède douze usines aux Etats-Unis et au Canada. Cet accord va permettre à Hydro d’avoir accès à quelque 36.000 tonnes de déchets d’aluminium post-consommation. Hydro et Sims Alumisource ont élaboré un procédé qui permet de transformer les déchets en un matériau prêt à enfourner pour la fabrication de billettes d’extrusion. Cet accord entre dans le cadre des efforts déployés par Hydro pour décarboner ses activités. Dans son rapport de 2023, le groupe norvégien précise qu’il veut passer de 444.000 tonnes de déchets post-consommation en 2023 à 850.000-1.200.000 tonnes en 2030.
European Aluminium appelle à sanctionner le métal russe et non pas le groupe Rusal
European Aluminium, qui défend les intérêts des industriels du secteur, exhorte l’UE à sanctionner l’aluminium fourni par Rusal mais pas ses usines implantées sur le territoire européen, qui produisent le plus souvent de la bauxite et de l’alumine, que l’Europe importe ensuite pour partie. Ces deux matières premières servent à produire l’aluminium. L’association européenne œuvre pour que l’UE interdise les importations d’aluminium en provenance de Russie, pour la guerre qu’elle mène en Europe. Les sanctions figurent toujours dans l’agenda de l’institution. Rusal exploite des sites de production en Irlande, en Suède, en Jamaïque, en Guinée et en Chine. « L’objectif des sanctions de l’UE est d’enrayer le plus possible la machine de guerre de la Russie, sans endommager l’industrie européenne et par extension les intérêts sociétaux », a commenté Paul Voss, dg de European Aluminium.
Zinc : Nordenham reprend du service après plus d’un an d’interruption
Bonne nouvelle pour le marché européen, le négociant et producteur de métaux, Glencore, a redémarré sa fonderie de zinc allemande Nordenham le mois dernier. Elle avait été placée en maintenance il y a plus d’un an, en raison de la flambée des prix de l’énergie, conséquence de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le redémarrage des capacités est progressif ; Glencore n’a pas précisé quand la fonderie retrouvera sa pleine capacité. Elle produit habituellement 165.000 tonnes de zinc et d’alliages de zinc par an. Glencore avait racheté la fonderie en mai 2020, alors que sévissait la pandémie de Covid-19, qui a sévèrement affecté la demande du secteur acier galvanisé.
Cuivre : Boliden va investir 463 millions de dollars dans sa fonderie Rӧnnskӓr
Le producteur suédois Boliden va investir 463.5 millions de dollars dans la construction de nouvelles cuves à sa fonderie Ronnskar pour en accroître les capacités. Elle avait subi un incendie l’année dernière. Les pleines capacités de production de cathodes de cuivre (230.000 t/an) et d’or seront atteintes au 2nd semestre 2026, a indiqué le groupe. L’investissement sera financé via une assurance, à hauteur de 325 millions de dollars, dès cette année. Boliden a consenti à un investissement de 1,5 milliard de dollars cette année, soit 143 millions de dollars de plus que le budget initial et dont 95,7 millions alloués à la fonderie Ronnskar et 47,8 millions de dollars consacrés à l’extension de la fonderie Odda, en Norvège. Cette dernière avait souffert d’une augmentation des coûts, évalués à 9,5 millions de dollars.
Hydro éligible à une compensation carbone
En Norvège, l’industrie et le gouvernement ont trouvé un accord sur le schéma de compensation carbone. Hydro Aluminium pourrait ainsi, au titre de cet accord, prétendre à une compensation de près de 3,2 milliards de couronnes norvégiennes (soit 277 millions d’euros) en 2024, laquelle serait versée en 2025.
Zinc : Nordenham reprend du service après plus d’un an d’interruption
Le négociant et producteur de métaux, Glencore, a redémarré sa fonderie de zinc allemande Nordenham le mois dernier. Elle avait été placée en maintenance il y a plus d’un an, en raison de la flambée des prix de l’énergie, conséquence de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le redémarrage des capacités est progressif ; Glencore n’a pas précisé quand la fonderie retrouvera sa pleine capacité. Elle produit 165.000 tonnes de zinc et d’alliages de zinc par an. Glencore avait racheté la fonderie en mai 2020, alors que sévissait la pandémie de Covid-19, qui a sévèrement affecté la demande du secteur acier galvanisé.
Cuivre / Zambie : Chambishi réduit la voilure
En Zambie, la fonderie de cuivre Chambishi, détenue par China Nonferrous Metal Mining Corp., est contrainte, depuis le 11 mars, de réduire sa capacité de 20%, en raison du rationnement de l’approvisionnement en électricité. La capacité annuelle de la fonderie est de 250.000 tonnes par an. 85% de l’électricité du pays est d’origine hydraulique, or le pays subit actuellement sa pire sécheresse depuis deux décennies.
Zinc : Young Poong Corp réduit sa capacité de 20%
Le producteur sud-coréen Young Poong Corp. a procédé à une coupe de 20% de la production de zinc affiné de la fonderie Seokpo. Il a infirmé la rumeur selon laquelle il allait mettre à l’arrêt la moitié de la capacité ce mois-ci et envisageait une mise à l’arrêt complète du site. Ce dernier, au sixième rang mondial, est doté d’une capacité de 400.000 tonnes par an. Les réductions de capacité réalisées dans l’industrie pourraient réduire considérablement l’excédent de marché attendu à 300.000 tonnes cette année. « Les cours actuels du zinc et le recul des frais de traitement et d’affinage pèsent sur les fonderies, des réponses flexibles sont donc envisagées », a commenté un porte-parole pour la fonderie.
Cuivre : les fonderies chinoises envisagent des fermetures de capacité
Au moins 15 fonderies de cuivre ont été invitées par China Nonferrous Metals Industry Association, l’association qui représente les acteurs de la filière des métaux non-ferreux, cette semaine pour discuter d’éventuelles fermetures de capacité, en raison de la diminution des frais de traitement et d’affinage des concentrés. Les frais de traitement et d’affinage du cuivre ont chuté à leur plus bas niveau depuis 2013. Ils s’étaient effondrés sous les 10 $ au moment de la crise financière de 2008, qui avait contraint les fonderies à fermer des capacités, rappelle Wood Mackenzie. La contraction des frais est due à la baisse des disponibilités en concentrés, les mines ayant rencontré des difficultés de production. L’excès de capacités de traitement en Chine aggrave, en outre, la situation.
Hydro et NKT signent un accord de décarbonation
Le producteur d’aluminium Hydro et NKT (fabricant de câbles) ont formé une alliance stratégique pour décarboner les infrastructures électriques. Ils débuteront, à l’horizon 2030, une collaboration de R&D pour mettre au point des produits dans le domaine des applications de fil machine en aluminium.
Eramet obtient un accord sur sa dette liée à la SLN
Le groupe minier français Eramet est parvenu à un accord avec l’Etat français pour s’alléger de la dette liée à la SLN, filiale calédonienne, qui a plombé les résultats de 2023 du groupe. Eramet peut donc souffler un peu : les prêts de la SLN - 230 millions d’euros comptabilisés jusqu’alors en dette - sont transformés en « instrument de quasi-fonds propres », a précisé Eramet. Et les 325 millions d’euros de financement accordés par Eramet à la SLN seront eux aussi soumis au même dispositif. Eramet avait, fin février, publié un bénéfice net en chute libre de 85%, à 109 millions d’euros, pour 2023. En cause notamment : la charge de dépréciation de 218 millions d’euros liée à la SLN. L’Etat est toujours en discussions avec les acteurs de la filière calédonienne, constituée des trois usines SLN, Prony Resources et KNS, en grande difficulté.
Or : Citi rehausse ses prévisions de cours
Citi voit l’or atteindre 2.150 $/once d’ici 6 à 12 mois, dans un scenario de base. Elle a rehaussé ses prévisions à échéance 0-3 mois et 6-12 mois, respectivement, à 2.200 $/once et 2.300 $/once. La banque s’attend à ce que le métal jaune opère une consolidation dès ces jours-ci, au plus tôt, et avant la tenue de la réunion du FOMC, ce mois-ci.
L'or sur une pente ascendante, selon ANZ
Si le rythme des achats se poursuit ainsi, la banque ANZ anticipe un niveau de consommation d’or à 1.050 tonnes cette année, contre une projection de 800 tonnes auparavant, et comparé à 750 tonnes en 2023. Elle anticipe une moyenne de 2.000 $/t pour le métal jaune cette année et entrevoit des perspectives haussières pour le métal à long terme.
Cuivre, or : UBS table sur un raffermissement
La banque UBS anticipe un cours du cuivre à 9.900 $/t en 2025 et à 10.500 $/t en 2026. Elle prévoit par ailleurs un déficit de marché supérieur à 300.000 tonnes en 2024, porté par une décélération de la production, supérieure à celle de la demande. Concernant l’or, la banque prévoit que ce dernier atteindra 2.250 $/once d’ici à la fin de l’année.
Zinc : Befesa : -15 % pour l’EBITDA 2023
Les résultats du recycleur de métaux Befesa ont été annoncés : l’EBITDA ajusté de la société luxembourgeoise enregistre une baisse à deux chiffres, avec -15 % en glissement annuel, à 182 millions d’euros. En cause : « baisse des prix du zinc, augmentation des frais de traitement du zinc et hausse des prix du coke ». Le bénéfice net en 2023 a également baissé de 45 % par rapport à 2022, à 58 millions d'euros, tandis que le chiffre d'affaires a augmenté de 4 %, à 1,18 milliard d'euros, grâce à une contribution positive de la branche américaine de raffinage de zinc.
Aluminium : Novelis prépare une introduction en bourse
Le fabricant américain de produits plats en aluminium, Novelis, a fait une demande d’introduction en bourse auprès de la Commission des valeurs mobilières et des changes (SEC), aux États-Unis. Les actions vendues devraient être proposées par l'unique partie prenante de la société basée à Atlanta (Géorgie), Hindalco Industries. Novelis, qui possède des installations de laminage et de recyclage en Amérique du Nord et du Sud, en Europe et en Asie, a réalisé un chiffre d'affaires de 18,5 milliards de dollars en 2023. Il ne percevra aucun produit de la vente des actions.
Nickel : 2023 se solde par un excédent
Le marché mondial du nickel a présenté un excédent de 28.700 tonnes en décembre 2023, un surplus supérieur à celui enregistré un an plus lors de ce même mois, selon le Groupe d’Etude International du Nickel (INSG). En novembre 2023, le marché a connu un excédent de 38.200 tonnes. En 2023, le marché a enregistré un excédent de 242.800 tonnes, consécutif à celui de 103.900 tonnes enregistré ce même mois un an plus tôt. En 2023, la production minière est ressortie à 3.683.000 tonnes, un volume en progression sur un an par rapport aux 3.208.200 tonnes produites en 2022. La production de nickel affiné a atteint 3.346.400 tonnes en 2023, contre 3.058.700 tonnes en 2022. La consommation s’est élevée à 3.103.600 tonnes en 2023, contre 2.954.800 tonnes en 2022.
Impériales Wheels en redressement judiciaire
Impériales Wheels, le dernier fabricant de jantes en aluminium de l’hexagone, a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de Commerce de Villefranche-sur-Saônes (Rhône). La fonderie, anciennement Alvance Wheels, avait été rachetée par la société EDS, entièrement détenue par Emile di Serio, président de St Jean Industries, en février 2022. Le rachat visait à développer la fabrication de nouveaux modèles de jantes au moyen de technologies innovantes. EDS avait pour cela investi dans une nouvelle unité de production, implantée dans l’Indre, mais les fonds (7 millions d’euros) sont venus à manquer pour l’installation de la première ligne. Trois autres sont normalement prévues. L’Etat avait annoncé un soutien à hauteur de 41 millions d’euros, dont 11 millions de subventions. Plus de 80% de la somme ont été distribués. La région Centre-Val-de-Loire avait de son côté injecté 5 millions d’euros. Le tribunal tiendra une prochaine audience le 18 avril prochain. La fonderie attend un nouveau repreneur.
La vente d’Alpine Aluminium définitivement annulée
La vente de l’usine Alpine Aluminium, implantée à Cran-Gevrier en Haute-Savoie, à Samfi-Invest Industrie, est définitivement annulée : les repreneurs ont renoncé à se pourvoir en cassation. La vente de l’usine avait été annulée par la Cour d’appel de Chambéry le 30 septembre 2022, une décision confirmée le 23 mai 2023, au motif que le repreneur n’avait pas respecté ses engagements en matière d’emploi et de maintien de l’activité. L’avenir du site est relancé.
Citi anticipe une correction pour le métal jaune
La banque d’investissement Citi prévoit que le cours de l’or devrait opérer une correction à 1.925-1.950 $/once d’ici 1 à 3 mois. Elle maintient sa prévision de cours à échéance 6-12 mois à 2.150 $/once. La banque a abaissé sa prévision concernant la demande du secteur de la joaillerie à 4.583 tonnes, contre 4.717 tonnes initialement.
Argent : ANZ établit sa prévision pour l’argent à plus de 25 $/once
La banque australienne ANZ anticipe une demande robuste de la part des industriels et des investisseurs, qui devrait porter le cours du métal gris au-delà de 25 $/once au second semestre 2024.
Lundin suspend la production de la mine Neves-Corvo
A la suite d’un accident mortel, survenu en début de mois, le groupe Lundin Mining a décidé de suspendre la production de la mine Neves-Corvo, au Portugal. L’arrêt des opérations porte un coup supplémentaire aux marchés du cuivre et du zinc, qui subissent déjà des tensions sur les disponibilités. Le Canadien Lundin Mining a indiqué qu’il donnerait davantage de détails sur la situation et qu’il coopèrerait avec les autorités portugaises. La mine, qui produit essentiellement des concentrés de cuivre et de zinc, est opérée par la filiale portugaise Somincor de Lundin Mining. Les objectifs de production de 2024 étaient de 120.000-130.000 tonnes pour le zinc et 30.000-35.000 tonnes pour le cuivre. Les clients de la mine sont principalement implantés en Europe. Lundin Mining avait acquis la mine dans le cadre de la fusion, en 2006, avec EuroZinc Mining. Les installations de cuivre peuvent traiter 2,8 millions de tonnes de concentrés de ce métal ; celles de zinc, qui ont subi des travaux d’expansion significatifs et qui peuvent également traiter les concentrés de cuivre, 25,5 millions de tonnes de concentrés.
WeeeCycle revoit ses ambitions à la hausse
Le recycleur WeeeCycle va investir 80 millions d’euros dans la construction de nouvelles capacités de traitement des déchets métalliques. Il avait initialement prévu une enveloppe de 20 millions, mais pour répondre à l’accroissement de la demande, le groupe prévoit d’ouvrir de nouvelles capacités de recyclage sur le site actuel de Tourville-les-Ifs, ainsi que de construire une seconde usine, dont l’implantation n’est pas encore déterminée, et éventuellement de s’installer à l’étranger. WeeeCycle a réalisé un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros en 2023.
Zinc, plomb, cuivre, argent : Volcan en pourparlers pour vendre des actifs
Le groupe Volcan, basé au Pérou, est en discussion avec une tierce partie pour vendre des actifs extérieurs à son cœur de métier. Le groupe privé n’a pas spécifié quels actifs sont concernés. En 2022, il a produit 225.000 tonnes de zinc, 55.000 tonnes de plomb, 4.000 tonnes de cuivre et 14,3 millions d’onces d’argent, selon les informations mises à disposition sur le site Internet. Volcan a mis en sommeil sa mine de zinc Islay mi-juillet 2023, en raison de l’érosion des marges, conséquence de la chute des cours du métal l’an dernier.
Trafigura effectue des livraisons au LME
Trafigura, négociant suisse en matières premières, a récemment livré des tonnages importants en direction des magasins du LME de Singapour. Au travers de ces livraisons, il réalise des opérations financières lucratives. Pour les autres acteurs du marché, la conséquence est une envolée des stocks LME et une baisse des cours. Les stocks ont regagné le sommet de 20 ans, atteint la dernière fois en novembre 2023. Les volumes livrés ne sont pas divulgués, mais ce que l’on sait c’est que les stocks ont bondi de 14% en 10 jours. « Et il y a encore davantage de zinc qui attend en dehors des entrepôts », ajoute une source ayant connaissance du sujet. Les opérations lucratives en question impliquent que les sociétés de gestion d’entrepôts se partagent les loyers perçus pour le stockage des métaux avec les sociétés qui les livrent.
Chuquicamata atteindra son rythme de croisière en 2030
Le producteur chilien Codelco a indiqué que la mine souterraine Chuquicamata atteindrait l’objectif de production de 140.000 tonnes par jour d’ici à 2030. Le site qui subit des travaux pour transformer la mine à ciel ouvert en mine souterraine connaîtra une interruption d’un mois en 2025, le temps d’effectuer une partie des travaux.
La Bolivie ouvre une filière zinc avec le soutien de la Chine
Le gouvernement bolivien va signer un accord, d’un montant de 350 millions de dollars de financement, auprès de l’institution bancaire chinoise Export-Import Bank of China, afin de construire la première usine de transformation de minerai de zinc.
La part d’aluminium russe à 90%
La proportion d’aluminium russe conservée dans les entrepôts du LME reste relativement stable en janvier, à 90%, selon les données de la bourse londonienne. En termes de volume, cela représente 286.750 tonnes, contre 338.375 tonnes en décembre.
L’Allemagne va investir pour sécuriser ses approvisionnements
Selon une information émanant de Bloomberg, l'Allemagne prévoit d’investir massivement dans la sécurisation de son approvisionnement en métaux stratégiques, afin de réduire sa dépendance à la Chine. Ainsi, elle prévoit d’investir 1 milliard d’euros dans l’extraction, la transformation et le recyclage de métaux, tels que le cuivre, le cobalt, le silicium, les terres rares ou encore le lithium. L’Allemagne, dont la volonté est d’assurer sa transition énergétique et de se défaire de sa dépendance vis-à-vis de la Chine, fera appel à la banque publique KfW, qui prendra une participation minoritaire dans les projets. Les investissements se feront en coordination avec la France et l’Italie et s’inscriront dans le cadre européen du CRMA (Critical Raw Material Act) qui a établi les objectifs suivants : extraire plus de 10% des métaux sur son territoire, en transformer 40% et en recycler 45% d’ici à 2030. L’Europe a pris conscience de sa vulnérabilité en matière d’approvisionnement avec la survenue de la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine.
First Quantum a le soutien du Canada
Le gouvernement canadien a indiqué qu’il ferait de son mieux pour soutenir le groupe First Quantum Minerals, en difficulté après la mise en sommeil de sa mine Cobre Panama, située dans ce même pays. Cette dernière représente 40% de son chiffre d’affaires. « First Quantum Minerals est une entreprise vraiment importante. J’ai rencontré ses dirigeants et je ferai mon possible pour la soutenir », a déclaré la ministre du Commerce Mary Ng.
Nornickel : des bénéfices réduits de moitié en 2023
Les bénéfices, enregistrés au titre de l’année 2023, ont fondu de 51%, à 2,9 milliards de dollars, un décrochage imputable au recul des cours du nickel, du cuivre et du palladium, a invoqué le producteur russe Nornickel. La chute du résultat a toutefois été atténuée par la vente des stocks. Les tensions géopolitiques ont également érodé les bénéfices du groupe. Nornickel est le premier producteur mondial de palladium et un producteur majeur de nickel. Il réalise plus de la moitié de ses ventes en Asie, un niveau inédit dans l’histoire du groupe. « L’année 2023 a été marquée par une contraction des cours des métaux et une pression géopolitique dirigée contre la Russie, qui a affecté nos résultats. Le groupe est parvenu à vendre la totalité des métaux produits en les redirigeant vers des pays amis », a expliqué Vladimir Potanin, pdg de Nornickel.
Cuivre / Zambie : KoBold a mis la main sur un gisement « extraordinaire »
La start-up minière KoBold, qui compte parmi ses actionnaires Bill Gates, vient de découvrir un gisement « extraordinaire », tant en termes de concentration de métal que de volume, en Zambie, a indiqué Josh Goldman, président de la jeune pousse. La mine Mingomba serait équivalente à celle de Kamoa-Kalula, en République Démocratique du Congo, dont la teneur en cuivre varie entre 3,5 et 5,55% - ceci comparé à 0,6% en moyenne au niveau mondial. Son exploitation devrait débuter en 2030.
Aluminium / Chine : les exportations soumises au MACF en repli de 30% en 2023
Le volume d’aluminium exporté par la Chine vers l’Union européenne et concerné par la taxe carbone aux frontières a chuté de 30% en 2023, selon China Nonferrous Metals Industry Association. L’Union européenne a lancé en octobre la première phase du Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) ; il vise à limiter l’accès au Vieux Continent des produits à fortes émissions de carbone. Pour l’heure, les pays exportateurs ne payent pas de taxes, ils doivent simplement déclarer les niveaux de CO2. Les taxes seront prélevées à partir de 2026. Ainsi, les produits en aluminium exportés par la Chine et soumis au MACF ont totalisé 689.000 tonnes, un volume en baisse de 30% par rapport à 2022.
Boliden : un redémarrage ralenti de la mine Tara
Le producteur suédois Boliden prévoit de réduire la production de sa mine de zinc Tara, en Irlande. Il cible un redémarrage au 2e trimestre au plus tôt, selon une source proche. La mine a été placée en maintenance en juin 2023, une décision consécutive à la chute du cours zinc à un creux de 3 ans. Au plus fort, la mine a produit jusqu’à 300.000 tonnes de concentrés. Le plan de redémarrage de la production prévoit une semaine d’arrêt toutes les trois semaines, et 150 suppressions de postes. En conséquence, l’objectif de production a été abaissé à 180.000 tonnes cette année, contre 198.000 tonnes en 2023. Le redémarrage de la mine est conditionné à la signature d’un accord avec les salariés, a précisé la porte-parole du groupe, qui souligne que les conditions de marché ne sont pas améliorées de manière significative.
Glencore : des reculs de production en 2023
Le géant minier et négociant suisse Glencore a enregistré des reculs de production en 2023 dans le cuivre, le nickel et le cobalt. Il prévoit d’autres baisses cette année. « Les difficultés de production sont monnaie courante et la stagnation, voire le recul de l’offre, devrait entraîner une progression des cours lors des prochains mois », anticipent les analystes de Jefferies. « La hausse des cours devrait, d’ici quelques mois, compenser le recul de la production », prévoit Glencore. La production de cuivre a fléchi de 5% à 1,01 Mt en 2023, un volume inférieur à l’objectif de 1,04 Mt qu’il s’était fixé. Il cible un volume de 950.000 tonnes pour cette année. La production de nickel a atteint 97.600 tonnes en 2023, un volume inférieur à l’objectif annuel qui s’explique par les opérations de maintenance menées à la mine Murin Murin en Australie. Pour 2024, il prévoit un volume compris entre 80.000 et 90.000 tonnes. La production de cobalt est ressortie à 41.300 tonnes en 2023.
Imerys implantera sa raffinerie à Montluçon
Le spécialiste français des minéraux, Imerys, a dévoilé les lieux d’implantation des sites industriels nécessaires au traitement des concentrés de lithium, issus de la mine souterraine de Beauvoir, qu’il développe à Echassières, dans l’Allier. Sa raffinerie d’hydroxyde de lithium sera implantée à Saint-Victor, dans le nord de Montluçon, et le site de chargement sera basé à Saint-Bonnet-de-Rochefort, a précisé Alan Parte, vice-président en charge des projets lithium pour Imerys, lundi 29 janvier. L’atelier de chargement se trouve à 15 km du gisement, et la raffinerie à une cinquantaine de kilomètres de Montluçon. La raffinerie, dont la production devrait débuter en 2028, emploiera quelque 200 personnes et produira 34.000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an.
Cuivre / Etats-Unis : Freeport au-delà des attentes
Le producteur américain Freeport Mc MoRan, basé à Phoenix en Arizona, a enregistré, au titre du 4e trimestre, des résultats supérieurs aux prévisions de Wall Street, grâce à l’augmentation de la production de cuivre et des cours du métal, malgré un contexte économique peu favorable. Le groupe a profité d’une demande soutenue en Amérique du Nord. Il a également tiré avantage du tassement du dollar et de la faiblesse des stocks. « Nous sommes optimistes concernant l’avenir », s’est empressé de commenter Richard Adkerson, pdg du groupe, lors d’une visioconférence. Les ventes de cuivre ont progressé de 7,1% en glissement annuel, à 1,1 milliard de livres, à un prix moyen en hausse de 1,1% à 3,81 $/lb. Ses ventes trimestrielles d’or ont bondi de 19,9% à 549.000 onces contenues, à un cours moyen en hausse de 13,7% à 2.034 $/once. Le cours de l’or s’est apprécié de 13% sur le trimestre. Le chiffre d’affaires du producteur a atteint 5,91 milliards de dollars, au-delà de la prévision de 5,86 milliards de Wall Street. Freeport prévoit de lancer une nouvelle fonderie en Indonésie, un projet qui fait partie de l’accord signé avec le pays.
Aluminij démarrera la construction d’une centrale solaire au T4 2024
Le producteur bosniaque Aluminij Industries va débuter, au quatrième trimestre 2024, la construction d’une installation solaire sur le site de la fonderie Mostar - d’une capacité annuelle de 350.000 tonnes de billettes, de lingots, de brames et d’anodes. Elle consomme 68.115 MWh d’électricité par an. La centrale photovoltaïque devrait fournir 195.200 MWh d’électricité par an. Sa construction se terminera au quatrième trimestre 2025. L’énergie non consommée par la fonderie sera revendue à l’Etat bosniaque.
Codelco va investir 270 M$ de plus à Chuquicamata
Le producteur public Codelco, premier producteur mondial de cuivre, a déposé une demande de permis environnemental pour modifier la structure de Chuquicamata Subterranea, un projet ambitieux qui vise à prolonger la durée de vie de la mine de cuivre à ciel ouvert, en la convertissant en exploitation souterraine. Le nouvel investissement s’élève à 720 millions de dollars, « l’objectif étant d’atteindre une production de 140.000 tonnes par jour ». Les modifications portent sur deux tunnels d’extraction pour la ventilation, le carburant et l’électricité, et de nouveaux sous-niveaux de transport et un tunnel d'accès. Le projet a connu des retards et des dépassements de coûts. La production de Codelco est tombée à son plus bas niveau en 25 ans, en raison de difficultés opérationnelles.
Nickel : la SLN au ralenti après un incident technique
La SLN, opérée par le groupe français Eramet, tourne au ralenti depuis lundi 22 janvier, en raison d’un incident électrique, qui a entraîné une coupure de courant, le week-end précédent. La production à l’usine de Doniambo, en Nouvelle Calédonie, a été interrompue suite au disfonctionnement de plusieurs fours, qui a perturbé le système électrique et causé une coupure d’électricité pendant 2h samedi 20 janvier. L’usine de Doniambo produit du ferronickel à destination des producteurs d’acier inoxydable. La production a été fortement réduite, a indiqué un porte-parole de l’entreprise, dans un communiqué, ajoutant que les causes de l’incident étaient multiples. Celui-ci intervient alors que l’entreprise, en difficulté financière, est en attente d’un plan de sauvetage.
Le marché mondial du cuivre en déficit sur novembre 2023
Le marché mondial du cuivre affiné a connu un déficit de 119.000 tonnes au mois de novembre 2023, ceci consécutivement à un déficit de 48.000 tonnes enregistré en octobre, selon l’International Copper Study Group (ICSG). La production mondiale de cuivre affiné s’est élevée à 2,26 millions de tonnes en novembre, face à une consommation de 2,38 millions de tonnes. Le déficit s’établit à 128.000 tonnes en novembre, une fois les stocks de douane chinois comptabilisés, celui d’octobre ressort à 70.000 tonnes.
Cuivre / Australie : volumes d’exportations records vers la Chine
L'Australie a exporté 27.500 tonnes de minerais et de concentrés de cuivre vers la Chine en novembre, soit un montant de 44,5 millions de dollars, ce qui représente son volume mensuel le plus élevé depuis l’instauration par la Chine en 2020 d’une interdiction d’importer informelle, selon des données provenant de la douane australienne. Les exportations font naître l'espoir que la Chine pourrait lever l'interdiction vis-à-vis de l’Australie, instaurée après que cette dernière a demandé une enquête sur l'origine du COVID-19. Jusqu'à fin 2020, l'Australie livrait près 80.000 tonnes de concentrés de cuivre par mois à la Chine, soit 5 % des importations totales de cuivre de la Chine.
Cuivre / Indonésie : Freeport Indonesia se voit accorder un quota de 219,8 Mt pour 3 ans
L'Indonésie a accordé un quota de production au groupe Freeport Indonesia de 219,8 millions de tonnes (Mt) de minerai de cuivre pour les trois prochaines années, a indiqué un responsable du ministère des Mines. Les autorités indonésiennes accordent depuis l’année dernière des quotas pour une durée de trois ans, contre un an auparavant, afin d'améliorer l'efficacité des octrois de quotas, bien que les producteurs miniers soient autorisés à demander des révisions une fois par an. Freeport Indonesia devrait extraire 63,16 Mt de minerai de cuivre en 2024, 77,52 Mt en 2025 et 79,12 Mt en 2026, a précisé à la presse Bambang Suswantono, haut fonctionnaire du ministère des Mines.
Cuivre : ports africains congestionnés, les acheteurs chinois en attente de leurs livraisons
Les livraisons de cuivre en partance d'Afrique et en direction de Chine font face à des retards importants, en raison de la congestion dans les ports africains, ont indiqué plusieurs acheteurs de cathodes de cuivre de qualité équivalente (EQ). Les principaux ports du continent, dont le port de Durban, en Afrique du Sud, et celui de Dar es Salaam, en Tanzanie, où les cathodes s’amoncellent, sont confrontés à une congestion importante. « Mes cathodes attendent d'être chargées [au port de Durban] et elles ont été retardées de plus de deux semaines », a déclaré un négociant basé à Shanghai. Le nombre d'offres spot sur le marché EQ de Shanghai a, en conséquence, chuté, ce qui soutient les primes. « J'ai conclu quelques transactions à une prime avoisinant 10 $/t sur des cathodes EQ africaines livrées en janvier et j'ai été sollicité pour des cathodes livrées mi-février. Mais mes tonnages sont toujours retenus au port, sans date de livraison définie », a déclaré un second trader à Shanghai.
Jusqu’à 10% des marques de métaux vendues sur le LME pourraient être suspendues
Le London Metal Exchange pourrait suspendre jusqu’à 10% des marques de métaux commercialisées en son sein au cours des prochains mois, afin d’obliger les producteurs à fournir les justificatifs attestant que leurs métaux sont extraits de manière responsable, a expliqué la bourse londonienne. Cette décision entre dans le cadre de la campagne menée par cette dernière en 2019, qui vise à écarter les producteurs ayant recours au travail des enfants, à la corruption ou dont les bénéfices servent à financer des conflits armés. Une partie de ces marques pourraient être réintégrée à temps. La bourse examine actuellement les informations fournies par les 90% restants, une grande majorité est déjà en conformité avec sa politique, qui s'appuie sur les lignes directrices de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les producteurs de plus de 50 % des marques cotées au LME devaient soumettre leurs rapports avant la fin de l'année 2023.
Etain / Prévisions : risque de repli en 2024
Bank of America estime que les fondamentaux à long terme du marché de l’étain demeurent robustes. Pour 2024, le risque de contraction existe si l’offre venait à croître. L’excédent de production proviendrait de la Birmanie. BofA table sur un cours de l’étain à 25.300 $/t en 2024, avec un potentiel de progression à 28.000 $/t en cas de non augmentation de l’offre. La demande devrait progresser de 0,3%, et le marché demeurer en excédent.
Batteries : 500 M€ pour la chaîne d’approvisionnement
ETI InnoEnergy et Demeter créent le fonds stratégique EBA, doté de 500 millions d’euros, pour développer la chaîne d’approvisionnement européenne des batteries. Le fonds cible les projets amont de la filière et les technologies innovantes relatives à la détection des gisements, à l’extraction, à la transformation, au raffinage et au recyclage. « Pour assurer la prospérité et la résilience de l'industrie européenne des batteries, nous devons intensifier nos efforts en matière de production nationale de matières premières pour les batteries », a argué Diego Pavia, directeur général d'ETI InnoEnergy.
La filière calédonienne en urgence absolue faute de financements frais
Le principal syndicat des travailleurs de l’industrie, SGTI-NC, a lancé un appel à la grève le 25 janvier dans les trois usines calédoniennes, SLN, KNS et Prony Resources, plombées par leurs dettes. Le syndicat demande aux actionnaires de mettre la main à la poche. Ces derniers avaient annoncé en 2023 qu’ils ne contribueraient plus au renflouement des caisses. Eramet a indiqué ne plus vouloir financer sa filiale la SLN, et Glencore arrêtera lui de financer Koniambo le mois prochain. Prony Resources pourrait se trouver en cessation de paiement à la fin du mois. L’Etat Français se dit lui prêt à investir mais pas à perte. Bruno Lemaire, ministre de l’Economie s’était rendu sur le caillou - 4e producteur mondial de nickel - fin novembre 2023, et avait alerté sur l’urgence de la situation. Il a réaffirmé l’engagement de l’Etat, et continue de croire à un accord avant fin janvier.
First Quantum remet au gouvernement panaméen un plan de préservation
e producteur First Quantum a remis au ministère panaméen du Commerce un plan initial de préservation et de gestion de la mine Cobre Panama. Celle-ci a été mise à l’arrêt, son exploitation étant jugée inconstitutionnelle par la Cour suprême du pays. Le plan intègre l’arrêt brutal et inhabituel des opérations avant la fin de la durée de vie de la mine. Cette dernière, l’une des plus grandes à l’échelle de la planète et l’une des plus récentes, pèse à hauteur de 40% dans le C.A. de First Quantum.
Aurubis : trois membres du directoire remerciés
Des discussions seraient en cours avec trois membres du directoire du premier producteur de cuivre européen, Aurubis. Ces derniers pourraient être remerciés au cours des prochains mois. Le président du directoire Roland Harings, le directeur financier Rainer Verhoeven et le directeur de la production Heiko Arnold perdraient leurs postes de manière anticipée. Roland Harings quitterait ses fonction le 30 septembre, Rainer Verhoeven le 30 juin, et Heiko Arnold le 29 février. Les licenciements seraient liés à la « mauvaise gestion de l’affaire de vols de métaux », d’un montant de 500 M€, survenus en septembre 2023.
Northvolt lève un giga montant pour sa giga-usine
Le fabricant de batteries Northvolt vient de lever 5 milliards de dollars pour agrandir sa giga-usine Northvolt Ett, située dans le nord de la Suède. Cet emprunt a été contracté auprès de 23 banques et de la banque européenne d’investissement (BIE). L’usine de cellules de batteries est actuellement en cours de construction. L’investissement sera dédié à l’agrandissement des installations de recyclage, dont la mise en service est presque achevée et qui traite déjà ses premiers matériaux. Northvolt a levé au total 13 milliards de dollars pour assurer son expansion en Europe (Allemagne, Pologne) et en Amérique du Nord. Le groupe a, pour l’heure, obtenu plus de 55 milliards de dollars de contrats de la part de clients (BMW, Scania, Volvo Cars et Volkswagen). Face à la Chine, l'Europe ne représente que 3% de la production mondiale de cellules, mais elle a l'ambition de rattraper son retard et vise 25% du marché à la fin de la décennie.
Métaux : CMRS obtient 26 permis au Maroc
Critical Mineral Resources a décroché, via l’acquisition du groupe Hesperis Resources, 26 permis d’exploitation au Maroc, qui lui permettront de produire du cuivre, de l’antimoine, du tungstène, du plomb, du zinc et de l’or, sur une surface de 400 km². Elle s’est, pour cela, acquittée d’un montant initial de 174.880 euros, via l’émission de 3 millions d’actions à un prix de 0,058 euro chacune. Elle émettra 87.440 euros d’actions supplémentaires pour débuter les forages.
Citi de neutre à baissière pour le nickel
La banque Citi a revu à la baisse ses prévisions de cours à trois mois du nickel et de moyenne du troisième trimestre, à respectivement 15.500 $/t, contre 18.000 $/t précédemment, et 16.000 $/t, contre 18.000 $/t auparavant. A court terme, la banque se situe de « neutre » à « baissière » pour le Métal du Diable, afin de refléter le récent tassement de la demande et le contexte macroéconomique. Elle s’attend à ce que le cours du cuivre évolue aux alentours de 8.500 $/t ce mois-ci, avant de se replier par la suite, sous l’effet d’inquiétudes autour de la croissance des pays en voie de développement et l’accroissement des dettes, qui ne compenseront pas les effets liés aux mesures chinoises de soutien à l’économie. Le marché mondial du cuivre devrait montrer, selon elle, un excédent de quelque 93.000 tonnes en 2024, et basculer en déficit, à 346.000 tonnes en 2025, et 458.000 tonnes en 2026.
Sanctions britanniques : l’aluminium russe réorienté vers les magasins du LME
La proportion d'aluminium d'origine russe, disponible dans les entrepôts approuvés par le London Metal Exchange (LME), est passée de 78,8 % en novembre à 90,4 % en décembre, selon les données fournies par la bourse. Cette progression découle des restrictions mises en place par la Grande-Bretagne, effectives au 15 décembre, et imposées aux sociétés et aux personnes britanniques commerçant avec les producteurs russes de métaux. Ces mesures entrent dans le cadre de sanctions élargies imposées à la Russie pour la guerre qu’elle mène en Ukraine. Les restrictions et la faiblesse de la demande spot ont contribué à l’augmentation des livraisons en direction des magasins du LME, surnommé le marché de la dernière chance. « Les acteurs britanniques sont de plus en plus nerveux à l'idée de détenir des stocks de métaux russes », a déclaré un analyste. Les stocks d’aluminium disponibles (warrants) ont bondi de 74% en décembre, à 338.375 tonnes, contre 154.775 tonnes en novembre, depuis l’annonce des mesures britanniques.
Nickel : fusion des opérations de Vale et Glencore, une priorité cette année
Vale Base Metals qui possède 5 mines et Glencore la mine de Nickel Rim South sur le bassin de Sudbury, au Canada, étendu sur 60 km, devraient décider de la fusion des opérations des deux groupes cette année. Elle vise à réaliser des économies pour les deux compagnies minières.
Chute des exportations d'étain en décembre
Les exportations d’étain depuis l’Indonésie ont dévissé, en glissement annuel, de 22,5% en décembre, à 5.975,37 tonnes, selon le ministère du Commerce. L’Indonésie a expédié 68.710,12 tonnes d’étain affiné en 2023, un volume en recul de 12,04% par rapport aux 78.118,44 tonnes exportées en 2022.
L’activité sur le LME dopée par l’appétit pour les actifs risqués
Les volumes journaliers d’échanges sur le LME ont enregistré une progression de 11%, à 593.537 tonnes, en 2023, portés notamment par un bond de 46% des volumes impliquant le plomb. Le métal mou a bénéficié du coup de pouce de la repondération de l’indice BCOM (Bloomberg Commodity Index), dans lequel il a été intégré pour la première fois en 2023. « Cette tendance reflète l’intérêt croissant pour les marchés de métaux sur le LME, ainsi que le regain d’appétit des investisseurs pour les actifs risqués », s’est félicitée la bourse londonienne. Les volumes d’étain ont bondi de 26%, ceux du cuivre de 16%, ceux d’aluminium de 8%, et ceux du zinc de 5%.
Alcoa annonce l’arrêt de la raffinerie d'alumine Kwinana
A compter du 2e trimestre, le producteur d’aluminium Alcoa mettra à l’arrêt sa raffinerie d’alumine Kwinana, située à l’ouest de l’Australie. Elle est dotée d’une capacité de production de 2,2 millions de tonnes d’alumine par an et opère à environ 80% de ses capacités depuis janvier 2023. « La décision de mettre à l’arrêt la raffinerie, entrée en production il y a 60 ans, découle de facteurs divers, dont l’âge, la capacité, les coûts opérationnels et la qualité de la bauxite, en plus des conditions actuelles du marché », a expliqué Matt Reed, chef des opérations. Les effectifs, à 800 actuellement, seront progressivement ramenés à 250 d’ici le 3e trimestre, lorsque la production d’alumine aura entièrement cessé. Lors d’une ultime phase, qui s’étendra jusqu’au 3e trimestre 2025, où certaines opérations seront maintenues, les effectifs seront abaissés à 50.
Nyrstar met Budel à l'arrêt à compter de la 2e quinzaine de janvier
Le producteur belge Nyrstar a décidé de suspendre la production de son usine de Budel, aux Pays Bas, à partir de la 2e quinzaine de janvier, en raison des coûts élevés de l’énergie et des conditions de marché. Nyrstar, entièrement détenu par le groupe de négoce et de logistique Trafigura, a précisé qu’il mettrait son unité en opérations de maintenance, pour faciliter la reprise de la production. L’usine de Budel est désavantagée par rapport aux autres sites européens, car les Pays Bas ont cessé de soutenir financièrement les industries électro-intensives. L’usine de Budel est dotée d’une capacité de 315.000 tonnes de zinc par an. Nyrstar adapte les capacités de cette dernière aux aléas du marché depuis le 4e trimestre 2021.
Stena Recycling approvisionnera BASF en black mass
BASF et Stena Recycling ont signé un accord selon lequel le recycleur suédois fournira le chimiste allemand en black mass. Cette dernière sera traitée dans l’usine hydrométallurgique de Schwarzheide, en Allemagne, qui récupèrera les métaux, tels que le lithium, le nickel et le cobalt, qu’elle réintègrera dans son process de fabrication de batteries de véhicules électriques. L’usine de Stena Recycling, qui a démarré au premier trimestre 2023, n’en est qu’au stade pilote. Elle aura une capacité initiale de 10.000 tonnes par an de batteries entrantes. L’accord entrera en vigueur lorsque l’unité de BASF tournera à plein régime, « d’ici deux semaines », selon le porte-parole du chimiste.
Biden prolonge l'exemption de droits sur les importations d'aluminium
Le président américain Joe Biden a prolongé, jeudi 28 décembre, de deux ans, l'exemption de droits de douane dont bénéficient l'acier et l'aluminium exportés de l'Union européenne vers les Etats-Unis - une décision visant à permettre la poursuite de discussions sur la production à faible teneur en carbone. Washington avait suspendu en janvier 2022, soit un an après l'entrée en fonction de Joe Biden à la Maison blanche, les taxes douanières de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium européens imposées par l'ancien président Donald Trump. Les Etats-Unis et l'UE cherchent à s'accorder sur des mesures destinées à lutter contre la production excessive de métal dans les économies non-marchandes, telles que la Chine, et de promouvoir un acier « vert ». Ces discussions, qui devaient initialement prendre fin en 2023, traînent en longueur. Dans le décret présidentiel publié jeudi 28 décembre, Joe Biden a fait état de « progrès significatifs » entre les deux camps qui, a-t-il dit, « poursuivent leurs discussions ». Les quotas d'exportation à droit zéro accordés à l'UE sont prolongés jusqu'au 31 décembre 2025.
La Chine lève sa taxe sur les exportations d’aluminium 99,995%
La Chine a décidé de lever sa taxe de 30% sur les exportations d’aluminium d’une pureté minimum de 99,995%, a annoncé le ministre des Finances du pays. La mesure es effective depuis le 1er janvier. La suppression de la taxe ne devrait pas avoir d’effet notable sur le marché international de l’aluminium, au regard du très faible volume d’exportation de cette qualité (2,4 tonnes en novembre 2023, contre 846 tonnes en novembre 2022, mois où la taxe avait été instaurée).
La proportion d’aluminium russe dans les magasins du LME se tasse en novembre
La proportion d’aluminium russe conservée dans les magasins de la bourse de Londres a reculé à 78,8% en novembre, contre 79,5% en octobre, selon les données de cette dernière. Le volume d’aluminium russe disponible à la vente (Warrants) s’est contracté à 154.775 tonnes en novembre, contre 162.050 tonnes en octobre. La forte présence d’aluminium russe dans les stocks du LME est une préoccupation pour les producteurs concurrents de Rusal, premier producteur russe d’aluminium, et les consommateurs européens, qui boudent le métal, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La proportion de cuivre russe dans les magasins du LME représentait 40% du volume total (soit 55.825 tonnes) en novembre, contre 27% en octobre. La proportion de nickel russe a progressé à 25% (soit 11.106 tonnes), contre 22% sur les périodes envisagées.
Citi haussière s’agissant des métaux
La banque Citi prévoit que la récente remontée des cours des matières premières se poursuivra en janvier 2024. Les métaux industriels, en particulier, surperformeront. A cet égard, elle a relevé la prévision de cours du cuivre à 0-3 mois à 8.800 $/t, contre 8.600 $/t précédemment. Concernant l’aluminium, elle maintient sa prévision de 2.300 $/t dans une perspective de 0 à 3 mois. Elle prévoit que les sanctions britanniques à l’encontre du métal russe entraîneront un afflux massif de capitaux russes et précipiter les cours à la baisse. Le LME pourrait décider de retirer le métal russe de la liste des productions disponibles dans son système. La bourse de London a déclaré jeudi 15 décembre, que les restrictions sur les achats de métaux russes, entrées en vigueur le 15 décembre, n’affecteront pas les échanges boursiers. Outre les restrictions à l’achat, la loi interdit aux acteurs britanniques d’importer, de distribuer et de livrer de métaux russes. Les transactions effectuées avant le 15 décembre pourront être honorées, a précisé la bourse.
Cuivre : la fin programmée de Cobre Panama
Le gouvernement du Panama a entamé la procédure de fermeture « définitive » de la mine de cuivre Cobre Panama, opérée par le producteur minier First Quantum. La feuille de route sera présentée dans les prochains jours, a indiqué le ministre du Commerce. Le mois dernier, le pays avait ordonné l’arrêt des opérations de la mine, suite à une décision de cour de justice estimant que le contrat en cours violait 25 articles de la constitution du pays.
Métaux russes : l’UE annonce un nouveau train de mesures
Un douzième train de mesures à l’encontre de la Russie vient de paraître au journal officiel du 18 décembre. Comme le craignaient les associations européennes représentant les industriels du secteur des métaux, les mesures sont timides : les restrictions à l’importation concernent certains produits sidérurgiques, des ferro-alliages, ainsi que les fils de cuivre, les barres, baguettes et profilés en aluminium, les fils d'aluminium, les tôles, feuilles et bandes en aluminium d'une certaine épaisseur, les tubes et tuyaux en aluminium et le plomb sous forme brute. European Aluminium voulait que l’aluminium de première fusion fasse partie des restrictions.
Novelis reçoit la certification ASI pour trois de ses usines
Novelis a reçu la certification « Standard de performance » délivrée par l’organisme ASI (Aluminium Stewardship Initiative) pour trois de ses usines nord-américaines : Oswego Works (Etat de New York), Guthrie (Kentucky) et Kingston (Ontario), lesquelles fabriquent des produits destinés aux secteurs de l’automobile, de la boisson, de la construction, du transport maritime et de l’industrie. Le secteur automobile, en particulier, manifeste de l’intérêt pour les produits verts. L’ASI a défini 59 critères qui répondent aux exigences environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Elles tiennent compte, notamment, de la biodiversité, des peuples indigènes et des émissions de gaz à effet de serre.
Aurubis investit de nouveau dans son usine de Hambourg
Aurubis, premier producteur européen de cuivre, va investir 330 millions d'euros supplémentaires dans son usine de Hambourg. Le groupe allemand va ériger une nouvelle usine de traitement des métaux précieux, qui nécessitera un investissement de 300 millions d'euros. Le conseil de surveillance a également approuvé, lors de sa dernière réunion, un investissement de 30 millions d'euros dans une installation de réduction des émissions diffuses tout au long du process de production de cuivre. Ces dernières injections viennent compléter l’enveloppe de 750 millions d’euros consentie pour le site de Hambourg. « Tous les projets témoignent de l’engagement fort en faveur du site de Hambourg, qui est central pour le succès de notre réseau de fonderies », a déclaré le président du groupe, Roland Harings. « Avec la réalisation de ces projets, nous contribuons de manière significative à produire des métaux de manière durable, respectueuse de l'environnement, et innovante. »
L’aluminium Allow Inerta introduit dans la production de feuilles de Rusal
Rusal a commencé à introduire l’aluminium bas carbone produit à l’usine de Krasnoyarsk, en Sibérie, dans les intrants de son usine de produits laminés de Sayanal. Ainsi 20 tonnes d’aluminium bas carbone Allow Inerta ont été acheminées vers l’usine de Sayanal, l’unique site russe de production de feuilles, située près de Moscou. L’aluminium Allow Inerta émet 0,01 tonne de carbone par tonne d’aluminium produite lors des phases Scopes 1 et 2.
Les ressources en zinc du projet Oropesa évaluées par Elementos
Le producteur Elementos a estimé les ressources en zinc de son projet d’étain Oropesa, en Espagne, à 23,7 millions de tonnes de minerai pour une concentration en zinc de 0,42%, soit 99.571 tonnes de métal. Quant aux ressources en étain, le producteur, coté à la bourse australienne ASX, les a maintenues à 19,6 millions de tonnes de minerai, pour une concentration en étain de 0,39%, soit 75.834 tonnes de métal. Ce volume avait été communiqué en février dernier. La mine est située au nord-ouest de la ville de Cordoba ; son acquisition a été finalisée en juillet 2020. Elle est l’un des plus grands gisements d’étain à ciel ouvert non exploité à ce jour dans le monde. Elementos possède des actifs en Espagne et en Australie.
L’UE pourrait plaider sa cause auprès de l’OMC
L'Union européenne envisage, une nouvelle fois, de recourir à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour régler le différend qui l’oppose aux Etats-Unis sur l'acier et l'aluminium, a rapporté l’agence Bloomberg, citant des sources impliquées dans le dossier. Les parties s'étaient mutuellement imposé des droits de douane sur plus de 10 milliards de dollars de marchandises. L'UE n’envisage toutefois pas de recourir immédiatement aux droits de douane de rétorsion sur les produits américains si aucun accord n’était trouvé. Pour mémoire, les Etats-Unis avaient imposé des droits de douane sur les exportations d’aluminium et d’acier européens, respectivement de 10% et 25%. Ces derniers avaient été suspendus en 2021. Les Etats-Unis envisagent de les réintroduire.
European Aluminium appelle l’Europe à prendre des mesures à la hauteur du préjudice
L’Union européenne, qui planche actuellement sur un 12e train de mesures à l’encontre de la Russie, devrait aller au-delà de l’interdiction des importations de tubes, tuyaux et fil machine en aluminium, qui représentent une part infime du volume total des importations russes de produits en aluminium. « Nous regrettons que la grande majorité des exportations russes d’aluminium vers l’Europe (plus de 85% des exportations totales), en particulier d’aluminium de première fusion, ne soit pas concernée par les mesures », a déploré European Aluminium dans une lettre adressée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Sur les neufs premiers mois de 2023, l’Europe a importé près de 500.000 tonnes d’aluminium et de produits en aluminium russes, pour une valeur de 1,26 milliard d’euros, selon des données provenant d’Eurostat.
Codelco obtient la certification Copper Mark pour l’ensemble de ses mines
La compagnie minière chilienne Codelco a reçu la certification Copper Mark pour l’ensemble de ses opérations minières. Copper Mark est une organisation indépendante qui a établi des critères environnementaux à destination des producteurs de cuivre. Codelco rappelle qu’il dispose des plus grandes réserves de cuivre au monde, plus de 47 millions de tonnes, soit 5,3 % des ressources mondiales. Plus de 30 % de la production mondiale est dorénavant certifiée par Copper Mark. Au Chili, la couverture atteint 80%.
Anglo American réduit ses dépenses pour rester à flot
Anglo American prévoit de réduire ses dépenses en capital de 1,8 milliard de dollars d'ici à 2026. Le producteur minier anglo-sud-africain est confronté à une baisse de la demande en métaux. Il vient ainsi grossir le rang des producteurs miniers, tels que Rio Tinto, Teck Resources ou encore Glencore, qui ont enregistré des résultats plus faibles au premier semestre, en raison du ralentissement économique mondial. Anglo American, coté à Londres, qui avait déjà prévu d'économiser 500 millions de dollars en supprimant des emplois dans l'entreprise et certains coûts, envisage une nouvelle coupe de 500 millions de dollars en 2024. Parmi les mesures envisagées, Anglo American prévoit de réduire la production globale de 4 % en 2024, soit une baisse des coûts unitaires de 2 %. Les dépenses d'investissement seront ramenées à environ 5,7 milliards de dollars, soit 800 millions de dollars de moins que prévu.
Nickel : le LME acquitté
La bourse de Londres est sortie acquittée d’un procès intenté par les fonds américains Elliott et Jane Street, qui lui réclamaient 472 millions d’euros de dommages et intérêts pour avoir annulé pour 12 milliards de dollars de contrats, le 8 mars 2022, après que les cours du Métal du Diable se sont envolés à plus de 100.000 $/t, un mouvement déclenché par les liquidations de positions à découvert du Chinois Tsingshan. Celui-ci avait parié sur une contraction des cours du nickel, mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a entraîné le mouvement inverse. La Haute Cour de Londres a estimé que le LME était en droit d’annuler des transactions pour assurer la sécurité du marché. Si la bourse a gagné cette bataille, elle doit maintenant mener celle de la reconquête de la confiance des acteurs du marché. Les liquidités sur le marché du nickel ont augmenté, mais n’ont pas retrouvé les niveaux d’avant-crise. Les liquidités, tous métaux confondus, ont toutefois progressé de 7,5% cette année, et ont retrouvé les niveaux de 2021.
Matières premières : des progressions en 2024
La banque JP Morgan prévoit que la croissance régulière de la demande permettra aux cours des matières premières de s’apprécier en 2024. Mais, elle prévient, cependant, que les investissements devront être effectués au moment opportun. Toutefois, les métaux industriels ne seront en mesure de progresser qu’à condition que la demande, hors Chine, reprenne. D’ici là, ils continueront de se négocier dans les marges actuelles. La banque est haussière pour l’or et l’argent. Elle voit le métal jaune atteindre 2.300 $/once en 2025, quand la Fed aura enclenché son processus de baisse des taux d’intérêt, et le métal gris excéder les 30 $.
Métaux de base : engoncés dans leurs marges jusqu’en 2025
La banque d’affaires américaine Goldman Sachs s’attend à ce que « les métaux de base restent engoncés dans leurs marges actuelles pendant la majeure partie de 2024, avant de se consolider en 2025 ». La banque estime que le cuivre et l’aluminium sont les métaux les plus susceptibles d’amorcer une reprise en 2025. S’agissant de l’or et de l’argent, la banque anticipe la formation de bulles haussières en 2024 et au premier semestre 2025.
Trafigura à l’origine de mouvements dans les stocks du LME ?
Selon deux sources, le négociant Trafigura pourrait retirer un volume important de plomb des entrepôts du LME. Cette nouvelle a été à l’origine du rebond des cours du métal mou, en début de semaine dernière. Il a atteint un pic de 10 mois, à 2.305,5 $/t, lundi 20 novembre, après que les cancelled Warrants (métal mis de côté en vu d’être livré prochainement) ont bondi de 44%, à 59.400 tonnes, le 17 novembre. Les cancelled Warrants représentaient 1% du volume des stocks conservés au LME le 14 novembre. Trafigura n’a pas souhaité commenter les rumeurs et on ne sait pas quel volume serait impliqué. Le cours du plomb s’est depuis contracté aux alentours de 2.150 $/t mardi 28 novembre, d’autres rumeurs évoquant que les tonnages impliqués ne quitteraient peut-être finalement pas les magasins de la bourse. A 137.975 tonnes, mardi 28 novembre, les stocks ont enflé de plus de 150% depuis la mi-septembre. Ils devraient continuer à croître, le marché mondial étant anticipé en excédent en 2024.
Dunkerque Aluminium et l’Etat signent un accord de décarbonation
Aluminium Dunkerque et l’Etat français ont signé un contrat de transition énergétique, visant à décarboner l’activité du site industriel, le 22 novembre, en marge du Salon des maires. L’Etat s’est engagé à soutenir la décarbonation des 50 sites industriels les plus pollueurs de l’Hexagone, parmi lesquels l’usine loonoise. Ils sont responsables de 60% des émissions de CO2 de l’industrie. L’objectif est de réduire de 45% leurs émissions de CO2 d’ici à 2030 et d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. L’Etat français a demandé aux industriels d’établir une feuille de route de décarbonation en novembre 2022. La feuille de route d’Aluminium Dunkerque, relevée en juin par le gouvernement, vient d’être actée par l’Etat au travers du contrat de décarbonation.
Hydro scelle un partenariat avec Sanvira
Hydro Aluminium vient de signer un contrat d’approvisionnement à long terme en anodes avec Sanvira Tech LLC. Les anodes de carbone en provenance d’Oman seront destinées aux fonderies d’aluminium norvégiennes du groupe. Ce contrat - établi pour une durée de 8 ans, reconductible - permet à Hydro de couvrir 25% des 600.000 tonnes d’anodes consommées annuellement par les fonderies norvégiennes du groupe. Les anodes seront fabriquées dans l’usine de Sanvira actuellement en cours de construction à Oman. Elle devrait être opérationnelle au premier trimestre 2025. Les anodes seront testées dans les fonderies d’Hydro au 2e trimestre 2025.
Codelco investit 720 millions de dollars dans Chuquicamata
Le producteur chilien Codelco va investir 720 millions de dollars dans la mise en œuvre de modifications du projet souterrain, qui devrait lui permettre de produire 140.000 tonnes par jour.
Recyclage des batteries lithium-ion : Mecaware va s’implanter à Béthune
Mecaware a choisi l’ancien site de Bridgestone, à Béthune, dans les Hauts-de-France, pour recycler les métaux contenus dans les batteries lithium-ion usagées et alimenter les gigafactories. Un investissement de 120 millions d’euros va être réalisé à cet effet.
Cuivre : marché déficitaire en septembre
Le marché mondial du cuivre affiné a connu un déficit de 55.000 tonnes en septembre, après un déficit de 21.000 tonnes en août, a indiqué International Copper Study Group (ICSG), dans son dernier bulletin mensuel. Sur les neuf premiers mois de l’année, le marché connaît un excédent de 17.000 tonnes, contre un déficit de 401.000 tonnes présenté sur cette même période en 2022. La production de cuivre affiné est ressortie à 2,33 Mt en septembre, tandis que la consommation est apparue à 2,39 Mt. Le déficit de marché, une fois ajusté au regard des stocks de douane chinois, demeure en septembre, mais bascule en excédent, à 41.000 tonnes, en août.
Sepalumic a investi 30 M€ à Genlis
Le fabricant de produits extrudés en aluminium, Sepalumic, a investi 30 millions d’euros dans la modernisation de l’usine de parachèvement des profilés de Genlis, en Côte-d’Or, et dans la construction d’une nouvelle usine adossée à la première. La nouvelle usine a été inaugurée le 16 novembre. Sepalumic compte faire de ce site le « poumon industriel du groupe », a indiqué le dg Oliver Cros, à nos confrères d’Usine Nouvelle. Le groupe a par ailleurs investi pour réduire son empreinte carbone : la nouvelle presse permet d’abaisser de 30% la consommation énergétique de l’usine et la nouvelle ferme solaire alimente le site à hauteur de 1 MWh. L’entreprise est composée de 5 sites, répartis dans l’Hexagone, qui desservent les segments menuiseries et façades. Sepalumic, est une filiale de Valfidus, dont le CA, anticipé à 100 M€ en 2023, représente 10% de celui de la maison mère.
Glencore implantera son projet ailleurs
Glencore a décidé de mettre un terme à son projet d’usine de recyclage de batteries en Sardaigne, qu’il mène conjointement avec Li-Cycle, au motif de lenteurs administratives. Le négociant suisse en matières premières avait prévenu mi-octobre que le manque de coopération des autorités italiennes pourrait mettre en péril le projet d’un point de vue financier. Glencore et le Canadien Li-Cycle envisagent d’implanter leur projet de lithium et de black mass en Allemagne, selon le journal économique italien Il Sole 24. Les autorités italiennes voulaient évaluer l’impact environnemental du projet, mais ont tardé à proposer un calendrier.
2,5 Mt additionnelles de cuivre d’ici à 2030
Dans un scenario haussier, les mesures incitatives pour soutenir la croissance dans les énergies renouvelables pourraient ajouter à la demande mondiale en cuivre 2,5 millions de tonnes d’ici à 2030, estime la banque Citi. Dans son scenario de base, le cuivre se négociera entre 7.500 et 8.500 $/t au cours des 6 à 12 prochains mois. Concernant le zinc, la banque vient de relever sa prévision de cours à 2.500 $/t, contre 2.300 $/t précédemment, dans une perspective de 0 à 3 mois, pour refléter ses projections, de baissières à neutres. Quant au ratio offre / demande, le marché reste en excédent, mais celui-ci est revu à la baisse, de 185.000 tonnes à 144.000 tonnes en 2023. Dans son scenario de base, l’excédent pèsera sur les cours du zinc dans une perspective de 3 à 6 mois.
CESCO : le pays de l’Empire du Milieu ouvre ses frontières à davantage d’importations
La Chine va élargir le champ des importations de déchets de cuivre, tant en termes de qualités que de volumes, pour répondre aux besoins croissants du métal nécessaire à la transition énergétique. Les importations chinoises de déchets de cuivre atteindront 1,9 million de tonnes (Mt) cette année, comparé à 1,75 Mt en 2022, a indiqué Liu Wei, vice-président de la branche Recyclage de China Nonferrous Industry Association, lors de la conférence CESCO, sur le cuivre à Shanghai. L’accroissement des importations de déchets de cuivre aideront à réduire les coûts de production et l’impact environnemental du pays. La Chine a importé 155.359 tonnes de déchets de cuivre en octobre, soit une hausse de 37,75% en rythme annuel. Toutefois, en glissement mensuel, le volume ressort en baisse de 8,76%.
CESCO : marché des concentrés : étranglement de l’offre à compter de 2024
Le marché mondial des concentrés devrait se resserrer en 2024 et se solder par un déficit en 2025 et 2026, prévoit le groupe chinois Jianxu Copper. L’expansion des capacités des fonderies et le recul des capacités minières résulteront en un déficit.
CESCO : la reprise chinoise incite à investir davantage
La reprise de l’activité en Chine, après les restrictions liées à la Covid, encourage les investisseurs à miser davantage sur les actifs risqués, ce qui devrait soutenir la consommation de cuivre, estime Nicholas Snowdon, analyste pour la banque d’affaires Goldman Sachs. « Nous estimons que la reprise de l’activité industrielle en Chine contribuera à étoffer la consommation chinoise de cuivre d’un demi-pourcent en 2024. En termes de capitaux alloués aux actifs risqués, la réouverture du marché chinois est très positive ».
European Association appelle l’UE à élargir le champ des sanctions
European Aluminium a une nouvelle fois interpelé l’Union européenne pour qu’elle élargisse le champ de ses sanctions à l’encontre de la Russie, car les restrictions actuelles sur les importations européennes n’ont un impact que très modéré. Les membres de l’Union débattent actuellement de la nécessité d’imposer des restrictions sur les importations de diamants et de propane liquéfié, qui s’ajouteront au plafond de prix sur les cours du pétrole importé. Les fils, tubes et tuyaux d’aluminium pourraient également faire l’objet de restrictions, mais ces produits ne pèsent qu’à hauteur de 12% dans le volume d’importations d’aluminium russe, précise European Aluminium. « Nous encourageons vivement l’UE à accélérer ses efforts et à élargir le champ de sanctions à toutes les principales catégories », a déclaré Paul Voss, directeur de l’association.
L’Indonésie met la main sur 14% des parts de Vale Indonesia
Vale Canada et Sumitomo Metal Mining ont signé un accord initial, vendredi 17 novembre, pour la vente de 14 % de leur participation dans leur usine indonésienne d'extraction de nickel à PT Mineral Industri Indonesia, une holding minière appartenant à l’Etat indonésien. La cession est une condition imposée par l'Indonésie pour prolonger le permis d'exploitation de Vale Indonesia, qui doit prendre fin en 2025. Les investisseurs étrangers sont tenus de céder 51 % de leur participation à des opérateurs locaux à l’issue d’une certaine période d'exploitation. PT Mineral Industri Indonesia détiendra, une fois la cession finalisée, une participation de 34% dans l’entité. Les participations de Vale Canada et Sumitomo tomberont, respectivement, à 33,9 % et 11,5 %, selon le communiqué, contre 43,79 % et 15,03 % auparavant. Le Brésilien Vale Base Metals s’est engagé à investir près de 10 millions de dollars dans le pays au cours de la prochaine décennie.
Trafigura et Korea Zinc : une fonderie de nickel en Corée du Sud
Le négociant en matières premières Trafigura a consenti à injecter 140 millions de dollars dans la construction d’une fonderie de nickel opérée par Korea Zinc, à Ulsan en Corée du Sud. Il s’est, par ailleurs, engagé à mettre à disposition les fonds de roulement initiaux. Le complexe sera capable de transformer la matte de nickel et le précipité mixte d’hydroxyde (MHP) en utilisant des procédés pyro-métallurgique et hydro-métallurgique. La fonderie sera rattachée à la filiale de sulfate de nickel Korea Energy Materials (KEMCO). Selon les termes de l’accord, Trafigura détiendra 12,9% dans KEMCO. Les deux parties ont également noué un partenariat à long terme pour sécuriser l’approvisionnement de la fonderie. Le négociant suisse fournira entre 20.000 et 40.000 tonnes de matières premières et disposera d’un droit de commercialisation, conformément à l’accord.
Aurubis investit outre-Atlantique dans une installation complexe
Aurubis va investir 700 millions de dollars dans une affinerie capable de recycler des produits complexes en Amérique du Nord. La construction de l’affinerie, implantée dans la ville d’Augusta en Géorgie, est prévue au second semestre 2024. L’expansion de l’affinerie a déjà débuté, elle permettra de traiter 180.000 tonnes de produits complexes, tels que des circuits imprimés et des câbles isolés en cuivre, à compter de 2026. « Aurubis va créer plus de 200 emplois pérennes, un argument stratégique pour le pays », a commenté Inge Hofkens, chef d’exploitation. Par ailleurs, le groupe allemand a décidé de poursuivre sa coopération dans le domaine de l’hydrogène avec ADNOC, producteur d’ammoniaque bas carbone, au terme d’essais conduits dans les installations d’Aurubis. Les deux acteurs ont signé une lettre d’intention le 9 novembre visant à développer la première chaîne d’approvisionnement conjointe d’hydrogène.
Optim-Ha s’étend dans la régénération des batteries
Le spécialiste français de l’entretien des filtres à particules de véhicules professionnels, Optim-Ha, basé à Villard-Bonnot en Isère, a investi 2,5 M€ dans une installation de régénération de batteries au plomb de 2.000 m². La PME a recours à un procédé breveté, élaboré par la société aveyronnaise Be Energy, qui consiste à envoyer des impulsions électriques pour briser les cristaux de sulfate de plomb dans les batteries. Grâce à cette étape de « maintenance prédictive », la durée de vie des batteries est augmentée de moitié, a expliqué Fabien Sikirdji, DG de l’entreprise fondée en 2005, à nos confrères d’Usine Nouvelle - une manière d’atténuer l’impact environnemental. Optim-Ha a réalisé un chiffre d’affaires de 5,5 M€ en 2022.
Palladium : UBS revoit à la baisse sa prévision
La banque UBS a revu à la baisse sa prévision de moyenne du cours du palladium pour le second semestre 2024 à 1.050 $/once.
Des rendements meilleurs au cours des douze prochains mois
La banque Goldman Sachs prévoit un retour sur investissement plus important au cours des douze prochains mois pour les matières premières, soutenues par une progression des cours sur les marchés spot, un assouplissement des mesures monétaires et une atténuation des craintes de récession. Ainsi, la banque prévoit un rendement de 21% pour l’indice S&P GSCI Commodity Index du pétrole au cours des douze prochains mois, de 31% pour l’énergie et de 17,8% pour les métaux industriels. Nous conseillons de prendre une exposition « longue » sur les marchés de matières premières en 2024. S’agissant des métaux industriels, la banque prévoit un recul significatif des stocks de cuivre et d’aluminium en 2025, un mouvement amorcé en 2024 qui permettra aux cours de s’apprécier à partir du 2nd semestre de cette même année.
Zinc, nickel : le LME élargit son offre de produits
La bourse de Londres vient de délivrer à Teck Resources l’autorisation de vendre en son sein son zinc sous la marque Teck SHG. Autre métal à faire son entrée à la bourse londonienne, le nickel produit par le Chinois Jingmen Gem, sous la marque Gem-NI1. Les autorisations valent pour effet immédiat. Guangxi CNGR New Energy Science & Technology est lui dans l’attente d’une réponse du LME pour la demande de commercialisation de son nickel, sous la marque CNGR.
Minerais : l’Indonésie délivre ses quotas
L’Indonésie a approuvé 38 demandes de renouvellement de quotas miniers sur les 84 soumis cette année, selon un officiel du ministère des Mines. Aucun détail n’a été fourni sur la répartition par métal. Concernant le nickel, les attributions de quotas ont pris du retard, en raison d’une enquête ouverte sur des exploitations présumées illégales. Le formulaire, connu sous la dénomination RKAB, fixe le volume de minerai que les producteurs miniers sont autorisés à produire sur une période déterminée. A compter de 2024, les quotas devraient être valables trois ans, contre un an actuellement, afin d’améliorer l’efficacité du système.
Goldman Sachs : risque d’érosion des cours à court terme
La banque d’affaires Goldman Sachs estime que « les cours des métaux industriels restent exposés, à court terme, à un risque de baisse ». « L’aluminium demeure, selon nous, le métal possédant le meilleur environnement microéconomique, compte tenu du risque de plafonnement des capacités de production en Chine », ajoute la banque. Elle maintient ses prévisions baissières concernant le nickel, avec une prévision de moyenne à 12 mois de 16.000 $/t. Le cuivre devra lui résister à la pression baissière venant des opérations de déstockage.
Freeport face à la menace de l’arrêt des exportations
L’Indonésie, qui se réapproprie ses ressources minières, met les producteurs tels que Freeport McMoRan en difficulté. Ce dernier, s’il n’est pas autorisé à exporter ses concentrés d’ici à ce que sa fonderie en construction n’atteigne sa pleine capacité en 2024, devra réduire de 40% la production de la mine Grasberg. L’Indonésie interdira les exportations de minerais à compter de mai 2024. Elle avait au préalable fixé cette échéance à août 2023, mais elle l’a reportée pour permettre aux entreprises minières, telles que Freeport, de terminer la construction de leurs fonderies dans le pays. La filiale indonésienne de Freeport a investi à cet effet 3 milliards de dollars dans une fonderie à l’est de l’île de Java, mais sa construction a pris du retard avec la pandémie. Elle sera terminée en mai 2024, mais a besoin de 5 à 6 mois supplémentaires pour atteindre sa pleine capacité.
Omerin s’étend dans la « eMobility »
Le groupe français Omerin, qui a dégagé un C.A. de 290 M€ en 2022 et réalise 47% de ses ventes à l’exportation, va investir 20 M€ dans une nouvelle usine de câbles pour la mobilité électrique, à Orléat-Lezoux, dans le Puy-de-Dôme. Omerin entend profiter de l’essor du secteur des câbles pour les véhicules électriques, qui devrait croître de 5% par an. Pour encadrer ce développement, le groupe a créé l’entité Omerin eMobility. L’usine, d’une surface de 12.000 m², devrait être opérationnelle au 2e trimestre 2025. Plusieurs phases d’extension sont prévues pour devenir à terme « le plus grand site européen » de production de câbles dédiés à l’automobile. Les 20 M€ d’investissement couvrent les travaux de la 1ère phase.
La branche négoce d’Amer International Group sciée
Le groupe chinois Amer International Group a décidé de fermer sa branche négoce, Arc Resources, compte tenu de la pression financière liée à la crise du secteur immobilier du pays, qui représente un quart de la consommation de métaux. Des sources ont indiqué qu’Arc Resources, basée à Shanghai, soldait son carnet de commandes. Arc Resources a sécurisé pour la maison mère 300.000 tonnes de métal rouge en 2022. La Chine devrait consommer 13 millions de tonnes de cuivre en 2023. Amer International, dont les revenus ont dépassé les 90 milliards de dollars l'année dernière, possède des centaines d'usines de traitement de barres de cuivre en Chine, dont la capacité nominale permet de traiter plus de 2 Mt de cathodes de cuivre par an. Mais selon deux sources, moins de 40 % de la capacité d'Amer International était utilisée.
Citi : vents contraires pour les métaux
La banque d’affaires américaine table sur un cours du cuivre compris entre 7.500 et 8.500 $/t au cours des 3 à 6 prochains mois. Elle prévoit un excédent de marché de 355.000 t en 2024, après 112.000 t cette année. Concernant le zinc, elle estime que l’excédent de marché et les vents contraires d’ordre macroéconomique précipiteront les cours du métal vers les 2.300 $/t d’ici à 3 mois. « La pression inflationniste, les taux d’intérêt élevés et les risques géopolitiques constituent des vents contraires cycliques qui affecteront la demande en métaux », souligne la banque.
Barrick Gold fait le pari du cuivre
Le producteur canadien Barrick Gold mise sur une progression des cours du cuivre à long terme. Il prévoit de doubler sa production de métal rouge d’ici à 2031. « Barrick Gold prévoit de doubler sa production de cuivre en la portant à 450.000 tonnes par an d’ici à 2031 », a indiqué Mark Briston, président directeur général du groupe canadien, lors de la présentation des résultats financiers, le 2 novembre dernier. Pour ce faire, il compte notamment sur son projet de cuivre et d’or RekoDiq, au Pakistan, qui devrait compter parmi les 10 plus grandes mines au monde une fois sa pleine capacité atteinte, annonce Mark Briston. Le producteur table sur un cours en baisse à 3,5 $/lb (7.726 $/t) cette année, puis à 3 $/lb (6.622 $/t) en 2024 et en 2025.
La branche négoce d’Amer International Group sciée
Le groupe chinois Amer International Group a décidé de fermer sa branche négoce, Arc Resources, compte tenu de la pression financière liée à la crise du secteur immobilier du pays, qui représente un quart de la consommation de métaux. Des sources ont indiqué qu’Arc Resources, basée à Shanghai, soldait son carnet de commandes. Arc Resources a sécurisé pour la maison mère 300.000 tonnes de métal rouge en 2022. La Chine devrait consommer 13 millions de tonnes de cuivre en 2023. Amer International, dont les revenus ont dépassé les 90 milliards de dollars l'année dernière, possède des centaines d'usines de traitement de barres de cuivre en Chine, dont la capacité nominale permet de traiter plus de 2 Mt de cathodes de cuivre par an. Mais selon deux sources, moins de 40 % de la capacité d'Amer International était utilisée.
Eramet revoit ses objectifs à la baisse
Le groupe français Eramet a indiqué qu’il serait peut-être contraint de revoir son objectif de production de minerai de nickel en Indonésie cette année, compte tenu du retard dans la délivrance des permis de production. Sa mine de Weda Bay, la plus grande mine de nickel au monde, opérée conjointement avec le Chinois Tsingshan, devrait produire 30 millions de tonnes humides en 2023, un volume en retrait de 5 Mt par rapport au précédent objectif. Néanmoins, la production, avec 8,8 Mt humides au 3e trimestre, représente près du triple de la production de l’an dernier sur ce même périmètre. Eramet a, par ailleurs, abaissé de 11% sa prévision de bénéfices pour l’année, à 800 millions d’euros. En Nouvelle Calédonie, où le groupe tente de juguler la dette abyssale de sa filiale la SLN, Eramet a revu à la baisse son volume d’exportation à 3 Mt, contre un peu plus de 3 Mt, en raison du conflit autour de permis miniers.
Acier, aluminium : échec des négociations entre les Etats-Unis et l'Europe
Les Etats-Unis et l’Europe n’ont pas réussi à effacer les différends qui les opposent sur l’instauration par Donald Trump en 2018 des taxes sur les importations européennes d’aluminium et d’acier. Le président américain Joe Biden a accueilli, à la Maison Blanche, vendredi 20 octobre, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen la veille d’une rencontre au cours de laquelle ils ont échangé sur la guerre au Moyen-Orient et la poursuite du soutien à l’Ukraine. Les taxes avaient finalement été levées en 2021 mais elles pourraient à nouveau entrer en vigueur si aucun accord n’était trouvé. Les négociations ont néanmoins avancé et se poursuivront, a indiqué Washington, qui a fait part de son intention de lâcher un peu de leste sur les tarifs douaniers.
Nickel, zinc : Citi ajuste ses prévisions
La banque Citi estime que le nickel a la capacité de rebondir ponctuellement à 20.000 $/t, avant de se contracter à 18.000 $/t au premier semestre 2024. Le zinc est lui, à court terme, soumis à une pression baissière et devrait partir à l’assaut des 2.300 $/t au cours des trois prochains mois.
Cuivre : les Chinois à la manœuvre
Les exportations russes de cuivre vers la Chine et la perspective d’une offre excédentaire encouragent les acheteurs chinois à dicter la tendance face au producteur chilien Codelco pour l’établissement de la prime de 2024. La Chine, contrairement aux Européens, continue à acheter du métal russe, ce qui lui donne un avantage dans ses négociations avec Codelco, premier producteur de cuivre au monde. « Codelco a les moyens d’imposer sa prime à l’Europe, mais pas à la Chine », pointe une source de l’industrie. La Chine s’attend à payer une prime de 90 $/t sur les livraisons de 2024 en provenance du Chili - un niveau en retrait de 36% par rapport à la prime de 2023. Pour mémoire, Codelco a proposé une prime de 234 $/t à ses clients européens. La Chine pèse à hauteur de 40 à 45% dans les ventes de Codelco.
Boliden fait moins bien ce trimestre
Le producteur de zinc suédois Boliden a enregistré des résultats trimestriels en baisse, en raison de l’augmentation des coûts, de la baisse de la qualité des minerais et du recul des cours. Le résultat opérationnel est tombé à 102,4 millions d’euros, contre plus de 305 millions d’euros au troisième trimestre 2022, loin de la prévision de 174,65 M€ attendue par les spécialistes. « Les cours des principaux métaux du groupe ont reculé, à l’exception de ceux du plomb. La faiblesse de l’activité économique, notamment en Europe et en Chine, a impacté la demande en métaux », a expliqué le producteur. Le bénéfice net a fléchi à 116,78 M€, contre 195,43 M€ à trimestre comparable.
Glencore ferme une mine de cuivre et une mine de zinc en Australie
Glencore a décidé de fermer ses mines Mont Isa (cuivre) et Lady Loretta (zinc), situées dans le Queensland, en Australie, d’ici à 2025. Cette décision est un coup supplémentaire porté à l’industrie minière du pays, qui souffre des taux d’intérêt élevés et de la faiblesse des cours du zinc. Le géant suisse des matières premières a invoqué la baisse de la qualité des minerais et le vieillissement des installations. Le mine Mont Isa a produit 191.500 tonnes de cuivre en 2022. La mine Lady Loretta est dotée de capacités de production de 142.000 tonnes de zinc et 45.000 tonnes de plomb par an. En août dernier, le producteur australien Aeris Resources a annoncé qu’il plaçait sa mine de cuivre et de zinc Jaguar en maintenance, à compter de septembre. Le mois précédent, le producteur australien Aurora Metals avait demandé la mise sous administration de ses quatre mines, toutes placées en maintenance.
Aluminium : Liebot : Eureka 2 inaugurée
Le groupe Liebot a inauguré le 12 octobre, au terme de deux années de travaux, la deuxième usine de volets roulants du groupe, implantée à Clisson (Loire-Atlantique), qui a nécessité un investissement de 11,5 millions d’euros. L’usine de 12.000 m2, baptisée Eureka 2, permet au groupe Liebot de doubler sa capacité de production de volets roulants, à 200.000 unités d’ici à 2026, et de fabriquer des lames d’aluminium. Ces dernières étaient jusque-là importées d’Espagne. La première usine, Eureka - créée en 2016, intégrée à la filiale Méo et implantée à Cugand, non loin de Clisson - produit 100.000 unités depuis 2020, grâce à un investissement de 20 millions d’euros. A l’usine Eureka 2, le processus de fabrication est automatisé au maximum. Il permet de réduire les chutes d’aluminium et de mousse polyuréthane et d’accroître la productivité. Le groupe Liebot revendique un C.A. de 768 millions d’euros et douze sociétés. Il a, par ailleurs, conjointement créé avec la famille Corre la société Coralium, dont la construction du site a débuté il y a peu.
Mine de zinc Minera Peñasquito : vers une reprise du travail
Le producteur Newmont Corp, qui exploite la mine de zinc Minera Peñasquito située au Nouveau Mexique (Colorado, Etats-Unis), espère une reprise prochaine du travail. Les salariés de la mine, d’une capacité de 200.000 tonnes de zinc par an, ont débuté une grève le 7 juin. La mine produit également du plomb (81.600 t/an), de l’argent et de l’or. Un accord préliminaire, visant à mettre fin à la grève, avec les syndicats de la mine a été signé, en amont d’un accord définitif dans les jours à venir.
Squarepoint Capital acquiert 50.000 t d'aluminium russe
Le Hedge Funds Squarepoint Capital a acheté 50.000 tonnes d’aluminium russe pour plus de 100 millions de dollars, depuis les magasins LME de la Corée du Sud. Les données de la bourse montrent que la part d’aluminium russe a reculé à 76% en septembre, contre 81% en août.
Rusal : la production épargnée à Krasnoyarsk
Le Russe Rusal, premier producteur mondial après la Chine, a fait savoir que la production n’était pas affectée par l’incendie survenu au niveau d’un transformateur à l’usine de Krasnoyarsk, située en Sibérie. L’incendie s’est propagé sur une surface de 50 m². Rusal a produit 3,8 millions de tonnes d’aluminium en 2022, un volume pour lequel l’usine de Krasnoyarsk a contribué à hauteur de 1 million de tonnes. La fonderie est la plus grande du groupe, après celle de Bratsk.
Recyclage des batteries / France : Mecaware a levé 40 M€
La start-up Mecaware vient de lever 40 millions d’euros pour industrialiser son procédé innovant de recyclage de black mass, poudre issue du broyage des batteries usagées, avec du CO2. Un premier pilote sera installé sur le site de R&D de Verkor à Grenoble mi-2025 ; le second à Dunkerque, autre site de Verkor, en 2026.
Axens : une usine de matériaux de batterie dans les Hauts-de-France
Le Français Axens prévoit d’implanter une usine de matériaux de cathode (CAM) dans les Hauts-de-France en 2027. Elle a, pour cela, signé un partenariat avec le spécialiste chinois de matériaux de batterie Changyuan Lica. L’investissement s’élèverait à 500 millions d’euros. L’objectif, si le projet était validé, serait de produire 20.000 tonnes de matériaux de cathode à haute teneur en nickel, un volume en mesure d’équiper 200.000 véhicules électriques. Idéalement, Axens voudrait s’installer à Dunkerque, à proximité des giga-factories, qu’il pourra approvisionner, et des usines de recyclage, auprès desquelles il pourra s’approvisionner. Dans un premier temps, Axens, installera une unité pilote sur son site de Salindres, dans le Gard, en 2024. Quant à ses approvisionnements, l’ETI a signé un contrat avec sa filiale Eurecat, une jv avec Albemarle, qui prévoit de construire une usine de recyclage de batteries. Axens, spécialisé dans le traitement du pétrole et du gaz, se dit familier des technologies de raffinage et a opéré un virage vers les technologies bas carbone en 2018.
Plomb et zinc : des marchés excédentaires en 2023 et 2024
Les marchés mondiaux du plomb et du zinc enregistreront tous deux des excédents en 2023 et 2024, selon les dernières prévisions de ILZSG (International Lead and Zinc Study Group). Ainsi, le marché mondial du plomb ressortira en excédent de 35.000 tonnes en 2023, puis de 52.000 tonnes en 2024. Le marché mondial du zinc affichera, lui, un excédent de 248.000 tonnes en 2023, lequel s’étoffera à 367.000 tonnes en 2024.
Le marché mondial du cuivre en excédent en 2024
Le marché mondial du cuivre devrait voir un déficit de l’ordre de 27.000 tonnes en 2023, avant de basculer en excédent de 467.000 tonnes en 2024, selon ICSG (International Copper Study Group). La consommation mondiale devrait croître de quelque 2% en 2023, puis 2,7% en 2024. « Bien que le contexte économique reste difficile, l’activité manufacturière devrait retrouver un peu d’allant avec la transition énergétique et l’accroissement des capacités de production de demi-produits dans de nombreux pays et soutenir la croissance en 2024 », explique l’institut. La production de cuivre devrait, elle, s’étoffer de 3,8% en 2023 et 4,6% en 2024, selon ICSG. « La progression de la production de cuivre, en 2023 et 2024, devrait principalement être portée par l’expansion des capacités de cuivre électrolytique en Chine. En 2024, des nouvelles capacités verront le jour en Indonésie, en Inde et aux Etats-Unis. »
Nickel : Glencore jette l’éponge à Koniambo
Glencore a informé qu’il arrêterait de financer le site de production de nickel de Koniambo en Nouvelle Calédonie, co-géré avec les pouvoirs publics, à compter de fin février 2024. Le producteur et trader, qui a injecté 9 milliards de dollars dans le site, va discuter avec les actionnaires et le gouvernement français pour trouver des solutions au sujet de la dette (13,7 milliards d’euros) et d’autres sources de financement. Les coûts de production sont trop élevés et la teneur en nickel du minerai a baissé. Glencore, qui détient 49% de participation dans l’usine Koniambo, était jusque là le seul à financer les opérations du site.
Métaux industriels : prévisions de Commerzbank
Commerzbank a indiqué, dans une note, que les conditions de l’offre concernant le cuivre s’étaient améliorées et que, à cet égard, la valeur de 8.800 $/t anticipée en fin d’année pourrait être remise en question. L’aluminium est lui soutenu par la demande chinoise, de ce fait la valeur cible de 2.400 $/t en fin d’année semble adaptée. Les cours du nickel devraient s’apprécier en fin d’année à 23.000 $/t, portés par des tensions sur les disponibilités. Le zinc devrait lui évoluer de part et d’autre, en raison de la stagnation du marché immobilier chinois.
Sumitomo Metal Mining et Nano One s’allient dans les batteries
Autre accord entre le Canada et le Japon, le fabricant canadien de batteries de VE Nano One Materials et le producteur japonais de métaux Sumitomo Metal Mining vont s’allier pour fabriquer des matériaux actifs pour cathodes de batteries. Sumitomo fournit des matériaux pour cathodes à base de nickel-cobalt-aluminium (NCA) de batteries lithium-ion. Il prévoit d’augmenter ses capacités à 180.00 tonnes d’ici à 2030, comparé à 60.000 tonnes aujourd’hui. Le producteur, qui est le premier affineur de nickel du pays, a diversifié son portefeuille de matériaux pour cathodes afin de pouvoir répondre aux besoins croissants en batteries lithium-fer-phosphate (LFP), qui sont moins onéreuses - un avantage qui tient au fait que ces matériaux sont plus abondants que le nickel et le cobalt.
Nickel : l’excédent mondial s’est étoffé en juillet
Le marché mondial du nickel affiné a présenté un excédent de 28.600 tonnes en juillet, contre un excédent de 15.900 tonnes en juillet 2022, selon des données émanant d’International Nickel Study Group (INSG). Et ceci après un excédent de 25.400 tonnes enregistré en juin 2023. La production de nickel affiné a atteint 293.000 tonnes en juillet, face à un volume de consommation de 264.400 tonnes.
Cuivre : le marché mondial en déficit sur juillet
Le marché mondial du cuivre affiné a enregistré un déficit de 19.000 tonnes en juillet, ce après un déficit de 72.000 tonnes en juin, selon les statistiques d’International Copper Study Group (ICSG). Sur les sept premiers mois de l’année, le marché affiche cependant un excédent de 215.000 tonnes, contre un déficit de 254.000 tonnes sur cette même période de 2022. La production est ressortie à 2,30 millions de tonnes en juillet, ceci face à une consommation qui a atteint 2,32 millions de tonnes.
Aluminium : Hydro dote son usine de Rackwitz d’une nouvelle ligne de coulée
Hydro a inauguré, le 14 septembre, le lancement d’une ligne de forgeage bas carbone, au terme de 14 mois de travaux, à son usine de Rackwitz, en Allemagne. Elle vise à répondre davantage aux besoins en produits verts du secteur automobile européen. La ligne HyForge permet de fournir le marché automobile en billettes d’aluminium de faible diamètre avec des caractéristiques de surface améliorées, grâce à un procédé de forgeage en matrice fermée, qui ne nécessite pas de passer par les étapes traditionnelles d’extrusion ou d’homogénéisation. La ligne de forgeage, d’une capacité de 25.000 t/an, vient compléter la production de lingots d’extrusion du site, de 95.000 t/an.
Cochilco prévoit un recul de la demande mondiale d'argent de 9,4% en 2023
La demande mondiale d’argent devrait décliner de 9,4% cette année, selon l’agence étatique Cochilco, en raison du manque d’investissements dans le métal physique. Pour autant, le marché devrait demeurer en déficit. « La participation des acteurs indiens aux investissements a fléchi cette année par rapport à 2022 », précise Joaquin Morales, vice-président de la commission. Le secteur industriel reste le premier consommateur d’argent, suivi des investissements dans le métal physique. La demande des industriels est portée par l’essor des secteurs de l’énergie solaire et des véhicules électriques. La demande devrait ainsi fléchir à 35.019 tonnes cette année, contre 38.643 tonnes en 2022. L’offre devrait, elle, ressortir à 31.815 tonnes en 2023, soit une progression de 1,8% sur un an. Cette dernière résulte d’une meilleure prospection au niveau de la production minière. Les principaux contributeurs à la production, l’année dernière, ont été le Mexique, la Chine, le Pérou, la Pologne et la Russie.
Aluminium : Glencore a réduit ses achats auprès de Rusal
Glencore n’aurait acquis qu’une partie des 6,9 millions de tonnes d’aluminium du contrats noués avec Rusal entre 2020 et 2022. Ces derniers peuvent être prolongés jusqu’en 2025. Glencore avait indiqué, l’année dernière, qu’il ne signerait pas de nouveau contrat avec le producteur russe, mais qu’il honorerait les contrats en cours. Les acteurs du marché font pression sur le négociant pour qu’il cesse ses achats auprès de Rusal, en raison de la guerre menée par la Russie en Ukraine. Mettre un terme aux contrats plus tôt que prévu offrirait aux concurrents du négociant suisse, tels que Trafigura, la possibilité de s’approvisionner auprès d’eux. Pour l’heure, Glencore aurait acquis, au regard des contrats portant sur la période de 2020 à 2022, du métal pour une valeur de 2,87 milliards de dollars, soit près d’1,1 million de tonnes de métal. Pour mémoire, Glencore a participé à la fusion qui a donné naissance au groupe Rusal en 2007 et possède une participation de 10,55% dans le groupe EN+, la maison mère de Rusal.
Matte de nickel / Indonésie : une usine novatrice voit le jour
Le producteur indonésien PT Hengsheng New Energy Material a démarré la première usine du pays de matte de nickel produite directement à partir du minerai - ce qui, de l’avis des acteurs du marché, pourrait rendre le produit plus compétitif et, de fait, encourager la demande. Le projet est implanté dans le parc industriel Huadi, dans la région de Bantaeng de la province Sulawesi, dans le sud-est du pays. Dans sa phase initiale, l’usine devrait produire chaque année 10.000 tonnes de nickel contenu dans la matte à faible teneur en métal. PT Hengsheng New Energy Material est co-géré par le consortium formé par les entreprises Hainan Ruisaike New Energy, Huadi Indonesia, Shengwei New Energy et CNGR Hong Kong. La matte à haute teneur en nickel est habituellement produite à partir de la fonte de nickel, mais ce procédé possède une empreinte carbone élevé.
Aurubis abaisse ses objectifs annuels, suite aux vols de métaux
Le producteur allemand Aurubis a une nouvelle fois raboté ses objectifs de résultats annuels, suite aux vols de métaux dont il a fait l’objet récemment. Il table désormais sur un résultat opérationnel avant impôts compris entre 310 et 350 millions d’euros, contre 450-550 millions précédemment. Aurubis, après avoir réalisé un inventaire de ses stocks, a estimé le dommage à 185 millions d’euros. Le producteur espère récupérer 30 millions d’euros auprès des assurances et une partie des stocks volés pour compenser partiellement les pertes, a-t- précisé dans un communiqué. Aurubis a également revu à la baisse son ROCE (rendement des capitaux engagés) à 8-12%, contre 14-18% précédemment.
Aluminium : La Russie diversifie ses approvisionnements
La Russie a accru ses importations d’alumine en provenance d’Inde, ces derniers mois : afin de maintenir sa cadence de production, elle est contrainte de diversifier ses sources (une affinerie ukrainienne a suspendu sa production et l’Australie a interdit les exportations vers la Russie), de réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine (qui accroît sa production) et de diminuer ses coûts.
Armor accélère sa croissance dans les batteries
Armor Battery Films, filiale du Nantais Armor Group, a débuté la construction d’une usine de collecteurs de courant revêtus pour batteries, à La Chevrolière, près de Nantes. D’une valeur de 35 millions d’euros, cette dernière lui permettra d’élargir son offre de services. Le groupe est spécialisé dans la fabrication de films enduits pour l’impression par transfert thermique. Les films, composés de feuilles de cuivre et d’aluminium ultra-minces, permettent d’améliorer la performance et la durée de vie des batteries de 20%. La contribution de l’usine permettra de quintupler la production du groupe, qui possède déjà une usine de collecteurs, à 150 millions de m2 de film, soit l’équivalent de 40 GWhs.
Altilium obtient un financement
Le recycleur britannique de batteries, Altilium, a décroché un investissement de 2,5 millions de dollars pour développer l’unique site de production du pays de précurseurs de cathodes à partir de batteries de véhicules électriques en fin de vie. L’investisseur, SQM Lithium Ventures, division de services du principal producteur sud-américain de lithium Sociedad Quimica y Minera de Chile (SQM), a investi 2,58 millions de dollars dans Altilium. L’investissement, qui entre dans le cadre d’une série de levées de fonds, va servir à accroître la capacité de la ligne de démonstration de l’usine implantée dans le Devon, au sud-ouest de l’Angleterre. Il contribuera également à moderniser l’usine hydrométallurgique d'extraction par solvant et d'extraction électrolytique (SX-EW) appartenant à Altilium, en Bulgarie. Cette usine n'est pas encore opérationnelle, mais à partir de 2024, elle sera en mesure de recycler les déchets de batteries provenant de plus de 24.000 véhicules électriques par an.
Manganèse : tensions sur l’approvisionnement immédiat
Les cours des flocons de manganèse ont progressé en Europe, sur fond de tensions sur l’offre spot et de ruée des acheteurs qui veulent sécuriser leur approvisionnement avant les congés en Chine, à l’occasion de la Golden Week. D’après les acteurs du marché, cette hausse des cours est liée à la baisse des importations chinoises vers l’Europe, qui a fait chuter le niveau des stocks. Les délais de livraison, qui atteignent 5 à 8 semaines, pour transiter de la Chine jusqu’à Rotterdam font que des tensions pourraient émerger, quel que soit le niveau l’offre et la demande. « Je pense que l’offre sera tendue entre septembre et octobre, dans la mesure où les négociants ont vu juste pour le quatrième trimestre », estime un négociant européen. D’autres acteurs du marché se montrent plus réservés concernant les perspectives pour la fin de l’année, jugeant que les cours pourraient baisser dans les mois à venir, sur fond de demande atone et de perspectives macroéconomiques en berne.
Le département américain de la Défense organise son approvisionnement en nickel
Le département américain de la Défense a scellé un accord d’une valeur de 20,6 millions de dollars avec la filiale du Canadien Talon Metals, afin d’accroître la production domestique de nickel. L’accord porte sur l’exploration du sous-sol de la mine Tamarack, dans le Minnesota. Le nickel est un métal stratégique pour les secteurs de l’aérospatiale et des véhicules électriques. Les Etats-Unis ne possèdent qu’une seule mine de nickel et cobalt en exploitation, dont le permis est prolongé jusqu’en 2026. L’approvisionnement en métaux stratégiques se fait principalement depuis la Chine et la Russie. « Cet accord témoigne des efforts consentis par le département américain de la Défense pour renforcer la résilience de la chaîne des métaux stratégiques et diminuer notre dépendance vis-à-vis de sources étrangères », a souligné Antony Di Stasio, directeur de Manufacturing Capability Expansion & Investment Prioritization (MCEIP).
Zinc : Almina-Minas do Alentejo suspend la production de sa mine Aljustrel
Le producteur portugais Almina-Minas do Alentejo prévoit de suspendre la production de la mine Aljustrel du 24 septembre jusqu’au 2e trimestre 2025, selon une source proche. Le producteur évoque la contraction des cours du zinc et la hausse des coûts opérationnels. En 2022, la mine a produit 215.000 tonnes de concentrés de zinc (l’équivalent de 99.000 tonnes de zinc affiné) et 50.000 tonnes de concentrés de plomb (soit 20.000 tonnes de plomb affiné). C’est le dernier producteur en date à suspendre sa production en raison des conditions de marché. L’Europe et l’Australie ont, en particulier, été affectées par les fermetures de capacité.
ANZ prévoit un déficit du marché de l'aluminium en 2024
La banque ANZ prévoit, pour l’aluminium, un basculement du marché en déficit en 2024, ce qui soutiendra les cours du métal à court terme. La banque maintient sa prévision de cours à échéance trois mois à 2.500 $/t. Elle prévoit que le sentiment de marché demeurera baissier, compte tenu du contexte économique
Forte contraction des exportations indonésiennes d'étain en août
Les exportations indonésiennes d’étain affiné ont fléchi de 42,3% en août sur un an, pour tomber à 4.984,75 tonnes, selon des données provenant du ministère du Commerce du pays. En glissement mensuel, elles affichent également une baisse ; elles avaient dépassé la barre des 7.000 tonnes en juillet.
Rio Tinto : Jérôme Pécresse nommé à la tête des opérations aluminium
Jérôme Pécresse, mari de Valérie Pécresse (présidente de la région Ile-de-France), a été nommé directeur des opérations Aluminium de Rio Tinto. Il prendra ses fonctions le 23 octobre et remplacera Ivan Vella, qui quittera l’entreprise au terme de 2 ans de service. Jérôme Pécresse a, par le passé, occupé des postes de responsables dans des entreprises des secteurs minier et énergétique, tels qu'Alstom et General Electric Renewable Energy. L'activité aluminium a contribué à hauteur d’un quart aux 51,6 mrds d'euros de C.A. du groupe en 2022.
Novelis n’a pas conclu de nouveau contrat avec Rusal depuis le conflit en Ukraine
Novelis continue d’acheter de l’aluminium à Rusal, dans le cadre de contrats conclus avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais depuis le début de la guerre, l’entreprise n’a pas signé de nouvel accord avec le groupe russe, a indiqué le pdg de Novelis, Steve Fisher. Aucune sanction ne s’applique actuellement sur le métal russe, mais de nombreux consommateurs refusent d’acheter de l’aluminium à Rusal, dont la production représente 6 % de l’aluminium mondial, estimée à 70 millions de tonnes cette année. Novelis achète principalement son aluminium au Canada, et les quantités qu’il achète à Rusal sont qualifiées d’insignifiantes par S. Fisher, qui a refusé de communiquer les quantités ou les dates d’expiration des contrats. « Nous honorons les contrats conclus dans le passé avec Rusal. Depuis le début du conflit avec l’Ukraine, nous n’avons pas signé de nouveaux contrats, mais les choses pourraient changer à l’avenir, tout dépendra de l’évolution du conflit », précise S. Fisher.
Boliden : résultats en berne au 2e trimestre
Le groupe suédois Boliden a enregistré au titre du 2e trimestre un C.A. de 21.568 millions de dollars. Le bénéfice d’exploitation s’élève à 4,532 milliards de dollars. Les résultats du trimestre sont affectés par l’incendie survenu mi-juin à la fonderie Rönnskär - à hauteur de 19,46 millions de dollars compte tenu de l’accumulation des stocks de concentrés en provenance des mines du groupe - la baisse de la concentration de métaux dans les minerais, le recul des cours des métaux, ainsi que les prix des produits sur le marché international et à une forte augmentation des coûts liée à l’inflation. Le résultat d’exploitation du segment Production minière a fléchi à 2,727 millions de dollars, celui du segment Fonderie a reculé à 1,404 million, hors évaluation des stocks. Le bénéfice net ressort ainsi à 3,157 milliards de dollars.
Aluminium / Etats-Unis : Appolon s’offre Arconic
Le fonds Appolon vient de finaliser l’acquisition du fabricant de produits en aluminium Arconic Corporation pour un montant de 5 milliards de dollars. La raison sociale du groupe américain, issu de la scission avec Alcoa, est conservée. Chris Ayers a été nommé pdg de l’entreprise en lieu et place de Tim Myers, qui opèrera en tant que conseiller au poste de principal administrateur externe au sein du conseil d’administration.
Rio Tinto s’offre des parts dans Sovereign Metals
Le producteur diversifié Rio Tinto vient d’acquérir 15% de participation dans le groupe australien Sovereign Metals, qui développe l’un des plus grands projets de rutile et de graphite au monde. Ce dernier, nommé Kasiya et situé au Malawi, renferme le plus grand gisement de rutile au monde et le 2e de graphite. Pour Rio Tinto, l’investissement de 27,61 millions de dollars, représente son premier pas public dans le domaine du graphite, pour se développer dans les métaux de batteries. Les fonds ainsi apportés par le groupe anglo-australien serviront à Sovereign Metals pour financer l’étude finale de faisabilité du projet Kasiya, où seront produits le graphite pour les batteries au lithium et le rutile pour les industries du pigment et du titane.
L’or évoluera autour de 1.950 $/once [Commerzbank]
Commerzbank prévoit que « les cours de l’or évolueront de part et d’autre du point de 1.950 $/once au cours des prochains mois ». La banque estime que le métal jaune possède la capacité de pousser jusqu’à 2.000 $/t en fin d’année
CNGR lance ce mois-ci sa production en Indonésie
Le fabricant chinois de batteries de voitures électriques CNGR Advanced Material prévoit de démarrer la production de nickel affiné le mois prochain en Indonésie - une annonce qui fait pression sur le marché, celui-ci étant attendu en excédent. Le producteur d’acier inoxydable et de nickel Tsingshan, qui développe le projet conjointement, fournira de la matte de nickel à CNGR, qui produira du sulfate et des tôles de nickel. L’usine, située sur l’île de Sulawesi, sera dotée d’une capacité initiale de 50.000 tonnes par an. Les tôles de nickel sont livrables au LME. La capacité pourrait être portée à 150.000 voire 200.000 tonnes par an d’ici la fin de l’année - une menace pour les cours du nickel, compte tenu de l’excès latent de production du marché.
Acquisition d’Alumetal finalisée pour Hydro
Norsk Hydro a finalisé l’acquisition du recycleur polonais Alumetal le 11 juillet. Hydro avait fait une offre initiale de rachat en avril 2022, mais celle-ci avait expiré au cours de la phase 2 du processus. Le producteur norvégien avait ensuite réitéré son offre en avril 2023, laquelle vient d’être finalisée : Norsk Hydro détient désormais 97% de participation dans Alumetal. Le recycleur est le deuxième plus grand producteur de lingots d’alliages d’aluminium en Europe, avec une capacité annuelle de 275.000 tonnes. Sa production est essentiellement destinée au secteur automobile. Il possède deux usines en Pologne et une en Hongrie. « L’acquisition du recycleur d’aluminium allemand renforce la position d’Hydro sur le marché européen en tant que recycleur et élargit son offre de produits bas carbone », a commenté Hydro dans un communiqué.
Rebond de la production de cuivre en mai au Pérou
Au Pérou, la production de cuivre a rebondi de près de 35% sur un an en mai, le pays andin redoublant d’efforts pour conserver sa place de deuxième producteur mondial. La production a atteint 234.781 tonnes en mai, a indiqué le ministre des Mines et de l’Energie, dans un communiqué. La production s’est accélérée dans les mines Cerro Verde, Antamina et Southern Copper. « La progression est significative et permet au Pérou de conserver sa place de 2e producteur mondial », explique le ministre. La 2e place du podium est convoitée par la République Démocratique du Congo qui monte également en rythme.
La vente de la branche américaine de Norilsk Nickel n’affectera pas le marché nord-américain
La vente de la branche américaine du groupe russe Norilsk Nickel, motivée par les difficultés du groupe à sécuriser des financements aux Etats-Unis, à un groupe américain, ne devrait pas perturber le marché américain du nickel, de l’avis des acteurs du marché. La vente de la branche de distribution Norilsk Nickel USA à TMP Metals Group a été réalisée en cash. TMP Metals Group - filiale détenue à 100% par TMP Holdings, basée à Beverly Hills - est une société d’investissement et une holding qui raffine, transforme et distribue du platine et du nickel. L'entreprise américaine continuera d’honorer les contrats de cette année. À l'avenir, l'usine finlandaise Harjavalta de Nornickel devrait fournir du nickel au marché américain. « La difficulté à trouver une banque a été le principal moteur de la vente, malgré des conditions d'exploitation normales », a confié une personne au fait du dossier.
Acquisition d’Alumetal finalisée pour Hydro
Norsk Hydro a finalisé l’acquisition du recycleur polonais Alumetal le 11 juillet, a-t-il fait savoir. Hydro avait fait une offre initiale de rachat en avril 2022, mais celle-ci avait expiré au cours de la phase 2 du processus. Le producteur norvégien avait ensuite réitéré son offre en avril 2023, laquelle vient d’être finalisée : Norsk Hydro détient désormais 97% de participation dans Alumetal. Le recycleur est le deuxième plus grand producteur de lingots d’alliages d’aluminium en Europe, avec une capacité annuelle de 275.000 tonnes. Sa production est essentiellement destinée au secteur automobile. Il possède deux usines en Pologne et une en Hongrie. « L’acquisition du recycleur d’aluminium allemand renforce la position d’Hydro sur le marché européen en tant que recycleur et élargit son offre de produits bas carbone », a commenté Hydro dans un communiqué.
Capsules d'aluminium : Veolia ouvre un second site de retraitement
Jusqu'à présent, toutes les capsules de café en aluminium collectées sur le territoire français étaient acheminées à Boves, dans la Somme, sur le site de Veolia. Le groupe a mis au point un procédé de recyclage qu’il a dupliqué sur son site de Montbrison, dans la Loire. Ainsi, toutes les capsules collectées dans le sud de la France y seront acheminées et traitées, ce qui permettra une économie de 19.000 km par an, se réjouit l’Alliance pour le recyclage des capsules en aluminium (Arca).
La proportion d’aluminium russe dans les magasins du LME a crû en juin
Les traders et consommateurs, qui cherchent des alternatives à l’aluminium russe, se sont rués sur le métal indien, entraînant une baisse des disponibilités (on-warrants) de celui-ci à la bourse de Londres, à 18% du total des stocks, contre 50% en janvier. A contrario, les disponibilités en aluminium russe ont bondi à 80% en juin, contre 41% en janvier et 68% en mai. « Nous surveillons de près les entrées et sorties du métal russe au sein de notre système », a commenté la bourse. « Les métaux russes continuent d’être achetés par une large proportion d’acteurs du marché et nous restons vigilants à cet égard », a-t-elle constaté. La proportion de cuivre russe disponible dans les magasins de bourse s’élevait à 66% fin juin, contre 33% fin mai. La part de nickel russe disponible, dans les entrepôts de la bourse, atteignait 22% fin juin, contre 20% fin mai.
La demande en cuivre robuste en dépit du contexte, le nickel en excédent
L’environnement économique, pour les métaux de base, reste peu porteur. Pour autant, la demande en cuivre fait preuve d’une robustesse étonnante, souligne la banque d’affaires américaine Goldman Sachs. Concernant le nickel, la banque prévoit que « le marché du nickel restera très largement excédentaire cette année et l’année prochaine ».
Le LME réduira, ce mois-ci, la limite journalière de fluctuation des cours
La bourse de Londres va, à compter du 24 juillet, ramener la limite journalière de fluctuation des cours du cuivre et de l’aluminium de 15% à 12%. Elle va également mettre en place une nouvelle méthodologie de calibrage pour les limites journalières, à la hausse et à la baisse, pour tous les métaux, à compter du 24 juillet. Le recalibrage interviendra deux fois l’an. Ces mesures ont été décidées à la lumière du rapport d’Oliver Wyman, rédigé suite à l’envolée des cours du nickel à plus de 100.000 $/t en mars 2022. En mars dernier, le LME avait annoncé la création d’un programme de 2 ans pour « renforcer et dynamiser le marché », et décidé d’instaurer, de manière permanente, les limités de fluctuations journalières.
Stellantis et NioCorp nouent un accord d’approvisionnement
Le constructeur automobile Stellantis et NioCorp, implanté à Centennial (Colorado), ont annoncé le 6 juillet avoir conclu un accord d’approvisionnement en terres rares, issues du projet Elk Creek Critical Minerals, situé dans l’Etat du Nebraska, pour une durée de 10 ans. L’accord porte sur la vente de quantités définies d'oxyde de néodyme-praséodyme et d'oxyde de terbium, qui entrent dans la composition des aimants permanents, utilisés dans les batteries de véhicules électriques. NioCorp développe également sur ce site des installations de production de niobium, de scandium et de titane.
Eramet poursuit son recentrage
Le groupe minier français Eramet a annoncé, lundi 3 juillet, avoir finalisé la cession de sa filiale Erasteel (Aciers rapides) au fonds belge Syntagma Capital, qui veut renforcer sa position sur ce segment. Cette opération marque la fin du recentrage du groupe sur « les métaux de la transition énergétique », après la cession, il y a peu, d’Aubert & Duval.
USA Rare Earth va ériger la deuxième usine du pays
L’entreprise USA Rare Earth prévoit d’édifier une usine de fabrication d’aimants de terres rares, la deuxième du pays, pour répondre à la demande du secteur des véhicules électriques, alors qu’une pénurie se dessine. Le but : réduire la dépendance des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine, et ce alors que la demande devrait plus que tripler d’ici à 2040. Le pays de l’Empire du Milieu concentre aujourd’hui 92% de la production de terres rares. Les tensions se situent au niveau de la production des terres rares, comme de la production des aimants. Le premier projet d’usine d’aimants sur le territoire américain, qui sera implanté au Texas, est celui de la co-entreprise formée par le producteur minier Mountain Pass, en Californie, et le constructeur automobile General Motors. La production démarrera en fin d’année. USA Rare Earth implantera son projet à Stillwater, dans l’Oklahoma. La construction de l’usine devrait démarrer en 2024. La production débutera à un rythme de 600 tonnes par an, puis montera en puissance jusqu’à 4.800 tonnes. L’entreprise s’approvisionnera en terres rares ailleurs qu’en Chine, avant de recourir à son propre gisement : elle vient d’acquérir 80% du capital de la mine texane Round Top.
Boliden : redémarrage partiel à Rönnskär mais pour des anodes
Le producteur suédois Boliden a partiellement relancé la production de sa fonderie Rönnskär en Suède, arrêtée suite à un incendie survenu mi-juin. Une procédure de licenciement, qui concernerait 190 personnes, est en préparation, a indiqué le groupe. Ce dernier prévoit que toutes les installations de production reprendront fin juillet, excepté la ligne de production par électrolyse, qui a été détruite lors de l’incendie. Les licenciements concernent également des personnes en poste sur les autres lignes que celle d’électrolyse car les autres productions pourraient être arrêtées ou réduites, a fait savoir Boliden. La production de cuivre se fera sous forme d’anodes, et non plus de cathodes, jusqu’à nouvel ordre. Le modèle commercial de la fonderie s’en trouvera modifié.
Stellantis et Kuniko scellent un accord dans les batteries
L’entreprise australienne Kuniko a noué un accord avec le constructeur Stellantis, qui va soutenir les projets norvégiens de métaux pour batteries du producteur. Selon l’accord, Stellantis y investira 5 millions d’euros en échange d’une participation de près de 20%. Le constructeur s’approvisionnera à hauteur de 35% en sulfate de nickel et en sulfate de cobalt issus des projets norvégiens, et sur une durée de 5 ans.
Pertamina s’allie à Electrum pour un projet de batteries de deux-roues
L’entreprise publique Pertamina, spécialisée dans l’énergie, prévoit de développer un projet de batteries pour moto avec Electrum, qui prévoit de mettre en circulation des millions de deux-roues en Asie du Sud-Est. L’accord a été scellé lors de la cérémonie de pose de la première pierre de l’usine de scooters électriques d’Electrum, co-entreprise entre TBS Energi Utama et GoTo Gojek Tokopedia, qui vise une production de 250.000 unités par an. L’Indonésie possède l’une des plus grande réserve de nickel au monde.
Newmont déclare une force majeure sur certaines livraisons
Le producteur américain Newmont, qui fait face à un mouvement de contestation sociale au sein de sa mine Peñasquito au Mexique, a dû déclarer un cas de force majeure sur les livraisons de certains métaux. La mine produit du zinc, du plomb et de l’or. Les objectifs de production pour cette année sont de 190.510.000 à 208.654.420 tonnes de zinc et de 77.111 à 86.183 tonnes de plomb. Les salariés de la mine réclament une hausse de 10 à 20% sur la participation aux bénéfices.
Du sable en lieu et place des concentrés d'étain
Le négociant mondial Gerald, dont le siège est basé à Londres, a été victime d’une fraude : il acheté des concentrés d’étain au Brésil qui se sont révélés être du sable, selon deux sources en lien avec l’affaire. Gerald aurait acheté environ 1.250 tonnes de concentrés, qu’il a expédiés à la fonderie Taisarco en Thaïlande. Gerald est payé une fois le métal authentifié. Affinés, les concentrés représenteraient environ 875 tonnes de métal, soit près de 24 millions de dollars, au regard du cours actuel sur le LME. Gerald livre également la fonderie Malaysia Smelting Corp., mais celle-ci ne serait pas concernée par la fraude. Le Brésil a produit 18.000 tonnes d’étain en 2022, sur une production mondiale de 310.000 tonnes, selon US Geological Survey.
KGHM : baisse des ventes en mai
Le producteur polonais KGHM a enregistré une chute de ses ventes de cuivre de 4% en mai, à 55.600 tonnes. La production a elle reculé de 7% à 59,700.000 tonnes sur ce même mois, a indiqué le groupe.
Une nouvelle qualité de cobalt disponible au sein du LME
La bourse de Londres a autorisé le producteur chinois Tengyuan à vendre son cobalt au sein de son système d’échanges, dans le cadre du contrat qu’elle met à disposition des opérateurs, avec effet immédiat, a précisé la bourse.
Cuivre, aluminium et précieux : Commerzbank a revu ses prévisions
La banque d’affaires allemande Commerzbank a révisé à la baisse sa prévision de moyenne concernant l’or pour le 2e semestre : elle le voit désormais atteindre 2.000 $/once, contre 2.050 $/t précédemment. Idem pour l’argent qu’elle situe à 24 $/once au 3e trimestre et à 26 $/once au 4e, au lieu de, respectivement, 25 et 27 $/once précédemment. Elle a également abaissé ses prévisions pour le platine : elle avance les moyennes de 1.050 $/t pour le 3e trimestre et 1.100 $/once pour le 4e. Elle anticipe des moyennes de 30 $/once pour l’argent et 1.300 $/once pour le platine en 2024. S’agissant de l’aluminium, la banque prévoit une moyenne en hausse, à 2.600 $/t en 2023. Le cuivre atteindrait lui une moyenne de 9.000 $/t en 2023.
Etain : Citi revoit ses prévisions à la baisse
La banque Citi anticipe un recul des cours de l’étain à 25.000 $/t au cours des trois prochains mois, contre une précédente estimation de 28.500 $/t. Elle a, en revanche, réévalué sa prévision à 6 mois à 27.000 $/t, contre 25.000 $/t précédemment.
Nickel : un mois d’avril excédentaire
Le marché mondial du nickel affiné à présenté, au mois d’avril, un excédent de 20.500 tonnes, comparé à un déficit de 2.600 $/t en avril 2022, selon les statistiques fournies par le Groupe international d’étude du nickel INSG, basé à Lisbonne. Dans le détail, la production de métal affiné est ressortie à 1,168 million de tonnes en avril. La consommation s’est, elle, élevée à 1,156 million de tonnes. Sur les quatre premiers mois de l’année, le marché affiche un excédent de 137.000 tonnes, ceci comparé à un excédent de 156.000 tonnes sur cette même période de 2022. La production a atteint 4,557 millions de tonnes, la demande 4,420 millions.
Cuivre : le marché mondial excédentaire en avril
Le marché mondial du cuivre affiné est ressorti en excédent de 42.000 tonnes au mois d’avril, ceci après un excédent, moindre, de 3.000 tonnes en mars, selon le dernier rapport du Groupe international d’étude du cuivre ICSG. La production mondiale a atteint 2,307 millions de tonnes en avril, tandis que la demande s’est élevée à 2,265 millions de tonnes, précise le groupe.
Hacer : un alliage étain-zinc très prometteur pour de nombreux secteurs de l’industrie
Le spécialiste du traitement de surface Hacer a mis au point un procédé à base d’étain et de zinc, abandonnant ainsi les composants historiques tels que le plomb et le chrome hexavalent, aujourd’hui prohibés en raison de leur caractère polluant. L’alliage, composé à 70/30 d’étain et de zinc, est prometteur : il présente des propriétés à minima équivalentes aux traitements historiques, telles que la résistance à la corrosion et la conductivité. Ces propriétés font de ce traitement de surface un procédé intéressant pour l’automobile et notamment pour les voitures électriques, l’e-mobilité, le ferroviaire, l’aéronautique ou encore l’énergie.
Norsk Hydro sécurise son approvisionnement en électricité pour ses usines norvégiennes
Le producteur norvégien d’aluminium Norsk Hydro a signé un contrat d’approvisionnement à long terme en énergie renouvelable, par le biais de sa filiale Hydro Energi AS., avec le fournisseur Statkraft. Ainsi, ce dernier fournira 0,44 térawattheure (TWh) par an d’électricité au producteur Hydro pour la période du 1er janvier 2024 à fin 2028. Cet accord réduit l’exposition du groupe au marché spot de l’électricité. Une bonne nouvelle, après la crise énergétique de 2022 qui a vu les prix s’envoler à des records historiques et contraint Hydro à fermer des capacités en Europe. Hilde Merete Aasheim, pdg du groupe, estime que 500.000 tonnes de capacités sont toujours menacées en Europe. Plus d’1 million de tonnes de capacités ont été fermées durant la crise. L’accès du groupe aux énergies renouvelables lui permet d’alléger son empreinte carbone de 75% par rapport à la moyenne mondiale.
La Chine va autoriser la reprise de la production dans le Yunnan
La Chine va accroître son offre en électricité, à la fin du mois, à destination des fonderies d’aluminium de la province de Yunnan pour leur permettre de relancer la production. La sécheresse des derniers mois avait restreint l’approvisionnement en électricité. La province de Yunnan, quatrième région productrice d’aluminium par électrolyse de Chine, avait demandé aux fonderies, à deux reprises depuis septembre 2022, de réduire leur production en raison du niveau exceptionnellement bas des précipitations. Les capacités ont été abaissées jusqu’à 40%. L’hydroélectricité est responsable à elle seule de 70% de l’approvisionnement total en électricité de la province, où sont produites 5,25 millions de tonnes d’aluminium chaque année. Selon Su Yanbo, chercheur pour Beijing Aladdiny Zhongying Business Consulting, près d’1,65 million de tonnes de capacités ont été fermées suite à la pénurie d’électricité. Entre 1 et 1,3 million de tonnes de capacités pourraient être concernées par le redémarrage.
Constellium et Tarmac Aerosave s’allient dans le recyclage d’avions
Le fabricant de produits en aluminium Constellium et le spécialiste du démantèlement d’avions Tarmac Aerosave vont collaborer sur un projet de recyclage d’aluminium. Les deux groupes vont utiliser leurs compétences, expertise dans les alliages et le recyclage pour le premier et expertise dans le démantèlement d’avions pour le second, pour développer des procédés et des technologies industriels afin de recycler l’aluminium présent dans les avions en fin de vie. « Le but du projet est de démontrer que l’aluminium utilisé dans des applications aéronautiques complexes peut être recyclé en boucle fermée », précise Constellium dans son communiqué. « Le recyclage est au cœur de la stratégie de Constellium », a souligné Ingrid Joerg, présidente de la division Aéronautique et Transport. « L’industrie du recyclage des avions fait actuellement face à de nombreux défis techniques, mais tous les efforts pour décarboner l’industrie aéronautique sont nécessaires », a-t-elle estimé.
BMW, le premier constructeur à intégrer de l’aluminium bas carbone d’EGA
BMW est le premier constructeur automobile à utiliser l’aluminium bas carbone CelestiAL-R du producteur Emirates Global Aluminium (EGA), a fait savoir ce dernier. L’aluminium, produit en partie à partir de déchets d’aluminium et au moyen d’énergie solaire, possède une empreinte carbone inférieure à 4 tonnes par tonne d’aluminium produite. Il sera utilisé par le constructeur pour fabriquer des boîtiers de transmission électrique, des composants de moteur et des pièces structurelles de grande taille. BMW est un client d’EGA depuis près d’une décennie. « Notre objectif est d’accroître la part de déchets d’aluminium dans la production pour réduire au maximum notre empreinte », a déclaré le conglomérat détenu à parts égales par Mubadala Investment Company d'Abu Dhabi et Investment Corporation de Dubaï.
Prysmian double sa capacité de production dans l’Yonne
Le fabricant italien de câbles Prysmian va investir 66 millions d’euros dans son usine de Gron (Yonne), dont 5,16 millions d’aide de l’Etat français au travers du plan France 2030. Cet investissement va lui permettre de doubler la production de son câble P-laser recyclable. Ce dernier a été créé dans le cadre du projet conjoint avec l’Allemagne « German Corridor », qui vise à créer trois liaisons à très haute tension entre le sud du pays et les éoliennes en Mer du Nord. Le câble P-laser est entièrement recyclable, grâce à l’utilisation de thermoplastiques, une première mondiale, et au remplacement du plomb par l’aluminium. La production de ce câble a démarré en juillet 2021 et a nécessité un investissement de 30 millions d’euros entre 2020 et 2022. Le groupe Prysmian a réalisé un chiffre d’affaires de 16 milliards d’euros en 2022. Il possède 10 sites en France.
Rio Tinto donne un coup d’accélération à sa production bas carbone
Rio Tinto va investir 1,1 milliard de dollars dans sa fonderie AP60, sur le complexe métallurgique de La Jonquière, au Canada, pour développer ses capacités de production d’aluminium bas carbone et aux coûts moindres. Une fois la pleine capacité atteinte, fin 2026, Rio Tinto figurera dans le premier quartile de la courbe des coûts de l'industrie. L’investissement servira à équiper le site de 96 cuves supplémentaires, qui viendront s’ajouter aux 38 déjà présentes, pour accroître les capacités annuelles de 160.000 tonnes à 200.000 tonnes d’aluminium de première fusion - « de quoi équiper 400.000 voitures électriques ». Le programme d’investissement sur 2024 et 2025 reste inchangé à 9-10 milliards de dollars. Par ailleurs, les 170.000 tonnes de capacité de la fonderie Arvida seront fermées progressivement à partir de 2024. Rio Tinto y installera une unité de recyclage d’une capacité de 30.000 tonnes au 1er trimestre 2025.
Zinc : la mine Tara placée en maintenance
Boliden va placer sa mine de zinc Tara, située en Irlande, en opération de maintenance jusqu'à nouvel ordre. Le groupe suédois explique que « la mine est régulièrement à court de trésorerie en raison d’une combinaison de facteurs, tels que les coûts opérationnels, le recul des cours du zinc, les prix élevés de l’énergie et les effets liés à l’inflation ». « Quand les cours passent sous la barre des 2.500 $/t, les marges de la plupart des producteurs plongent dans le rouge », rappelle un producteur. Le cours du zinc a reflué à un plus bas de plusieurs mois, à 2.250,51 $/t, le 1er juin. La mine Tara, qui opère depuis 1977, est la plus grande mine de zinc d’Europe. 130.000 tonnes de minerai y sont extraites chaque année.
Nickel : première demande d’enregistrement d’une nouvelle marque
Pour la première fois depuis l’instauration de la réforme visant à réduire le temps d’autorisation d’une nouvelle marque de nickel au sein du système, le LME vient de recevoir une demande d’homologation. Ce temps d’autorisation a été réduit à 3 mois, contre 6 à 9 mois, en mars. La demande provient du producteur chinois Quzhou Huayou Cobalt New Material Co, une filiale de Zhejiang Huayou Cobalt Co. Les stocks de nickel, à 37.230 tonnes, évoluent à leur plus bas niveau depuis 2007. Une partie du problème du marché du nickel est qu’il est majoritairement dominé par la fonte de nickel (plus de 50% cette année), une qualité inférieure non acceptée au sein de la bourse.
L’aluminium russe toujours plus important dans les entrepôts du LME
La proportion d’aluminium russe conservée dans les magasins de la bourse de Londres a bondi de 68% en mai, pour atteindre un volume de 263.125 tonnes. La part de métal russe avait déjà gonflé de 52% en avril.
Glencore redémarrera sa fonderie de zinc de Nordenham cet été
Le géant suisse des matières premières Glencore va redémarrer cet été sa fonderie de Nordenham, en Allemagne, qui produit 164.000 tonnes de zinc et d’alliages de zinc par an. Elle est en opérations de maintenance depuis le 1er novembre 2022, en raison de facteurs externes, tels que la flambée de l’énergie. La nouvelle a surpris car le marché s’attendait à ce qu’elle demeure en sommeil jusqu’à la fin de l’année, notamment en raison de l’apathie de la demande européenne.
Incendie à la fonderie Ronnskar de Boliden, la production arrêtée
Un incendie s’est déclaré dans la nuit du 12 au 13 juin à la fonderie de cuivre de Ronnskar de Boliden en Suède. La fonderie est la plus grande unité de production du groupe. Les pompiers étaient mardi matin toujours en train d’essayer de circonscrire le feu, encore actif dans la salle de cuves. « Toute la production est arrêtée jusqu'à nouvel ordre. Un premier état des lieux permet de penser que la production pourra reprendre d’ici quelques semaines », a déclaré le groupe dans un communiqué. Aucun blessé n’est à déplorer. La salle de cuves serait détruite.
Le réseau Dal’Alu : 100% décarboné en 2030
La franchise Dal’Alu prévoit d’intégrer de l’aluminium 100% décarboné à l’ensemble de ses produits (gouttières) d’ici à 2030. A ce jour, elle a déjà réalisé des efforts notables : 75 % de l’aluminium utilisé est issu du recyclage.
Trafigura enregistre des bénéfices record au 1er semestre de son exercice
Le négociant suisse de matières premières Trafigura a engrangé des bénéfices records au premier semestre de son exercice financier clos le 31 mars. A 5,5 milliards de dollars, il double ses bénéfices par rapport à cette même période en 2022. Le segment énergies (gaz naturel, pétrole et GNL) a, en particulier, généré des revenus. Ce segment avait déjà compté pour 80% dans le résultat du négociant, basé à Genève, en 2022. Cette année là, les bénéfices avaient atteint 7 milliards de dollars, et ce, malgré un recul du chiffre d’affaires de 23%, à 131 milliards de dollars.
Minitubes agrandit son site de production
Minitubes, entreprise basée à Grenoble et spécialisée dans la production de petits tubes métalliques de haute précision et d’assemblages tubulaires, va développer son site de production. Le projet d’extension industrielle, initié en 2018, va être finalisé prochainement, permettant d’améliorer la capacité de production, la productivité mais aussi les conditions de travail. Le plan est soutenu par France Relance.
Un consortium britannique va investir 9 mds de $ en Indonésie
Un consortium britannique, dont Glencore, Aneka Tambang et Umicore font notamment partie, va investir environ 9 milliards de dollars en Indonésie, plus précisément dans les secteurs de l’extraction minière et des batteries de véhicules électriques (VE). L’Indonésie, qui possède les plus importantes réserves mondiales de nickel, veut développer les industries en aval, pour à terme, produire des batteries et des VE pour les grands constructeurs automobiles.
La France inaugure sa 1ère usine de batteries
La France a inauguré, mardi 30 mai, dans le Pas-de-Calais, la première usine produisant sur son sol des batteries pour voitures électriques, étape clé vers une profonde métamorphose industrielle visant à rattraper le retard sur les constructeurs chinois. « Pour la première fois depuis Airbus, la France et l'Europe créent une nouvelle filière industrielle », s'est réjoui le ministre de l'Economie Bruno Lemaire, sur le site d'Automotive Cells Company (ACC), coentreprise de Stellantis, TotalEnergies et Mercedes. La production doit démarrer à l'été et la commercialisation à la fin de l'année 2023. Le gouvernement français s'est fixé comme objectif de produire dans le pays deux millions de véhicules électriques par an d'ici 2030, souligne Bercy.
Aluminium / Royaume-Uni : une usine de recyclage va bientôt voir le jour
+Diageo, entreprise britannique spécialisée dans la fabrication de bières et spiritueux, a annoncé mardi 23 mai avoir financé la création du British Aluminium Consortium for Advanced Alloys (BACALL). Ce collectif vise à créer une chaîne d’approvisionnement circulaire pour le marché de l’aluminium britannique. BACALL prévoit de construire une usine permettant de recycler des centaines de milliers de tonnes de feuilles d’aluminium. Actuellement, le Royaume-Uni dépend d’une chaîne d’approvisionnement particulièrement gourmande en énergie, basée sur l’importation et l’exportation. « Nous travaillons non seulement à réduire l’empreinte carbone de l’aluminium, mais aussi à ramener cette partie de la chaîne d’approvisionnement au Royaume-Uni », a déclaré Ewan Andrew, responsable du développement durable chez Diageo.
Prévisions 2023 : BofA optimiste pour le cuivre
Bank of America a rehaussé sa prévision de moyenne du cuivre, pour le 3e trimestre 2023, à 10.000 $/t. La banque d’affaires table sur un renforcement de la demande au cours des prochains mois.
Goldman Sachs abaisse ses prévisions
La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a révisé à la baisse ses prévisions de moyennes à échéance 12 mois pour l’aluminium et le cuivre, respectivement, de 2.700 $/t à 2.431 $/t et de 9.750 $/t à 8.689 $/t. Elle n’écarte toutefois pas la possibilité que les cours regagnent les niveaux de 2.850 $/t pour l’aluminium et 10.000 $/t pour le cuivre. La banque insiste sur le risque de recul significatif des cours pour le nickel, qu’elle anticipe à 16.000 $/t d’ici 12 mois. Le Métal du Diable est affecté par l’augmentation de la production en Indonésie et en Chine. S’agissant du zinc, la banque prévoit un cours à 2.000 $/t à échéance 12 mois, le marché basculant cette année vers un excédent.
Cuivre : la Chine investit massivement dans de nouvelles capacités de fonderie
La Chine procède actuellement à des investissements massifs dans ses capacités de fonderie. Douze projets de construction ou d’expansion de capacités devraient être finalisés d’ici 2026, lesquels viendront ajouter plus de 3,4 millions de tonnes (Mt) à la capacités du pays - une augmentation significative pour l’Empire du Milieu, déjà responsable de la moitié de la production mondiale. En 2022, la Chine a produit 10,39 Mt de cuivre affiné, selon le groupe ICSG. Et la Chine ne compte pas s’arrêter là, selon des sources. Un producteur chinois estime que « les capacités de fonderie explosent » dans le pays.
Le Chinois Putailai va implanter une usine d’anodes en graphite en Suède
Le Chinois Putailai, l’un des producteurs d’anodes majeurs en Chine, va investir 1,5 milliard de dollars dans l’entreprise Zichen Technology AB. pour construire la plus grande usine de production d’anodes de graphite en Europe, à Sundvall, au centre du pays. Le groupe chinois a porté son choix sur la Suède en raison de l’abondance de l’offre en électricité verte. L’usine sera dotée d’une capacité de production de 100.000 tonnes d’anodes par an. Il s’agit là pour le groupe de développer sa chaîne de valeur dans le secteur des batteries en dehors du pays, dans des régions telles que l’Europe, les Etats-Unis, etc.
Fin des importations de métaux russes à la fin d’année
La Grande-Bretagne interdira les importations de cuivre, de nickel et d’aluminium russes à compter de la fin de l’année, a annoncé le premier ministre anglais Rishi Sunak, lors du G7 au Japon, le 17 mai. Cette décision fait partie d’un nouveau paquet de mesures punitives à l’encontre de la Russie, en guise de soutien à l’Ukraine. La nouvelle a eu peu d’effet sur l’assistance car le pays a déjà mis en place une taxe de 35% sur les importations de métaux russes. Suite à cela, le LME avait interdit en son sein la mise sous warrants des métaux russes.
Trafigura prépare un retrait massif du LME
Le négociant en matières premières Trafigura se prépare à prendre livraison d’un volume anormalement élevé d’aluminium, depuis les entrepôts du LME, ont révélé deux sources ayant connaissance des opérations. Le négociant suisse a placé sous cancelled warrants (titres qui indiquent que l’opérateur s’apprête à prendre livraison de son métal) plus de 132.000 tonnes d’aluminium conservés dans les entrepôts du port de Klang, en Malaisie, soit plus de 20% du volume total des stocks LME, à 575.875 tonnes mardi 23 mai.
Alcoa va assurer l’approvisionnement d’EGA
Le producteur d’aluminium américain Alcoa a signé un contrat d’approvisionnement de 8 ans avec son confrère Emirates Global Aluminium (EGA) pour de l’alumine qualité fonderie. « Presque la totalité de nos besoins en alumine pour la prochaine décennie sera couverte par notre production et notre fournisseur Alcoa », s’est réjoui le pdg d’EGA, Abdulnasser Bin Kalban. L’accord, qui prendra effet en 2024, permettra à EGA de se procurer jusqu’à 15,6 millions de tonnes d’alumine, produites en Australie occidentale, et représentera une part importante des ventes annuelles d’alumine d’Alcoa.
Le QME va lancer de nouveaux contrats
Le Qianhai Mercantile Exchange (QME) va lancer des contrats sur le carbonate de lithium, le sulfate de nickel et le cobalt. L’un des trois devrait être disponible cette année, a indiqué son responsable, Dong Feng. Le QME envisage également de lancer un contrat sur l’aluminium bas-carbone sur le marché physique, le premier en Chine.
Orano s’allie au Chinois XTC dans le recyclage des batteries
Les Hauts-de-France continuent d’être le haut lieu de développement du secteur des batteries. Le Président français, Emmanuel Macron, en déplacement à l’usine Aluminium Dunkerque le 12 mai, a annoncé (en parallèle du projet d’usine de batteries du Taïwanais ProLogium à Dunkerque, cf p6) sur le projet de formation de coentreprise entre le Français Orano (spécialiste de l’uranium) et le Chinois XTC New Energy Materials (spécialiste des matériaux pour batteries). Les deux entreprises envisagent d’investir 1,5 milliard d’euros dans la création d’une usine de recyclage de batteries usagées, à Dunkerque.
Codelco et BHP signent un accord de partage de compétences
Les deux groupes miniers, le Chilien Codelco et l’Australien BHP, ont signé un accord par lequel ils s’engagent à partager leurs connaissances en matière de production durable. « L’accord de collaboration » comprend la constitution d’une commission qui aura pour but de partager les compétences au cours des cinq prochaines années « dans des segments d’intérêts mutuels », tels que « l’utilisation de l’eau, la gestion des déchets et l’utilisation de technologies avancées », précise le communiqué conjoint. Les deux groupes partagerons leurs savoirs sur les technologies permettant l'exploitation de minerais à faible teneur, de gisements profonds ou aux conditions complexes, ainsi que celles permettant de consommer peu d’eau, voire pas du tout.
Hydro obtient le feu vert des autorités pour le rachat d’Alumetal
La Commission européenne (CE) a autorisé, sans condition, l’acquisition du recycleur polonais Alumetal par Norsk Hydro. Ce dernier avait fait une première offre en avril 2022, qui avait expiré, et une seconde en avril 2023, pour renforcer sa position dans l’aluminium bas carbone.
La production mondiale de cuivre affiné a chuté en avril
La production mondiale de cuivre affiné a chuté à son plus bas niveau en deux ans en avril, d’après les données recueillies auprès du programme de surveillance satellite SAVANT. La chute serait liée aux opérations de maintenance effectuées en Chine et au recul de la production en Amérique du Nord. SAVANT a également observé que les productions étaient à l’arrêt en Asie centrale (Turquie et Kazakhstan) en fin de mois. L’indice mensuel de la société de surveillance Earth-i, qui traque l’activité de près de 85% des fonderies mondiales, a chuté à 44 points en avril, contre 46,8 en mars, son niveau le plus bas depuis juillet 2020. Cet indice ressort à 24,2 pour le continent nord-américain, son niveau le plus bas depuis juillet 2020. Un résultat de 50 points signifie que les fonderies tournent au rythme moyen enregistré au cours des douze derniers mois. La tendance baissière devrait perdurer puisque le producteur indonésien PT Smelting Gresik va entamer, ce mois-ci, une période de fermeture de 75 jours et que la fonderie de Pirdrop (Bulgarie) d’Aurubis va démarrer des opérations de maintenance.
L'Indonésie freine l’expansion des qualités inférieures de nickel
L’Indonésie a fait savoir qu’elle n’accordera plus de nouvelles licences de production pour la fonte de nickel et qu’elle évaluera la situation de la matte de nickel. Le pays entend réserver ses ressources à la production de produits à valeur ajoutée, tel le MHP (Précipité mixte d’hydrogène), a déclaré l’adjoint à l’Investissement et à la Coordination minière, Septian Hario Seto. L’Indonésie va, d’autre part, réduire les taxes incitatives pour freiner les investissements dans les nouvelles productions de qualités inférieures de nickel. L’archipel prévoit d’investir 95 milliards de dollars en 2023 dans l’exploitation de ses ressources naturelles. Depuis l’interdiction d’exporter des minerais, instaurée en 2020, les investissements ont crû mais presque essentiellement dans la fonte de nickel et le ferronickel, qui contiennent entre 30 et 40% de nickel. « Les produits du secteur aval doivent contenir entre 60 et 70% de nickel », a indiqué Bahlil Lahadalia, ministre de l’Investissement.
Cochilco revoit à la hausse sa prévision 2023 du cuivre
La Commission chilienne du cuivre Cochilco a rehaussé sa prévision de moyenne du cuivre pour 2023, invoquant le tassement du dollar, les risques liés aux approvisionnements et la croissance anticipée de la Chine à 5%. La commission prévoit dorénavant une moyenne de 3,9 $/lb (8.600 $/t) en 2023, une estimation supérieure à celle de 3,85 $/lb (8.500 $/t) faite en janvier. D’après Marcela Hernando, ministre des Mines chilien, les prévisions traduisent la contraction à venir de l’offre mondiale. Certains démarrages de production ont dû être reportés et des baisses de rendement seront enregistrées dans certaines mines. Cochilco prévoit un déficit de 67.000 tonnes cette année. La consommation progressera, elle, de 2,2%, à 25,74 millions de tonnes.
Zinc / Bourse : deux nouvelles marques viennent compléter l’offre au LME
La Bourse des métaux de Londres autorise la vente de deux nouvelles marques de lingots de zinc High Grade - QL SHG et DL SHG - qui viennent compléter l’offre disponible au sein du système.
Stellantis : nouvelle alliance dans les matières premières
Fin avril, le constructeur automobile franco-italo-américain Stellantis a signé un accord d’approvisionnement pour 170.000 tonnes de sulfate de nickel et 12.000 tonnes de sulfate de cobalt de qualité « batterie » avec le producteur australien Alliance Nickel. Le sulfate de nickel et le sulfate de cobalt proviendront de la mine NiWest, aujourd’hui au stade d’étude de préfaisabilité, laquelle devrait être terminée en fin d’année. Cette fois encore, Stellantis prévoit une montée au capital : à 11,5%, pour 9,2 millions d’euros.
Reden accélère dans le photovoltaïque
Le fabricant de panneaux photovoltaïques, Reden, va investir 4 millions d’euros dans une nouvelle ligne de production à son usine de Roquefort (Lot-et-Garonne) d’ici à la fin 2023. L’entreprise, créée en 2008, s’est implantée près d’Agen, où elle a construit l’année suivante son usine, alors « à la pointe de la technologie », souligne le président Thierry Carcel. Mais la technologie a évolué et il était « devenu indispensable de nous moderniser », a-t-il confié à nos confrères d’Usine Nouvelle. L’investissement va permettre de produire 300.000 modules par an, soit 200 mégawatts, contre 65 mégawatts actuellement, précise le président. En fin d’année, une vingtaine de recrutements viendront compléter l’effectif actuel de dix personnes. Reden, ancienne branche solaire du groupe Fonroche, a été rachetée en 2022 par un consortium de fonds d’investissements dirigé par l’australien Macquarie Asset Management. Elle est implantée dans huit pays. En 2022, il a réalisé un EBIDTA de 143 millions d’euros.
Zinc & plomb : déficits en vue
Le Groupe international d’études du zinc et du plomb (ILZSG) estime que les marchés du zinc et du plomb vont s’inscrire en déficit cette année. D’après ILZSG, la demande en zinc sera supérieure à l’offre, de l’ordre de 45.000 tonnes. Le marché du plomb s’inscrira également en déficit, mais dans une moindre mesure, à 20.000 tonnes.
L’INSG pronostique un excédent de nickel en 2023
Le groupe international d’études sur le nickel (INSG) anticipe un excédent de 239.000 tonnes en 2023, à l’échelle mondiale. A titre de comparaison, le marché avait enregistré un surplus de 105.000 tonnes en 2022. L’INSG explique que cette différence vient de l’augmentation de production de nickel de classe 2 (fonte de nickel, sulfate de nickel et précipité d’hydroxyde mixte (MHP)).
Anglo American a vu sa production de cuivre reculer au T1
La production globale du groupe minier Anglo American a progressé de 9 % en glissement annuel au premier trimestre, aidée notamment par le bond de 28 % de sa production de cuivre. Cette dernière a totalisé 178.000 tonnes sur la période, un niveau légèrement inférieur aux attentes et au niveau du premier trimestre 2022, conséquence de la baisse de la qualité des minerais des mines chiliennes de Los Bronces et Collahuasi.
Le CME ne prévoit pas de contrat sur le nickel concurrent au LME
Le CME, par la voix de Terry Duffy, son pdg, a indiqué qu’il ne prévoyait pas de lancer de contrat sur le nickel pour concurrencer son rival, le LME. « Je ne travaille pas à ajouter un contrat sur le nickel », a-t-il déclaré, dans le Financial Times, avant d’ajouter que le lancement d’un contrat alternatif au LME serait compliqué. En février dernier, Reuters avait rapporté que le CME prévoyait de lancer un contrat basé sur les cours que mettrait en place le groupe britannique Global Commodities Holding (GCH).
Trop d'aluminium russe au LME ?
Charles Johnson, président et directeur général de l’Association de l’aluminium, s’est dit préoccupé de la proportion grandissante de métal russe dans les stocks d’aluminium du LME. Il rejoint ainsi Alcoa, qui avait exprimé ses inquiétudes quelques jours auparavant. « De nombreux pays refusant l’aluminium en provenance de Russie, le pays va chercher des marchés de dernier recours. Nous ne pouvons pas faire de déclarations prospectives sur l’impact de ces distorsions, mais sommes évidemment inquiets », a ainsi déclaré Charles Johnson. Pour mémoire, en date du 31 mars, la proportion de métal russe dans les stocks d’aluminium du LME s’élevait à 52,5 %.
Grève éclair dans les fonderies Karmoy et Ardal d’Hydro
Les salariés des fonderies Karmoy et Ardal, d’Hydro, en Norvège, qui avaient entamé un mouvement de grève le 17 avril ont mis fin à celui-ci jeudi 20 avril. Ces derniers, soutenus des organisations syndicales, sont arrivés à un accord avec Hydro sur le conflit social qui les divisaient. Les livraisons, interrompues pendant la grève, depuis les fonderies ont repris. Les deux sites ont une production cumulée de 470.000 tonnes d’aluminium de première fusion et une capacité de coulée de 440.000 tonnes par an.
Aurubis envisage la construction d’une usine de recyclage
Le producteur de cuivre allemand Aurubis envisage de construire une unité pilote de recyclage de masse noire, suite au succès de la phase d’étude réalisée à Hambourg, en Allemagne. La masse noire est le résidu issu du broyage des batteries lithium-ion. Roland Harings, pdg du groupe a indiqué qu’aucune décision définitive n’a été prise mais que la phase de test a montré que le procédé était solide et qu’il avait dépassé les attentes. « Nous sommes convaincus que la technologie dont nous disposons est la bonne, elle fonctionne bien et présente des avantages concurrentiels », a déclaré Roland Haring, lors de la conférence CESCO, au Chili. Aurubis dispose d’un peu de temps devant lui, car les gisements de masse noire ne seront disponibles qu’à la fin de la décennie, quand les batteries de VE seront en fin de vie.
Les salariés des fonderies Karmoy et Ardal d’Hydro en grève depuis le 17 avril
Les salariés des fonderies Karmoy et Ardal, d’Hydro, en Norvège, ont entamé un mouvement de grève le 17 avril. Les salariés se mettront en grève à mesure que les opérations seront arrêtées, ce qui prendra plusieurs mois. Les livraisons maritimes seront « strictement limitées » durant la grève, ce qui conduira à des retards, a prévenu Hydro. Les deux sites ont une production cumulée de 470.000 tonnes d’aluminium de première fusion et une capacité de coulée de 440.000 tonnes par an. Hydro a indiqué que l’électricité qui ne sera pas utilisée pour la production d’aluminium sera revendue sur le marché de l’énergie. En septembre 2022, Hydro avait été contraint de réduire les capacités des deux fonderies de quelque 120.000 tonnes, en raison des prix de l’énergie.
Une entreprise chinoise s’approvisionnerait depuis la région annexée de Donetsk
Des données provenant de la douane russe ont révélé que l’entreprise chinoise Quzhou Nova aurait acheté, entre le 8 octobre 2022 et le 24 mars 2023, plus de 3.220 tonnes de lingots d’alliages de cuivre, pour un montant de 7,4 millions de dollars, à l’usine ukrainienne Debaltsevsky, se trouvant dans la région de Donetsk, annexée par la Russie et sous le coup de sanctions occidentales. Les données de douane, fournies par un fournisseur de données commerciales, qui ont fait l’objet de vérifications croisées par deux sources, montrent que la Chine continue de commercer avec les régions annexées par la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine, fin février 2022.
Aurea a finalisé les acquisitions de Real Alloy UK et RVA
Le recycleur Aurea a finalisé le 14 avril les acquisitions à 100% de Real Alloy UK et de RVA, tous deux spécialisés dans la revalorisation des déchets d’aluminium, les conditions suspensives ayant été levées. Les deux entités réalisent un CA cumulé de 80 millions d’euros.
Nickel / Indonésie : le pays veut se doter de ses propres indices
Global Commodities Holdings (GCH) a signé un contrat avec la société indonésienne PT Indeks Komoditas Indonesia (PT IKI) pour développer et commercialiser des indices sur le nickel indonésien, a indiqué la société britannique. « GCH va identifier et gérer les marchés qui émergeront avec les indices que les partenaires commerciaux [PT IKI] sont en train de développe », a déclaré GCH dans un communiqué. « En 2022, l’Indonésie a produit 1,6 million de tonnes de nickel, soit un peu plus de 48% de la production mondiale et, pour l’heure, ne publie pas d’indice ». Les indices seront basés sur les prix pratiqués par les producteurs miniers, les fonderies, les traders et les consommateurs, précise GCH. « Ils seront utilisés par les actionnaires comme prix de référence pour les transactions, pour budgétiser, prévoir et en tant qu’outils par le gouvernement indonésien pour contrôler et gérer les mines et les activités en amont ».
Talga autorisée à ouvrir une mine en Suède
L’entreprise australienne Talga prévoit de produire, en Suède, du graphite de qualité batterie à partir de 2024. Elle a obtenu le permis environnemental début avril pour construire la mine nommée Nunasvaara Sud, la première d’une série. L’ambition de la société australienne est de transformer le métal en graphique de qualité batterie pour qu’il soit utilisé dans leur usine de Luleå. Pour l’heure, seule la Chine réalise cette étape de transformation. L’ambition est de produire 19.500 tonnes d’anodes de qualité batteries en 2026, capables d’équiper plus de 250.000 véhicules électriques.
Ford signe un accord tripartite dans le nickel
Le constructeur automobile américain Ford a signé un accord tripartite avec le producteur indonésien PT Vale et Zhejiang Huayou Cobalt pour investir dans un projet de nickel dans le pays. L’usine de batteries de nickel sera dotée d’une capacité de production de 120.000 tonnes de précipité d’hydroxyde mixte de nickel (PHM). La construction de l’usine devrait démarrer cette année et les opérations commerciales en 2026. Les constructeurs automobiles mondiaux se livrent une bataille dans le secteur des véhicules électriques (VE), d’où l’importance de maîtriser les coûts. L’entente tripartie implique la transformation du minerai de la mine de Pomalaa Block de PT Vale en précipité d’hydroxyde de nickel, une qualité moins chère utilisée dans la fabrication des batteries de VE. Cet approvisionnement permettra a Ford de produire 2 millions de VE d’ici fin 2026. Le groupe chinois Zhejiang Huayou Cobalt fournit lui la technologie de transformation des minerais.
Citi prévoit un déficit de marché pour cette année
La banque Citi anticipe un basculement du marché mondial de l’aluminium en léger déficit, à 599.000 tonnes, en 2023. Elle maintient sa prévision de cours à trois mois à 2.400 $/t. Dans un scenario de rebond de la demande ou de contraction de l’offre, l’aluminium pourrait atteindre 2.700 $/t, annonce la banque.
Teck Resources et Korea Zinc s’accordent sur les frais de traitement
Le producteur minier canadien Teck Resources et le producteur coréen Korea Zinc sont tombés d’accord sur un prix de traitement et d’affinage des concentrés de zinc pour 2023, un prix élevé signifiant que l’offre en concentrés est généreuse. Ainsi, les frais de traitement ont été fixés à 274 $/t la tonne. Le prix de référence est en hausse de 19% par rapport à celui accordé en 2022, à 230 $/t. Il est également supérieur à ceux conclus sur le marché spot, qui s’échelonnent entre 235 et 265 $/t cif Chine. C’est également le deuxième plus haut niveau depuis 2008. L’accord comprend également l’instauration d’une hausse de 6% des cours du zinc, autour de 3.000 $/t.
L’Australie et l’Allemagne s’allient dans les terres rares
L’Australie et l’Allemagne prévoient de nouer des partenariats dans les métaux critiques, afin de répondre aux objectifs énergétiques et climatiques. L’Australie cherche à s’associer à des pays amis pour développer son industrie de produits à valeur ajoutée tandis que l’Allemagne entend sécuriser ses approvisionnements en minéraux critiques. Cette collaboration intervient quelques semaines après que le gouvernement d’Australie-Occidentale a signé un accord préliminaire avec un groupe de recherche soutenu par le gouvernement sud-coréen en vue d'échanger des connaissances scientifiques et techniques sur les minéraux critiques.
Fastmarkets propose de lancer un indicateur pour la masse noire
Fastmarkets propose de lancer un prix hebdomadaire pour la masse noire, livrée en Corée du Sud, qui reflètera l’état du marché des batteries en Asie, actuellement en plein essor. Cette proposition répond à une demande des acteurs du marché. Pour rappel, la masse noire est le résidu obtenu à l’issue des étapes de broyage et de séparation. La Corée du Sud est l’un des principaux importateurs de masse noire issue de véhicules électriques (VE) en fin de vie, ainsi que de déchets de batteries de VE à transformer en masse noire sur son territoire. Fastmarkets a lancé une période de consultation pour déterminer les spécifications de ce nouvel indicateur, elle prendra fin le 5 mai prochain.
Perspectives haussières pour le cuivre et l’aluminium (BofA)
Bank of America (BofA) a indiqué rester haussière concernant le cuivre et l’aluminium, estimant que l’accélération de l’économie chinoise va doper la consommation dans les mois à venir. S’agissant de l’or, BofA table sur une progression des cours, qui pourrait être renforcée par les turbulences du secteur bancaire. Elle table par ailleurs sur un regain de volatilité du lithium, alimenté par les spéculateurs.
Plomb : reprise de l’activité à Stolberg
Nyrstar, détenu par le négociant Trafigura, a redémarré la fonderie de Stolberg en Allemagne. Précédemment propriété d’Ecobat, elle avait été fermée en 2021 après des inondations dans l’ouest et le sud du pays. Elle était restée fermée jusqu’à sa cession à Trafigura. « Suite à l’acquisition de Stolberg par Trafigura le 15 février, nous confirmons que celle-ci fonctionne à nouveau », indique Nyrstar, dans un communiqué. La fonderie approvisionne les fabricants européens de batteries. Elle produit 155.000 tonnes de plomb, plus de 100 qualités d’alliages de plomb différentes et 130.000 tonnes d’acide sulfurique par an.
Elcora fait appel à Lab4 pour son projet marocain de vanadium
Elcora Advanced Materials Corporation, société minière canadienne, va faire appel à la technologie de Lab4 pour commencer les travaux d’essai de son projet de vanadium au Maroc. Ces derniers consistent à tester la technologie sur la vanadinite, qui sera transformée en pentoxyde de vanadium. Lab4 est une société d'ingénierie qui développe des solutions de traitement pour la production primaire et le recyclage des métaux de batteries. En décembre 2021, Elcora a racheté l’entreprise marocaine Ermazone, composée de dix sites de production de vanadium.
Aluminium : l’IAI lance la coalition Aluminium Forward 2030
L’Institut international de l’aluminium (IAI) a lancé Aluminium Forward 2030, une coalition de 45 acteurs du secteur de l’aluminium, engagés pour accélérer le processus menant vers l’objectif du ‘zéro émissions nettes’, tout en travaillant ensemble sur une feuille de route qui inclut également les objectifs de développement durable des Nations unies. La réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre le changement climatique sont des priorités pour l’industrie de l’aluminium, mais le secteur doit s’orienter de manière globale vers la neutralité carbone, en tenant compte de tous les autres aspects de la durabilité. Nexans a annoncé faire partie de la coalition.
Codelco anticipe un niveau de production similaire à 2022
Le producteur Codelco estime être en capacité de maintenir ses niveaux de production en 2023. Le pdg du groupe, Andre Sougarret, table sur une production de 1,350 à 1,450 millions de tonnes (Mt). En 2022, la production avait totalisé 1,446 Mt, un niveau en baisse de 10,6 % comparé à 2021, mais conforme aux attentes. Le groupe, détenu par l’Etat chilien, a annoncé que son bénéfice avant impôts avait chuté à 2,75 milliards de dollars, conséquence de problèmes opérationnels qui ont affecté les volumes de vente. A. Sougarret a précisé que les travaux de la mine Chuquicamata devraient être terminés en avril. Le groupe table sur un cours situé entre 3,5 et 4,4 $/lb (7.717,5 et 9.702 $/t) cette année.
Speira a plus que doublé sa capacité de recyclage d'aluminium
Speira a plus que doublé sa capacité de recyclage, à 650.000 tonnes, grâce à l’acquisition de Real Alloy Europe. Le groupe allemand, qui détient la plus grande usine de production de produits laminés en aluminium au monde, a précisé que cela lui permettait d’utiliser du métal recyclé pour fabriquer des produits laminés bas carbone. « C’est un grand pas dans la transformation de Speira qui aspire à être une entreprise de premier plan dans le domaine du laminage et du recyclage de l’aluminium, et accélère la décarbonation de ses activités », précise son directeur général, Einar Glomnes.
Aurubis et SMS Group poursuivent le développement de leur projet
Aurubis et SMS Group progressent dans le développement de leur première implantation d’usine de recyclage de métaux aux Etats-Unis. Ils viennent de signer, dans le cadre de leur partenariat, un contrat pour la seconde phase de la nouvelle usine d’Aurubis, à Richmond, en Géorgie. De nouveaux équipements permettront d’augmenter la capacité de recyclage de l’usine, en cours de construction, de 90.000 t de déchets complexes à 180.000 t/an. Un investissement de 640 millions d’euros est prévu pour les deux phases du projet.
Codelco entame son processus de digitalisation avec Waybridge
Le producteur chilien de cuivre Codelco a choisi Waybridge pour vendre en ligne son cuivre affiné, la première étape dans la digitalisation de sa chaîne d’approvisionnement. La digitalisation de son activité fait partie de la feuille de route de Codelco, qui veut fournir plus de visibilité et de traçabilité à ses clients, a expliqué Carlos Alvarado, directeur commercial du groupe. « Grâce à cette innovation, et aux technicités fournies, l'expérience fournisseur-client via Waybridge améliorera considérablement nos initiatives en matière de service client », a expliqué Carlos Alvarado, soulignant que la plateforme sera accessible aux clients du monde entier. Coldelco est le premier producteur mondial de cuivre, avec une production de 1,62 million de tonnes en 2021. Les transactions réalisées via Waybridge en 2022 ont représenté l7 milliards de dollars. Coldelco envisage également de digitaliser la vente de ses concentrés et ses blisters via la plateforme MineHub.
L’aluminium, l’oublié du Critical Raw Materials Act
L’association European Aluminium demande aux dirigeants européens d’inclure l’aluminium dans le Critical Raw Materials Act (loi sur les matières premières critiques) de l’Union européenne (cf Tribune des Métaux n°1447). L’UE a annoncé la création du Critical Raw Materials Act le 16 mars et rendu publique la nouvelle liste des matériaux critiques. Cette dernière inclut le cuivre, le lithium, le nickel, le manganèse et le graphite de qualité batterie, ainsi que le cobalt, le magnésium, le silicium, le titane et le tungstène - mais pas l’aluminium, alors que le métal est un élément clé de la transition énergétique et que sa production est menacée par les coûts élevés de l’énergie. Quelque 500.000 t/an de capacité ont été fermées en Europe fin 2022.
Cuivre : le Chili calme le jeu sur les taxes
Le ministre des Finances chilien, Mario Marcel, prévoit de restreindre les taxes minières en vigueur depuis très longtemps, l’industrie du cuivre se plaignant de l’effet néfaste de ces dernières sur la compétitivité du secteur. Au regard des dernières dispositions, la taxe comporterait une composante ad valorem fixe de 1 % sur les ventes de cuivre et une partie comprise entre 8 et 26 % qui dépend de la marge d'exploitation des compagnies minières. Le Chili héberge des grands producteurs, tels que BHP, Antofagasta, Glencore et l’entreprise publique Codelco. Ces dernières considèrent que les taxes affectent la capacité d’investissement, alors que plusieurs mines font face à une baisse de la qualité des minerais extraits et qu’elles doivent investir pour maintenir les niveaux de production. Le projet de loi sur les taxes minières fait partie de l'ambitieux programme de réforme fiscale du gouvernement chilien, destiné à financer des éléments clés de l’agenda progressiste du président Gabriel Boric.
Nickel : le marché en excédent en janvier
Selon les données compilées par l’International Nickel Study Group (INSG), le marché mondial du nickel a enregistré un excédent de 21.600 tonnes en janvier, sur un an, ceci comparé à un déficit de 4.900 tonnes en janvier 2022. En décembre 2022, le marché avait présenté un excédent de 21.800 tonnes, selon le groupe d’études basé à Lisbonne. En 2022, le marché a montré un excédent de 108.900 tonnes.
Envolée des exportations russes d'aluminium vers la Chine
Les exportations russes d’aluminium vers la Chine ont plus que triplé sur janvier et février 2023 : elles ont bondi de 266,2%, selon des données de douane. La Chine achète davantage d’aluminium à la Russie depuis que les pays occidentaux ont tourné le dos au métal russe, en raison de la guerre en Ukraine. Les exportations ont atteint 105.300 tonnes sur les deux premiers mois de l’année, un volume en hausse de 28.759 tonnes sur un an. La Russie est un fournisseur de premier plan de la Chine : elle a compté pour 69% (soit 667.992 t) des importations d’aluminium de l’Empire du Milieu en 2022.
Viessmann investit en Moselle dans les batteries
Le fabricant allemand d’équipements de chauffage et de réfrigération Viessmann va injecter 8 millions d’euros dans son usine de batteries de Faulquemont, en Moselle, où il compte quintupler la production. Deux nouvelles lignes de production automatisées seront installées à l’automne 2023. Elles lui permettront de fabriquer 1.000 batteries par jour. D’ici à quelques années, l’activité pourrait générer un chiffre d’affaires de près de 100 millions d’euros.
Or : dernières prévisions de Commerzbank
La banque allemande Commerzbank voit le cours de l’or atteindre 1.800 $/once au deuxième trimestre 2023, puis 1.900 $/once au troisième trimestre.
Washington et Bruxelles entament des négociations pour un accord ciblé sur les minéraux critiques
Dans un contexte de tensions commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne, Joe Biden et Ursula von der Leyen se sont entendus pour débuter des discussions sur les minéraux critiques utilisés dans les véhicules électriques (VE). « Nous ne sommes pas simplement des partenaires, l’Europe et les Etats-Unis sont de bons amis », a déclaré la présidente de la Commission européenne, en mettant en avant le soutien des Etats-Unis à l’Europe pour trouver des sources d’énergie alternatives afin de réduire la dépendance des pays de l’Union européenne à la Russie. Le mois dernier, la Commission européenne a présenté son plan industriel Green Deal, en réponse à la loi américaine IRA (Inflation Reduction Act), avec des niveaux d’aide publique accrus pour l’Europe. L’idée de ces négociations est de rendre les matières premières critiques extraites ou transformées au sein de l’UE assimilables aux critères géographiques permettant de bénéficier des subventions de l’IRA pour l’achat d’un véhicule électrique.
Etain / Bolivie : Vinto sous protection
Le producteur d’étain bolivien Empresa Metalúrgica Vinto, qui est endetté et qui rencontre des difficultés d’approvisionnement en charbon depuis le Pérou, a déclaré un cas de force majeure. La perte de production du huitième producteur mondial d’étain pourrait s’élever à 200 tonnes par semaine, selon l’International Tin Association. C’est le dernier coup en date porté à la production sud-américaine après la suspension en janvier des opérations de la mine péruvienne Minsur San Rafael en raison de protestations sociales.
Le Canada bannit l’aluminium russe
Le Canada a décidé d’interdire les importations d’aluminium russe, à compter du 10 mars 2023, a déclaré Chrystia Freeland, vice-première ministre du pays. La mesure s’applique à tous les produits en aluminium et aux produits finaux. Elle vient formaliser ce qui était déjà effectif, puisque les taxes à l’importation de 35% appliquées depuis mars 2022 avaient stoppé toutes les importations d’aluminium russe depuis le mois de septembre. Cette décision ne devrait pas avoir d’impact réel sur le marché de l’aluminium, mais renforce la possibilité d’une mesure similaire en Europe, qui, si elle voyait le jour, aurait des répercussions plus importantes.
Cinq fonderies dans l’aventure du projet DeCiSiFF
Cinq fonderies automobiles implantées dans l’Hexagone - Fonderie Lorraine, SAB, Eurocast, Saint-Jean Industrie et ID-Casting - participent au projet DeCiSiFF dirigé par le CTIF et le Cetim. L’objectif du projet est de les accompagner dans leur transition énergétique organisée autour de trois axes : l’exploitation avancée de données, la fabrication additive et le calcul de l’empreinte environnementale des pièces. Le projet vise également à renforcer leur verticalité, leur compétitivité opérationnelle et diversifier et internationaliser leur activité. Le programme est doté d’un budget global de 3,2 millions sur trois ans, et doit s’étaler jusqu’en novembre 2024.
Aurea se lance dans un projet d’acquisition de deux filiales de Speira
Le groupe Aurea vient de signer un protocole d'acquisition sous conditions suspensives de deux filiales du groupe allemand Speira, spécialisées dans le recyclage de l'aluminium. Il prévoit d’acquérir la totalité du capital des entreprises britannique Real Alloy et française RVA (Récupération Valorisation Aluminium). Une fois concrétisé, le projet permettra à Aurea de se renforcer dans le secteur de l’aluminium et de développer sa présence au Royaume Uni. Le chiffre d’affaires cumulé des deux entreprises atteint 80 millions d’euros. L’acquisition reste conditionnée à la clause suspensive et en particulier celle d’obtenir l’autorisation de la Commission européenne
Primes sur l'aluminium : Fastmarkets interroge le marché
La revue spécialisée Fastmarkets propose de modifier son mode de calcul des primes sur les lingots d'aluminium P1020A vendus en Europe, aux États-Unis et au Japon, pour permettre davantage de flexibilité au niveau des cours à terme sous-jacents utilisés. La méthode de calcul actuelle se base sur le cours comptant du LME. Fastmarkets propose de modifier cela, afin que les primes puissent être utilisées avec les contrats à terme sur l'aluminium négociés sur le Chicago Mercantile Exchange (CME). Fastmarkets a donc entamé une période de consultation auprès des acteurs du marché le 7 mars, elle se terminera le 4 avril. Fastmarkets communiquera le résultat de la consultation le 11 avril. La bourse de Londres connaît quelques déboires depuis l’incident survenu sur le nickel en mars 2022. Les volumes négociés au sein de son système ont nettement reculé et son statut de référence mondiale est quelque peu écorné depuis. On peut donc y voir là un autre signe de son déclin.
Boliden affiche son ambition carbone
La compagnie suédoise Boliden a publié mercredi 8 mars son rapport annuel de développement durable, où elle a réaffirmé ses engagements de réduction des émissions carbone et introduit d’autres pour le cuivre et le zinc à échéance 2030. Elle s’est fixée pour objectif de réduire ses émissions dans le cuivre à 1,5 kg de carbone par tonne de métal et dans le zinc à 1 kg de carbone d’ici 2030. Les émissions sont aujourd’hui, respectivement, à 4 kg et 3,6 kg. Boliden prévoit de devenir, selon ses propres termes, « le producteur le plus respectueux du climat au monde ». Le groupe indique, dans son rapport, avoir commencé à livrer du zinc bas carbone en 2022, sans donner plus de détails sur le poids de carbone émis ou les volumes vendus. L’industrie du zinc semble plus disposée à agir sur ses émissions de carbone que celle du cuivre, car le recyclage est moins développé et plus énergivore.
Ucelia sur la piste de décollage
La fonderie d’Ussel, cédée il y a peu par Constellium à Noe Industries, a été rebaptisée Ucelia. Constellium en était propriétaire depuis 2011. La fonderie, spécialisée dans la fabrication de pièces de moteurs d’avion, ne faisait pas partie du cœur d’activité de Constellium. Elle a été mise à mal par la crise de Covid, qui s’est traduite par une chute du C.A. à 20 millions d’euros. Et malgré l’injection de 18 millions d’euros en 2021, l’activité peinait à reprendre. Le nouveau directeur associé de Noe Industries, Pierre Escolier, prévoit de moderniser les installations pour améliorer la productivité et d’investir dans l’impression 3D pour fabriquer les moules en sable et en résine. Le second directeur, Jean-Baptiste Foisel, indique que le personnel va être reformé à la technique du moulage sur sable, autrefois maîtrisée par les salariés.
La production mondiale de cuivre s’est tassée en février
La production mondiale de cuivre a décliné en février, en dépit du rebond d’activité en Chine, ont montré les données satellite fournies par Earth-i. Cette tendance s’explique principalement par l’inactivité de trois des sept fonderies africaines, note Marex, s’appuyant sur les données fournies par SAVANT, le programme de surveillance satellite. La société Earth-i suit l’activité de 80 à 90 % des fonderies mondiales. Elle publie un indice mensuel qui reflète l’activité des fonderies. Ce dernier a reculé à 49.5 en février, contre 50.1 en janvier, mois où elle avait atteint un pic depuis janvier 2022.
Nickel / Bourse : l’autorité des marchés britanniques ouvre une enquête
Le régulateur financier britannique (FCA) a confirmé l'ouverture d'une enquête sur la suspension des échanges de nickel et l'annulation de transactions par la Bourse des métaux de Londres (LME) en mars 2022. La Banque d’Angleterre va de son côté désigner une personne qualifiée pour surveiller la bourse et notamment la chambre de compensation (LME Clear). Par ailleurs, cinq fonds spéculatifs poursuivent la bourse et lui réclament 96 millions de dollars pour les pertes subies.
Aluminium / CME : volumes records en février
Les volumes journaliers de contrats à terme sur l’aluminium sur le CME (Chicago mercantile exchange) ont atteint un record en février, multipliant par 4 les volumes enregistrés l’année dernière. L’intérêt ouvert a également culminé à des niveaux historiques. Le volume moyen journalier s’élevait à 3.161 contrats, soit 79.025 tonnes, en février, un bond de 300 % en glissement annuel.
Alpine Aluminium : Franck Supplisson a été mis en examen
Le repreneur d’Alpine Aluminium, Franck Supplisson, a été mis en examen pour « faux » et « escroquerie au jugement » dans le cadre de l’enquête sur la reprise de l’usine. Il pourrait avoir présenté de « faux engagements » lors du rachat de l’usine de Cran-Gevrier, en Haute-savoie. En septembre 2022, le tribunal d’Annecy avait annulé la vente de l’entreprise à la société Samfi-Invest et Industry, présidée par l’homme d’affaires.
Mithieux Metal Protect se recentre sur l’électromobilité
Mithieux Metal Protect va se doter d’une ligne de traitement anti-corrosion pour des pièces métalliques de grandes séries d’ici à la fin de l’année. Cette ligne, qui utilisera un nouveau traitement à base de zinc et d’étain qui sera appliqué sur des pièces destinées à l’électromobilité, est en partie financée par le programme France Relance 2030 (800.000 euros sur un investissement de 2,5 millions d’euros). L’entreprise, implantée à Chambéry (Savoie), ne traite pour l’instant que les petites séries, mais une fois dotée de la nouvelle unité, elle pourra s’attaquer aux grandes séries (20 tonnes / jour) et ainsi recentrer son activité sur l’électromobilité. Le nouveau procédé a été élaboré en collaboration avec MacDermid Enthone. Il a nécessité 18 mois de travail.
Nickel / LME : les échanges vont reprendre aux heures d’ouverture du marché asiatique
Le LME a annoncé qu’il allait reprendre les échanges sur le nickel pendant les heures d’ouverture du marché asiatique, à compter du 20 mars prochain. Depuis la suspension des échanges, en mars 2022, les échanges sur le nickel se faisaient entre 8h et 19h, heure anglaise. Cette plage horaire plus courte augmentait les risques de volatilité. Cette mesure devrait, d’après le LME, « contribuer à la reprise de la liquidité ».
Fineiral investit pour accroître sa couverture du marché
La société de thermolaquage et de produits extrudés en aluminium Fineira investit actuellement 18 M€ dans sa filiale Aluminia, basée à Saint-Aubin-la-Plaine (Vendée). 12 M€ sont consacrés à l’achat d’une seconde presse, capable de fabriquer des profilés aluminium de 9 pouces, le but étant d’élargir sa gamme de produits et de gagner des parts de marché dans les segments tels que les vérandas, les clôtures, les brises-soleil… Les travaux d’agrandissement (+6.000 m²) de l’usine ont débuté et la presse sera opérationnelle fin 2023. En 2022, Feneiral a porté sa production à 7.000 tonnes. Le groupe est constitué de deux autres entités : Reinal (thermolaquage) et Algis (logistique).
Zinc : dernière prévision de Commerzbank
Commerzbank prévoit une moyenne du cours du zinc à 3.800 $/t en 2023, une valeur établie au regard des tensions anticipées sur les disponibilités et de la reprise de la demande chinoise.
Zinc : un marché nettement déficitaire en 2022
Le marché mondial du zinc a montré un déficit de 100.500 tonnes en décembre 2022, ceci après celui de 66.900 tonnes enregistré en novembre, un volume revu à la baisse comparativement à la précédente statistique de 119.500 tonnes. Au regard des dernières données, le marché mondial du zinc a connu un déficit de 306.000 tonnes en 2022, ceci après un déficit de 204.000 tonnes en 2021.
Etain : PT Timah va augmenter sa production de 30 %
Le groupe minier PT Timah a pour objectif d’augmenter sa production et ses exportations d’un tiers cette année, après la baisse enregistrée en 2022. Ses exportations d’étain affiné ont totalisé 17.280 tonnes l’année dernière, en repli de 28,77 % comparativement à 2021 (24.260 tonnes).
Rio Tinto et Marubeni : premier accord dans l’alu HG bas carbone
Le producteur d’aluminium anglo-australien Rio Tinto et le négociant japonais Marubeni ont signé un accord pour la vente d’aluminium de haute pureté bas carbone, commercialisé sous la marque Renewal®, à un consommateur japonais. Le Japon s’est fixé pour objectif d’atteindre le zéro carbone en 2050. Cet accord entre dans le cadre d’une nouvelle collaboration stratégique.
Aluminium : BMW s’allie à Rio Tinto
Rio Tinto approvisionnera le constructeur automobile allemand BMW avec l’aluminium bas carbone qu’il produit au Canada dans son usine hydroélectrique de Spartanburg, en Caroline du Sud, à compter de 2024. D’après Rio Tinto, BMW pourra ainsi abaisser jusqu’à 70% ses émissions de CO2 sur sa partie aluminium.
Trafigura a finalisé l’acquisition du site d’ERS
Trafigura a indiqué avoir finalisé l’acquisition du site de transformation de métaux d’Ecobat Resources Stolberg (ERS), en Allemagne. Ce dernier sera opéré et dirigé par Nyrstar, sous le nom de Nyrstar Stolberg GmbH, a précisé Trafigura.
Bosch cherche une alternative aux terres rares
Bosch et IBM ont signé un partenariat, début novembre, dans le but d’étudier le potentiel du calcul quantique pour réduire l’utilisation des terres rares dans les véhicules électriques. Les recherches porteront sur les moteurs électriques et les piles à combustible. « Les moteurs électriques comportent des aimants avec des terres rares qui sont difficiles à extraire et très précieuses. Nous voulons créer de nouveaux matériaux pour remplacer ou au moins réduire la quantité de ces terres rares », explique Thomas Kropf, le directeur de la recherche de Bosch. Les deux partenaires veulent parvenir à simuler précisément le comportement des matériaux destinés aux batteries, entre autres, grâce à des ordinateurs quantiques.
Alteo fait un pas supplémentaire vers l’économie d’énergie
Alteo a annoncé avoir mis en place un nouvel atelier de broyage d’alumine par voie humide, dans son usine de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône. « Nous allons investir 8 millions d’euros dans la poursuite de l’amélioration de nos procédés, dont 1,7 million d’euros est déjà engagé dans le calorifugeage et l’isolation d’équipements. Le programme se poursuivra avec le remplacement d’une chaudière au gaz par une chaudière électrique plus performante », explique Patrick Schneider, directeur général adjoint d’Alteo. Le groupe va bénéficier de l’appui de l’Etat grâce à son statut de lauréat de l’appel à projets Decarb Ind. L’atelier de broyage va permettre à Alteo d’élargir la gamme de production des alumines à très forte valeur ajoutée.
Cuivre : l’activité de fonderie à un pic en janvier
L’activité mondiale de fonderie de cuivre a culminé à un niveau plus vu depuis 1 an en janvier, ont montré les données satellite. Les producteurs chinois ont dopé leur production, comme ils le font généralement au cours du premier mois de l’année. « Ce n’est probablement pas une surprise compte tenu de la période et de la rentabilité actuelle de l’activité de transformation des concentrés », souligne Guy Wolf, de chez Marex. Earth-i, qui est spécialisé dans les données d’observation de la terre, suit entre 80 et 90% de l’activité mondiale des fonderies. Son index de mesure de l’activité de fonderie a grimpé à 50,1 en janvier, contre 48,0 en décembre, et constitue un record depuis janvier 2022. Le pourcentage de capacité inactive était de 9,4% en janvier, un plus bas depuis 11 mois.
Nouveau soutien d’Eramet et de l’Etat français à la SLN
L’Etat français, en coordination avec Eramet (actionnaire majoritaire), a décidé d’apporter un nouveau soutien financier à court terme à la SLN, sous la forme d’un prêt de 40 millions d’euros. Cette aide doit permettre la poursuite de l’activité, le temps qu’une solution pérenne soit trouvée.
L’or a 1.950 $/once en fin d’année ?
Commerzbank prévoit un cours de l’or à 1.850 $/once mi-2023 et à 1.950 $/t en fin d’année. La banque a revu à la baisse sa prévision concernant le palladium, qu’elle voit à 1.700 $/once mi-2023 et à 1.900 $/once fin 2023. S’agissant de l’argent et du platine, la banque allemande a laissé inchangées ses prévisions, respectivement, à 23 $/once mi-2023, 25 $/once en fin d’année, et à 1.050 $/once mi-2023 et 1.150 $/once fin 2023.
Goldman Sachs revoit ses estimations
Goldman Sachs a publié de nouvelles prévisions concernant les métaux de base. La banque estime qu’en cas de redressement franc de l’économie chinoise au deuxième trimestre, il pourrait agir comme catalyseur d’une tendance haussière pour les métaux de base. Elle voit le cours moyen de l’aluminium à 3.125 $ en 2023. S’agissant du zinc, elle prévoit un cours à 3.738 $ cette année, puis à 3.000 $ en 2024 et 2.700 $ en 2025. Pour le nickel, Goldman Sachs a revu à la hausse ses prévisions à 3 et 6 mois, à, respectivement 25.000 et 22.000 $/tonne, mais réévalué à la baisse son estimation à 12 mois, à 18.000 $/tonne. Pour l’année 2023, elle anticipe un cours moyen de 22.750 $, contre 18.500 $ précédemment.
Nickel : ANZ anticipe un excédent en 2023
ANZ estime que le marché du nickel devrait être excédentaire de 55.000 tonnes en 2023. La banque estime en outre que les cours pourraient être mis à mal si les ventes de véhicules électriques se révèlent inférieures aux attentes.
Constellium officialise la cession de sa fonderie d’Ussel
Le groupe Constellium a officialisé, vendredi 3 février, la cession de sa fonderie d’Ussel, spécialisée dans le moulage de précision pour les secteurs de l'aéronautique et de la défense, à la holding d'investissement Noe Industries. Constellium avait fait part de sa volonté de se défaire de son unité corrézienne en septembre 2022 ; à cet effet il était entré en négociations exclusives en octobre avec Noe Industries. La holding d'investissement française est spécialisée dans la reprise d'actifs spécialisés dans l’aéronautique. Dans son communiqué, Constellium précise que les termes de la transaction resteront « confidentiels ». L'usine usselloise, qui emploie 250 personnes, avait enregistré un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros en 2021.
Le cuivre bientôt dans la liste américaine des métaux critiques ?
Dans un courrier adressé au secrétaire du ministère américain de l’Intérieur, 6 sénateurs ont exhorté le ministère à réexaminer le statut du cuivre en tant que métal critique. D’après eux, les récents développements économiques et géopolitiques, notamment la guerre en Ukraine, font peser un risque plus conséquent sur l’offre. L’association pour le développement du cuivre (CDA) a évalué le risque d’approvisionnement en cuivre à 0,43, un niveau supérieur au seuil des 0,40, au-dessus duquel l’inclusion d’un métal à la liste des métaux critiques est automatique. Les Etats-Unis importent 50 % de leur cuivre affiné.
San Ciprian (Alcoa) : les salariés favorables à la reprise d’activité
Les salariés de l’usine de San Ciprian, en Espagne, du groupe américain Alcoa, ont voté en faveur du plan de redémarrage progressif de la production en janvier 2024. En décembre 2021, ces derniers avaient accepté la mise en veille de l’usine, menacée par la flambée des prix de l’énergie. La montée en puissance de la production s’achèvera le 1er octobre 2025, où elle tournera à 75% de sa capacité annuelle de 228.000 tonnes jusqu’à fin 2026. Le groupe a signé deux contrats d’approvisionnement à long terme en énergie éolienne, qui couvrent 75% des besoins de l’usine. Le plan de redémarrage comprend un investissement de 146 millions de dollars, principalement destiné à la construction d’une nouvelle usine d’anodes, et le gel pendant 3 ans du plan de licenciement. Alcoa cherche à fermer la fonderie, il a essayé de licencier 500 salariés en 2020, mais sa tentative a été déboutée par un tribunal.
Aurubis : des résultats « respectables »
En dépit d’une forte demande, le producteur de cuivre allemand Aurubis a enregistré une baisse, en glissement annuel, de son bénéfice d’exploitation avant impôts de 24%, à 125 M€, au 1er trimestre de son exercice 2022/2023. La groupe pointe la flambée des prix de l’énergie et l’inflation. Pour l’exercice entier, Aurubis confirme son objectif de 400 à 500 M€. Roland Harings, pdg du groupe, juge les résultats « respectables », au vu du contexte.
Cuivre : Hausse de la production au 4T pour Anglo American
Le groupe minier Anglo American a vu sa production de cuivre bondir de 52 %, à 244.000 tonnes, au quatrième trimestre 2022. Alors que de nombreuses compagnies minière essuient des baisses de production, Anglo American a enregistré une progression de sa production de cuivre annuelle de 3 %. Le groupe a cependant revu à la baisse ses objectifs de production pour 2023, citant plusieurs facteurs, notamment les intempéries, les problèmes de main d’œuvre et la baisse de la qualité des minerais. Ceci n’est pas sans rappeler le cas de Glencore. Anglo American s’attend à produire entre 840.000 et 930.000 tonnes de cuivre cette année.
Zinc : Le déficit se creuse en novembre
Le déficit du marché mondial du zinc a grimpé à 119.500 tonnes en novembre 2022, suite à un déficit de 39.400 tonnes le mois précédent. Pour les 11 premiers mois de l’année, l’ILZSG indique que le marché du zinc a enregistré un déficit de 228.000 tonnes, contre 163.000 tonnes sur la même période en 2021.
Plomb : Nouvel excédent en novembre
Le marché mondial du plomb a enregistré un excédent de 10.700 tonnes en novembre 2022, un chiffre inférieur à celui du mois précédent, qui était de 34.600 tonnes. Pour les 11 premiers mois de l’année, les chiffres de l’ILZSG montrent un excédent de 9.000 tonnes. Sur la même période en 2021, l’excédent atteignait 76.000 tonnes.
Le projet Minera Dominga tombe à l’eau
« Minera Dominga » ne verra finalement jamais le jour. Le projet minier, qui représentait un investissement de 2,5 milliards de dollars, et devait exploiter du fer et du cuivre, se situait à proximité d’une réserve naturelle protégée. D’après Andes Iron, la compagnie minière porteuse du projet, le site aurait permis de produire 150.000 tonnes de cuivre par an. En outre de l’impact environnemental, le projet était controversé en raison des soupçons de corruption visant l’ancien président, Sebastian Piñer, révélés dans le cadre des « Pandora Papers ».
Aluminium : Slovalco arrête sa production
Après 70 ans d’activité la fonderie slovaque Slovalco va définitivement stopper sa production, en raison de l’augmentation des prix de l’électricité, qui ne lui permet plus d’opérer ses 226 fours. Les fermetures de capacités ont été progressives ces dernières années. La fonderie n’opère plus qu’à 60% de ses capacités. Milan Veselý, dg de Slovalco pointe la responsabilité du gouvernement : « L’arrêt de la production est le résultat de l’inaction du gouvernement - inaction du ministère de l’Environnement et de l’ancien ministre des Finances Igor Matovič. Ces dernières années, ils ont bloqué l’adoption d’un amendement sur une compensation qui aurait abaissé le prix de l’énergie au niveau des autres pays européens ». L’été dernier, 350 salariés ont été licenciés. La procédure va être lancée prochainement pour les 150 restants.
Eramet et BASF nouent un accord dans le nickel
Le groupe minier français Eramet et le chimiste allemand BASF finalisent actuellement un accord par lequel ils s’engagent à investir dans une usine de traitement de nickel destiné au secteur des batteries de véhicules électriques, en Indonésie. L'investissement s'élève à près de 2,4 milliards d'euros. Martin Brudermüller, président du directoire de BASF, a précisé que l’accord était dans sa phase de finalisation, et qu’une décision devait être prise au cours du premier trimestre.
Nickel : l’Indonésie dévoile les contours de son plan
L’Indonésie a décidé de limiter la construction de fonderies sur son territoire, a indiqué l’agence de presse publique Antara, citant le ministre de l’Investissement indonésien. Pointant que de nombreuses fonderies produisent de la fonte de nickel ou du ferronickel, le ministre Bahlil Lahadalia a déclaré que le pays devait donner la priorité à la production de produits à haute valeur ajoutée pour les batteries de véhicules électriques. La priorité sera également donnée aux fonderies qui utiliseront les énergies renouvelables. La valeur des exportations issues du nickel a atteint 30 milliards de dollars en 2022, soit 10 fois plus qu’il y 4 ans. Si aucune restriction n’était décidée, les réserves de nickel de l’île seraient épuisées en moins de 2 décennies. En 2019, le pays comptait 15 fonderies.
Tsingshan souffle le froid sur le marché du nickel
Tsingshan, met une nouvelle fois le marché du nickel en émoi. Le producteur chinois prévoit de produire du nickel de classe 1, une qualité vendue sur le LME. Il a proposé aux producteurs de cuivre en difficulté de convertir leurs installations en site de production de nickel de qualité batteries. Des tests ont été réalisés et ils sont concluants. La production de nickel de classe 1 de la Chine pourrait ainsi être doublée à 360.000 tonnes, ce qui représenterait une progression de 20% dans l’offre mondiale - de quoi déprimer le marché qui surfe sur l’électrification des véhicules. L’ambition du producteur est d’intégrer verticalement toute la chaîne de production de batteries. Produire du nickel de classe 1 complèterait un nouveau pan de l’industrie.
Glencore veut privatiser Noranda
Glencore a fait une offre pour privatiser le fonds de revenu Noranda. Ce dernier est propriétaire de l’affinerie de zinc de Salaberry-de-Valleyfield, au Canada. Le site, qui est exploité par une filiale de Glencore, Zinc électrolytique Canada (CEZinc), requiert un investissement de 100 millions de dollars. Les travaux déjà en cours dans l’affinerie ont réduit la capacité de production annuelle à 199.000 tonnes en 2022, contre 265.000 tonnes habituellement.
Terres rares : LKAB a découvert le plus gros gisement d’Europe
Le groupe minier suédois LKAB a annoncé avoir découvert le plus grand gisement de terres rares d’Europe, à Kiruna, dans le nord du pays. Baptisé Per Geijer, le site contiendrait « plus d’un million de tonnes d’oxydes de terres rares », d’après le groupe. La composition minérale du site n’a pas encore été dévoilée, mais LKAB affirme que « les éléments des terres rares se trouvent avec du phosphore dans un minerai apatite au sein de ce qui est principalement un gisement de fer ». Cette découverte est considérée comme essentielle, alors que l’Europe cherche à se défaire de sa dépendance à la Chine, qui, pour mémoire, représente 85% de la production d’aimants permanents, et 60% de celle de terres rares. Difficile pour l’heure de compter sur la production du site puisqu’il faudra attendre entre 10 et 15 ans avant de pouvoir commencer l’extraction et l’approvisionnement, d’après le PDG de LKAB, Jan Moström.
Le cours de l’or supérieur à 2.000 $/once d’ici quelques mois [BofA]
La banque d’affaires américaine BofA prévoit que les taux d’intérêt américains et les devises deviendront les facteurs clés macroéconomiques agissant sur l’or. Ces derniers le propulseront au-dessus du seuil psychologique de 2.000 $/once d’ici quelques mois. Au second semestre, le métal jaune sera soutenu par l’effondrement du marché des cryptomonnaies et le retour de la confiance des marchés.
Chili : vol de cuivre appartenant à Codelco
Les autorités chiliennes ont déclaré enquêter sur un vol majeur de containers de cuivre appartenant au producteur Codelco, survenu dans l’un des principaux ports chiliens. Le procureur local, Juan Carlos Catalan, a indiqué que dix hommes armés, entrés par effraction dans l’enceinte du port de San Antonio, tôt dans la matinée, avaient dérobé 13 containers, dont 12 renfermant du cuivre. Coldelco a indiqué, de son côté, que le cuivre était destiné à l’exportation et qu’il était couvert par des assurances. Selon des médias locaux, citant des sources policières, le préjudice est estimé à 4,4 millions de dollars. En octobre 2022, des voleurs avaient dérobé des cathodes de cuivre transportées par train dans le nord du pays, ce qui avait conduit les autorités à renforcer la sécurité autour des trains.
Aluminium Dunkerque relance les capacités mises en sommeil
Aluminium Dunkerque, l’une des plus grandes fonderies d’aluminium d’Europe, va redémarrer les capacités mises en sommeil, suite à la flambée des prix de l’énergie, a indiqué un porte-parole de l’usine. Cette dernière a mis à l’arrêt près d’un cinquième de sa production au quatrième trimestre 2022. Elle devrait renouer avec ses pleines capacités fin mai. La décision de redémarrer les capacités est consécutive à la baisse des prix de l’énergie en France et au soutien de l’Etat apporté aux électrointensifs, a expliqué le porte-parole.
La Chine taxe désormais les exportations de lingots
Nous vous l’avions annoncé la semaine passée, la Chine a décidé d’augmenter ses taxes sur les exportations de lingots d’aluminium qui répondent aux normes 76011010 et 76011090. Elle les porte respectivement à 30% et 15%. Les taxes sont entrées en vigueur en début de mois. La première catégorie de lingots n’était, jusque-là, soumise à aucune taxe. Les taxes ont pour but de promouvoir « la transformation et le développement » des industries chinoises du secteur de l’aluminium, a expliqué la Commission sur les tarifs de douane, du Conseil d’Etats Chinois. « A court terme, l’impact sera peu significatif sur la balance offre / demande, mais les exportations seront rendues plus compliquées. Seuls les produits en aluminium sont dorénavant susceptibles d’être exportés », s’inquiète un trader. La Chine a exporté 195.340 tonnes de lingots d’aluminium 76011010 et 76011090 sur les onze premiers mois de 2022, soit une augmentation de 2,994% sur un an, selon les chiffres fournis par la douane chinoise.
Glencore finalise la vente d’Access World à GCM
Glencore a cédé son activité de logistique et d’entreposage, Access World, à Global Capital Merchant Ltd (GCM). Ceci met donc un terme au processus de vente de l’entreprise, entamé il y a plusieurs mois. Pour mémoire, Glencore avait acheté Access World, en 2010, lorsqu’elle s’appelait Pacorini Metals. Le changement de nom avait été effectué en 2016. D’après le directeur général de GCM, Sim Tze Jye, cette transaction permet au groupe de renforcer sa stratégie de diversification et sa croissance. « Grâce à cette acquisition, GCM prévoit de conserver la dynamique de croissance d’Access World, et continuera à diversifier les offres et la couverture mondiale d’Access World », ajoute-t-il.
Les métaux profiteront de la reprise de la demande chinoise
Le courtier Bernstein prévoit que la reprise économique chinoise soutiendra la demande en métaux non ferreux en 2023, laquelle compensera les effets de la récession des pays occidentaux. Selon lui, la récente levée de la politique zéro-Covid et les mesures de soutien au secteur immobilier en Chine vont doper la demande en cuivre, en nickel, en aluminium et en zinc. Le courtier se dit haussier pour le cuivre à long terme, en raison de son implication dans la transition énergétique, de la difficulté à ouvrir des mines et du manque de visibilité sur les gisements additionnels au-delà de 2030. A long terme, la demande en nickel viendra essentiellement du secteur des voitures électriques. S’agissant de la production d’aluminium, elle continuera de décroître, la crise énergétique se poursuivant en 2023. Bernstein voit le cours de l’or reculer en 2023, les banques centrales continuant de relever leurs taux d’intérêt. Il est, également, plutôt pessimiste concernant les platinoïdes, qu’il voit reculer avec la contraction de la demande automobile.
Gay Huey Evans démise de sa fonction de présidente du LME
Gay Huey Evans va démissionner de son poste de présidente de la Bourse de Londres, a informé cette dernière le 5 janvier. Le LME n’a pas expliqué les raisons de cette démission, qui pourrait être liée à l’enquête ouverte après les incidents survenus sur le marché du nickel en mars 2022. La Banque d’Angleterre et Financial Conduct Authority ont ouvert une vaste enquête sur les raisons qui ont conduit le LME a suspendre les échanges sur le nickel le 8 mars 2022, après que celui-ci a franchi le seuil de 100.000 $/t en quelques heures. Sous réserve de l’approbation des autorités de la réglementation, Martin Fraenkel et Pierre Vareille seront nommés au conseil d’administration de la bourse. Le premier a été président de S&P Global Platts et le second dg de Constellium. Le conseil d’administration a débuté sa recherche d’un nouveau président.
La filiale française de SAG liquidée
La filiale française de l’entreprise autrichienne Salzburger Aluminium Group (SAG), a été liquidée, faute d’avoir trouvé un repreneur. L’usine, basée à l’Horme, dans la Loire, sera fermée, conformément à la décision du tribunal de commerce de Saint-Etienne fin décembre. Née Société Périssel en 1919, elle avait été rachetée par SAG, spécialisée dans la fabrication de réservoirs et de pièces en aluminium et en inox pour l’industrie automobile et le ferroviaire, en 2002. La filiale avait été placée en redressement judiciaire le 5 octobre 2022. Elle comptait 75 salariés. Renault Volvo Truck, son principal client représentait 85% de son activité en 2021, pour un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros. Le contrat, reconduit tous les 4 ans, n’avait pas été prolongé en septembre 2021. Le carnet de commandes est, par la suite, resté en l’état. SAG emploie 1.100 personnes à travers 11 sites, situés en Autriche, aux Pays Bas, en Espagne, en Slovaquie et en France.
1083 relocalise sa production de boutons en France
La marque de jeans 1083 va relocaliser la production de ses boutons de jeans en aluminium à Albon, dans la Drôme. Le défi de la marque est d’avoir ses fournisseurs à moins de 1.083 km, la distance qui sépare les deux villes françaises les plus éloignées. Les boutons étaient jusqu’alors produits en Italie. 1083 a fait appel aux compétences d’Ugigrip (spécialisé dans la fabrication de crampons pour pneus d’hiver) et de Vallgrip (pièces de fixation pour l’industrie). 1083 n’a pas trouvé d’entreprise spécialisée dans l’emboutissage, elle s’est repliée sur la frappe à froid de fil d’aluminium.
Métaux industriels : du mieux à compter du second semestre 2023, selon Commerzbank
La banque Commerzbank, qui s’est prononcée sur l’économie et les matières premières, ne voit pas de changement intervenir avant le second semestre 2023. Selon elle, la faiblesse des cours du pétrole n’est que temporaire et la hausse devrait reprendre d’ici quelques mois. Le baril de Brent coûtera 95 $ mi-2023. Le cuivre enregistrera, pour sa part, une progression modérée en 2023, où il est vu à 9.000 $/t. L’aluminium augmentera de façon plus marquée : il est attendu à 2.800 $/t. Le zinc est anticipé à 3.800 $/t et le nickel à 31.000 $/t.
La LAD renaît en SCOP
L’Aluminium Doncherois (LAD) a été reprise en SCOP par ses salariés en mars 2020, après un dépôt de bilan en octobre 2019. Les résultats de la fonderie, sous la raison sociale d’ITC La Doncheroise depuis 2008, n’étaient pas bons. Aujourd’hui sa force, réside dans sa réactivité au travers d’un outil de production modulable et ses pièces en alliages d’aluminium très techniques, dont elle garde le secret, produites en petite et moyenne séries. Elle vise un chiffre d’affaires de 1,2 M€ pour l’exercice clos en mars 2023.
Sifa Technologies : trois mois de sursis
Lors de sa mise en liquidation judiciaire, le 30 novembre, par le tribunal de commerce d’Orléans, la fonderie d’aluminium Sifa Technologies a obtenu un sursis de trois mois avec poursuite d’activité, le temps d’honorer les commandes en cours et, dans le meilleur des cas, de trouver un repreneur. Mais les 78 salariés ne se font pas d’illusion et se préparent à la fermeture du site. L’unique donneur d’ordres est le constructeur Renault. L’usine, qui tourne à 30% de ses capacités, honorera les commandes en carter d’huile à l’intention du constructeur. Un point d’étape a été fixé au 11 janvier pour vérifier que l’activité se poursuit dans les bonnes conditions et décider de la poursuite, ou pas, de celle-ci. Le C.A. de la fonderie est tombé à 5,4 millions d’euros en 2021, contre 13 M€ en 2019.
Nyrstar maintient la fonderie d’Auby en sommeil
Nyrstar a terminé les travaux de maintenance de son site d’Auby (région Hauts de France), mais n’y reprendra pas la production de zinc, en raison des conditions de marché « difficiles », a-t-il indiqué sur son site internet. « Le site va maintenant être placé sous entretien et maintenance jusqu’à nouvel ordre », précise Nyrstar. « Cette période sera utilisée pour avancer les futurs investissements prévus afin d’améliorer la stabilité opérationnelle et l’efficacité de la fonderie d’Auby une fois que la production reprendra ».
Hausse des importations chinoises de cuivre en novembre
Les importations chinoises de cuivre ont progressé en novembre, sur fond de perspectives de redressement de la demande l’année prochaine. Le pays a en effet débuté son processus d’allègement des mesures sanitaires et parallèlement, et accélère ses efforts pour soutenir son secteur immobilier. Les importations de cuivre brut et de produits en cuivre ont totalisé 539.901,70 tonnes en novembre, ont montré les chiffres publiés par les douanes. Les importations, qui comprennent les anodes, le cuivre affiné, les alliages et produits semi-finis en cuivre ont progressé de 5,8 % comparativement à novembre 2021.
Cuivre : Goldman Sachs relève ses prévisions de cours
Goldman Sachs a revu à la hausse ses prévisions de cours du cuivre pour 2023. Elle voit le cours moyen du métal rouge à 9.750 $/tonne, contre 8.325 $/tonne lors de la précédente estimation. Pour 2024, la banque, qui prévoyait un cours moyen de 10.750 $, voit maintenant le cuivre à 12.000 $. S’agissant des perspectives à 3 mois, 6 mois et 12 mois, elles passent de, respectivement, 6.700, 7.600 et 9,000 $/tonne, à 9.500, 10.000 et 12.000 $/tonne. Goldman Sachs estime que le déficit du cuivre anticipé pour 2023 engendrera des tensions sur l’offre sans précédent. Goldman Sachs prévoit en effet un déficit de l’ordre de 178.000 tonnes en 2023, alors qu’elle tablait sur un excédent de 169.000 tonnes précédemment. Un revirement qui s’explique par des objectifs de production abaissés au Chili, un relâchement des mesures sanitaires en Chine et une progression de la demande du secteur chinois des énergies renouvelables.
Korea Zinc et Trafigura partenaires dans les batteries
Le producteur coréen Korea Zinc et le négociant suisse Trafigura vont s’associer dans un projet de fonderie de nickel pour batteries de véhicules électriques. Les négociations pour former une coentreprise sont bien avancées. Ils n’ont cependant pas encore décidé du lieu d’implantation de l’usine. Dans le cadre de l'accord, Trafigura, la banque d'investissement américaine Morgan Stanley et le groupe financier Korea Investment & Securities devraient racheter pour 280 millions de dollars d’actions dans Korea Zinc. Trafigura a enregistré, au titre de son exercice clos le 30 septembre, un bénéfice net record de 7 milliards de dollars, un résultat multiplié par plus de deux par rapport à l’exercice précédent. Le négociant suisse a tiré profit de la volatilité découlant de la guerre en Ukraine.
AQTRONIC : accélérateur de projets
Mercredi 7 décembre a été inaugurée la plateforme AQTRONIC, une initiative néo-Aquitaine qui va aider les entreprises à réussir l’étape d’industrialisation des projets intégrant de l’électronique. Ont participé au projet, en plus du soutien apporté par la région Nouvelle-Aquitaine : BMS All Circuits (64), CAP’TRONIC, FEDD (24), Erma Electronique (33), EMS Factory (33), Legrand (87), Schneider, SERMA (33) et l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM).
KME Italie sécurise un financement de 59 M€
KME Italie, fabricant de produits en cuivre, a finalisé un accord avec un syndicat bancaire - composé de Monte dei Paschi di Siena (MPS), illimity Bank et Banco BPM - pour un nouveau prêt d'un montant total de 59 millions d'euros sur 5 ans. KME Group, la maison mère, a précisé que le prêt pourrait être principalement utilisé pour répondre aux besoins de financement du fonds de roulement, étroitement liés aux coûts des matières premières.
HSBC clôt ses activités au sein du LME
La banque HSBC a démissionné de la bourse de Londres en tant que membre de catégorie 2, a fait savoir le LME vendredi 2 décembre. HSBC avait, il y a deux ans, stoppé ses activités dans le secteur des métaux industriels. La banque n’est ainsi plus membre de la bourse, ni de la chambre de compensation. « Nous restons concentrés sur notre principale activité qui est les métaux précieux », a déclaré un porte-parole du groupe bancaire britannique.
Glencore et ACE Green Recycling partenaires dans les batteries
Glencore et ACE Green Recycling ont signé un accord d’approvisionnement qui permettra au premier d’acheter pendant 15 ans les produits d’ACE disponibles depuis les sites de recyclage de batteries au plomb et lithium-ion en construction aux Etats-Unis, en Inde et en Thaïlande.
L’Europe et les Etats-Unis réfléchissent à une taxe climatique sur les importations chinoises d'alu
L’Europe et les Etats-Unis réfléchissent à l’instauration d’une taxe climatique sur les importations d’acier et d’aluminium chinois pour lutter contre les émissions de carbone, selon une information émanant de Bloomberg. La Chine, qui est responsable à elle seule de plus de la moitié de la production mondiale d’acier et d’aluminium, est tenue pour responsable des surcapacités mondiales qui menacent la survie des industries européennes et américaines. La taxe, dont l’idée a émergé au sein de l’administration Biden, ne devrait pas se matérialiser avant la fin de l’année prochaine, au plus tôt. Les représentants européens, lors de la Cop21 à Prague en octobre, ont soulevé la question de sa légalité et de sa compatibilité avec les règles du commerce mondial de l’OMC et du Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (MACF) de l’Europe. Les Etats-Unis sont peu concernés par les importations chinoises, en raison des taxes anti-dumping et autres. Les exportations chinoises d’acier ont représenté 2,1% des importations américaines et 5% pour l’aluminium.
AQTRONIC : accélérateur de projets
Mercredi 7 décembre a été inaugurée la plateforme AQTRONIC, une initiative néo-Aquitaine qui va aider les entreprises à réussir l’étape d’industrialisation des projets intégrant de l’électronique. Ont participé au projet, en plus du soutien apporté par la région Nouvelle-Aquitaine : BMS All Circuits (64), CAP’TRONIC, FEDD (24), Erma Electronique (33), EMS Factory (33), Legrand (87), Schneider, SERMA (33) et l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM).
KME Italie sécurise un financement de 59 M€
KME Italie, fabricant de produits en cuivre, a finalisé un accord avec un syndicat bancaire - composé de Monte dei Paschi di Siena (MPS), illimity Bank et Banco BPM - pour un nouveau prêt d'un montant total de 59 millions d'euros sur 5 ans. KME Group, la maison mère, a précisé que le prêt pourrait être principalement utilisé pour répondre aux besoins de financement du fonds de roulement, étroitement liés aux coûts des matières premières.
BofA haussière envers et contre tous
Bank of America, à l’inverse de ses consœurs, demeure haussière pour les matières premières, dont les métaux de base, en 2023. Selon elle, le cours du cuivre pourrait atteindre 12.000 $/t en 2023. Il possède les ressources pour rebondir au second semestre 2023 : la demande en technologies vertes sera, en effet, robuste et compensera le recul enregistré par ailleurs. S’agissant du nickel, elle s’attend à ce que le marché mondial ressorte en excédent en 2023, mais ce ne sera que temporaire : il faudra relancer la production pour éviter des tensions à compter de 2024. Elle est également haussière concernant l’aluminium, qu’elle voit progresser en 2023, où Rusal pourrait être sanctionné par le monde occidental et la consommation se stabilisera. L’or progressera lui à plus de 2.000 $/once, sous l’effet de l’assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine et de l’affaiblissement du dollar. Le platine, pour sa part, s’appréciera, à la faveur d’une hausse de la demande venant du secteur automobile, de l’industrie de l’hydrogène et des besoins de substitution. Le palladium est, lui, anticipé en baisse.
WeeeCycling s’agrandit
L’entreprise WeeeCycling va investir 20 M€ sur 3 ans pour accroître sa capacité de traitement de déchets électroniques pour en extraire du cuivre, de l’or, de l’argent et des platinoïdes. Ainsi, la production de platinoïdes pourrait être multipliée par dix. Installée à Tourville-les-Ifs, près de Fécamp en Seine-Maritime), elle a réalisé un chiffre d’affaires de 20 M€ en 2021. WeeeCycling est détenue à 100% par Serge Kimbel, fondateur de Morphosis. Cette dernière, installée sur le site de WeeeCycling, prépare les déchets. Le projet de WeeeCycle a été retenu, à l’instar de 4 autres, dans le cadre de France 2030, parmi les projets aptes à renforcer les chaînes d’approvisionnement en métaux critiques du pays. Le site devrait également recycler des batteries, au terme de quelques aménagements.
Sofima, la petite entreprise qui équipe les grandes
Cyril Soyer et Fabio Formica ont allié leurs compétences - le premier est ingénieur en mécanique, le second ingénieur en électricité - au sein de l’entreprise Sofima, qui a débuté son activité en mars 2020, en plein confinement. La jeune entreprise fabrique des pièces d’automatisation de lignes de production pour le secteur de la fonderie aluminium par gravité. Elle livre ses équipements aux sous-traitants automobiles un peu partout dans le monde. Le carnet de commandes de l’entreprise, installée à Vaiges (Mayenne), se remplit, après un démarrage lent. Pour accompagner sa croissance, Sofima va plus que doubler sa surface, qui va passer à 900 m². 150 m² de bureaux vont également être ajoutés.
L’Indonésie établit un premier contact avec le Canada pour une « OPEP » du nickel
L’Indonésie a pour projet de former une alliance des pays producteurs de nickel, à l’image de celle créée par les pays producteurs de l’OPEP pour le pétrole. A cet effet, Bahlil Lahadalia, ministre de l’Investissement indonésien, s’est entretenu avec Mary Ng, ministre du Commerce international canadien, en marge du G20, à Bali en Indonésie. Cette dernière et le Canada sont, respectivement, les premier et sixième producteurs mondiaux de nickel. Mary Ng a déclaré, dans un communiqué, que les deux pays, qui partagent la vision optimiste d’une exploitation durable des ressources, pourraient envisager une collaboration.
Arconic a cédé la totalité de ses actifs russes
Arconic a vendu la totalité de ses actifs russes, dont l’usine métallurgique de Samara, à Promishlennie Investitsii, actionnaire majoritaire du producteur de titane VSMPO-AVISMA, pour un montant de 230 millions de dollars. La vente a été finalisée le 15 novembre, date à laquelle elle a obtenu toutes les autorisations. En mai, le producteur américain a fait part de sa décision de céder l’usine métallurgique de Samara, l’une des plus grandes usines de fabrication de demi-produits en aluminium au monde, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La pression internationale a rendu les opérations « intenables », a expliqué le groupe. Arconic, dont le siège est établi à Pittsburg (Pennsylvanie), fabrique des produits laminés et extrudés en aluminium.
Etain : Citi prévoit une baisse des cours
La banque Citi a indiqué que les cours de l’étain pourraient chuter de 20 % dans les 3 mois à venir, à 18.000 $/tonne. Elle explique que la production s’est nettement redressée cette année et que les cours sont susceptibles de souffrir de la détérioration de l’activité économique chinoise. Citi estime cependant que les cours se redresseront ensuite pour atteindre 25.000 $ fin 2023.
Antam et CNGR nouent un partenariat dans le nickel
Le producteur de nickel indonésien Antam (PT Aneka Tambang) et le fabricant chinois de précurseurs de batteries CNGR ont signé un accord pour construire un parc industriel autour du nickel, en Indonésie. CNGR investira dans la construction d’une usine de production de matte de nickel, d’une capacité nominale de 80.000 tonnes par an. Elle sera gérée par la filiale PT Kawasan Industri Antam Timur d’Antam. La production devrait débuter en 2025.
Métallurgie allemande : des grèves à venir
Le syndicat de la métallurgie allemande IG Metall a appelé lundi 14 novembre à de nouvelles grèves face à un conflit qui ne trouve pas de sortie satisfaisante. La menace de grève concernerait des sites basés dans les Länders de Hesse, de Thuringia et de Rhineland-Palatinate, a précisé le syndicat. Ce dernier, qui représente les industries de la métallurgie et de l’électricité, demande une augmentation de salaire de 8% face à l’inflation.
Dernières prévisions de Standard Chartered
La banque britannique Standard Chartered a abaissé ses prévisions de moyennes de cours concernant le cuivre en 2022 et en 2023. Pour 2022, elle établit le cours du cuivre à 8.699 $/t, contre 8.715 $/t précédemment. Pour 2023, elle table sur un cours du métal rouge à 7.588 $ /t, contre 7.800 $/t initialement. La combinaison du dollar fort, des relèvements de taux d’intérêt dans un contexte d’inflation et de récession, et de mesures anti-Covid-19 en Chine crée un environnement défavorable pour la demande en métaux en 2023.
Commerzbank et Hydro investissent dans les panneaux solaires
Des filiales de Commerzbank et de Norsk Hydro vont former une joint-venture dans les panneaux solaires. Elles vont investir 600 millions d’euros dans un projet qui sera situé au Danemark pour fournir 1 GW de capacité. L’énergie fournie correspondra à 4% de la consommation annuelle en électricité du Danemark, capable d’alimenter près de 300.000 foyers. Conformément à l’accord, dont l’investissement couvrira les besoins au cours des 3 à 5 prochaines années, les filiales Commerz Real et Hydro Rein feront l’acquisition de projets de GreenGo Energy. Elles en ont déjà acquis deux, capables de fournir 362 MW à compter de 2026. Le Danemark prévoit de recourir entièrement aux énergies renouvelables à compter de 2027 et d’atteindre 20 GW de capacités dans le solaire à partir de 2030.
Trafigura va redémarrer progressivement sa fonderie de Budel
La fonderie de zinc de Budel va redémarrer graduellement ce mois-ci, a annoncé Trafigura, actionnaire du groupe Nyrstar, qui gère la fonderie. Aucune indication n’a, pour l’heure, été communiquée sur les capacités concernées. Nyrstar a précisé que « la poursuite des opérations, de tout ou une partie du site, dans les semaines à venir dépendra des conditions de marché, qui restent difficiles ». Cette annonce intervient alors que les disponibilités en zinc en Europe sont très ténues, que les primes se nouent à des niveaux historiques (cf Panorama des primes, p7) et que les frais de traitement et d’affinage des concentrés ont bondi. La production de la fonderie, dotée d’une capacité annuelle de 315.000 tonnes, avait été suspendue en septembre.
Codelco relève sa prime pour la Chine de 33 %
Le producteur chilien Codelco a proposé une prime de 140 $/t aux opérateurs chinois pour 2023, ont indiqué deux sources ayant reçu cette offre. Cette prime, qui vient s’ajouter aux cours du cuivre du LME a été relevée de 33,33 % comparativement à la celle pratiquée en 2022, qui était de 105 $/t. Pour mémoire, Codelco avait augmenté sa prime destinée aux clients européens de 80 % en octobre.
Nickel : Metalshub en complément du LME
La société allemande Metalshub, qui a créé une plateforme d’échanges en ligne, estime qu’il faut créer un prix spot pour refléter le nouvel engouement des acteurs du marché pour les nickel de classe 2. Metalshub permet des échanges principalement sur des matières premières utilisées dans le secteur de l’acier, dont la plupart ne sont pas cotées sur le LME, et son second contrat le plus échangé cette année a été celui sur le nickel. En début d’année, la société a noué un partenariat avec le LME et créé un indice sur les primes de briquettes de nickel de classe 1. « Techniquement nous pourrions créer des indices pour le sulfate de nickel, le ferronickel et la fonte de nickel », a suggéré Frank Jackel, dg de la société, qui publie les transactions réalisées sur les nickel de classe 2. Il reconnaît cependant que le niveau de liquidités est insuffisant. Il faudrait pour cela obtenir la confiance des opérateurs.
Nickel / Indonésie : et pourquoi pas une OPEP des métaux de batteries…
L’Indonésie étudierait la possibilité de créer une organisation des producteurs de métaux de batteries, tels que le cobalt, le manganèse et le nickel, à l’image de celle existant pour le pétrole, a expliqué le ministre des Finances indonésien au Financial Times. L’Indonésie, qui produit 40% du nickel affiné à l’échelle de la planète, entend profiter de cet avantage pour accroître ses revenus. Mais la probabilité qu’elle puisse y parvenir est très faible. Des compagnies minières nationales existent mais elle ont peu de poids à l’échelle mondiale. La Russie est le premier producteur mondial de nickel de qualité batterie. Le Canada et l’Australie lui emboîtent le pas. L’Indonésie produit, elle, essentiellement du ferronickel, une qualité inférieure au nickel affiné. En outre, elle délègue l’extraction de ses minerais à des sociétés étrangères, comme Tsingshan et Vale. L’Indonésie a besoin d’investir pour développer sa chaîne de valeurs or une organisation telle que l’OPEP écarterait les investisseurs étrangers.:
Constellium fait son entrée dans la FMC
La First Movers Coalition (FMC) a ajouté Constellium à sa liste d’entreprises visant à avoir un impact dans les secteurs difficiles à décarboner, notamment l’aluminium, l’acier, le ciment et la logistique. La FMC est un partenariat entre le Forum économique mondial, le département d’Etat américain et 30 entreprises actives dans 8 secteurs industriels. « Nous sommes fiers de rejoindre la FMC et ainsi de contribuer au processus de décarbonation de l’industrie », a déclaré Jean-Marc Germain, pdg de Constellium. « L’aluminium est complétement et facilement recyclable, et 75 % de tout l’aluminium jamais produit est encore utilisé aujourd’hui. L’aluminium a un grand rôle à jouer pour promouvoir l’économie circulaire de demain ».
Cuivre, nickel : repli de l’activité des fonderies en octobre
L’activité des fonderies de cuivre a diminué en octobre, conséquence des craintes de récession, d’une demande affaiblie et de fermetures de sites pour maintenance, ont montré les données recueillies par SAVANT, le service d’analyse satellite opéré par Marex et Earth-i. Concernant le nickel, l’activité de fonderie a également reculé en octobre, notamment en raison de la chute de la production chinoise de fonte au nickel. Earth-i, spécialisé dans les données géospatiales, suit les fonderies qui représentent entre 80 et 90 % de la production mondiale. Il vend les données à des fonds d’investissements, des négociants et des groupes miniers, et publie, gratuitement, un indice mensuel de l’activité de fonderie mondiale.
Glencore continuera d’acheter de l'aluminium russe en 2023
Le géant des matières premières suisse Glencore continuera d’acheter de l’aluminium russe en 2023, au regard des contrats signés avec le producteur Rusal. Actuellement, seulement 10% de son portefeuille de clients chercherait à s’approvisionner ailleurs. Les appels à boycotter le métal russe, notamment de la part d’Alcoa et de Norsk Hydro, se sont dernièrement multipliés. Des acteurs de marché ont spéculé sur le fait que Glencore pourrait lui aussi bouder le métal russe, en dépit de sa forte accointance avec Rusal. De leur côté, les associations représentant les consommateurs appellent à ne pas établir d’embargo sur le métal russe. Rusal a déjà vendu 76 % de son aluminium primaire et de ses produits à haute valeur ajoutée pour 2023. Les négociations se poursuivent pour le reste de la production. Glencore possède 10,5% de participation dans le groupe EN+, qui détient la majorité des parts de Rusal.
Aurubis victime d’une cyberattaque
Les systèmes informatiques d’Aurubis ont subi une cyberattaque dans la nuit du 27 au 28 octobre. Ils ont été éteints par mesure de sécurité. La production n’aurait pas été interrompue sur les différents sites du groupe. Aurubis ne serait pas la seule victime, d’autres producteurs auraient également été touchés. Les dégâts sont en cours d’évaluation et le groupe coopère avec les enquêteurs, a-t-il fait savoir.
Eramet : C.A. en nette hausse au T3
Le producteur français de nickel et de manganèse Eramet a enregistré au 3ème trimestre un chiffre d’affaires en hausse de 34% en rythme annuel à 1,3 milliard d’euros, (dont 6% d’effet de volume, 17% d’effet de prix et 11% d’effet de change). Le groupe a amélioré de 15% ses volumes de vente de minerai de manganèse vers le Gabon et de 23% ceux de minerai de nickel à l’export. La production indonésienne de minerai de nickel a progressé de 9% sur un an. Compte tenu du contexte inflationniste, Eramet indique avoir abaissé son objectif d’EBITDA pour 2022 à 1,5 milliard d’euros, contre 1,6 milliard auparavant.
La Deutsche Bank relance son activité métaux de base
La Deutsche Bank a annoncé pour 2023 son retour sur le marché des métaux de base, qu’elle avait délaissée il y a 10 ans. Elle reprendra du service à la fois sur le marché physique et le marché papier, selon une source proche, qui indique que des recrutements ont déjà débuté en ce sens. L’un d’entre eux à réinvestir l’activité est Robert Abel, directeur des matières premières à la banque pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. En 2013, à la surprise générale, la banque avait annoncé se retirer des secteurs Energie, Métaux de base, Agriculture et Marchandises sèches. Ce retour en selle aurait été décidé suite à la demande des clients de la banque.
Aurubis teste l’ammoniac bleu
Le producteur de cuivre allemand Aurubis va débuter une période de test de 8 semaines, au cours de laquelle il va utiliser de l’ammoniac pour réduire les émissions de carbone de son usine de fils d’Hambourg. Il a réceptionné une première livraison d’ammoniac bleu, de 13 tonnes, à faible teneur en carbone en provenance des Emirats arabes unis. Cette livraison découle de l’accord, signé en début d’année, visant à mettre en place une chaîne d’approvisionnement en hydrogène entre les Emirats et l’Allemagne. Le recours à l’ammoniac permet de réduire l’utilisation de gaz naturel jusqu’à 20%, soit une baisse de 4.000 tonnes de carbone sur l’année, explique Aurubis.
Boliden affiche de bons résultats au T3
Le producteur diversifié suédois Boliden a enregistré une progression de 44% de son bénéfice opérationnel sur un an, à 314.690 euros, grâce aux effets de change, aux prix de vente supérieurs des produits et à la progression des primes. Les revenus tirés des primes ont été multipliés par près de 10, à 20,6 millions d’euros, contre 2,25 M€ il y a un an. Le producteur a également profité de la vente de son électricité, qui a généré un revenu de 15,35 M€. Boliden a réduit sa production au 3ème trimestre pour se prémunir des effets de la flambée de l’énergie sur ses résultats. Les coûts opérationnels ont augmenté de 20% sur un an, en partie en raison de la hausse des carburants, des produits chimiques et des explosifs. Le groupe a pris la décision stratégique de maintenir les stocks de concentrés de nickel à des niveaux élevés et d’augmenter ceux de zinc.
Alcoa maintient en sous régime sa fonderie de San Ciprián
Lors de la présentation des résultats du 3ème trimestre, le producteur américain Alcoa a confirmé que la production d’alumine à la fonderie de San Ciprián, en Espagne, continuait de tourner à la moitié de sa capacité (1,6 Mt) et que d’autres coupes n’étaient pas exclues. Il avait annoncé en juillet, qu’au cours des deux prochains mois, il réduirait sa capacité jusqu’à 50%. La production d’alumine du groupe a décliné de 4% à 3,1 Mt, principalement en raison de la fermeture de capacités à la fonderie espagnole. Alcoa y a suspendu en janvier, pour 2 ans, la production d’aluminium à la fonderie en raison du contexte énergétique. Le groupe américain a enregistré, au titre du 3ème trimestre, une baisse du chiffre d’affaires de 22% sur un an, en grande partie attribuée au recul des prix de l’aluminium (-17%) et de l’alumine (-16%). Alcoa enregistre une perte nette de 746 millions de dollars au 3ème trimestre.
Glencore suspend la production de son unité canadienne NIF pour six semaines environ
Noranda Income Fund (NIF) va mettre à l’arrêt son unité électrolytique de zinc de Salaberry-de-Valleyfield, au Quebec, jusqu’à six semaines, voire plus, le temps de procéder à des travaux de réparation. Ces derniers, qui devraient intervenir fin octobre, auront un impact sur le volume de production, a indiqué NIF. Le producteur rencontrait des difficultés opérationnelles régulières au niveau des cellules. NIF s’était fixé, en juillet, un objectif de production de 225.00-240.000 t pour cette année – un objectif revu à la baisse par rapport à celui établi en avril. L’unité de production est dirigée par Canadian Electrolytic Zinc (CEZinc), une filiale détenue en totalité par Glencore Canada. L’unité de Salaberry-de-Valleyfield est la deuxième fonderie d’Amérique du Nord.
KME Germany et Georgsmarienhuette Holding parient sur l’hydrogène
L'entreprise énergétique EWE, le producteur de cuivre KME Germany, l'exploitant de stations-service Q1 Energie AG, le producteur d'acier Georgsmarienhuette Holding et le réseau logistique KNI ont signé une lettre d'intention, dans laquelle ils s’engagent à mettre en place des stations à hydrogène et un réseau de distribution qui servira à alimenter les deux producteurs.
Aluminium : Une centrale à gaz pour Alro Slatina
Le producteur roumain d’aluminium Alro Slatina a annoncé la semaine passée qu’il avait noué un accord avec Complexul Energetic Oltenia (CEO) pour construire une centrale à gaz naturel sur son site d’Isalnita. Elle sera dotée d’une capacité de 850 MW et remplacera la centrale à charbon. Alro, filiale de Vimeco dirigé par l’investisseur russe Vitaliy Machitski, possède une capacité annuelle de 265.000 tonnes.
Nickel, cuivre : Vale Canada démarre un nouveau projet
Le groupe Vale Canada, filiale du groupe brésilien Vale, a débuté la première phase de son projet minier Copper Cliff, situé à Sudbury au Canada. Cette phase, qui a nécessité un investissement de 681 millions de dollars, va permettre de doubler la production de la mine Copper Cliff, en y ajoutant 13.000 t de capacité annuelle de cuivre et 10.000 t de capacité de nickel. Sur les six premiers mois de l’année, Vale a produit 80.500 t de nickel (-10,46% sur un an) et 112.500 t de cuivre (-25,05% sur un an).
Les stocks du LME gonflent, les livraisons russes en cause ?
Des volumes significatifs de cuivre d’origine russe auraient été livrés dans les entrepôts du LME d’Allemagne, des Pays Bas et de Taïwan, depuis la mi-septembre, selon deux sources. Depuis le 15 septembre, les stocks de cuivre des entrepôts de Rotterdam, d’Hambourg et de Kaohsiung, respectivement à 14.800 tonnes, 24.825 tonnes et 22.800 tonnes, ont enflé, de 225%, 153% et de 26%. Les stocks globaux sont en hausse de 40%, à 145.525 tonnes, depuis le 15 septembre. Si la tendance perdure, le LME pourrait se trouver en difficulté car le cuivre russe devient majoritaire.
Aluminium : Mercedes va faire appel à Constellium
Mercedes-Benz va recourir aux alliages d’aluminium produits par Constellium sur son site de Neuf-Brisach (Haut-Rhin). Le site qui approvisionne déjà de nombreux constructeurs précise que le marché automobile représente un tiers de sa production annuelle de 450.000 tonnes d’alliages d’aluminium.
Métaux russes / Bourse : embargo ou pas ?
Le LME a entamé, jeudi 6 octobre, une consultation auprès des acteurs du marché. Il envisage d’établir un embargo sur les métaux russes (aluminium, nickel et cuivre). Le LME pourrait, en dehors d’autoriser ou d’interdire, fixer un quota d’occupation des stocks du LME pour le métal russe, qui limiterait la présence de ce dernier au sein du système.
Aluminium / Japon : nette baisse de la prime pour le 3ème trimestre
La prime sur l’aluminium, dont devront s’acquitter les acheteurs japonais d’aluminium pour le 4ème trimestre, a été fixée à 99 $/tonne, soit un niveau en baisse de 33 % comparé à celui du 3ème trimestre (148 $). Cette prime est inférieure à 100 $ pour la 1ère fois depuis fin 2020.
L’acquisition d’Alumetal par Norsk Hydro dans le viseur de l’UE
La Commission européenne a annoncé avoir ouvert une enquête approfondie sur le projet d’acquisition d’Alumetal par Norsk Hydro. La Commission craint que cette acquisition ne respecte pas le règlement de l’UE concernant la concurrence dans la production et la fourniture d’alliages de fonderie et d’alliages mères d’aluminium dans l’Espace économique européen, notamment sur les produits en aluminium vert destinés aux clients des secteurs automobiles européens.
Aluminium / Roumanie : Vitmeco accroît sa production
Le fabricant roumain de produits extrudés en aluminium Vitmeco va se doter d’une nouvelle ligne de fabrication automatique grâce à un investissement de 10 millions d’euros. Cet investissement soutiendra le développement stratégique de l’entreprise, une division d’Alro, qui vise à élargir son portefeuille dans les produits à valeur et haute valeur ajoutées. La nouvelle ligne permettra d’accroître la production de 11.000 t/an, pour la porter à 35.000 t/an d’ici la fin de l’année. La production était de 5.000 t/an en 2007. La nouvelle ligne sera équipée d’un système de gestion de l’énergie qui lui garantira une très faible consommation de gaz.
Plomb : Stolberg fermée jusqu'à la finalisation de la vente
L’usine de plomb de Stolberg n’a pas repris du service, la cession à Trafigura n’étant pas finalisée, a indiqué son propriétaire, le Belge Nyrstar. L’usine, située dans l’ouest de l’Allemagne, a été vendue au négociant suisse en juillet et doit redémarrer une fois la cession finalisée. « Nous redémarrerons l’usine une fois que la vente sera finalisée, que nous aurons obtenu l’aval des autorités de la concurrence pour le transfert des actifs et lorsque l'usine sera techniquement prête », a indiqué le producteur belge. L’usine, qui a subi des inondations dévastatrices en juillet 2021, approvisionne les fabricants de batteries du Vieux Continent. Elle produit annuellement 155.000 tonnes de plomb, plus de 100 qualités spécifiques d’alliages de plomb, ainsi que 130.000 tonnes d’acide sulfurique.
Plomb : Port Pirie à l’arrêt pour travaux
Nyrstar va suspendre la production de plomb à sa fonderie de Port Pirie, en Australie, pendant 55 jours, le temps de réaliser les travaux nécessaires pour réduire les émissions de carbone et améliorer la performance opérationnelle du site, dont l’histoire remonte à 1889. Ces travaux vont demander un investissement de 45 millions de dollars. Trafigura, actionnaire majoritaire de Nyrstar, n’a pas souhaité communiquer sur les chiffres de production. En 2018, elle était ressortie à 160.000 tonnes. La consommation mondiale de plomb est estimée à 13 millions de tonnes en 2022 - année qui devrait se solder par un excédent, tout comme 2023.
Alstom se dote d’une nouvelle ligne de soudage
Le spécialiste français du transport ferroviaire, Alstom, vient de faire l’acquisition d’une nouvelle ligne de soudage de l’aluminium pour son usine polonaise de Wroclaw. Elle lui permettra d’élargir le champ de ses réalisations. Cet investissement, puisé dans les 10 millions d’euros consacrés à l’usine, « témoigne de la confiance du groupe dans la croissance de son unité polonaise », écrit le groupe dans son communiqué. 100 embauches seront nécessaires pour la faire fonctionner.
Le matériel des fonderies du Poitou aux enchères
Les 26 et 27 octobre, le matériel des fonderies du Poitou (aluminium et fonte) sera mis aux enchères. Pour la partie aluminium, 413 lots sont proposés (fours, presses, centres d’usinage, etc.).
Constellium a mis en vente son usine d’Ussel
Constellium, a mis en vente, fin septembre, sa fonderie d’aluminium d’Ussel (Corrèze), spécialisée dans les produits pour l’aéronautique, qui emploie 270 personnes. Constellium dit vouloir réorienter l’activité vers le laminage et le filage. « Le site d’Ussel ne bénéficie pas de synergies significatives avec les autres activités du groupe », a invoqué la direction de Constellium, dans un communiqué.
Nickel : Goldman Sachs tranche net dans ses prévisions
La banque d’affaires Goldman Sachs a raboté de manière drastique ses prévisions de cours pour le Métal du Diable. Ainsi, les estimations de cours à échéances 3, 6, et 12 mois ont été abaissées à 16.000 $/t, 18.000 $/t et 20.000 $/t, contre 26.000 $/t, 30.000 $/t et 28.000 $/t précédemment. Les prévisions de moyennes de 2022 et 2023 ont également été révisées à la baisse : respectivement, à 24.300 $/t (contre 27.472 $/t précédemment) et 18.500 $/t (contre 28.625 $/t). Selon la banque, le marché mondial du nickel ressortira en excédent de 35.000 tonnes en 2022. La précédente estimation faisait état d’un déficit de 51.000 tonnes pour cette année. S’agissant de 2023, le marché est attendu en excédent de 72.000 tonnes. La précédente estimation de la banque annonçait un excédent de 9.000 tonnes.
Aluminium : Hydro ferme partiellement sa production en Norvège
Hydro a partiellement réduit la production de ses fonderies norvégiennes de Karmøy et de Husnes, en réponse à la contraction de la demande en billettes. La suspension de la production porte sur 110.000 à 130.000 tonnes par an, un volume qui comprend les capacités arrêtées pour maintenance et non redémarrées. Au mois d’août, le producteur avait annoncé la mise à l’arrêt totale de la production de sa fonderie Slovalco, en Slovaquie, effective depuis fin septembre. « La situation exceptionnelle de l’économie européenne et du marché de l’énergie génère de l’incertitude et, in fine, une contraction de la demande en produits d’aluminium », a commenté Eivind Kallevik, vice-président et directeur de la division Aluminium d’Hydro. « Même si la moitié des capacités européennes ont été fermées au cours des douze derniers mois, la récente contraction de la demande a pour conséquence une montée des stocks qui nous contraint à prendre des mesures drastiques », a-t-il ajouté. Les coupes de production vont permettre à Hydro d’économiser entre 170 et 200 MW de dépenses énergétiques.
Les entrepôts LME d’Asie : option envisagée par Rusal
Le producteur d’aluminium russe Rusal réfléchirait actuellement à livrer directement son aluminium aux entrepôts asiatiques de la bourse de Londres. Ni le producteur, ni son métal, ne sont visés par les sanctions européennes pour la guerre que la Russie mène en Ukraine. Selon une information qui émane de Bloomberg, Rusal aurait eu des discussions en vue de livrer du métal depuis Vladivostok vers les entrepôts asiatiques du LME. Le producteur reste prudent et envisage de tester cette liaison maritime en envoyant un volume limité, pour éviter que les cours du métal léger, sur le LME, ne reculent davantage.
La CE donne son accord pour la reprise de Vianode
La Commission européenne a donné son accord pour la reprise conjointe de Vianode par Elkem, Hydro Energi Invest et Altor Fund Manager. Ce dernier œuvre dans le domaine des matériaux d’anode pour les batteries de véhicules électriques, aux Etats-Unis et en Europe.
Constellium continue, pour l’heure, de s’approvisionner auprès de Rusal
Le fabricant de produits plats en aluminium, Constellium, devrait continuer à s’approvisionner en métal auprès du producteur russe Rusal en 2023, comme il l’a fait cette année. Les achats de Constellium auprès de Rusal ne représentent que 5% de son volume global d’achat, a précisé un exécutif de Constellium, qui a souhaité rester anonyme, ajoutant que le volume d’achat de 2023 serait semblable à celui de 2022. « Si une sanction devait être décidée à l’encontre de Rusal, nous la respecterions. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas, je ne vois donc pas de raison de stopper nos achats », a argué l’exécutif. Dernièrement, les divisions de Norsk Hydro, Novelis et Hydro Extrusion ont décidé de ne plus alimenter leurs usines européennes avec le métal russe. « Nous avons des clients répartis un peu partout dans le monde, nous avons l’un des portefeuilles de clients le plus large et le plus diversifié de l’industrie. Notre activité ne se limite pas à ceux qui ont décidé d’aller s’approvisionner ailleurs », a répondu un officiel de Rusal.
Elvalhalcor (aluminium) étudie la possibilité de passer au GNL
Le producteur grec d’aluminium et de cuivre Elvalhalcor envisage de délaisser le gaz au profit d’un autre combustible fossile, tel que le gaz naturel liquéfié (GNL), pour réduire sa facture énergétique. Le producteur possède des usines en Grèce, en Bulgarie, en Turquie et aux Pays Bas. Il exporte la grande majorité de sa production. « Nous étudions la possibilité du recours au GNL. Cependant, le processus est long », a indiqué Spyros Kokkolis, directeur financier du groupe, qui précise que cela pourrait prendre 6 mois. Le producteur s’inquiète qu’un rationnement en gaz ne soit décrété cet hiver pour lutter contre la pénurie d’énergie, Moscou ayant considérablement réduit ses livraisons de gaz aux pays européens.
Ferronickel : Latrobe Magnesium et la SLN signent un accord
Latrobe Magnesium Limited a signé un protocole d’accord avec la Société Le Nickel (SLN) pour la fourniture de 450.000 t/an de scories de ferronickel pendant 20 ans.
Chine : les producteurs d'aluminium de la province du Yunnan ferment des capacités
Les producteurs d’aluminium de la province chinoise du Yunnan, située dans le sud-ouest du pays, réduisent leur production de 10%, depuis le 9 septembre, afin de limiter leur consommation d’énergie. Des sources estiment que ces fermetures pourraient concerner 500.000 tonnes de capacités par an. Ces dernières se disent inquiètent car les fermetures pourraient accélérer le pas. Elles pourraient atteindre 20% et « possiblement se prolonger jusqu’en mai 2023 ». Les capacités de la province chinoise atteignent 5 millions de tonnes (MT), soit plus de 10% des capacités du pays.
Nickel : Prony ouvre son capital à l’actionnariat
Le producteur de nickel Prony Resources a ouvert son actionnariat à ses salariés, rassemblés en un fonds commun de placement, qui, à terme (d’ici 3 ans), en détiendront 12%. Prony Resources exploite l’usine du Sud et la mine Goro. Cette décision fait suite au départ du géant brésilien Vale et à la vente qui devait en découler. 51% du capital seront ainsi détenus par les intérêts calédoniens : 30% par la SPMSC, 21% (qui comprennent les 12%) par les salariés, 9% par la population locale. Trafigura en détient lui 19%.
Aluminium : Speira, encore en réflexion il y a peu, fermera des capacités en octobre
Le recycleur et fabricant de produits laminés en aluminium, Speira, fermera 50% des capacités de production de l’usine de Rheinwerk, à compter d’octobre et ce, jusqu'à nouvel ordre. La production de la fonderie sera ramenée à 70.000 tonnes par an. Le groupe cite les prix élevés de l’énergie. « Nous, ainsi que de nombreuses fonderies européennes, faisons face à une situation particulièrement difficile. Les prix de l’énergie ont enregistré une nouvelle flambée le mois dernier et la tendance ne devrait pas s’inverser dans l’immédiat », a déclaré Einar Glomnes, pdg de Speira. Les capacités seront entièrement arrêtées fin novembre et le métal liquide sera remplacé par un approvisionnement extérieur. Speira gère 7 sites en Allemagne et en Norvège.
Aluminium Sabart étranglé par les prix de l’énergie
Faute de pouvoir répercuter l’augmentation, par près de 10, des coûts de l’électricité sur ses clients, la viabilité de la fonderie Aluminium Sabart est remise en question. A partir du 1er janvier 2023, sa facture d’électricité pourrait bondir à 600.000 €/mois, voire 800.000 €/mois. Elle était de 25.000 € en 2001 et est passée à 50.000 € en 2022 - un niveau encore acceptable. La nouvelle hausse, elle, ne pourra pas être endossée. Les coûts énergétiques représentent 25% des coûts de production. Aluminium Sabart, basé à Tarascon (Ariège), fabrique un alliage d’aluminium de haute qualité, vendu sous forme de billettes, pour l’aéronautique. La fonderie a été créé en 1929 par l’ancien groupe Pechiney.
Alpine Aluminium : décision d’annulation de la vente reportée à fin septembre
Mercredi 31 août, le tribunal de Commerce d’Annecy a reporté au 30 septembre sa décision d’annulation de la vente d’Alpine Aluminium aux groupes Industry, de Franck Supplisson, et Samfi-Invest. Des salariés ont lancé une procédure d’annulation judiciaire en mai, invoquant « le manque de volonté de relancer l’activité ». Les deux repreneurs s’étaient engagés à maintenir l’emploi et l’activité du site. Leur offre comprenait la reprise de 49 salariés sur les 91. Or ils auraient failli à une partie des engagements pris devant le tribunal de commerce le 19 décembre 2019.
Bourse : 96% des marques de métaux ont répondu aux exigences éthiques du LME
Plus de 96% des marques de métaux mises en vente sur le London Metal Exchange ont répondu, avant la date d’échéance fixée par la bourse, aux exigences éthiques de celle-ci en matière d’approvisionnement responsable. « Les marques qui ne se conforment pas à notre politique ou choisissent de ne pas le faire seront radiées de notre liste », a fait savoir le LME dans un communiqué.
Novelis : ses usines européennes devront faire sans l'aluminium russe
Novelis, l’un des plus gros acheteurs mondiaux d’aluminium, ne s’approvisionnera plus auprès des producteurs russes pour alimenter ses usines européennes à compter de 2023, selon une information Bloomberg. L’automne est la saison des signatures de contrats entre producteurs et acheteurs. Novelis, une filiale de la société indienne Hindalco, a lancé un appel d'offres la semaine passée pour l'approvisionnement de ses usines européennes en 2023, dans lequel il était spécifié que le métal russe était exclu de toute nouvelle transaction, rapporte Bloomberg, citant Novelis.
Goldman Sachs prévoit une hausse des cours du cuivre entre 2022 et 2023
La banque d’affaires américaine Goldman Sachs prévoit que le cours du cuivre passera d’une moyenne de 7.200 $/t au 2ème semestre 2022 à 8.000 $/t au 1er semestre 2023.
Aluminium Dunkerque porte à 20% ses capacités arrêtées
Selon une source proche, Aluminium Dunkerque va réduire sa production d’aluminium de 20% jusqu’à la fin de l’année. Cette dernière avait déjà été abaissée de 5% en décembre 2021 alors qu’elle tournait à 90% de ses capacités qui s’élèvent à 285.000 tonnes par an. L’usine invoque la flambée des prix de l’énergie. « C’est un très mauvais signal », a commenté la source. 54 des 264 cuves d’électrolyse vont ainsi être arrêtées. L’électricité représente un tiers des coûts de l’usine qui bénéficie des tarifs régulés de l’Arenh (électricité nucléaire) pour une partie seulement de sa production. Pour le reste, elle s’approvisionne au prix fort sur les marchés.
Cuivre / Chine : le négociant Maike en mal de liquidités
L’un des plus grands traders de métaux chinois, Maike Metals International, a demandé de l’aide au gouvernement et aux institutions financières du pays pour renflouer ses comptes. Le trader est victime du ralentissement économique, qui pèse fortement sur l’équilibre financier des entreprises du secteur privé. He Jinbi, fondateur de Maike, est contraint de demander un report de paiement d’une partie du cuivre importé. Le groupe BHP serait l’un des producteurs à avoir stoppé ses ventes à destination du négociant.
Aluminium : Sival en redressement judiciaire
La fonderie Sival (deux sites : Eu en Seine Maritime et Friville-Escabotin dans la Somme) a été placée en redressement judiciaire, le 31 août, par le tribunal de Commerce de Dieppe. Spécialisée dans les pièces de précision et les alliages d’aluminium destinés aux secteurs aéronautique, militaire et ferroviaire, la fonderie fait, pour l’heure, l’objet d’une offre de reprise impliquant le licenciement de la moitié du personnel. Des actions sociales ont été mises en place, la CGT demande le soutien de l’Etat, actionnaire de Safran, client de la fonderie.
Cuivre : Codelco revoit son objectif annuel de production à la baisse
Le producteur chilien Codelco a revu à la baisse son objectif de production de cuivre pour l’année en raison de la baisse de la qualité des minerais et des rendements dans certaines mines. Le producteur table désormais sur une production annuelle située entre 1,49 et 1,51 million de tonnes (Mt), comparé au précédent objectif de 1,61 Mt. La production dans les fonderies dont il est propriétaire à 100% a atteint 1,62 Mt en 2021. Cumulée à celle provenant des mines dans lesquelles il détient une participation, elle totalise 1,73 Mt. La production de cuivre a reculé dans tout le pays au premier semestre, Cochilco, la Commission chilienne du cuivre, fait état d’un volume de 2,63 Mt, un résultat en baisse de 6,19% sur un an comparé au volume de 2,80 Mt atteint au premier semestre 2021.
Métaux : risque de baisse à court terme, Commerzbank ajuste ses prévisions
D’ici la fin de l’année le cours du zinc sera retombé aux alentours de 3.100 $/t, selon les dernières estimations de la banque. A court terme le risque de baisse des cours existe, en raison de la contraction de l’économie dans les trois principales régions du globe, l’Europe, les Etats-Unis et la Chine. Le zinc devrait atteindre, selon Commerzbank, une moyenne de 3.500 $/t en 2022, laquelle s’appréciera à 3.600 $/t en 2023. Le cours du cuivre est lui attendu à une moyenne de 8.600 $/t en 2022, puis 8.250 $/t en 2023. L’aluminium ne vaudra plus que 2.800 $/t à la fin de l’année 2023. Le plomb atteindra une moyenne de 2.100 $/t en 2022, laquelle reculera à 1.950 $/t en 2023. L’étain, pour sa part, est vu à 31.400 $/t en 2022, puis à 27.000 $/t l’année suivante. Le nickel, enfin, devrait afficher une moyenne de 24.200 $/t en 2022, puis cèdera 200 $ en 2023 à 24.000 $/t.
Aluminium / Chine : chute des importations en juillet
Les importations chinoises d’aluminium ont chuté de 38,3% sur un an en juillet, selon les chiffres publiés par le gouvernement chinois. Cette baisse marquée s’explique par le rebond de la production domestique et les tensions sur les disponibilités étrangères. Le pays de l’Empire du Milieu a ainsi importé 192.581 tonnes d’aluminium brut, de produits en aluminium et d’alliages d’aluminium le mois dernier. La Chine a produit un volume record de 3,43 millions de tonnes d’aluminium en juillet, les fonderies n’ayant pas eu de restrictions d’accès à l’énergie sur cette période. Les importations sur les sept premiers mois de l’année s’élèvent à 1,27 million de tonnes, soit un recul de 28,1% en rythme annuel.
Fitch Solution : l’aluminium restera ferme au cours des prochaines années
« Les cours ne devraient pas se replier en dessous des niveaux pré-Covid, en revanche, ils continueront d’être sous pression au 3ème trimestre », a commenté Fitch Solution. L’agence de notation a corrigé son estimation de moyenne de 2022 de l’aluminium qu’elle établit désormais à 3.000 $/t, ceci comparé à la précédente moyenne de 2.850 $/t. En revanche, l’agence a abaissé sa prévision de moyenne de 2023 à 2.700 $/t, contre une projection de 2.800 $/t initialement. Les cours de l’aluminium devraient toutefois rester élevés dans les années à venir, prévoit Fitch Solution, en raison de la transition écologique et ce, alors que la production subit les conséquences de la flambée des prix de l’énergie et la perte d’un certain volume d’exportation depuis la Russie.
Citi revoit ses projections en raison du déficit de marché plus grand que prévu
La banque Citi a revu à la hausse ses prévisions de cours concernant le zinc, au vu des fermetures de capacités et de la flambée des prix de l’énergie, qui devraient engendrer un déficit plus conséquent que prévu en 2022 et en 2023. Sa projection pour les 3 prochains mois est désormais de 3.200 $/t, contre 2.800 $ précédemment. Sa projection pour la période des 6 à 12 prochains mois est de 3.400 $, contre 3.000 $/t.
La cession d’Alpine Aluminium caduque fin août ?
Le rachat d’Alpine Aluminium par Industry et Samfy Invest pourrait tomber à l’eau fin août. La raison : le tribunal de commerce d’Annecy pourrait décider d’annuler le rachat pour non respect d’une partie des engagements pris par les repreneurs sur le maintien de l’emploi et de l’activité. C’est, en tous cas, ce qu’a recommandé le parquet d’Annecy le 13 juillet. Les offres de rachat des groupes Industry de Franck Supplisson et Samfy Invest d’Alain Samson avaient été retenues pour la reprise de la Scop Alpine Aluminium en décembre 2019.
Aluminium : l’activité de fonderie de la SAM ne sera pas relancée
Mauvaise nouvelle pour l’industrie française et le secteur de l’aluminium : le groupe lotois MH Industries a fait savoir, dans un communiqué, le 18 juillet, qu’il ne reprendrait pas l'activité de fonderie de la SAM, à Viviez (Aveyron), faute d’avoir pu sécuriser le financement nécessaire et faute d’engagement suffisant de la part de Renault. La flambée des prix de l’énergie a également contribué à l’abandon du projet.
Zamak : Assa Abloy se renforce à Longué-Jumelles
Le groupe suédois Assa Abloy va investir 1,3 million d’euros dans sa fonderie de zamak de Longué-Jumelles (Maine-et-Loire) pour accroître la production et servir toutes ses usines européennes du groupe. La fonderie, la plus importante de France, est spécialisée dans la fabrication de produits de quincaillerie architecturale. Elle emploie 250 personnes et fabrique autour de 1.600 tonnes de produits en zamak (alliage d’aluminium, de zinc et de magnésium) annuellement.
Nickel / Russie : bientôt une fusion Rusal-Nornickel ?
Le président de Nornickel, Vladimir Potanin, a annoncé son intention d’engager des discussions autour d’une fusion avec Rusal. « Aujourd’hui (lundi 4 juillet, ndlr), j’ai envoyé un courrier dans lequel je confirme notre accord pour débuter les discussions sur une fusion avec Rusal », a déclaré V. Potanin lors d’une interview avec RBC TV. Cette annonce intervient après une nouvelle salve de sanctions par le Royaume-Uni, le 29 juin dernier, qui vise notamment l’oligarque russe. Rusal ne s’est pas encore exprimé sur le sujet.
Matières premières / Suisse : moins de neutralité de la part du pays helvétique ?
Moins d’opacité ? La Suisse, qui ne sait pratiquement rien des échanges commerciaux réalisés dans le secteur des matières premières sur son sol, y réfléchit. Pour l’heure, le pays helvétique ne collecte aucune donnée. Il ne sait donc pas combien d’entreprises il abrite, ni quelle est leur contribution à la richesse du pays. Or de nombreux négociants sont basés en Suisse : Trafigura, Glencore, Vitol, Gunvor… L’essentiel des transactions réalisées sur le pétrole russe se fait en Suisse : un pourcentage de 80%, impossible à vérifier à ce jour, est évoqué. La ville de Zoug, baptisée la « Coal Valley » accueille des grands groupes russes, soit l’équivalent de 225 millions de tonnes de charbon. 75% des exportations russes partiraient de Suisse...
LME : ED&F change de catégorie et quitte donc le Ring
ED&F Man Capital, actuellement membre de catégorie 1 du LME, va devenir un membre de catégorie 2, portant à 8 le nombre de membres actifs sur le Ring. D’après un mémo interne envoyé à la division courtage d’ED&F Man Capital, cette décision de quitter la catégorie 1 est stratégique. C’est une déception pour le LME, qui était passé à 8 membres de catégorie 1 après le départ de Triland Metals en août 2021, avant de revenir à 9 avec l’arrivée de Sigma Broking, en janvier dernier. Le LME s’est fixé deux critères à respecter pour éviter une fermeture définitive : les membres de catégorie 1 ne doivent pas être moins de 5, et les volumes échangés ne doivent pas chuter de plus de 25 %. Personne ne s’attend à 3 départs supplémentaires, mais un déclin conséquent des volumes ne peut pas être écarté. La Bourse s’est efforcée d’améliorer les liquidités, surtout depuis sa décision de suspendre les échanges sur le nickel, en mars dernier.
Fils rectangulaires alu chinois : les Etats-Unis lèvent leurs droits de douane et de compensation
Fait rarissime, le ministère américain du commerce a annoncé mercredi 6 juillet qu'il révoquait les ordonnances de droits antidumping et de droits compensateurs sur certains produits extrudés en aluminium chinois. Suite à un changement de contexte, le Département américain du Commerce a décidé d'exclure les fils machine rectangulaires de largeurs comprises entre 2.95 et 6.05 mm et d’épaisseurs comprises entre 0.65 et 1.25 mm du champ d'application des droits antidumping et compensateurs. La révocation des droits antidumping et compensateurs s’applique, respectivement, à partir du 30 avril 2021 et du 1er janvier 2021.
Produits plats chinois : bonne nouvelle, la CE lève la suspension sur les droits antidumping
European Aluminium s’est réjoui de la levée de la suspension des droits antidumping sur les produits plats chinois en aluminium. Cette suspension, en place depuis neuf mois, devait être reconduite ou levée. Elle sera finalement levée, a décidé la Commission Européenne, au terme de son enquête. Les droits de douane sur les produits laminés en aluminium chinois s’échelonnent de 14 à 25% et s’appliquent depuis le 12 juillet. « Nous sommes soulagés que nos producteurs soient enfin protégés contre la concurrence déloyale des produits laminés plats chinois (…) qui a des conséquences économiques dévastatrices pour les producteurs européens d'aluminium et des conséquences encore pires pour la lutte contre le changement climatique mondial », a commenté Paul Voss, dg de l’association, qui représente les acteurs de la filière aluminium en Europe.
Bientôt une fusion Rusal-Nornickel ?
+Le président de Nornickel, Vladimir Potanin, a annoncé son intention d’engager des discussions autour d’une fusion avec Rusal. « Aujourd’hui (lundi 4 juillet, ndlr), j’ai envoyé un courrier dans lequel je confirme notre accord pour débuter les discussions sur une fusion avec Rusal », a déclaré V. Potanin lors d’une interview avec RBC TV. Cette annonce intervient après une nouvelle salve de sanctions par le Royaume-Uni, le 29 juin dernier, qui vise notamment l’oligarque russe. Rusal ne s’est pas encore exprimé sur le sujet.
Trafigura confirme le rachat de Stolberg
Le nom de l'acheteur pour la fonderie Stolberg, en Allemagne, détenue par l’entreprise de recyclage de batteries Ecobat, est désormais dévoilé, Trafigura, le propriétaire du producteur de zinc et de plomb Nyrstar, a confirmé mercredi 6 juillet avoir conclu un accord exécutoire pour l’achat de la fonderie. « L’association de l’usine de Stolberg avec Nyrstar, qui exploite trois fonderies de zinc en Europe, dans un rayon de 300 km autour de l’usine, offre une occasion unique d’utiliser plusieurs sous-produits de Nyrstar comme matière première pour l’activité de Stolberg, permettant ainsi de fournir des métaux stratégiques produits localement aux marchés de croissance critiques de l’Europe, avec une empreinte carbone réduite et une efficacité accrue », a déclaré Daniel Vanin, chef exécutif de Nyrstar. L’accord va être soumis aux autorités de la concurrence allemandes, un processus qui pourrait durer plusieurs mois.
Manuel Gil nommé à la tête de Recylex
Depuis le 1er juillet, Manuel Gil est président du conseil d'administration et directeur général de Recylex S.A. Il remplace Thomas Hüser. Manuel Gil est rentré chez Recylex en décembre 2021 en qualité de directeur de la transformation opérationnelle.
Plomb : Berzelius Stolberg bientôt dans de nouvelles mains ?
La fonderie Berzelius Stolberg, actuellement détenue par Ecobat, aurait trouvé un acheteur. La fonderie, qui produit 155.000 tonnes de plomb par an, sera remise au nouveau propriétaire, en septembre, au plus tôt. D’après des sources proches du dossier, il serait familier avec l’industrie des concentrés de plomb. Une annonce officielle est prévue dans quelques semaines. La fonderie est fermée depuis juillet 2021, suite à une force majeure liée à une inondation.
Aluminium : Alcoa réduit encore sa production à Warrick
Alcoa a mis à l’arrêt, le 1er juillet, l’une des 3 lignes de production de sa fonderie d’aluminium de Warrick, dans l’état américain de l’Indiana, en raison de difficultés opérationnelles, a indiqué le producteur américain. L’usine est dotée de 5 lignes de production (d’une capacité totale de 269.000 tonnes/an) mais seulement 3 (162.000 t/an) étaient opérationnelles. La production est ainsi ramenée à 108.000 t/an. En avril, Alcoa avait vendu son unité produits laminés de l’usine à son compatriote Kaiser Aluminium.
Citi abaisse sa projection à 3 mois
La banque suisse a revu à la baisse sa projection de cours du zinc à 3 mois à 3.000 $/t - une prévision en recul de 300 $ par rapport à la précédente. Citi pointe l’augmentation des exportations chinoises et la contraction de la demande, lesquelles devraient peser sur les cours. Concernant le cuivre, elle anticipe une hausse des coûts marginaux entre 7.800 et 8.000 $/t durant le second semestre de cette année.
Schneider Electric délesté d’1 M€...
L’usine de Schneider Electric de Moirans en Isère, qui fabrique des composants électriques, a été victime d’un braquage dimanche 26 juin. Près d’1 M€ de poudre d’argent a été dérobé par quatre personnes armées qui se sont introduites sur le site dans la nuit.
Plomb, zinc : marchés excédentaires en avril
Le marché mondial du zinc a basculé vers un excédent de production de 10.900 tonnes en avril, comparé à un déficit de 31.700 tonnes en mars, d’après les chiffres communiqués par le groupe d’études international du plomb et du zinc (ILZSG). Pour les 4 premiers mois de l’année, l’ILZSG constate un déficit de 13.000 tonnes, qui est à comparer avec un excédent de 83.000 tonnes au cours de la même période en 2021. Environ 13.5 millions de tonnes de zinc sont produites et consommées chaque année. L’ILZSG a relevé une baisse de production de zinc en Europe, qui découle des fermetures et réductions de capacités liées à la flambée des coûts de l’énergie. Le marché du plomb a également enregistré un excédent de production en avril, de 22.300 tonnes, après avoir inscrit un surplus de 4.600 tonnes en mars. Sur les 4 premiers mois de l’année, le marché était excédentaire de 20.000 tonnes, alors qu’il était en déficit de 27.000 tonnes au cours de la même période en 2021.
Zinc / Bourse : la menace de pénurie plane sur le marché
Les stocks de zinc des entrepôts du LME ont été réduits de plus de moitié la semaine dernière, mais les réserves pourraient être reconstituées par du métal en provenance de Chine, d’après les analystes. Les stocks de zinc du LME sont en déclin depuis le début de l’année, une tendance qui met en lumière les problèmes de production en Europe et aux Etats-Unis, où les fonderies ont été contraintes de réduire leur activité, une situation qui contraste avec la Chine. Le contexte s’est tendu lorsque les propriétaires de 35.000 tonnes de zinc entreposées au LME ont indiqué vouloir retirer leurs stocks, faisant chuter le niveau de stocks disponibles de 56 %. « Cela a clairement ravivé les craintes liées à l’approvisionnement, notamment celles de voir le marché pris dans les tenailles d’une pénurie », souligne Daniel Briesemann, analyste chez Commerzbank. Ces tensions sur l’offre se reflètent dans le spread entre le cours comptant et le cours 3 mois, qui s’est envolé à un pic de 3 ans, à 148.60 $/tonne mercredi 22 juin, contre 14.30 $ la semaine précédente.
Renault s’associe avec Mint pour fabriquer des bacs de batterie
Le constructeur automobile français Renault et l’équipementier chinois Mint Group ont signé un protocole d’accord pour produire des bacs de batterie de véhicules électriques. La co-entreprise s’installera à l’usine Renault ElectriCity, à Ruitz, dans les Hauts-de-France, et approvisionnera les usines de Douai et de Maubeuge. Deux lignes de production seront installées en 2023. Elles devraient fournir 300.000 bacs de batteries pour le modèle électrique Renault 5, à l’horizon 2025.
Stellantis s’offre 8% dans le producteur de lithium Vulcan
Le constructeur automobile français Stellantis vient d’acquérir une participation de 8% dans le groupe Vulcan Energy Resources, producteur de lithium - ce qui fait de lui le 2ème plus gros actionnaire. Il a par ailleurs étendu à 10 ans leur accord sur l’approvisionnement en lithium. Vulcan, une start-up germano-australienne, est l’un des producteurs à tester la technologie d’extraction en direct, qui requiert moins de terre et d’eau, ce qui rend ce processus plus écologique que les autres processus d’exploitation à ciel ouvert utilisant des bassins d'évaporation de saumure.
Etats-Unis : Alsym Energy et son projet innovant de batteries sans cobalt ni lithium
La start-up américaine Alsym Energy prévoit de réduire de moitié le coût de production des voitures électriques en éliminant le lithium et le cobalt des batteries, deux métaux très coûteux. Le but : rendre les véhicules électriques accessibles au plus grand nombre de personnes. La start-up, fondée il y a 7 ans, s’est alliée à l’un des constructeurs automobiles indiens de premier plan. Mukesh Chatter, dg et co-fondateur d’Alsym Energy, n’a pas dévoilé le nom du constructeur. La nouvelle technologie de batteries reposerait sur des métaux tels que le manganèse et l’aluminium. La start-up espère produire des cellules de batteries avec l’aide d’un partenaire industriel. La production pourrait démarrer en 2025. Elle a levé 32 millions de dollars auprès d’Helios Climate Ventures ainsi que d’autres investisseurs pour mener à bien son projet.
Cuivre : Codelco décide de fermer la fonderie Ventanas
Codelco, leader mondial de la production de cuivre et propriété de l’Etat chilien, va fermer les portes de sa fonderie Ventanas. Un probable empoisonnement au dioxyde de soufre avait récemment affecté des dizaines de personnes. Les employés de la fonderie avaient menacé de faire grève si le conseil d’administration refusait d’effectuer les travaux de modernisation de la fonderie pour retenir certains gaz en vue de se conformer aux normes environnementales. Le montant des travaux est estimés à 53M de dollars. D’après la ministre Marcela Hernando, il reviendrait aussi cher de construire une nouvelle fonderie. Cependant, pour fermer la fonderie, il faudra amender une loi qui contraint Codelco à affiner les minerais d’Enami.
Or : Goldman Sachs ajuste ses prévisions
La banque d’affaires américaine a révisé ses projections de l’or à 3, 6 et 12 mois, respectivement à 2.100 $/once, 2.300 $ et 2.500 $, contre 2.300 $, 2.500 $ et 2.500 $ précédemment.
Recylex : une seule offre de reprise
Le tribunal de Commerce de Paris a reçu une seule offre ferme pour la reprise des sites industriels d’Escaudœuvres et de Villefranche-sur-Saône exploités par Recylex. Le groupe précise, dans un communiqué, que cette offre « émane de la société belge Campine NV et porte sur la reprise des deux sites de recyclage de batteries au plomb-acide usagées, ainsi que de l’activité de recyclage des déchets en polypropylène de la filiale C2P SAS (via une reprise de la participation correspondante) ». Le tribunal de Commerce rendra sa décision sur cette offre le 6 juillet 2022.
Eramet : la cession d’Aubert & Duval en bonne voie
Eramet a annoncé avoir signé le contrat de cession de sa filiale Aubert & Duval avec le consortium formé par les entreprises Airbus, Safran et Tikehau Ace Capital. Un protocole d’accord avait été signé en février, lequel devait être soumis à l’avis des instances représentatives du personnel. L’opération devrait être finalisée d’ici la fin d’année, sous réserve de la levée de conditions suspensives, dont l’obtention d’autorisations règlementaires. Aubert & Duval est l’un des leaders mondiaux des aciers de hautes performances, des superalliages, du titane et de l'aluminium, et un fournisseur stratégique pour la filière aéronautique.
Etats-Unis : Alsym Energy et son projet innovant de batteries sans cobalt ni lithium
La start-up américaine Alsym Energy prévoit de réduire de moitié le coût de production des voitures électriques en éliminant le lithium et le cobalt des batteries, deux métaux très coûteux. Le but : rendre les véhicules électriques accessibles au plus grand nombre de personnes. La start-up, fondée il y a 7 ans, s’est alliée à l’un des constructeurs automobiles indiens de premier plan. Mukesh Chatter, dg et co-fondateur d’Alsym Energy, n’a pas dévoilé le nom du constructeur. La nouvelle technologie de batteries reposerait sur des métaux tels que le manganèse et l’aluminium. La start-up espère produire des cellules de batteries avec l’aide d’un partenaire industriel. La production pourrait démarrer en 2025. Elle a levé 32 millions de dollars auprès d’Helios Climate Ventures ainsi que d’autres investisseurs pour mener à bien son projet.
Du cuivre sans émission de carbone : ce sera bientôt possible
Développée au sein du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et à l’initiative de l’ingénieur en métallurgie Antoine Allanore, la technologie de l’électrolyse est prometteuse. Elle permettrait de produire du cuivre pur sans émission de carbone. Pour l’heure une petite machine a été conçue à cet effet, il faut maintenant passer à la phase industrielle. Antoine Allanore a en premier lieu développé cette technologie pour produire de l’acier - au sein de la société Boston Metal fondée en 2012 - puis l’a déclinée pour le cuivre. La pureté du cuivre produit ainsi par électrolyse doit cependant encore être démontrée. La part de l’utilisation de l’électricité pour produire du cuivre aujourd’hui est de 40 à 60%. L’ambition est d’atteindre 100%.
Matières premières : les marchés à terme déréglés
Les matières premières ont, ces derniers mois, enregistré de fortes envolées de leurs cours. La crise énergétique et les tensions géopolitiques ont, certes, servi de catalyseurs, mais ce ne sont pas les seules causes : la baisse de la liquidité sur les marchés à terme des matières premières en est une autre. Pour couvrir leurs arrières, les chambres de compensation des bourses exigent des marges plus élevées. Elles sont de 60% pour le gaz par exemple, a indiqué Christophe Salmon, directeur financier du négociant Trafigura, en marge de la présentation du rapport Cyclope. Conséquence, les producteurs, les négociants et les industriels, sortent des marchés à terme, ce qui assèche les liquidités sur ces marchés et crée de la volatilité. Les liquidités ont baissé de 25 à 30% pour les matières premières, a souligné Christophe Salmon. L’effet est donc pervers puisque les marchés à terme servent normalement à se prémunir des risques de volatilité. En outre, ils deviennent décorrélés de la réalité. L’incident survenu sur le marché du nickel en mars dernier en est une bonne illustration.
Câble cuivre : Lapp injecte 7.5 M€ dans son site de Forbach
Le groupe allemand Lapp a investi 7.5 millions d’euros sur son site de Forbach, en Moselle, pour augmenter sa production de câbles électriques, via deux nouvelles lignes de production. La 1ère a été livrée en début d’année, elle est actuellement en phase d’homologation. La 2nde, attendue pour ce mois de juin, va recycler les chutes de production en vue de remplacer par un jonc en plastique les cordelettes de papier autour desquelles viennent s’assembler en rotation les fils multibrins. Le site va recruter 30 collaborateurs, qui viendront s’ajouter aux 247 salariés présents sur site.
Automobile / Fin des moteurs thermiques : les salariés Stellantis soucieux
Les salariés de l’usine Stellantis, à Charleville-Mézières, ne cachent pas leur inquiétude depuis le vote du Parlement européen qui acte la fin de la vente de véhicules neufs à moteur thermique à compter de 2035. Cette décision intervient en effet dans un contexte déjà marqué par la crise des semi-conducteurs et les conséquences de la guerre en Ukraine. Le site, qui fabrique essentiellement des culasses pour les moteurs thermiques, n’aura d’autre choix que de se réinventer.
Aluminium : les négociants chinois craignent des hypothèques multiples dans les entrepôts du ShFE
Plusieurs négociants chinois ont indiqué n’avoir pas pu retirer leurs stocks entreposés au ShFE, en raison d’hypothèques répétées. En Chine, utiliser des matières premières comme garantie dans le cadre d’un financement est possible, mais émettre des factures pour hypothéquer plusieurs fois le même lot de métal constitue une fraude. Plusieurs créanciers pourraient en effet détenir le même lot de métal en tant que garantie. En 2014, un scandale lié à la même problématique avait éclaté. Il avait eu pour conséquences une chute des cours domestiques, une réduction des financements des matières premières, une augmentation des coûts d’emprunts et une baisse des importations chinoises de cuivre cette année-là, lorsque les banques avaient resserré les conditions de crédit pour le financement des activités liées au cuivre.
Câbles alu : Alcoa approvisionnera Hellenic Cables en alu bas carbone
Le producteur américain Alcoa fournira le fabricant de câbles Hellenic Cables, division de la holding belge Cenergy, en aluminium de la marque EcoLum®. Ce nouvel accord commercial intervient alors qu’Alcoa a triplé ses commandes d’aluminium de la gamme Sustana® en 2022, des alu bas carbone, dont fait partie EcoLum®. Les deux groupes n’ont pas communiqué sur les volumes impliqués dans l’accord.
Aluminium : nouvel accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni
Un nouvel accord commercial, liant les Etats-Unis et le Royaume-Uni, est entré en vigueur le 1er juin dernier. Les Etats-Unis appliquent désormais un système de contingents tarifaires aux importations de produits en aluminium et en acier d’origine britannique. De son côté, le Royaume–Uni a réouvert ses frontières à davantage d’importations de whisky américain, de jeans Levi’s et de motos Harley Davidson. Cet accord, qui avait été annoncé le 22 mars dernier, est, de l’avis de nombreux acteurs du marché, davantage une mesure politique qu’une évolution de marché susceptible de changer la donne.
MBF Aluminium : Stellantis et Renault devant les prud’hommes
Les salariés de la fonderie MBF Aluminium, liquidée en décembre 2021, attaquent les sous-traitants Stellantis et Renault aux prud’hommes. Ces derniers veulent que « la responsabilité des donneurs d’ordre [dans la liquidation, ndlr] soit reconnue », a indiqué Koray Sukran, membre de l’intersyndicale et représentant du syndicat Sud Industrie, interrogé par Libération. Sur les 286 salariés de la fonderie, 90 d’entre eux ont trouvé un emploi ou suivent une formation. Aucun repreneur n’avait été trouvé pour poursuivre l’activité du fabrication de carters de moteur et de pièces de boîte de vitesse.
Batteries de VE : Managem et Renault signent un accord
Le constructeur automobile français Renault et le producteur de métaux marocain Managem ont signé un memorandum d’entente pour la fourniture de 5.000 tonnes de sulfate de cobalt par an, qui serviront à la fabrication de batteries de véhicules électriques. L’accord porte sur une durée de 7 ans, à compter de 2025. Pour cela Managem va construire une usine de transformation de cobalt en sulfate de cobalt sur son site de Guemassa, au Maroc.
LME : 26 producteurs décrivent les caractéristiques de leurs métaux bas carbone dans le LMEpassport
La bourse de Londres a fait savoir que 17 producteurs supplémentaires avaient enregistré dans le registre LMEpassport les données à caractère « durable » de leurs marques de métaux. Ils sont désormais 26 à utiliser le LMEPassport. « La taxonomie - qui couvre les sphères environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) - a été conçue de manière à ce que tous les aspects de la durabilité soient pris en compte. Elle reflète ainsi la façon dont les producteurs abordent cet aspect », a commenté la bourse.
Cuivre-International : déficit de production en mars
Le marché mondial de cuivre affiné a enregistré un déficit de 25.000 tonnes en mars, après un excédent de 95.000 tonnes en février, a indiqué le groupe d’études ICSG (International Copper Study Group). La production mondiale de cuivre affiné a atteint 2.206 Mt en mars, tandis que 2.231 Mt ont été consommées. Pour mémoire, le marché avait inscrit un déficit de 439.000 tonnes en 2021, et un déficit de 415.000 tonnes en 2020.
Cuivre / Chine : record d’exportations en avril
En avril, les exportations chinoises de cuivre affiné ont atteint leur plus haut niveau depuis avril 2017, conséquence du niveau élevé des cours du LME. Le pays a exporté 55.964 tonnes de cuivre affiné en avril, soit un bond de 57.8 % en glissement mensuel, et de 133.2 % en glissement annuel. 97 % des exportations étaient à destination de la Corée du Sud et Taiwan, d’après les chiffres des douanes chinoises.
Nornickel revoit sa prévision de déficit du palladium à la baisse
Le producteur russe de nickel et de palladium Nornickel prévoit un déficit de 100.000 onces de palladium et un excédent de nickel de 37.000 tonnes cette année. Ses précédentes estimations de février, annonçaient un déficit de palladium trois fois supérieur à 300.000 onces et un excédent de 42.000 tonnes de nickel.
Hydro Aluminium : 4 usines françaises certifiées ASI
Quatre usines françaises d’Hydro Extrusions - les usines d’Albi, de Châteauroux, de Lucé et de Puget-sur-Argens - avaient décroché la certification ASI Performance Standard en février 2020. Elles viennent en plus de recevoir celle de la chaîne de contrôle (CoC). Les certifications ASI couvrent les activités d'extrusion de l’aluminium et celles à valeur ajoutée associées dans chacune des quatre usines, ainsi que les opérations de recyclage de l'usine de Puget-sur-Argens, précise le groupe dans le communiqué. « C'est une bonne nouvelle pour nos clients et nos collaborateurs. Le fait de pouvoir proposer des solutions durables en aluminium certifiées par une tierce partie est un argument de vente sur le marché français », a commenté Roland Van der Aa, Vice-Président des sites français.
Alpine Aluminium : la vente bientôt annulée ?
Conformément à ce que demandaient les anciens salariés d’Alpine Aluminium, le parquet d’Annecy requiert l’annulation de la cession de la Scop Alpine Aluminium d’Annecy. Cette dernière avait été reprise il y a 2 ans et demi par Franck Supplisson et le groupe industriel Samfi Invest, avec la promesse de garder 49 des 85 salariés et de relancer l’activité sous un an. Au cours de l’été 2020, les salariés ont été licenciés pour de fausses fautes graves et il n’y a plus ni salarié, ni activité sur le site depuis le rachat. L’affaire sera jugée le 29 juin prochain.
Aluminium / Grande-Bretagne : des taxes à l’attention des produits extrudés chinois
La Grande-Bretagne envisage d’infliger des taxes allant jusqu’à 29% sur les produits extrudés en aluminium chinois pour protéger son industrie. Les exportations de produits en aluminium chinois font l’objet de subventions, ce qui permet aux exportateurs de chinois de vendre leurs produits à des prix inférieurs à ceux du marché anglais, a argué la Trade Remedies Authority (TRA). Cette dernière envisage d’instaurer des taxes provisoires, allant de 7,3 à 29,1%, le temps de terminer l’enquête, soit six mois.
Prévisions : Citi voit le cuivre tomber à 8.500 $ sous 3 mois
D’ici à trois mois, le cours du cuivre aura reculé à 8.500 $/t, prévoit la banque suisse Citi. Les autres métaux sont également vus en baisse : l’aluminium est anticipé à 2.700 $/t, le nickel à 25.000 $/t et le zinc à 3.300 $/t à horizon 3 mois.
Un incendie se déclare sur le site de Gränges AB
Le groupe suédois de produits laminés en aluminium, Gränges AB, a indiqué samedi 14 mai qu’un incendie s’était déclaré sur son installation de production de produits laminés actuellement en construction à Konin, en Pologne. D’après le groupe, seule une partie des équipements a été endommagée et personne n’a été blessé. L’équipement de production n’avait pas encore été mis en service, il n’y aura donc pas de perte de production à déplorer.
Or / Prévisions : JP Morgan baissier pour 2022
Baissière pour le métal précieux toute l’année, la banque d’affaires américaine JP Morgan a maintenu inchangées ses prévisions de moyennes trimestrielles de 2022. Elle table sur une moyenne de 1.850 $/once au 2ème trimestre, puis 1.800 $/once au 3ème et enfin 1.720 $/once au 4ème trimestre.
Europe : des sanctions contre Rusal perturberaient le marché [Rio Tinto]
Rio Tinto a déclaré, jeudi 5 mai, que toute sanction à l’encontre du producteur russe Rusal, en réponse à la guerre menée par la Russie en Ukraine, perturberait fortement le marché de l’aluminium, et ferait grimper les cours. « Si Rusal était sanctionné, cela provoquerait des perturbations conséquentes sur le marché de l’aluminium, dans la mesure où Rusal est un exportateur majeur, particulièrement à destination de l’Europe », a déclaré Simon Thomson, président de Rio Tinto, devant ses actionnaires lors de l’assemblée du groupe, en Australie. « L’impact sur Rio Tinto serait sans doute positif dans le sens où les cours augmenteraient », concède-t-il.
Aluminium / France : lancement d’un laboratoire public / privé destiné à l’aluminium de demain
Le CNRS, l’Université Grenoble Alpes et Constellium s’associent pour créer un laboratoire commun : 3ALP pour « advanced aluminium alloys partnership ». L’objectif de cette alliance est de développer les recherches sur la recyclabilité et la durabilité de l’aluminium et de travailler sur de nouvelles méthodologies de recherche innovantes et de nouveaux matériaux à base d’aluminium. « Ce laboratoire nous permettra de continuer à explorer le potentiel de l’aluminium, un matériau d’avenir pour l’économie circulaire de demain », s’est réjoui Ludovic Piquier, vice-président senior, excellence opérationnelle et directeur technique, de Constellium.
Enquête sur GFG : des perquisitions à la fonderie
GFG Alliance, sous le coup d’une enquête pour abus de biens sociaux et blanchiment, a annoncé que son siège parisien et la fonderie Aluminium Dunkerque de Loon-Plage avaient été perquisitionnés. L’enquête s’intéresse notamment à l’accord passé avec Glencore pour « repousser la tentative de prise de contrôle » sur la fonderie par AIP. Depuis la faillite de Greensill, société de prêts, le groupe est en grandes difficultés financières.
Plomb : Recylex en redressement judiciaire
Recylex SA a annoncé l’ouverture, conformément à sa demande, d’une procédure de redressement judiciaire par jugement du Tribunal de commerce de Paris, en date du 5 mai 2022. La période d’observation a été fixée à 6 mois. Comme indiqué dans le CP du 15 avril 2022, la dernière procédure de prévention amiable (conciliation) mise en œuvre à l’initiative de Recylex a pris fin à cette même date, sans qu’un plan de restructuration de la dette n’ait pu être agréé.
Le CME envisage de créer un contrat comptant sur le nickel
Après la déconvenue survenue sur le LME début mars, le Chicago Mercantile Exchange (CME) envisage de créer un contrat comptant sur le nickel. La bourse américaine a entamé des discussions avec des acteurs de marché, lesquels auraient manifesté leur souhait d’avoir une solution alternative au LME.
La bourse de Londres ferme ses portes au plomb russe
La bourse de Londres a suspendu le 4 mai, par mesure de précaution et avec pour effet immédiat, toutes les livraisons de plomb russe dans ses entrepôts. Le 8 avril 2022, le conseil de l’Union européenne a voté un amendement qui interdit d’acheter, d’importer, de transférer, directement ou indirectement, certains produits listés par la CE s’ils proviennent de Russie ou s’ils sont exportés depuis ce pays. « Le plomb brut figure sur cette liste », a indiqué le LME, qui a précisé qu’il n’y avait actuellement pas de plomb russe dans ses entrepôts, mais que la marque russe enregistrée sous la référence FRGT PB985R, produite par Fregat LLC, était la seule à être autorisée en son sein.
Zinc : Nyrstar investit en Australie
Le producteur belge Nyrstar va investir 284 millions de dollars dans la construction d’une usine d’électrolyse à Hobart en Australie, où il prévoit d’accroître sa production. La Coalition fédérale mettra 35,50 millions sur la table et le gouvernement de Tasmanie 14,20 millions. La demande en zinc, métal utilisé dans les batteries et les panneaux solaires, est dopée par la transition énergétique et l’augmentation des cours du métal en lien avec la guerre en Ukraine notamment. Le projet de Nyrstar a reçu l’approbation de l’autorité de la protection de l’environnement de Tasmanie et du Conseil de la ville de Glenorchy.
Allemagne : Novelis va investir 30 millions de dollars dans son usine de recuits de Plettenberg-Ohl
Le fabricant de produits plats en aluminium Novelis a programmé un investissement de 30 millions de dollars pour construire une nouvelle ligne de production de recuits à son usine de Plettenberg-Ohle, en Allemagne. L’usine, qui verra sa capacité doublée par cet investissement, permettra de répondre à la demande du segment des capsules de café. Cette usine concentre déjà à elle seule une grande partie de la production mondiale. Elle permettra à Novelis d’assoir encore plus sa position dans ce segment une fois la production lancée, soit dans deux ans. Actuellement, environ 80% des intrants proviennent des déchets collectés par son usine de recyclage de Nachterstedt.
Allemagne : des résultats d’étude prometteurs pour l’usine d’anodes d’Altech
Le groupe australien Altech Chemicals est conforté dans son projet d’usine de revêtement d’anodes par un composé de carbure de silicium et de graphite en Allemagne. Les résultats de l’étude de faisabilité montrent que le taux de retour serait de 40% pour ce projet de production de 10.000 tonnes d’anodes par an. L’investissement initial est établi à 95 millions de dollars, pour un montant total anticipé de 507 millions de dollars. L’usine devrait générer un retour de 63 millions de dollars une fois la production d’anodes lancée. Au vu du taux de retour, le montant de l’investissement serait remboursé en trois ans. L’étude prévoit un revenu annuel de 185 millions de dollars. L’approvisionnement en graphite et en silicium est déjà sécurisé : les métaux proviendront de SLG Carbon Gmbh et de Ferroglobe Innovation S.L.. Altech, qui a obtenu l’accréditation du Centre norvégien de recherche sur le climat et l’environnement ( CICERO), a débuté la construction du projet pilote sur le site adjacent à la future usine.
Allemagne : Novelis va investir 30 millions de dollars dans son usine de recuits de Plettenberg-Ohl
Le fabricant de produits plats en aluminium Novelis a programmé un investissement de 30 millions de dollars pour construire une nouvelle ligne de production de recuits à son usine de Plettenberg-Ohle, en Allemagne. L’usine, qui verra sa capacité doublée par cet investissement, permettra de répondre à la demande du segment des capsules de café. Cette usine concentre déjà à elle seule une grande partie de la production mondiale. Elle permettra à Novelis d’assoir encore plus sa position dans ce segment une fois la production lancée, soit dans deux ans. Actuellement, environ 80% des intrants proviennent des déchets collectés par son usine de recyclage de Nachterstedt.
Aluminium / Autriche : nouvel accord entre AMAG et Ruag Aerostructures
La société AMAG Components, filiale d’AMAG Austria Metall, a signé un accord avec Ruag Aerostructures qui renforce leur partenariat de longue date. Ruag Aerostructures sécurise ainsi son approvisionnement en pièces d’assemblage en aluminium pour les années à venir. En plus de la reconduction de certaines commandes, des nouvelles ont été passées. L’accord porterait sur un volume de 100 millions d’euros environ.
Aluminium : Les usines de St Jean de Maurienne et de Castelsarrasin certifiées ASI
Deux usines françaises du groupe allemand Trimet - St Jean de Maurienne et Castelsarrasin - ont décroché la certification de performance de l’Aluminium Stewardship Initiative (ASI) pour leur mode de production responsable. Les productions de fil machine, de brames et de lingots, ainsi que celles d’aluminium liquide et d’anodes remplissent les conditions de performance requises par l’ASI. Les certifications sont valables pour une période de trois ans. La production cumulée des deux sites de production atteint 150.000 tonnes par an. « La certification des modes de production de nos usines françaises, conformes aux standards stricts de l’ASI, témoigne de notre engagement à développer des produits durables », a commenté Philipp Schlüter, président de Trimet France.
La production de nickel de Nornickel en hausse au 1er trimestre
Nornickel a fait état d’une progression de sa production de nickel en rythme annuel sur le premier trimestre et d’une stagnation de celle de cuivre et ce, en dépit des conditions géopolitiques. Nornickel a produit 51.534 tonnes de nickel entre janvier et mars 2022, ceci comparé à un volume de 46.639 tonnes au 1er trimestre 2021. La production avait été plus faible lors de ce trimestre en raison de difficultés opérationnelles rencontrées à ses mines d’Oktyarbrsky et Taimyrsky. La production de cuivre est ressortie à 91.414 tonnes au 1er trimestre 2022, contre 91.292 tonnes sur ce même trimestre de 2021. Le groupe a indiqué qu’il maintenait ses objectifs de production pour l’année en cours, à 205.000-215.000 tonnes de nickel et 365.000-385.000 tonnes de cuivre. « En dépit des contretemps dans la livraison d’équipements et d’intrants, en raison de la guerre en Ukraine, nos productions ne subissent pas d’interruptions », a souligné Sergey Stepanov, chef des opérations, et d’ajouter : « nous avons pris de nouveaux arrangements logistiques et sécurisé des sources alternatives d’approvisionnement. »
Cuivre / Marché mondial : en excédent sur janvier
Selon l’International Copper Study Group, le marché mondial du cuivre affiné a présenté un excédent de 16.000 tonnes en janvier, après avoir enregistré un déficit de 74.000 tonnes en décembre 2021. Le marché a connu un déficit de 439.000 tonnes en 2021, ceci après un autre déficit, de 415.000 tonnes en 2020, selon le groupe d’étude. La production de cuivre affiné est ressortie à 2,149 millions de tonnes, tandis que la consommation a atteint 2,133 millions de tonnes.
Cuivre : Anglo American revoit ses prévisions de production à la baisse
Le groupe minier Anglo American a vu sa production de cuivre reculer de 10 % au premier trimestre, en glissement annuel, conséquence de la réduction de la capacité de production, causée par l’augmentation des cas de coronavirus parmi les travailleurs, a-t-il déclaré. Le groupe a par ailleurs réévalué à la baisse ses objectifs de production de métaux, notamment pour le platine, le minerai de fer et le charbon métallurgique, afin de refléter les pressions inflationnistes qui font grimper ses coûts de production. La production de cuivre a chuté de 13 %, à 139.500 tonnes au premier trimestre, contre 160.300 tonnes lors de la même période en 2021, en raison de la baisse des teneurs. Pour l’année complète, le groupe prévoit une production entre 660.000 et 750.000 tonnes.
Métaux / Chine : la production augmente en mars
La production chinoise de cuivre affiné a grimpé de 7.2 % entre mars 2021 et mars 2022, et totalisé 940.000 tonnes, d’après les chiffres communiqués par le Bureau national des statistiques du pays. Sur les mêmes périodes, la production de plomb a progressé de 1.7 %, à 650.000 tonnes, et la production de zinc a augmenté de 5.7 %, à 590.000 tonnes.
Cuivre / Chili : repli marqué de la production au T1 pour Antofagasta
La production de cuivre d’Antofagasta a chuté de 24 % au premier trimestre, comparé à la même période l’année dernière, pour totaliser 138.800 tonnes. Le groupe chilien justifie ces chiffres par la sécheresse persistante et la baisse des teneurs. Il maintient malgré tout ses prévisions de production pour l’année complète à 660.000-690.000 tonnes.
Norsk Hydro veut doubler l’utilisation de déchets post-consommation
La construction d’une nouvelle usine de recyclage d’aluminium, dans le Michigan, aux Etats-Unis, va contribuer à atteindre l’objectif de Norsk Hydro, qui est de doubler l’utilisation de déchets post-consommation, d’ici à 2025. « Pour la 1ère fois, nous apportons la technologie que nous utilisons en Europe, c’est-à-dire l’utilisation de 75 % minimum de déchets post-consommation pour produire notre produit Circal, aux Etats-Unis », s’est réjoui Hilde Merete Aasheim, pdg du groupe.
Cobalt : Glencore signe un contrat avec General Motors
Glencore a annoncé avoir signé un contrat d’approvisionnement en cobalt avec le constructeur automobile américain General Motors. Le communiqué, qui ne dévoile pas de détails financiers, précise que le cobalt sera extrait de sa mine de cobalt et nickel de Murrin Murrin, en Australie. Le géant suisse du négoce et des matières premières précise que l’objectif de ce contrat est de créer une chaîne d’approvisionnement solide. General Motors, propriétaire des marques Cadillac, GMC, Chevrolet et Buick, prévoit de fabriquer un million de véhicules électriques d’ici à 2025, en Amérique du Nord. Le contrat qui le lie à Glencore, dont on ne connait ni la durée ni le montant, va lui permettre de disposer du cobalt nécessaire pour les batteries destinées aux versions électriques de son pick-up Chevrolet Silverado, du véhicule utilitaire sportif GMC Hummer et de sa Cadillac Lyriq, précise le communiqué.
Cuivre / Zambie : Moxico Resources investit dans la mine Mimbula
L’entreprise britannique Moxico Resources prévoit d’investir 100 millions de dollars dans l’expansion de la mine de cuivre Mimbula en Zambie, a indiqué la ministre britannique pour l’Afrique, Vicky Ford. L’investissement va générer des emplois et des ressources supplémentaires pour le pays africain. La mine Mimbula se situe dans la Copper Belt (la ceinture de cuivre), en périphérie de la ville de Chingola, située à plus de 400 km au nord-ouest de la ville de Lusaka. Moxico Resources détient 85% de participation dans la mine, le reste étant détenu par sa filiale zambienne Mimbula Minerals. Le permis d’exploitation a été délivré en mai 2017 et reste valide jusqu’en 2025.
Bourse : le LPPM suspend la vente de platine et de palladium russes
Le London Platinium and Palladium Market (LPPM) a fait savoir, vendredi 8 avril, qu’il retirait de sa liste de vente le platine et le palladium produits par la Russie. Cette décision, à effet immédiat, enlève la possibilité aux producteurs russes de vendre leurs métaux sur la plus grande place financière de métaux précieux au monde.
Précieux : Standard Chartered revoit ses projections à la baisse
Standard Chartered table sur une moyenne du cours du palladium à 2.270 $/once en 2022, une prévision revue à la baisse, comparé à la précédente de 2.763 $/once. Idem pour le platine que la banque situe désormais à 1.089 $/once, au lieu de 1.138 $/once précédemment. Elle voit l’argent à 24 $, contre 26,4 $ précédemment. L’or devrait quant à lui retrouver sa corrélation avec les bons du Trésor. En attendant, il se fie aux tensions géopolitiques. La banque ne fournit pas de prévision à son sujet.
Aluminium / France : Renault se désengage de la Fonderie du Poitou Alu
Le constructeur automobile Renault - qui en janvier s’était engagé à soutenir la Fonderie du Poitou Alu jusqu’en février 2023, même en l’absence de repreneur - ne passera plus de commandes au-delà de l’été. Les 320 salariés de la fonderie, qui fabrique des culasses en aluminium pour moteurs thermiques, redoutent une fermeture du site fin juin. Ils comptent sur un accompagnement financier de Renault et de l’Etat. Une nouvelle audience du tribunal de commerce de Paris est fixée au 19 avril. La fonderie risque la liquidation.
Automobile : la révolution de Tesla
Le constructeur américain Tesla a travaillé conjointement avec l’Italien Idra Group pour concevoir une giga presse. Cette dernière peut exercer une pression de 6.100 tonnes, comparé à 2.000 ou 2.500 tonnes habituellement, pour mouler une pièce en alliage d’aluminium d’un seul tenant. Cette pièce, correspondant au châssis arrière de la voiture Model Y, représente l’équivalent de 70 pièces à assembler pour les autres modèles de la marque. Tesla réalise des gains de temps et de coûts. Cette technologie, introduite en 2020 dans l’usine américaine de Fremont (Californie), est aujourd’hui généralisée à tous les autres sites d’assemblage du constructeur.
Cesco / Chili : BHP veut doper ses investissements dans le pays andin
Le groupe minier anglo-australien BHP prévoit d’investir plus de 10 millions de dollars au Chili, mais uniquement dans certaines conditions. Le Chili a récemment élu à sa tête un parti politique de gauche, lequel envisage d’instaurer de nouvelles redevances. « Pour investir au Chili, nous avons besoin d’une fiscalité et d’un cadre juridique stables, et de permis d’exploitation », a précisé Ragnar Udd, président des ressources minérales pour le continent. Ce dernier s’est exprimé peu après la ministre des Mines chilienne Marcela Hernando Pérez, qui a précisé que le pays n’avait pas l’intention de privatiser ses actifs miniers.
Les fonderies du Poitou Aluminium sans repreneur
La liquidation judiciaire, une menace sérieuse pour la Fonderie Alu du Poitou, dans la Vienne, qui n’a fait l’objet d’aucune offre de reprise à l’issue de la période dédiée.
Mer Noire : les concentrés d’Aurubis déroutés
Les concentrés de cuivre qui devaient être livrés à la fonderie de cuivre d’Aurubis de Pirdrop, en Bulgarie, ont été déroutés, le risque de naviguer en Mer Noire étant trop grand, en raison de la guerre en Ukraine. La fonderie a fourni un cinquième de la production du groupe en 2021 - soit 221.000 tonnes de cathodes sur les 1,11 million de tonnes produites par l’entreprise allemande. De nombreuses compagnies maritimes évitent la Mer Noire. Les concentrés livrés à la fonderie de Pirdrop arrivaient jusqu’à présent dans le port de Burgas, à 4h de route de la fonderie. Aurubis a eu 48h pour trouver un autre port de livraison, une tâche compliquée quand on sait que seuls certains ports ont les infrastructures adéquates pour stocker les concentrés. Certaines compagnies maritimes ont invoqué la « clause de guerre » pour se dégager de leurs obligations contractuelles. Les compagnies MSC et Maersk ont suspendu toutes leurs livraisons dans cette région, à l’exception des livraisons humanitaires. Certaines compagnies acceptent toutefois de traverser la Mer Noire mais facturent des frais d’assurances supplémentaires.
Chili : Codelco ouvre la voie à la privatisation de ses actifs non essentiels
Le groupe public Codelco, premier producteur mondial de cuivre, prépare la vente de ses actifs dits non essentiels, ouvrant ainsi la voie à leur privatisation. Patricio Vergara, vice-président des ressources minières et du développement du groupe a indiqué que ces actifs pourraient être cédés à des partenaires, ce qui marquerait le début d’une nouvelle forme de coopération pour la compagnie chilienne : « nous pourrions former des partenariats avec ces entreprises », a précisé le vice-président. Patricio Vergara a par ailleurs indiqué que le développement de l’activité lithium avançait plus lentement qu’escompté. Le Chili est le deuxième producteur mondial du métal ultra léger pour batteries de véhicules électriques. « Les autorisations ont été délivrées en retard et les coûts de forage se sont révélés plus élevés que prévu », a invoqué le vice-président.
Produits aluminium : les produits d’Alvance Duffel transportés sur des barges jusqu’à Anvers
Les produits laminés en aluminium fabriqués à l’usine d’Alvance de Duffel en Belgique seront transportés par barge jusqu’au port d’Anvers. Les transports routiers seront ainsi diminués de 72% et permettront au fabricant, filiale de GFG Alliance, de réduire les émissions de carbone de ses produits de 62 tonnes de CO2 par an. « C'est un exemple de solution durable qui ajoute de la valeur à nos produits et a un impact positif sur notre communauté », a commenté Alvance. L'usine de Duffel est certifiée aux normes de performance de l'ASI depuis 2019.
Anodes en aluminium : Europlasma désigné repreneur de Stama PPC
Europlasma a été désigné par le tribunal de commerce de Grenoble repreneur du site de Satma PPC, à Goncelin dans l’Isère. Le spécialiste des déchets dangereux compte y investir 4 millions d’euros sur trois ans pour accroître la production et diminuer la consommation énergétique. L’usine de Goncelin, était en redressement judiciaire depuis janvier 2021. Cette acquisition - après celles des Forges de Tarbes (Hautes-Pyrénées) en 2021 et le lancement du projet des Forges de Gerzat (Puy-de-Dôme) cette année - peaufine la stratégie du groupe qui vise à créer une filière de fabrication et de transformation de produits en aluminium, aluminium-composite et autres métaux.
Cuivre / Serbie : la fonderie de Bor va subir des travaux
La branche serbe du groupe chinois Zijin Mining prévoit d’arrêter la production de cuivre à sa fonderie de Bor en Serbie, où elle va effectuer des travaux de maintenance. L’arrêt de production de l’unique fonderie serbe est programmé à compter du 20 avril et pour trois mois. Le but des travaux est de mettre les installations en conformité avec les normes environnementales et d’augmenter la capacité de production. Cette dernière devrait être portée à 85.000 tonnes pour le cuivre, à 1.580 kg pour l’or et 13 tonnes pour l’argent.
Batteries : Vale approvisionnera Northvolt en nickel
Le producteur de nickel Vale a signé un contrat pluriannuel d’approvisionnement en nickel avec le fabricant suédois de batteries Northvolt. Au terme de deux ans de négociations, le contrat renforce la position de Northvolt dans la chaîne d’approvisionnement des batteries de véhicules électriques et dans l’électrification de l’industrie minière. Vale, l’un des producteurs majeurs de nickel, a produit 168.000 tonnes de ce métal en 2021, un volume en recul de 8,55% par rapport à 2020, où il en a fourni 183.700 tonnes.
Nickel / Statistiques : le marché mondial bascule en excédent en janvier
Le marché mondial du nickel affiné a présenté un excédent de 6.000 tonnes en janvier, ceci comparé au déficit de 5.300 tonnes enregistré en janvier 2020, selon les données fournies par l’International Nickel Study Group (INSG). Sur 2021, le marché a montré un déficit de 157.100 tonnes, contre un excédent de 103.700 tonnes en 2020.
Trading / Luxembourg : Nizi International c’est fini
La maison de courtage luxembourgeoise Nizi International a informé les acteurs du marché qu’elle allait mettre un terme à son activité cette année. Cette dernière n’est plus viable puisque deux producteurs ont décidé de vendre eux-mêmes leurs métaux. La maison de courtage continuera de vendre ses produits aux fonderies faisant partie de son portefeuille clients jusqu’au troisième trimestre cette année. Le dirigeant Holta Invest poursuivra son activité au travers des sociétés Chemalloy et MPT Sweden, branches opérationnelles du groupe Metal Power. Nizi International a été fondée en 1898 par Nicolas Zimmer, un courtier reconnu dans les secteurs des minerais, des alliages et des métaux de base. La maison avait arrêté son activité Métaux de base en 2020, après avoir réduit celle des concentrés en 2019.
Aluminium / Chine : importations en nette baisse sur janv. et fév.
Les importations chinoises d’aluminium ont décroché de 26,2% sur les deux premiers mois de 2022, à 336.007 tonnes. La chute a surtout eu lieu en janvier (-37,3%), février ne reculant que de 2,6%.
Nickel / Bourse : Goldman Sachs supplée le LME
Les traders de Goldman Sachs proposent des contrats sur le nickel, en dehors de ceux de la bourse de Londres, à des cours nettement inférieurs aux cours du LME - c’est dire la défiance de la banque d’affaires à l’égard des cours fournis par le LME. Les contrats en question sont des contrats de produits, tels que les S&P GSCI, dont les composants incluent le nickel. Dans ces contrats, le bid pour le nickel est à 25.000 $/t tandis que le ask est à 37.000 $/t, indique une source qui s’est confiée à Bloomberg. Très peu de contrats ont eu lieu ces derniers jours sur le LME, où les traders s’attendent à ce que le métal se stabilise aux alentours de 31.000 $/t, valeur médiane de la fourchette donnée par Goldman Sachs.
Palladium / Prévisions de Citi : la cible de 3.000 $/once est possible
La banque Citi reste haussière concernant le palladium. Elle s’attend à une reprise par à-coups de la production automobile en 2022 et en 2023, ce qui profitera au métal précieux. Ce dernier est particulièrement sensible au contexte géopolitique actuel. Les livraisons depuis la Russie ont diminué en raison des mesures punitives infligées au pays. Au regard de ces éléments, le cours du palladium pourrait s’apprécier aux alentours des 3.000 $/once à court terme.
La production de minerai de nickel d'Antam multipliée par deux en 2021
La production et les ventes de minerai de nickel du producteur indonésien PT Aneka Tambang (Antam) ont doublé en 2021 par rapport à 2020. La production a bondi de 131,3% à 11,01 millions de tonnes, ceci comparé au volume de 4,76 millions de tonnes (Mt) dégagé en 2020. Les ventes ont progressé de 131,5%, à 7,64 Mt, contre 3,3 millions de tonnes en 2020. La production de ferronickel a en revanche reculé de 0,58% à 25.818 tonnes en 2021, contre 25.970 tonnes l’année précédente. Les ventes de ce dernier ont fléchi de 0,65% à 25.992 tonnes, contre 26.163 tonnes en 2020. Sa production de bauxite a cru de 7,74% à 1,67 Mt, tandis que les ventes ont progressé de 15,4% à 1,42 Mt. Sa production d’alumine s’est étoffée de 2,15% à 95.000 tonnes, tandis que ses ventes ont bondi de 93,9% à 133.000 tonnes.
Aluminium : les salariés de la SAM, liquidée, demandent des contreparties
La SAM a finalement jusqu’au 24 mars pour trouver un accord avec les mandataires judiciaires en charge de la liquidation de l’entreprise. Cela fait plus de 100 jours que les salariés de la fonderie occupent l’usine pour éviter la vente des machines, ce qui compliquerait une reprise. Ils veulent également des garanties d’accompagnement après la liquidation, et réclament à Renault « une réparation du préjudice subi ». Ils ont déjà consenti à l’arrêt des fours, qui devraient être prochainement vidés. La liquidation a été prononcée le 26 novembre 2021. Et un projet de reprise par MH Industries est à l’étude.
Produits aluminium / Etats-Unis : Arconic ne signera pas de nouveaux contrats avec la Russie
Le producteur américain Arconic, issu de la scission en deux entités d’Alcoa, qui a conservé la production d’aluminium primaire, a indiqué en milieu de semaine dernière qu’il ne nouerait pas de nouveaux contrats avec la Russie. Il continue en revanche d’honorer les contrats en cours. Cette annonce fait suite à celle d’Alcoa il y a deux semaines, qui a fait savoir qu’il stoppait ses achats de matières premières et ses ventes de produits à la Russie.
Plomb / France : Ecobat uniformise l’identité de ses filiales
STCM devient Ecobat Resources Bazoches-Les Gallerandes (ERBG) et APSM devient Ecobat Resources Pont Ste Maxence (ERSPM). Les interlocuteurs, conditions d’achats, de ventes et coordonnées restent inchangés.
Cuivre : Rio Tinto souhaite acquérir la mine Oyu Tolgoi
Rio Tinto a proposé, lundi 14 mars, d’acheter les 49 % de la société canadienne Turquoise Hill qu’il ne possède pas encore, pour la somme de 2.7 milliards de dollars, cherchant ainsi à faire l’acquisition du projet cuivre-or, Oyu Tolgoi, en Mongolie. A l’heure actuelle, Rio Tinto contrôle et exploite la mine Oyu Tolgoi, considérée comme le plus grand gisement mondial de cuivre et d’or, par l’intermédiaire de sa participation dans Turquoise Hill, qui s’élève à 66 %. Le gouvernement mongol détient les 34 % restants. « La transaction simplifierait la structure de la propriété, consoliderait le portfolio de Rio Tinto dans le cuivre, et renforcerait son engagement en Mongolie » précise le communiqué.
Silicium / France : l’Etat joue sa dernière carte pour sauver l’usine Ferropem
Le 1er avril, date de clôture du PSE, approche à grands pas, et l’Etat tente, une dernière fois, de pousser Ferroglobe à revoir sa position concernant la fermeture de l’usine de Château-Feuillet. Un courrier a été envoyé le 8 mars au dg du groupe, lui demandant de tester pendant plusieurs mois le rallumage de 2 fours sur les 4 que compte l’usine, avec une réduction des effectifs, grâce à un plan de départs volontaires et de l’activité partielle.
Nickel / Chine : CNMIA en superviseur de la bourse
L’association China Nonferrous Metals Industry (CNMIA) va aider les régulateurs de la bourse de Shanghai à stabiliser le cours du nickel, lequel a renchéri de plus de 40% la semaine passée en Chine, avant d’être suspendu jeudi 10 mars et de plonger de 17% vendredi 11 mars à la reprise, soit la limite journalière autorisée. L’association chinoise a fait savoir qu’elle garderait un œil sur les échanges et que les opérations de spéculation devaient être évitées.
Etats-Unis : le CME enregistre son 1er contrat physique sur l’aluminium
Après plusieurs tentatives pour encourager les échanges physiques sur l’aluminium, le Chicago Mercantile Exchange (CME) a opéré sa première transaction sur le métal via les échanges électroniques. Une vente portant sur 200 tonnes d’aluminium a été réalisée le 3 mars. « Nous avons des contrats physiques sur le cuivre mais cette vente d’aluminium constitue notre première transaction spot sur du métal physique au sein de notre complexe », a déclaré un porte-parole de la bourse.
Aluminium : la Russie mise au ban
Le producteur américain Alcoa a fait savoir qu’il n’achèterait plus de matières premières à la Russie et qu’il arrêtait par ailleurs de lui vendre ses produits. Le producteur d’aluminium ne possède pas d’usine en Ukraine ni en Russie. Avant 2016 et la scission d’Alcoa en deux entités, Alcoa et Arconic, le producteur dirigeait l’usine de produits de Samara, aujourd’hui entre les mains d’Arconic. Ce dernier cogère avec le russe VSMPO-AVISMA une usine de titane. Le producteur d'aluminium norvégien Norsk Hydro et le négociant en matières premières Trafigura, basé en Suisse, ont également décidé de couper leurs liens avec la Russie. Norsk Hydro a déclaré qu'il ne conclurait pas de nouveaux contrats liés aux producteurs russes, tandis que Trafigura a gelé ses investissements en Russie et réexamine sa participation dans Vostok Oil.
Résultats 2021 : très bonne année pour Terrafame
La compagnie finlandaise Terrafame a vu son chiffre d’affaires bondir de 11,8 % en 2021, pour atteindre 378,4 millions d’euros, ont montré les résultats financiers du groupe publiés vendredi 4 mars. Les ventes nettes de produits intermédiaires ont totalisé 351,3 millions d’euros, et la branche produits chimiques pour batteries a progressé à 27,1 millions d’euros. Le quatrième trimestre s’est révélé particulièrement robuste, avec un bond de 12,6 % en glissement annuel, à 116,8 millions d’euros, qui s’explique en grande partie par la forte progression du secteur des produits chimiques pour batteries. L’augmentation des ventes a été contrariée par l’impact de la couverture des cours des métaux, plus particulièrement au second semestre, précise le communiqué du groupe. Terrafame a par ailleurs annoncé un repli de la production de nickel et de zinc entre 2020 et 2021, de respectivement 0,6 % à 28.582 tonnes, et 14 % à 54.353 tonnes.
3 candidats à la reprise pour la Fonderie du Poitou Aluminium
Un point d’étape a eu lieu mercredi 2 mars sur l’évolution de la situation de la Fonderie Aluminium du Poitou, en présence de l’Etat, des représentants du personnel et des dirigeants de Renault. Les repreneurs intéressés, ils seraient trois, avaient jusqu’au 2 mars pour déposer leur lettre d’intention. Ils ont jusqu’au 28 mars pour peaufiner leur offre de reprise. Les repreneurs potentiels sont RJ Group, un fabricant de pièces pour Iveco, Grainger Warroll, un fondeur anglais de pièces automobiles haut de gamme, et la fonderie orléanaise Sifa, dirigée par Patrick Bellity, patron du groupe Alty. Il avait déjà fait une offre en 2021, mais cette dernière n’avait pas été retenue. De source syndicale, ses relations avec Renault seraient compliquées.
Aluminium : EN+ veut prendre ses distances avec Rusal
Le fournisseur d’hydroélectricité russe EN+ est actuellement en train de réévaluer ses options concernant le géant de l’aluminium Rusal, dont il est actionnaire majoritaire. L’une des options sur la table serait de séparer les activités internationales pour en faire une entité distincte. EN+ a déclaré lundi 7 mars que son examen stratégique de Rusal, dont il détient 57 %, en était à un stade préliminaire et que toute décision ferait l’objet d’un « examen approfondi », ainsi que de discussions avec les régulateurs et les parties prenantes. Rusal, le plus gros producteur d’aluminium après la Chine, est en train de séparer ses actifs à haute teneur en carbone situés en Russie pour en faire une entité distincte. « A l’heure actuelle, tout métal portant une étiquette russe est considéré comme toxique », a schématisé Carsten Menke, analyste chez Julius Baer.
Russie : VTB réduit son activité dans les métaux
La banque russe VTB, qui officie dans le secteur de matières premières, a commencé à réduire son activité dans les métaux de base, selon Bloomberg. La banque, qui fait l’objet de sanctions occidentales et sera probablement exclue du système de paiement international SWIFT, a clôturé toutes ses opérations de couverture la semaine dernière.
Zinc / Canada : Hudbay va fermer la mine 777
Hudbay Minerals prévoit d’arrêter, fin juin, la mine et la fonderie de zinc 777, située dans la province canadienne de Manitoba. « Nous mettons ainsi fin à notre activité de production de zinc affiné », a déclaré Martin Pede, directeur Ventes et Logistique du groupe. Le producteur a précisé qu’il continuait d’extraire du cuivre, du zinc, de l’or et de l’argent à sa mine Lalor, également située dans la province de Manitoba. Le 23 février, à l’occasion de l’annonce des résultats du 4ème trimestre et de l’exercice 2021, Hudbay a indiqué qu’il avait atteint ses objectifs consolidés de production pour le cuivre, l’or, l’argent mais qu’il avait manqué de peu celui du zinc. Les mines de Labor et 777 ont donné 5.342 tonnes de cuivre, 23.207 tonnes de zinc, 46.242 onces d’or et 321.572 onces d’argent en 2021.
Argent : UBS revoit ses prévisions à la hausse
La banque UBS a annoncé avoir relevé ses estimations de cours de l’argent à fin juin, à 23 $/once, contre 22 $/once précédemment, et à 20 $/once contre 19 $/once, pour fin 2022. Cette décision reflète la révision à la hausse des prévisions des cours de l’or, liée aux risques géopolitiques et inflationnistes, mais également au regain de demande des investisseurs.
La BEI soutient STMicroelectronics
La Banque d’Investissement Européenne (BEI) vient d’accorder un prêt d’un montant de 600 millions d’euros à STMicroelectronics pour le développement de sa R&D et la mise en place de nouvelles lignes de production innovantes. Ce prêt s’inscrit dans la politique menée par l’Union Européenne, qui vise à renforcer cette industrie en Europe et la souveraineté du continent. Ces investissements sont destinés aux usines italiennes d’Agrate et de Catane et française de Crolles. Le marché mondial des semi-conducteurs (500 milliards d’euros) devrait doubler d’ici 2030, porté par la transition environnementale et la transition digitale. La capacité de production européenne a reculé ces 30 dernières années : elle représente actuellement 10% de la capacité mondiale, contre 24% en 2000 et 44% en 1990.
Aluminium : Constellium revient dans le vert en 2021
Le fabricant de produits en aluminium Constellium, mis à mal en 2020 par l’impact de la crise de la Covid-19 dans les secteurs de l'automobile et l'aéronautique, est revenu dans le vert en 2021. Il prévoit une demande « forte » en 2022 dans le segment de l'emballage et l'industrie. Le départ de Dick Evans, président du conseil d'administration, sera officialisé lors de la prochaine assemblée générale des actionnaires. L'entreprise sera désormais dirigée par deux Français : Jean-Christophe Deslarzes, qui remplacera Dick Evans, en tant que président non exécutif, et Jean-Marc Germain, qui poursuivra sa mission en tant que directeur général à la tête du comité exécutif. Le groupe a réalisé en 2021 un résultat net de 262 millions d'euros après la perte nette de 17 millions essuyée en 2020. Le chiffre d’affaires est ressorti en hausse de 26% à 6,2 milliards d'euros, porté principalement par l’envolée des cours de l’aluminium et la progression de 10% de ses ventes à 1,57 million de tonnes. Jean-Marc Germain, rappelle que 2021 a été marquée par « les pressions inflationnistes, la faiblesse de la demande dans l'aérospatiale, les pénuries de semi-conducteurs dans l'automobile et d'autres problèmes de chaîne d'approvisionnement ».
BofA voit l’offre croître en 2023 et 2024 avec un effet sur les cours
La banque d’affaires américaine BofA prévoit un déficit de marché pour cette année, puis des excédents en 2023 et en 2024, avant un retour en déficit en 2025. Elle voit l’offre progresser de 7,7% en 2023. Elle garde en tête la sous-performance de l’offre de ces dernières années et prévient contre un potentiel risque de tassement de celle-ci. BofA table sur une moyenne du cours du cuivre à 10.448 $/t cette année et à 9.500 $/t en 2023.
Eramet signe un accord en vue de la cession d’Aubert & Duval
Eramet a signé un protocole d’accord non engageant en vue de céder Aubert & Duval à un consortium composé d’Airbus, Safran et Tikehau Ace Capital. La cession d’A&D, leader mondial des aciers de hautes performances, des superalliages, du titane et de l'aluminium, et fournisseur stratégique de la filière aéronautique, devrait se concrétiser avant fin 2022. « Elle s’inscrit pleinement dans la feuille de route stratégique d’Eramet qui vise à se recentrer sur ses activités amont et se développer dans les métaux pour la transition énergétique », précise Eramet dans son communiqué. Selon les termes envisagés, la cession d’A&D s’effectuerait sur la base d’une valeur d’entreprise de 95 M€ et serait assortie d’un ensemble de garanties spécifiques en complément des garanties usuelles. L’impact comptable de la transaction, estimé à -340 M€, sera constaté dans le résultat de l’exercice 2021, et sera sans impact sur l’endettement net du groupe au 31 décembre 2021, précise Eramet.
Plomb / Allemagne : Ecobat serait à vendre
La fonderie de plomb d'Ecobat située à Stolberg dans le sud de l’Allemagne serait à vendre. Plusieurs parties auraient fait part de leur intérêt, ont indiqué des sources en marge de la conférence d’IZA, dont Trafigura, déjà présent dans le plomb avec sa mine de Port Pirie en Australie, ainsi que des fonds d’investissement. La fonderie, d’une capacité de 180.000 tonnes par an, va rester fermée jusqu'à l'été 2022 pour subir des travaux de réparation, à la suite des inondations survenues l'été dernier. L'arrêt de la fonderie, en octobre 2021, a créé des tensions au niveau de l'approvisionnement européen et fait grimper les primes à plus de 200 dollars la tonne. L’entreprise Ecobat a été fondée par Howard Meyers il y a plus de quatre décennies. Il a développé une chaîne complète de recyclage de batteries et de production de plomb. En août dernier, ce dernier a vendu la participation qui lui restait dans Ecobat au géant du capital-investissement GoldenTree Asset Management.
Century Aluminium touchée par une cyberattaque
Century Aluminium est victime d’une cyberattaque qui n’affecte pas la production, selon l’entreprise américaine basée à Chicago. « Nous avons détecté une intrusion informatique le 16 février qui affecte une partie des serveurs hébergeant nos opérations », précise l’entreprise dans un communiqué. « Nos installations de production ne sont pas touchées, nous avons basculé en mode manuel là où c’était nécessaire. Nos installations opèrent en toute sécurité », rassure-t-elle. Le 11 février, le gouvernement américain avait prévenu les entreprises américaines qu’elles pourraient être la cible de cyberattaques russes au regard des tensions croissantes entre les Etats-Unis et la Russie, qui menace d’envahir l’Ukraine.
Codelco tente une percée dans le lithium
Le géant du cuivre chilien Coldelco débutera la production de lithium à partir du gisement situé dans le désert de Maricunga au mois de mars. Le métal ultra léger, qui sert dans la fabrication des batteries de véhicules électriques, y serait de qualité supérieure. Le groupe public, premier producteur mondial de cuivre, a reçu un permis environnemental pour développer des salants en novembre 2020. Codelco veut percer dans le secteur du lithium mais le désert de Maricunga ne représente que 5% de la surface du désert d’Atacama, l’unes des principales régions productrices de lithium au monde. « Le lancement du projet dépend de la concentration en lithium. Codelco décidera de la viabilité économique et environnementale du projet en fonction des résultats », a commenté le groupe.
Boliden : augmentation de capacités à Odda
Le producteur suédois Boliden va porter la capacité de production de sa mine Odda, située en Norvège, à 350.000 tonnes par an, depuis celle actuelle de 200.000 tonnes. L’expansion devrait être opérationnelle à partir de mai 2024, a indiqué Patrick Ammerlaan, directeur de l’unité Matières premières, lors de la conférence internationale sur le zinc. L’expansion consiste à ajouter une unité de production d’acide, un roster et une cuve ainsi qu’à agrandir la fonderie, « ce qui équivaut plus ou moins à construire une nouvelle fonderie à côté de l’ancienne », ajoute Patrick Ammerlaan. Boliden compte investir 270 millions d’euros dans la mine d’Odda en 2022. L’une des plus grandes ambitions du groupe est de construire la fonderie la moins émettrice de carbone au monde, en ayant recours notamment à l’hydroélectricité mais aussi en optimisant les procédés de production. « Toutes les données seront digitalisées » au moyen d’une technologie financée sous forme de prêt, à hauteur de 40 M€, par le gouvernement norvégien, précise Patrick Ammerlaan.
Matières premières : la Chine veut intensifier sa surveillance des cours
La Chine va prendre des mesures visant à stabiliser les cours des matières premières et accélérer la construction de nouvelles infrastructures, ont indiqué les planificateurs du pays. Les 18 mesures concerneront les politiques fiscales, financières, environnementales, entre autres, en vue de soutenir le secteur industriel. Les entreprises vont notamment être encouragées à investir dans des projets nationaux de cuivre. L’utilisation de déchets va également être favorisée.
Udokan Copper : les travaux avancent pour débuter la production
La mine d’Udokan Copper, située en Sibérie, est présentée comme le plus grand gisement inexploité de Russie, et le troisième au monde. L’extraction de cuivre s’intensifie depuis quelque temps Les ouvriers finissent actuellement les infrastructures de concassage. L’usine devrait quant à elle être prête d’ici à la fin de l’année. Ce gisement avait été découvert en 1949, lors d’expéditions soviétiques destinées à trouver de l’uranium. La licence d’exploitation de la mine a été achetée en 2008 et les premiers travaux ont commencé en 2019. D’après Udokan Copper, les réserves du site s’élèveraient à 26 millions de tonnes. Le groupe prévoit une production de 160.000 tonnes par an pour commencer, qui sera portée à 400.000 tonnes, à terme.
Lithium / Chili : Codelco tente une percée dans le lithium
Le géant du cuivre chilien Coldelco débutera la production de lithium à partir du gisement situé dans le désert de Maricunga au mois de mars. Le métal ultra léger, qui sert dans la fabrication des batteries de véhicules électriques, y serait de qualité supérieure. Le groupe public, premier producteur mondial de cuivre, a reçu un permis environnemental pour développer des salants en novembre 2020. Codelco veut percer dans le secteur du lithium mais le désert de Maricunga ne représente que 5% de la surface du désert d’Atacama, l’unes des principales régions productrices de lithium au monde. « Le lancement du projet dépend de la concentration en lithium. Codelco décidera de la viabilité économique et environnementale du projet en fonction des résultats », a commenté le groupe.
Etats-Unis : Century Aluminium touchée par une cyberattaque
Century Aluminium est victime d’une cyberattaque qui n’affecte pas la production, selon l’entreprise américaine basée à Chicago. « Nous avons détecté une intrusion informatique le 16 février qui affecte une partie des serveurs hébergeant nos opérations », précise l’entreprise dans un communiqué. « Nos installations de production ne sont pas touchées, nous avons basculé en mode manuel là où c’était nécessaire. Nos installations opèrent en toute sécurité », rassure-t-elle. Le 11 février, le gouvernement américain avait prévenu les entreprises américaines qu’elles pourraient être la cible de cyberattaques russes au regard des tensions croissantes entre les Etats-Unis et la Russie, qui menace d’envahir l’Ukraine.
Métallurgie / Vie syndicale : l’industrie autour d’une seule convention
Le patronat et trois des quatre syndicats représentatifs (soit une couverture de 70%) ont signé un accord pour une convention collective nationale unique. Il aura fallu six ans, voire huit avec le travail préparatoire, pour mettre tout le monde d’accord ou presque. Le secteur de la métallurgie emploie 1,5 million de personnes. La nouvelle convention, ramenée à 230 pages (contre 7.000), simplifie la règlementation des professions du secteur. Y figurent une nouvelle grille de classification des emplois, les minimas salariaux, le temps de travail et un nouveau volet sur les heures supplémentaires.
Sulfate de nickel / Chine : nouveau record historique
Le prix du sulfate de nickel en Chine vient d’établir un nouveau record, emmené par la robustesse du cours du nickel sur le LME et la reprise de la demande des fabricants de précurseurs de batteries. Le sulfate de nickel d’une teneur minimum de 21% et maximum de 25% de nickel et d’une teneur maximum de cobalt de 10 ppm, départ usine chinoise, valait, vendredi 11 février, entre 39.000-39.500 yuan la tonne (6.131-6.209 $/t), soit une progression de 500-1.000 yuan sur une semaine. C’est sa valeur la plus haute depuis que Fastmarkets a débuté son historique en juillet 2018. Le cours du nickel sur le LME a renchéri de 875 $ en l’espace d’une semaine, pour clôturer jeudi 10 février à 23.600-23.625 $/t.
Nickel / Russie : Nornickel voit ses revenus 2021 bondir de 15 %
Les revenus consolidés de Nornickel, pour son année fiscale 2021, ont bondi de 15 %, à 17.9 milliards de dollars, comparativement à l’année précédente. Le groupe attribue ces résultats à la forte hausse des cours des métaux et aux ventes de stocks de palladium constitués en 2020, qui ont contrebalancé les perturbations sur la production du premier semestre 2021. Nornickel estime que la demande en nickel va progresser, et avance un chiffre de 600.000 tonnes pour l’augmentation de la demande du secteur des batteries d’ici 2025.
Nickel / Nouvelle Calédonie : le gouvernement ouvre la voie à la SLN
Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a autorisé la Société Le Nickel (SLN) à exporter 2 millions de tonnes (Mt) de minerai de nickel supplémentaires, ce qui porte le volume total d’exportation à 6 Mt à l’horizon 2024, et permet à Eramet de mettre en œuvre son plan de sauvetage des actifs miniers.
Aluminium : Rusal : des ventes en hausse sur le trimestre pour Rusal
Les ventes du producteur russe ont progressé de 8,1% au cours du 4ème trimestre, pour atteindre 989.000 tonnes d’aluminium. Sur l’année 2021, elles reculent toutefois de 0,5%. La part distribuée en Europe a décliné à 41% au cours de cette même année, contre 45% l’année précédente. Les ventes ont davantage été effectuées au profit de la Russie et des pays de la CEI (Communauté des Etats Indépendants), où les ventes ont représenté 27%, contre 23% en 2020. Les ventes domestiques ont atteint 865.000 tonnes. La production d’aluminium a progressé de 1% sur un an à 953.000 tonnes au 4ème trimestre. Elle est stable sur l’année. Le prix moyen de vente a augmenté de 7,3% au dernier trimestre 2021, une hausse attribuée à la robustesse des cours du métal sur le LME et des primes.
Automobile : Stellantis prépare son usine de Douvrin à la transition électrique
Le constructeur Stellantis serait sur la bonne voie pour sceller un accord avec les syndicats visant à transférer des salariés de l’usine de Douvrin, dans le Pas-de-Calais vers une nouvelle usine de batteries électriques, située dans la même commune. Stellantis tente d’organiser le reclassement des 400 salariés au sein de sa nouvelle gigafactory en cours de construction. Trois syndicats se disent prêts à signer l’accord, portant sur la période de 2022 à 2024, tandis que deux, la CGT et la CFDT, ont refusé, estimant les engagements du constructeur insuffisants. Stellantis veut ainsi mettre fin à la construction des moteurs thermiques sur le site de Douvrin parce que « la transition énergétique et l'électrification de masse, qu'on le veuille ou non, vont s'imposer à nous », a argué Frédéric Lemayitch, représentant CFTC auprès de Reuters. L’usine, créée en 1969, suit les évolutions technologiques, elle était passée aux moteurs thermiques face au déclin de l’industrie minière.
Etain / Indonésie : les exportations dévissent de 70% en janvier
L’Indonésie a exporté 1.216,44 tonnes d’étain affiné au cours du premier mois de l’année, soit un volume en chute libre de 70% sur un an, selon des données fournies par le ministère du Commerce indonésien. L’Indonésie a pris du retard dans l’attribution des permis d’exportation en raison de difficultés administratives. Par ailleurs, le pays a suspendu les opérations de plus de 1000 producteurs miniers de charbon, d’étain ainsi que d’autres métaux, ces derniers ayant tardé à remettre au gouvernement leur plan de travail de 2022, selon un document qui émane de la direction générale du ministère des Mines. Le pays cherche à davantage maîtriser ses ressources minières.
Citi rehausse ses projections sur l'aluminium
La banque a indiqué dans une note qu’elle réajustait à la hausse sa prévision de moyenne du cours comptant de l’aluminium en raison des tensions sur les approvisionnements, plus fortes qu’escompté. Le cours comptant de l’aluminium pourrait rallier la valeur de 3.400 $/t au cours des trois prochains mois, puis se consolider entre 3.000 et 3.100 $/t lors des six à douze prochains mois. Le métal léger peut s’appuyer sur de nombreux éléments porteurs pour progresser, en particulier à court terme, au regard des tensions entre la Russie et l’Ukraine. Citi prévoit une moyenne du cours comptant à 3.100 $/t en 2022, ceci comparé à la précédente estimation de 2.800 $/t.
Etain / Industrie : une nouvelle pdg pour l’ITA
L’International Tin Association (ITA) a nommé à sa tête Helen Prins, en tant que présidente directrice générale de l’association, qui représente des acteurs de l’industrie de l’étain. Elle prendra ses fonctions le 1er mars, en remplacement de David Bishop, qui partira à la retraite après plus de deux décennies au service de l’association. « Je suis heureuse que l’on me confie la tâche de conduire un changement stratégique. Nous vivons une période passionnante, au regard du rôle croissant de l'étain dans la décarbonation », s’est réjouie Helen Prins, qui vient du groupe Shell, au sein duquel elle a œuvré en faveur du développement durable.
Alro pourrait reprendre du service en 2023
Le producteur d’aluminium roumain Alro prévoit de retrouver ses niveaux de production de 2021 en 2023, à condition toutefois que le prix de l’électricité se stabilise. « Nous cherchons activement des solutions pour sécuriser nos besoins en énergie à compter de 2023 et ce, pour nos cinq halls d’électrolyses, afin de préserver la verticalité de notre activité, car nous pensons que ce modèle d’entreprise nous sera bénéfique sur le long terme », a indiqué Marian Nastase, président du conseil d’administration. Le redémarrage de chaque hall coûtera entre 10 et 12 millions de dollars, estime-t-il. En décembre 2021, Alro a annoncé qu’il mettait à l’arrêt trois de ces cinq halls d’électrolyse, en raison de la flambée des prix de l’énergie. Pour atténuer les effets des fermetures de capacité sur son chiffre d’affaires de cette année, qu’il espère stabiliser au niveau de 2021, le producteur achète du métal primaire sur le marché.
Alunorf finalise un contrat d’électricité verte
Le fabricant allemand Aluminium Norf (Alunorf) a signé un accord de fourniture d’électricité avec Engie. L’électricité proviendra de cinq fermes éoliennes, situées dans le nord de la Westphalie, a indiqué le groupe. Il disposera de 28 millions de kilowattheures, qui lui permettront de faire fonctionner quatre fours à induction. « L'aluminium est un métal de base indispensable à la transition énergétique et à la mobilité », a déclaré Michael Wälchli, directeur général technique d'Alunorf. L'entreprise vise à réduire de 30 % ses émissions de CO2 d'ici 2026 par rapport à 2015. Alunorf, joint-venture entre Speira et Novelis Deutschland, possède une capacité totale de production de 1,5 million de tonnes par an.
Report du redémarrage de Berzelius Stolberg
Le producteur allemand de plomb, Berzelius Stolberg, va repousser le redémarrage de la production à l’été 2022, a indiqué la maison mère Ecobat. Il était initialement prévu que le site soit opérationnel au printemps. Ce dernier, qui est l’un des plus importants producteurs de plomb de première fusion au monde, avec une capacité de 180.000 tonnes par an, avait été fermé en juillet dernier, suite aux importantes inondations qui avaient frappé l’ouest et le sud de l’Allemagne. « Nous sommes confiants quant au fait qu’une grande partie de l’équipement, qui avait été endommagé, sera remis en service au printemps et nous prévoyons un redémarrage au début de l’été », a indiqué Ecobat. La fonderie de Berzelius Stolberg approvisionne les producteurs de batterie européens en plomb. Elle avait déclaré une force majeure en juillet dernier.
Très bon trimestre pour Aurubis
Aurubis a annoncé un bond de 85 % de ses bénéfices trimestriels et a, de nouveau, revu à la hausse ses prévisions de bénéfices pour l’année entière. Sur le trimestre, qui a pris fin le 31 décembre 2021, le bénéfice d’exploitation avant impôts (EBT opérationnel) du producteur européen a atteint 152 millions d’euros, contre 82 millions d’euros sur la même période de l’année précédente. « Au 1er trimestre de notre année fiscale actuelle, nous avons bénéficié de conditions de marché très favorables, à la fois pour l’acide sulfurique, mais aussi pour les métaux industriels tels que le cuivre, l’étain, le nickel et le zinc », s’est réjoui Roland Harings, pdg du groupe. « Cette tendance a été renforcée par les très bonnes performances d’exploitation de nos usines sur les sites du réseau de fonderie Aurubis », ajoute-t-il.
Paul Voss, nommé dg de European Aluminium
Paul Voss a pris, le 1er février, la direction de European Aluminium, l’association représentant les intérêts de la filière Aluminium en Europe. Il succède à Gerd Götz, qui a endossé la fonction pendant près de dix ans. Ce dernier prendra sa retraite fin mars, le temps de passer le flambeau. « Durant les neuf années en tant que directeur général d’European Aluminium, Gerd Götz a œuvré pour imposer l’aluminium comme métal de la transition vers une économie durable bas carbone. (…) Les solides antécédents de Paul [Voss] en tant que représentant de l'industrie et son expertise dans le domaine des énergies renouvelables aideront European Aluminium à relever les défis environnementaux et industriels », a déclaré Ingrid Jörg, présidente de European Aluminium. Paul Voss a été pendant 8 ans, directeur général de Euroheat & Power, une association visant à promouvoir, en Europe et ailleurs dans le monde, la chaleur et le froid durables grâce aux réseaux urbains vertueux. Paul Voss est un expert de longue date en affaires publiques et en relations gouvernementales, avec 20 ans d'expérience dans le secteur de l'énergie et au niveau de Bruxelles.
Eramet a finalisé la cession de Sandouville
Le groupe minier et métallurgique Eramet a finalisé, pour un montant de 85 millions d'euros, la vente de sa filiale Eramet Sandouville au groupe sud-africain Sibanye-Stillwater. Le spécialiste des métaux précieux compte servir le marché européen des batteries.
Cuivre, nickel : Twin Metals, victoire des écologistes
Le ministère américain de l’Intérieur a suspendu les deux concessions minières accordées au producteur chilien Antofagasta pour l’exploitation de ressources de cuivre et de nickel à la mine Twin Metals, dans le Minnesota. Les concessions avaient été retirées sous Obama, en 2016, puis réattribuées sous Trump. La première concession avait été accordée en 1966 mais la mine n’a jamais vu le jour. Cette décision intervient alors que l’administration Biden prévoit d’interdire l’exploitation minière pendant 20 ans aux abords de la rivière Minnesota. Les écologistes, à pied d’œuvre depuis longtemps, craignent que l'exploitation minière ne pollue la région sauvage de Boundary Waters Canoe, située à la frontière entre les États-Unis et le Canada.
Recylex, dans sa nouvelle configuration, publie un C.A. consolidé de 87,9 M€
Recylex - aujourd’hui réduit à ses segments Plomb et Plastique et à ses activités liées à la holding Recyclex S.A - a réalisé, au titre de l’année 2021, un chiffre d’affaires consolidé de 87,9 millions d’euros (M€). Hors données du sous-groupe allemand, le C.A. est en hausse de 51% par rapport à 2020. En revanche, il est en baisse de 34% avec les données du sous-groupe. L’activité plomb, qui a représenté 89% du CA consolidé, a elle publié un C.A. en forte hausse (+60% sur un an) à 78,1 M€. Recylex a recyclé 86.500 tonnes de batteries usagées en 2021, un volume en hausse de 42% sur un an. Cette progression s’explique du fait que le premier semestre 2020 avait été fortement impacté par la pandémie de Covid, qui avait conduit à l’arrêt de la fonderie Nordeham, opérée par l’entité Weser-Metall GmbH.
La bourse de Londres accueille un nouveau membre
Alors que l’avenir du « Ring » est discuté, la bourse des métaux de Londres vient d’accueillir en son sein son premier membre de catégorie 1 depuis quinze ans. Sigma, qui négocie des actions, des titres à revenus fixes et des matières premières, rejoint ainsi les huit autres banques et courtiers qui officient à la criée. La dernière adhésion, celle d’EDF & Man, remonte à 2007. En août 2021, Triland Metals avait quitté le « Ring » invoquant la baisse des volumes d’échanges.
Cuivre / Chine : la production de 2021 culmine à un nouveau record
La production chinoise de cuivre affiné a grimpé de 7.4 % entre 2020 et 2021, dépassant ainsi les 10 millions de tonnes (Mt) pour la deuxième année consécutive. La production de cuivre affiné a atteint 10.49 Mt, écrasant ainsi le record de l’année précédente, ont montré les chiffres du bureau national des statistiques et ce, en dépit du repli de 6.1 % constaté au mois de décembre, en glissement annuel. La production de plomb, zinc et alumine a également touché des niveaux record l’année dernière.
Aluminium : repli de la production en décembre
La production mondiale d’aluminium a reculé de 1.25 % en décembre 2021, en glissement annuel. Elle a totalisé 5.622 millions de tonnes, montrent les chiffres de l’International Aluminium Institute (IAI). La production chinoise baisse à 3.192 Mt, contre 3.3 Mt en décembre 2020.
Etain / Indonésie : permis d’exportation, retards au démarrage
L’Indonésie rencontre des difficultés dans l’application de sa nouvelle réglementation concernant l’octroi des permis d’exportation d’étain, a indiqué un responsable du ministère de l’Energie. Ce dernier précise qu’il n’y a pas de calendrier disponible pour la résolution du problème, mais le gouvernement planche actuellement pour trouver des solutions.
Alliage de manganèse / Espagne : Ferroglobe conserve un seul four en activité
Le producteur Ferroglobe a temporairement mis à l’arrêt un four d’alliage de manganèse en Espagne, poussé par le niveau très élevé des prix de l’énergie. Le groupe vient donc de mettre à l’arrêt l’activité du troisième four d’alliage de manganèse, sur les quatre que comprend le site de Boo. Ferroglobe avait déjà fermé récemment un four de silicium sur son site de Sabón en Espagne, et pourrait également réduire sa production à un four prochainement, d’après des sources du marché.
Cuivre / Chine : recul des importations en 2021
Les importations chinoises de cuivre brut et de produits en cuivre ont dévissé en 2021, comparé au record de l’année précédente. Les importations de concentrés de cuivre ont, quant à elles, culminé à un niveau historique, à 23.4 millions de tonnes (Mt). Les importations de cuivre brut et produits en cuivre ont totalisé 5.5 Mt, ont montré les chiffres publiés par les douanes, en baisse de 17.2 % comparativement au niveau record de 2020, de 6.68 Mt.
Nickel / Russie : les taxes à l’exportation n’ont pas affecté l’activité de Nornickel
Nornickel a déclaré que les taxes à l’exportation, imposées par le gouvernement russe entre août et décembre 2021, n’avaient pas affecté le niveau de ses exportations de nickel. Les exportateurs russes de nickel, d’acier, d’aluminium et de cuivre ont été contraints, sur la période, de s’acquitter de taxes à l’exportation supplémentaires, et ce, dans le but de protéger l’industrie russe de l’inflation des matières premières. Ces déclarations répondent aux rumeurs seront lesquelles le producteur aurait stoppé ses exportations, ce qui aurait contribué à exacerber la pénurie de métal à l’échelle mondiale. « Le groupe n’a pas modifié le volume de nickel expédié, que ce soit en Russie ou à l’étranger », a indiqué Nornickel.
Cuivre / RDC : Le projet Kamoa-Kakula monte en puissance
Le complexe métallurgique Kamoa-Kakula, en République Démocratique du Congo (RDC) devrait être en mesure de fournir entre 290.000 et 340.000 tonnes de concentrés de cuivre en 2022, a indiqué Ivanhoe Mines. La mine, mise en service en mai 2021, a produit 105.884 tonnes de concentrés l’an dernier, un volume supérieur au plafond établi à 100.000 tonnes. La deuxième phase d’expansion est complétée à 80%. L’exploitation de cette partie des ressources devrait débuter au deuxième trimestre 2022. Et une autre phase d’expansion est prévue en 2024 (terrassement pour permettre l’accès à d’autres zones d’exploitation). Ivanhoe Mines et le Chinois Zijin Mining détiennent chacun une participation égale de 39,6% dans le capital de la mine Kamoa-Kakula, le gouvernement congolais en possède 20% et Crystal River Global Ltd, basé à Hong Kong, 0,8 %.
Nickel / Tanzanie : BHP accepte d’investir 40 M$ dans la mine Kabanga
Le producteur minier diversifié BHP a accepté de verser la somme initiale de 40 millions de dollars à la société Kabanga Nickel sous forme de titres convertibles non garantis. BHP versera plusieurs enveloppes, la seconde d’un montant de 50 millions, sous réserve de conditions et de la réalisation des étapes précédentes. Kabanga Nickel, propriétaire du projet du même nom, dans l'ouest de la Tanzanie, décrit ce dernier comme le plus grand gisement de sulfure de nickel au monde. Ses ressources seraient équivalentes à 1,86 million de tonnes, d’une teneur de 3,44 % de nickel. L’investissement comprend une somme de 10 millions de dollars réservée à l’achat de la technologie hydrométallurgique de Lifezone qui sera utilisée sur le site. Cette technologie émet moins de gaz à effet de serre que d’autres et permet également de dégager des marges plus importantes.
Cuivre / RDC : le projet Kamoa-Kakula monte en puissance
Le complexe métallurgique Kamoa-Kakula, en République Démocratique du Congo (RDC) devrait être en mesure de fournir entre 290.000 et 340.000 tonnes de concentrés de cuivre en 2022, a indiqué Ivanhoe Mines. La mine, mise en service en mai 2021, a produit 105.884 tonnes de concentrés l’an dernier, un volume supérieur au plafond établi à 100.000 tonnes. La deuxième phase d’expansion est complétée à 80%. L’exploitation de cette partie des ressources devrait débuter au deuxième trimestre 2022. Et une autre phase d’expansion est prévue en 2024 (terrassement pour permettre l’accès à d’autres zones d’exploitation). Ivanhoe Mines et le Chinois Zijin Mining détiennent chacun une participation égale de 39,6% dans le capital de la mine Kamoa-Kakula, le gouvernement congolais en possède 20% et Crystal River Global Ltd, basé à Hong Kong, 0,8 %.
BHP accepte d’investir 40 M$ dans la mine Kabanga
Le producteur minier diversifié BHP a accepté de verser la somme initiale de 40 millions de dollars à la société Kabanga Nickel sous forme de titres convertibles non garantis. BHP versera plusieurs enveloppes, la seconde d’un montant de 50 millions, sous réserve de conditions et de la réalisation des étapes précédentes. Kabanga Nickel, propriétaire du projet du même nom, dans l'ouest de la Tanzanie, décrit ce dernier comme le plus grand gisement de sulfure de nickel au monde. Ses ressources seraient équivalentes à 1,86 million de tonnes, d’une teneur de 3,44 % de nickel. L’investissement comprend une somme de 10 millions de dollars réservée à l’achat de la technologie hydrométallurgique de Lifezone qui sera utilisée sur le site. Cette technologie émet moins de gaz à effet de serre que d’autres et permet également de dégager des marges plus importantes.
Platinoïdes : UBS ajuste à la hausse ses prévisions
UBS table sur une progression du cours du platine à 1.150 $/once d’ici la fin de l’année, contre 1.100 $ précédemment. Idem pour le cours du palladium qui devrait s’apprécier à 2.000 $/once, avant de se stabiliser en fin d’année. Les perspectives sont positives pour ces deux métaux, qui devraient voir la demande augmenter dans le secteur automobile notamment. Le marché du palladium devrait finir l’année à l’équilibre. Celui du platine devrait enregistrer un déficit de l’ordre de 100.000 onces, soit 1,3% de la demande en 2022.
Dernière chance pour la fonderie du Poitou Alu
La Fonderie du Poitou Alu s’est vue accorder un sursis de 15 jours pour trouver un repreneur, avant que ne soit prononcée la liquidation judiciaire. Le seul candidat en lice pour la reprise, le fondeur chinois Huanxang, « a finalement jeté l’éponge ». La fonderie d'Ingrandes-sur-Vienne avait jusqu’au lundi 10 janvier, minuit, pour trouver un repreneur. Déçus les salariés, qui ont demandé la mise sous tutelle de l’état de l’usine, ont entamé lundi soir un mouvement de grève.
La Chine crée son géant des terres rares
La Chine a créé, fin décembre, le groupe China Rare Earth Group afin de consolider sa position de leader mondial dans les terres rares. Il sera dirigé par l’Etat au travers de la Sasac (agence chargée de gérer les actifs de l’Etat), qui détient 31% du capital. Destinée à devenir le premier producteur mondial de terres rares, l’entreprise est le fruit de la fusion des actifs dans les terres rares de trois géants chinois, Chinalco, Ganzhou Rare Earth et Minemetals, et de deux sociétés spécialisées dans la R&D Grinm Group et China Iron & Steel Research Institute Group. La création de ce géant des terres rares, indispensables à la transition énergétique, intervient peu de temps après que China Northern Rare Earth et China Rare Earth Holdings ont annoncé leur rapprochement.
Métaux non ferreux / Bourse : le LME maintient ses tarifs en 2022
La bourse de Londres a décidé de laisser ses tarifs inchangés en 2022 en raison de la pandémie de Covid-19. Les frais de trading et de compensation sont maintenus jusqu'à la fin de l’année. Elle renonce également aux frais d'adhésion à LME Precious pour 2022.
Norsk Hydro réduit de 40% la capacité de Slovalco
Norsk Hydro, de son côté, a annoncé le 30 décembre, son intention de réduire davantage la capacité de sa fonderie Slovalco en Slovaquie. Le groupe va fermer 40% des 175.000 tonnes de capacité annuelle, soit en termes de volume 35.000 tonnes par an. Le groupe norvégien invoque également les prix de l’électricité dans sa prise de décision. Hydro n’a pas encore précisé quand ces réductions interviendront. L’usine était déjà dans un processus de réduction : elle avait annoncé en 2019 vouloir réduire sa production de 80%. Les opérations de seconde fusion ne sont, là non plus, pas concernées.
Alcoa met à l'arrêt sa fonderie d'aluminium San Ciprian
A la fonderie San Ciprian, Alcoa a débuté le processus d’arrêt de la production d’aluminium primaire par électrolyse, lequel devrait aboutir à la fin du mois. La production sera arrêtée pendant deux ans - le temps d’investir 103 millions de dollars et de renégocier un contrat d’approvisionnement à long terme en électricité. La fonderie devrait enregistrer une perte avant impôts de 65 millions de dollars environ, principalement imputée à la flambée des prix de l’énergie, autour de 275 $/MWh actuellement en Espagne. Dotée d’une capacité annuelle de 268.000 tonnes, l’usine approvisionne le marché espagnol et l’Europe plus largement. La production des lignes de coulée et d’affinage n’est pas concernée par la réduction de capacité. Les salaires des employés sont maintenus pendant la période d’interruption de production.
Aluminium / Roumanie : Alro ferme 60% de ses capacités
Alro a entamé le processus de mise à l’arrêt de 60% de ses capacités de production d’aluminium. L’envolée des prix de l’électricité ne permet plus au producteur roumain de produire de manière rentable. Fondé en 1963, le groupe Alro - filiale de Vitmeco N.V., dirigé par l’investisseur russe Vitaliy Machitski - est doté d’une capacité de production de 265.000 tonnes d’aluminium par an. Il produit également 35.000 tonnes d’aluminium recyclé par an et 335.000 tonnes d’aluminium par coulée.
Zinc / Recyclage : l'Allemand Befesa s’étend en Chine
Le recycleur de zinc allemand Befesa va ouvrir une seconde usine en Chine, où le recyclage de l’acier devrait croître afin de répondre aux objectifs d’émissions de carbone du pays. Les poussières issues du traitement des déchets d’acier contiennent du zinc, que Befesa entend récupérer. La première usine est entrée en production en novembre, la seconde devrait être opérationnelle d’ici 3 à 4 mois. Befesa produit 300.000 t de zinc par an.
Feuilles alu / EU - Chine : l’UE rehausse ses taxes
L’Union européenne a décidé d’augmenter les taxes sur les importations de feuilles d’aluminium en provenance de Chine, arguant que les producteurs chinois bénéficiaient de mesures anticoncurrentielles. C’est ce qu’a montré l’enquête menée par la Commission européenne après la plainte déposée par des producteurs européens, dont l'italien Carcano Antonio, Eurofoil Luxembourg et l'allemand Hydro Aluminium Rolled Products. Les droits de douane sur les feuilles minces destinées à la transformation (Aluminium Converter Foil), qui s’échelonnent entre 8,6% et 18,2%, s’ajoutent désormais aux droits antidumping en place, de 6 à 28,5%.
Cuivre / Chili : bond des exportations en novembre
Selon une information de la banque centrale chilienne, le pays andin a enregistré un bond de ses exportations de cuivre de 35% en novembre, à 4,92 milliards, dopées par la forte augmentation des cours du métal rouge. Grâce aux exportations de cuivre, la balance commerciale du Chili a signé un excédent de 834 millions de dollars sur le mois, et ce, en dépit de la progression marquée des importations. Sur les onze premiers mois de l’année, les exportations de cuivre affichent une progression de 30%, à 8,4 milliards, tandis que les exportations ont bondi de 57%, à 7,58 milliards. Précisons que Codelco, le premier producteur de cuivre du pays, prévoit un tassement des cours du métal rouge en 2022, en raison de l’accroissement de l’offre.
Métaux / Pérou : une hausse des taxes de 3 à 4% ?
Le gouvernement péruvien envisage d’augmenter les taxes de 3 à 4 points de pourcentage à l’attention du secteur minier. Selon une étude du Fonds monétaire international (FMI), les charges fiscales pèsent à hauteur de 41,7% dans le budget des producteurs miniers. « Ce que dit le FMI en substance c’est, si les taxes atteignent 41,7% au Pérou et 47,1% au Chili, on peut encore augmenter un peu, mais pas trop, et rester compétitif », a commenté le ministre des Finances Pedro Francke.
Nornickel accroît son budget d’investissements pour rester dans la course
Le producteur russe de nickel et de palladium Nornickel va augmenter de 6 milliards de dollars ses investissements, sur la période de 2021 à 2030, pour les porter à 35 milliards. Ces investissements, nécessaires pour endosser la hausse des coûts de construction et moderniser les infrastructures liées à l’énergie, devraient permettre d’accroître la production à horizon 2030. « L’essentiel de la hausse des investissements aura lieu après 2025 », a indiqué Sergey Dubovitsky, vice-président senior en charge de la stratégie du groupe, qui précise que, pour Nornickel, 2021 est l’année de la transition, où a débuté le nouveau programme d’investissements, après celui mené au cours des huit dernières années, à un rythme de 1,7 milliard dépensés par an. Sur les 6 milliards d’augmentation, une enveloppe de 1 milliard est dédiée à l’augmentation des coûts des matériaux de construction induite par les effets de la pandémie. Le reste servira à moderniser les installations de production et énergétiques - des investissements nécessaires, après les nombreux incidents survenus depuis 2020.
Umicore et Volkswagen forment une JV dans les batteries
Umicore et Volkswagen prévoient d’allier leur force au sein d’une JV, qui produira des précurseurs de batterie de véhicules électriques et des cathodes. Les groupes belge et allemand érigeront leur usine sur le continent pour fournir les fabricants de cellules de batteries. Cet accord sera le premier du genre dans le secteur automobile européen, a souligné Umicore. La production, qui devrait débuter en 2025, sera destinée à l’usine du constructeur automobile de Salzgitter, en Allemagne. D’une capacité initiale de 20 GWh, elle devrait atteindre 160 GWh d’ici 2030, de quoi alimenter 2,2 millions de véhicules. « En tant que leader dans les technologies de la mobilité propre, nous nous engageons à soutenir les clients du secteur des batteries et de l’automobile dans leur stratégie d’électrification », a déclaré Mathias Miedreich, dg de Umicore. Thomas Schmall, membre du bureau de direction de Volkswagen Group Technology et pdg de Volkswagen Group Components, a lui indiqué que « l’alliance avec Umicore allait leur permettre de développer une chaîne d’approvisionnement dernier cri en Europe ».
Trafigura et Nyrstar s’allient dans un projet d’hydrogène vert
Trafigura et Nyrstar pourraient allier leurs forces dans un projet de construction d’une usine d’hydrogène vert, qui alimenterait la fonderie de plomb et de zinc de Port Pirie, en Australie. La décision finale concernant l’investissement sera prise fin 2022. Si le projet, d’une valeur de 475 millions d’euros, est validé, la construction de l’usine pourrait débuter début 2023, a indiqué le négociant en matières premières. La production démarrerait à 20 tonnes d’hydrogène vert par jour pour arriver à un rythme de croisière de 100 tonnes. Elle devrait permettre de répondre aux besoins domestiques et d’exportation.
Zinc / Belgique : EverZinc cherche un repreneur
L’ancienne division de zinc d’Umicore serait à vendre. Le fonds américain OpenGate, qui l’avait racheté en 2016 pour un montant de 143 millions d’euros, voudrait aujourd’hui s’en défaire. Et ce, malgré des résultats positifs : l’excédent brut d’exploitation approcherait actuellement 36 millions d’euros. Le candidat potentiel à la reprise serait allemand. EverZinc est un poids lourd du secteur : il traite pas moins de 200.000 tonnes de métal, dont 40% recyclées, qu’il transforme en oxyde de zinc, en poudre et autres produits destinés aux secteurs automobile et pharmaceutique. Le groupe a mis un pied outre-Atlantique en 2019 en rachetant G.H. Chemicals et Microzinc.
Aluminium / Vietnam : un stock gigantesque dort dans le pays
Alors que le marché s’alarme d’une possible pénurie d’aluminium à grande échelle, le Vietnam héberge un stock d’aluminium de près d’1.8 million de tonnes. Entreposé à 30 minutes de route d’Hô Chi Minh-Ville, le métal avait été saisi par les autorités vietnamiennes en 2019, à la suite d’une enquête anti-dumping initiée par les Etats-Unis et visant les activités d’un milliardaire chinois. L’enquête tourne en rond et le stock, dont l’ampleur est si grande et la valeur si haute que son arrivée sur le marché pourrait provoquer un effondrement des cours du métal, dort. D’après l’expert Duncan Hobbs, « nous sommes en face du plus grand déficit que le monde ait connu depuis vingt ans au moins, et ce stock pourrait non seulement le combler, mais créer un petit excédent ».
Métaux de base Estimations de Commerzbank à horizon fin 2022
D'ici fin 2022, le cuivre devrait changer de mains à 9.500 $/t. L'aluminium est vu, lui, à 2.600 $/t, un niveau peu ou prou égal à celui enregistré actuellement. Le nickel devrait lui atteindre 22.000 $/t, le zinc 3.300 $/t, le plomb 2.100 $/t et l'étain 35.000 $/t.
Aluminium / Grèce : Mythylineos décroche la certification ASI
Le producteur grec Mythylineos, qui est propriétaire d’Aluminium of Greece, a reçu la certification ASI « Standard de performance » pour ses opérations de production de bauxite, d’alumine, d’affinage et de coulée. Cela concerne l’activité de production de bauxite de Delphi Distomon, celles de raffinage, de fonderie et de coulée d’Aluminium of Greece, ainsi que ses infrastructures portuaires et son siège d’Athènes. Aluminium of Greece possède une capacité de production de 182.000 tonnes d’aluminium et 820.000 tonnes d’alumine par an. La production de bauxite s’élève elle à 650.000 tonnes par an. Le groupe s’est fixé comme objectif d’atteindre le zéro carbone d’ici 2050.
Zinc / Italie : Portovesme débute une période de maintenance
Le producteur et négociant Glencore va placer son usine de sulfure de zinc Portovesme en opération de maintenance « jusqu’à ce qu’un changement majeur n’intervienne dans les prix de l’électricité ». La fonderie, qui possède une capacité de production de 100.000 tonnes par an, débutera sa période de maintenance fin décembre, au plus tard. Les prix de l’électricité ont flambé des derniers mois en raison de l’augmentation des prix du gaz naturel, de la faible disponibilité en énergies renouvelables et de la hausse du prix du carbone. « Etant une usine très gourmande en énergie, la compétitivité de Portovesme dépend de la stabilité des prix de l’électricité », a commenté Glencore.
Aluminium / Grande Bretagne : GFG se déleste de trois usines
Le groupe GFG Alliance a décidé de céder ses usines de coulée de Coventry et de Kidderminster, dans les West Midlands, au fabricant de pièces pour l’automobile Evtec Aluminium. Ce dernier, société sœur de Evtec Automotive, a été sollicitée par Jaguar Land Rover, soucieux de conserver son approvisionnement. L’usine de Witham, dans l’Essex, n’a, elle, pas pu être sauvée : GFG a décidé de la fermer. Ces opérations entrent dans le cadre de la restructuration entreprise par le conglomérat, en proie à des difficultés depuis la faillite de son principal créancier Greensill Capital.
Alcoa va redémarrer la production de la fonderie de Portland Aluminium
Alcoa prévoit de redémarrer une partie de la production qui avait été mise en sommeil en 2009, de sa joint venture Portland Aluminium, en Australie. Le processus de redémarrage commence immédiatement et la production débutera au troisième trimestre 2022. Elle atteindra 35.000 tonnes par an. La fonderie Portland Aluminium est une JV non constituée dont la capacité totale s’élève à 358.000 tonnes par an, dont Alcoa possède 197.000 tonnes par an de capacité consolidée. Une fois le redémarrage finalisé, Portland Aluminium opérera à environ 95 % de sa capacité, et la capacité consolidée d’Alcoa sera portée à 186.000 tonnes par an.
Aurubis va construire une affinerie aux Etats-Unis
Le plus gros producteur européen de cuivre, Aurubis, a donné son accord pour la construction d’une affinerie dans l’état de Géorgie, aux Etats-Unis, pour exploiter la disponibilité de déchets à recycler et réduire le coût de l’électricité. Lorsqu’il sera totalement opérationnel, le site pourra transformer jusqu’à 90.000 tonnes de déchets complexes, notamment des circuits imprimés et des câbles en cuivre. Ces matériaux sont sous le coup d’une interdiction d’entrer sur le territoire chinois depuis 2019, et la Malaisie, qui est aussi une destination majeure pour les exportations américaines de déchets de cuivre, pourrait imposer une interdiction similaire. « Le besoin de capacités modernes, durables et locales est très important », estime Roland Harings, pdg d’Aurubis. « A l’heure actuelle, ces capacités sont insuffisantes pour répondre à la demande, de gros volumes de matières premières doivent donc être exportées. Avec ce nouveau site, nous arrivons au bon moment », se félicite-t-il.
Plomb : du changement à la tête de Recylex
Le conseil d’administration de Recylex a nommé Thomas Hüser Directeur général de l’entreprise spécialisée dans le plomb, après la démission de Jacky Gofflot. Thomas Hüser, qui conserve sa fonction de Président du conseil d’administration, a pris ses fonctions le 15 novembre. « Il entend poursuivre la stratégie et les processus déjà envisagés, visant à conserver la préservation des emplois, la vente d’actifs et la restructuration de la dette », précise le groupe dans le communiqué publié sur son site Internet.
Les Etats-Unis ouvrent les négociations sur la section 323 avec le Japon
Les Etats-Unis ont débuté des négociations avec le Japon en vue d’assouplir les mesures de rétorsion sur les importations d’acier et d’aluminium. Les Etats-Unis et l’Europe ont récemment trouvé un accord sur ce sujet. « Les Etats-Unis et le Japon s'efforceront de résoudre les problèmes bilatéraux dans ce domaine », ont déclaré la représentante américaine au Commerce (USTR) Katherine Tai et la secrétaire au Commerce Gina Raimondo, qui était en déplacement lundi 15 novembre à Tokyo, dans un communiqué. Le Japon était lui aussi assujetti à des droits de douane de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium depuis juin 2018.
Rio Tinto choisit Carbfix pour stocker le CO2 d’ISAL
Le producteur diversifié Rio Tinto va faire appel aux services de la société Carbfix pour mettre en place une unité de captage et de stockage du carbone émis par la fonderie ISAL en Islande. Cette dernière produit 184.000 tonnes par an d’aluminium en ayant recours à l’hydroélectricité. Carbfix prévoit de forer les premiers puits d’injection de l’unité en 2022, et de démarrer les opérations de captage du carbone en 2025. Rio Tinto a annoncé qu'il engageait 7,5 milliards de dollars dans l'ensemble du groupe pour atteindre les objectifs d'émissions révisés, y compris ceux de sa production d'aluminium.
Terrafame : CA en nette hausse au T3
Le producteur finnois Terrafame a produit plus au 3ème trimestre 2021 que sur ce même trimestre de 2020 : la production de nickel a progressé sur un an de 39,8% à 6.542 tonnes et celle de zinc de 34% à 13.583 tonnes. Les hausses marquées s’expliquent par les périodes d’interruption de la production au 3ème trimestre 2020, où des opérations de maintenance ont été conduites. Le chiffre d’affaires pour le trimestre est ressorti en hausse de 23,7% sur un an, à 76,7 millions d’euros. Les ventes ont augmenté sous l’effet de la hausse des volumes pour le nickel et de celle des prix pour le zinc. Ce dernier s’est apprécié de 28% au 3ème trimestre sur un an, à 2.991 $/t.
Stellantis à la conquête de l’ouest
Le constructeur automobile basé aux Pays Bas Stellantis et Samsung SDI ont signé une lettre d’intention pour former une JV qui produira des cellules de batterie et des modules pour le marché nord-américain des véhicules électriques. L’usine devrait débuter la production en 2025 avec une capacité initiale de 23 gigawatts / heure (GWh). La production pourrait être portée à 40 GWh par la suite. L’implantation de l’usine n’a pas encore été déterminée. « L’unité répondra aux besoins des usines d’assemblage de Stellantis aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique des nouveaux modèles hybrides et entièrement électriques de la marque », indique le communiqué. Stellantis cible 40% des ventes dans l’électrique d’ici 2030 aux Etats-Unis. « Nous serons en position de conquérir le continent américain », a commenté Carlos Tavares, pdg du groupe. Le constructeur prévoit d’investir plus de 30 milliards de dollars jusqu’en 2025 dans l’électrification de sa flotte.
La Fonderie du Poitou Alu obtient un sursis pour trouver un repreneur
Le tribunal de commerce de Paris a étendu le délai pour permettre à la Fonderie du Poitou Aluminium de trouver un repreneur. Le délai, initialement fixé au 20 octobre 2021 pour le sous-traitant automobile, en redressement judiciaire depuis avril dernier, est porté au 10 janvier 2022. « Le tribunal a statué pour une prolongation de la période d'observation jusqu'au 23 avril avec une date de limite pour le dépôt des offres de reprise fixée au 10 janvier 2022 », a rapporté un syndicat. Le tribunal a désigné le cabinet de consultants Roland Berger pour chercher un repreneur, en ciblant notamment le continent américain, la Chine et l’Inde. Selon le cabinet, le site pourra rebondir s’il passe de la fabrication de culasses en aluminium pour voitures thermiques à des pièces pour véhicules électriques et hybrides. Des fonds vont devoir être trouvés pour financer les mois supplémentaires de la période d’observation, puisque Renault, unique client de l’usine, en assure le financement jusqu’au 31 décembre 2021.
Batteries / Benelux : Ecobat acquiert le distributeur Emrol
Le producteur et recycleur de plomb Ecobat, basé aux Etats-Unis, vient d’acquérir le distributeur de batteries industrielles Emrol, au Benelux. « Cette acquisition, qui complète nos opérations, va nous permettre de servir nos clients en Europe avec une gamme de solutions et de services plus diversifiée dans le stockage énergétique », a commenté le pdg d’Ecobat Jimmy Herring. Cette acquisition permet également à Ecobat de se diversifier « dans des secteurs verticaux autres que celui de l’automobile, tels que la force motrice et les marchés de la mobilité électrique », poursuit-il.
Etats-Unis : Novelis accroît ses capacités outre-Atlantique
Novelis va investir autour de 130 millions de dollars dans son usine d’Oswego, dans le new Jersey, pour accroître sa production de produits laminés à chaud de 124.000 tonnes par an. Ces derniers sont destinés au secteur des canettes, de l’automobile et des marchés de produits spéciaux. L’investissement, étalé entre 2022 et 2024, servira également à développer ses installations de finition de tôles pour l’industrie automobile. L’investissement va aussi contribuer à améliorer l’efficacité énergétique de l’usine et le recyclage. Le producteur, basé à Atlanta, prévoit de réduire sa consommation d’énergie de 10% d’ici 2026.
Eramet enregistre une forte croissance de son CA au T3
Le chiffre d’affaires d’Eramet a progressé de 34 % entre le T3 2020 et le T3 2021, pour atteindre 1.1 milliard d’euros. La division Mines & Métaux, dont les performances opérationnelles sont bonnes, à l’exception de la Nouvelle-Calédonie, a grimpé de 40 %. Les volumes de manganèse produits ont grimpé de 11 %. La production de minerai de nickel a également progressé à Weda Bay (+ 4Mth sur le trimestre). La production de sables minéralisés a gagné du terrain au Sénégal. La production de ferronickel a elle reculé en Nouvelle-Calédonie (-19 %). Eramet anticipe une dynamique de marché favorable au quatrième trimestre.
Fonderie du Poitou obtient un sursis pour trouver un repreneur
Le tribunal de commerce de Paris a étendu le délai pour permettre aux Fonderies du Poitou de trouver un repreneur. Le délai, initialement fixé au 20 octobre 2021 pour le sous-traitant automobile, en redressement judiciaire depuis avril dernier, est porté au 10 janvier 2022. « Le tribunal a statué pour une prolongation de la période d'observation jusqu'au 23 avril avec une date de limite pour le dépôt des offres de reprise fixée au 10 janvier 2022 », a rapporté un syndicat. Le tribunal a désigné le cabinet de consultants Roland Berger pour chercher un repreneur, en ciblant notamment le continent américain, la Chine et l’Inde. Selon le cabinet, le site pourra rebondir s’il passe de la fabrication de culasses en aluminium pour voitures thermiques à des pièces pour véhicules électriques et hybrides. Des fonds vont devoir être trouvés pour financer les mois supplémentaires de la période d’observation, puisque Renault, unique client de l’usine, en assure le financement jusqu’au 31 décembre 2021.
Aluminium France : la filière est candidate au projet France 2030
Au regard du plan d’investissement France 2030, annoncé par le président de la République Emmanuel Macron, le 12 octobre, France Aluminium, organisation qui représente les intérêts de la filière aluminium en France, s’est déclarée candidate au projet. L’organisation s’engage ainsi à faire mieux que l’objectif de 35% de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 : elle propose d’atteindre une réduction de 75% des émissions directes pour l’aluminium primaire dans l’hexagone et de développer de nouvelles capacités pour réduire la dépendance aux importations, qui couvrent la moitié des besoins du pays. Aluminium France rappelle que le recyclage de l’aluminium est également nécessaire et que de nouvelles unités doivent être construites.
Aluminium / France : MBF définitivement fixée en décembre
Les salariés de MBF se sont rendus à la Cour d’Appel de Dijon, jeudi 14 octobre, pour une audience visant à demander l’annulation de leur liquidation judiciaire. Le délibéré est attendu pour le 12 décembre prochain. L’avocat des salariés, Maitre Georges Meyer, s’est dit plutôt pessimiste quant aux chances d’obtenir gain de cause, mais les syndicats rappellent que leur projet de SCOP est finalisé et qu’il n’attend plus que les engagements de Renault et PSA sur un certain niveau de volume.
Alliages d’aluminium : la Russie supprime la taxe à l’export
La Russie a annoncé la suppression de sa taxe à l’exportation de 15 % sur les alliages à base d’aluminium, une décision qui intervient en réponse à la demande des producteurs et suite à la chute des cours domestiques, a indiqué le ministre de l’Economie. Moscou avait mis en place des taxes à l’exportation sur l’aluminium, l’acier, le nickel et le cuivre, qui ont coûté 2.3 milliards de dollars aux producteurs entre août et décembre, dans le but de protéger ses secteurs de la défense et de la construction de l’envolée des prix des matières premières. Les taxes sur l’aluminium non allié restent, elles, inchangées, à 15 %, mais ne doivent pas être inférieures à 254 $/t. Les cours russes de l’aluminium ont reculé de 0.5 % depuis mai alors que les cours mondiaux ont bondi de 18 %.
Renault s’approvisionnera en nickel auprès de Terrafame
Le constructeur français Renault a sécurisé son approvisionnement en sulfate de nickel pour batteries de véhicules électriques auprès du producteur finlandais Terrafame. L’approvisionnement représente une capacité annuelle de 15 GWh, soit l’alimentation de 300.000 véhicules électriques par an. Renault a choisi Terrafame pour sa capacité à produire du sulfate bas carbone ; il utilise 90% d’énergie en moins que la moyenne des industriels. Le constructeur automobile sécurise ainsi dans la durée son approvisionnement en sulfate de nickel, comme il l’a fait avec Vulcan pour le lithium bas carbone. Toujours dans une perspective écologique, il a noué des partenariats avec Veolia et Solvay pour le recyclage des métaux de batteries en boucle fermée.
GFG conteste la prise de contrôle d’AIP sur Aluminium Dunkerque
Le conglomérat GFG Alliance va lancer une action en justice contre la société de capital-investissement American Industrial Partners (AIP). Celle-ci a annoncé, la semaine dernière, avoir pris le contrôle de la fonderie française Aluminium Dunkerque, après un défaut sur sa dette. « Au regard des efforts de GFG pour rembourser, racheter ou refinancer la dette, la déclaration d'AIP selon laquelle GFG est en défaut est inexacte. GFG prendra toutes les mesures juridiques nécessaires pour annuler la décision d'AIP », écrit GFG dans un communiqué.
Mines : les grands noms du secteur s’engagent sur des objectifs zéro carbone d’ici à 2050
Vingt-huit entreprises, sur les trente-cinq que compte les membres de l’International Council on Mining & Metals (ICMM) - parmi lesquels les grands noms du secteur tels que Anglo American, BHP, Glencore, Rio Tinto, Norsk Hydro et Vale - ont signé une lettre d’intention pour ramener leurs émissions carbone de Scope 1 et 2 à zéro d’ici à 2050, conformément à l’Accord de Paris signé en 2015. Certaines entreprises, telles qu’Alcoa et Freeport-McMoRan, ont déjà pris des engagements. « Bien que nous ayons des objectifs de décarbonation individuels qui, dans certains cas, vont au-delà de notre engagement collectif, cela montre une ambition commune d'entreprises qui représentent un tiers de l'industrie minière et métallurgique mondiale », indique les producteurs dans la lettre. « Par cette lettre, nous encourageons nos fournisseurs et nos consommateurs à se joindre à la décarbonation de nos chaînes de valeur et à soutenir celles des autres », poursuivent-ils.
Plomb / France : Recylex reporte la publication de son rapport financier semestriel
Pour connaître l’état des finances du groupe français Recylex il faudra attendre. Le spécialiste du plomb a annoncé qu’il reportait la publication de son rapport semestriel clos le 30 juin 2021, en raison de la restructuration de sa dette. Il communiquera ultérieurement sur ces deux points.
Plomb / Allemagne : Nordenham bientôt à plein régime
L’affinerie de plomb de Glencore Nordenham Metall, en Allemagne, qui opère actuellement à 75% de ses capacités depuis la mi-août en raison d’un problème technique survenu au niveau d’un four, devrait retrouver sa pleine capacité d’ici le mois de novembre, selon deux sources ayant connaissance du sujet. L’affinerie avait été rachetée par Glencore en avril 2021 des mains du Français Recylex. Le géant des matières premières avait alors indiqué vouloir y investir 25 M€. Auparavant appelée Weser-Metall, elle avait été déclarée en défaut de paiement en mai 2020, au plus fort de la pandémie de Covid. Nordenham Metall produit 110.000 tonnes de plomb affiné par an.
Cuivre, zinc et plomb / Suède : Boliden ouvre une nouvelle unité
Le producteur Boliden a ouvert une nouvelle unité de lixiviation qui extraira le cuivre, le zinc et le plomb contenus dans les boues résiduelles à son affinerie de Rönnskär en Suède. « Le but étant d’extraire le maximum de cuivre possible afin d’atteindre les objectifs environnementaux et climatiques », a commenté Daniel Peltonen, président de Boliden, dans un communiqué. Les résidus sont ceux stockés à l’usine et ceux provenant du processus de transformation de l’affinerie, lesquels seront traités par la nouvelle unité. Le groupe table sur une production de 25.000 tonnes de sulfate de plomb et de 25.000 tonnes de sulfate de cuivre et de zinc, qui seront soit recyclés sur place soit vendus aux consommateurs.
Alu, cuivre, zinc / Chine : nouvelles livraisons au marché
L’administration chinoise des réserves alimentaires et stratégiques a décidé de vendre aux enchères 30.000 tonnes supplémentaires de cuivre, 70.000 tonnes d’aluminium et 50.000 tonnes de zinc aux fabricants du pays. Cette quatrième vague d’enchères est prévue le 9 octobre. Les volumes sont les mêmes que ceux mis en jeu lors de la précédente vague d’enchères. Au total, la Chine aura mis en vente 110.000 tonnes de cuivre, 280.000 tonnes d’aluminium et 180.000 tonnes de zinc depuis ses réserves stratégiques.
Nickel / Balance mondiale : le déficit a reculé en juillet
Le déficit du marché mondial du nickel a reculé à 24.700 tonnes en juillet, contre un manque de 32.400 tonnes en juin, selon les données du Groupe d’étude international du nickel (INSG). La production de nickel affiné est ressortie à 229.200 tonnes en juillet face à une consommation de 253.800 tonnes. Sur les sept premiers mois de l’année, le marché mondial a enregistré un déficit de 158.900 tonnes, comparé à un excédent de 80.500 tonnes sur cette même période de 2020, indique le groupe d’étude basé à Lisbonne au Portugal. La production de nickel affiné s’est élevée à 1.478.000 tonnes, tandis que la consommation est apparue à 1.636.900 tonnes.
Produits plats aluminium / Suède - Gränges AB : des émissions d’obligation pour améliorer son bilan
Le fabricant suédois de produits plats en aluminium Gränges a annoncé avoir placé avec succès pour 600 millions de couronnes suédoises (69,3 millions de dollars) d’obligations en lien avec le développement durable. Ces obligations sont des titres de premier rang non garantis à cinq ans. Elles répondent à trois objectifs distincts : réduire les émissions de carbone de ses activités et ses achats d’électricité de 25% par rapport au niveau de 2017 et ce d’ici 2025, réduire les émissions de carbone provenant des matières premières de 30% d’ici 2025 et augmenter l’utilisation d’aluminium recyclé de 30% d’ici 2025.
Aluminium / Brésil : Alumar tirée de son sommeil
Le producteur d’aluminium américain Alcoa a décidé de redémarrer sa fonderie Alumar, fermée depuis 2015. Le métal devrait sortir des lignes à compter du second semestre 2022. Elle devrait retrouver sa pleine capacité, 268.000 tonnes par an, d’ici la fin 2022 et fonctionner à 100% à partir d’énergies renouvelables d’ici 2 ans. « Nous décidons de redémarrer la fonderie parce qu’elle peut être compétitive tout au long de la chaîne, grâce à la proximité de la raffinerie d’alumine, à la main d’œuvre fiable et aux accords compétitifs avec les fournisseurs d’énergies renouvelables », a commenté Alcoa. Le montant du redémarrage devrait approcher 75 millions de dollars, d’après les estimations d’Alcoa, dont 10 millions alloués au capital. Alcoa détient 60% des parts de la fonderie et South 32 le reste.
Cuivre, zinc, plomb / Espagne : Sandfire acquéreur de Aguas Teñidas
L’Australien Sandfire Resources se porte acquéreur de la mine Aguas Teñidas opérée par Matsa, dans laquelle Trafigura et le fonds Mubadala Investment Co. ont une participation. L’opération, d’un montant de 1,87 milliard de dollars, devrait être finalisée à la fin du premier trimestre 2022. L’accord stipule que Trafigura commercialisera tous les concentrés produits à la mine et ce, pendant toute la durée de vie de celle-ci. Matsa exploite trois mines Aguas Teñidas, Sotiel et Magdalena, toutes trois situées dans le sud de l’Espagne. Elles produisent des concentrés de cuivre, de zinc et de plomb. Sandfire de son côté opère la mine de cuivre et d’or de DeGrussa, à 900 km au nord de la ville de Perth, en Australie.
Ferro-alliages / Espagne : Ferroglobe met deux fourneaux à l’arrêt
Le producteur Ferroglobe a annoncé qu’il a temporairement mis à l’arrêt deux fourneaux en Espagne en raison du coût de l’énergie. « Ces dernières semaines, nous avons stoppé momentanément un four à l’usine Sabon et un autre à l’usine Boo (Espagne) afin de temporiser la crise énergétique en Espagne », a indiqué un porte-parole du groupe.
L’usine de Stolberg d’Aurubis va redémarrer partiellement
L’usine de Stolberg, du producteur de cuivre allemand Aurubis, va reprendre partiellement sa production à compter du 1er novembre. Des pluies diluviennes qui ont entraîné des inondations les 14 et 15 juillet avaient contraint le groupe à mettre l’usine à l’arrêt et à déclarer un cas de force majeure sur ses livraisons. L’usine, située au nord de la Rhénanie-Westphalie, près de la ville d’Aachen, produit 35.000 tonnes de produits en cuivre par an. « Après des opérations de nettoyage et des réparations importantes, la production peut en partie redémarrer. Certaines bandes vont pouvoir être produites dès début novembre, mais dans des quantités limitées. En revanche, d’autres opérations de réparation sont nécessaires pour les autres bandes », écrit le groupe dans un communiqué. La production de fils de cuivre devrait reprendre mi-novembre.
Câbles / France : Nexans renforce sa position dans le nucléaire chinois
Le Français Nexans vient de décrocher un contrat auprès de CNEIC (China Nuclear Energy Industry Corporation) pour la fourniture de câbles destinés à deux nouveaux projets. Il renforce ainsi sa participation au programme de construction de nouveaux réacteurs nucléaires en Chine. C’est l’usine de Mehun-sur-Yèvre (Cher), qui fabriquera les quelque 1500 km de câbles nécessaires aux réacteurs Tianwan 7 et 8 et Xudapu 3 et 4. Les premières livraisons de câbles sont programmées pour septembre 2022 et se poursuivront jusqu'en 2027.
Zinc : Teck Resources revoit ses objectifs de production et de vente à la baisse
Le producteur canadien Teck Resources a revu à la baisse ses objectifs de production de zinc affiné après les incendies de forêt survenus en Colombie-Britannique. Il estime aujourd’hui que sa production pourrait atteindre entre 285.00 et 290.000 tonnes cette année, contre une prévision de 290.000 à 300.000 tonnes auparavant. Les opérations du producteur à Trail, en Colombie-Britannique, ont été fermées une dizaine de jours au mois d’août. Teck a d’autre part abaissé ses prévisions de vente du 3ème trimestre pour son installation Red Dog, dans le nord-ouest de l’Alaska, qu’il estime désormais entre 145.000 et 150.000 tonnes, contre 180.000 à 200.000 tonnes.
Un standard à la bourse de Londres pour l’étain provenant de sources responsables
Le London Metal Exchange (LME) a reconnu, sous conditions, la norme « Tin Code Standard 7.3 » établie par l’Association internationale de l’étain (ITA), et s’inscrit dans la politique de la bourse en matière d’approvisionnement responsable avec l’option « Track A ». La bourse de Londres profite de son statut de référence pour aider les producteurs dans leurs démarches en mettant à disposition des outils pour répondre aux exigences fixées par l’OCDE.
L'étain profite, lui aussi, de la transition énergétique
L’étain profite, depuis le début de la pandémie, des besoins en équipements électroniques, secteur où il est utilisé pour souder les composants, et de la reprise du secteur de la construction. Depuis son creux de mars 2020, à 13.250 $/t, il a significativement augmenté, surfant sur la reprise économique : il s’est installé au-dessus des 34.000 $/t depuis le début de l’été. La flambée des cours s’explique également par les restrictions sur la production. Celle-ci a chuté avec la pandémie et, est à nouveau sous pression en ce moment en raison de la propagation du variant Delta en Indonésie et en Birmanie. En Chine, ce sont les contraintes liées à l’approvisionnement en électricité qui font reculer la production. Cette dernière est tombée à 327.000 tonnes en 2020, selon l’Association internationale de l’étain (ITA). Les disponibilités en étain sont donc réduites et ce alors que le métal participe à la transition énergétique avec le déploiement de la 5G et le développement des batteries lithium-ion. Inutile de dire que le déficit d’offre n’est pas près de se résorber.
Cuivre vert : Copper Mark veut guider les fabricants de demi-produits
L’organisation Copper Mark, dont l’objectif est de promouvoir les pratiques responsables et d’aiguiller les entreprises sur cette voie, a annoncé qu'elle travaillait à la mise en œuvre d’une cadre d’accompagnement destiné aux fabricants de demi-produits en cuivre, qui serait disponible à compter de 2023. Celui-ci augmenterait la couverture de marché de Copper Mark en instaurant de nouveaux standards sur une autre maille de la chaîne de production. International Wrought Copper Council (IWCC) et Copper Development Association (CDA) ont salué cette perspective qui va permettre à leurs membres de répondre aux exigences environnementales des investisseurs, des sociétés et des acheteurs désireux de s’approvisionner en cuivre responsable.
Aluminium / Prévisions : UBS revoit ses prévisions en hausse
La banque d’affaires UBS a relevé son estimation de cours de l’aluminium pour le mois de décembre, qu’elle voit désormais à 3.100 $/t, contre 2.700 $/t précédemment. Elle a également rehaussé ses prévisions à plus long terme : à 3.000 $/t pour mars 2022, à 2.900 $/t pour juin 2022 et à 2.800 $/t pour septembre 2022. UBS anticipe une hausse des cours de l’aluminium début 2022 sur fond de ralentissement de la production chinoise et de croissance économique mondiale.
Or / Prévisions : vers une baisse au 4ème trimestre
La banque Citi prévoit un tassement du cours de l’or au quatrième trimestre 2021, où « il trouvera un nouveau foyer aux alentours de 1.700 $/once ». La réunion de la Réserve fédérale américaine, qui aura lieu fin septembre, devrait permettre à l’or de sortir de la zone étroite, autour de 1.800 $/once, dans laquelle il est coincé depuis un moment.
Rusal a remboursé une partie de sa dette auprès d’un créditeur
Rusal a remboursé 27 milliards de roubles (371 millions de dollars) de dettes à son plus grand créditeur la banque Sberbank avant l’échéance, a fait savoir le producteur d’aluminium dans un communiqué, les actionnaires ayant refusé de se faire verser leurs dividendes. Le troisième producteur mondial d’aluminium après les Chinois Chinalco et Hongqiao, concentre ses efforts à rembourser sa dette qui s’élevait à 7,9 milliards de dollars fin juin. Il mise par ailleurs sur une modernisation de ses actifs. Rusal doit toujours 2,1 milliards de dollars et plus de 1 millaird de dollars à la Sberbank dans le cadre du prêt, qui arrive à échéance fin 2027 et est garanti par une partie de la participation de 25,5% de Rusal dans le groupe Nornickel, a-t-il indiqué.
Eramet annonce l’entrée de Meridiam au capital de Setrag
Dans un communiqué publié le 8 septembre, Eramet a annoncé l’entrée de Meridiam au capital de Setrag, grâce à une augmentation de capital d’un montant d’environ 30 M€, permettant au fonds d’investissement de devenir actionnaire à 40 % de la filiale gabonaise. Au-delà de son apport en capital, Meridiam s’engage également à contribuer de l’ordre de 40 M€ au financement de Setrag et à apporter son expertise ferroviaire pour assurer le développement futur du Transgabonais. Par ailleurs, l’Etat Gabonais acquiert 9 % du capital de Setrag auprès de Comilog, filiale du groupe Eramet, qui reste l’actionnaire majoritaire de la société avec 51 % du capital.
Aluminium / Brésil : Alunorte va passer au GNL
Le producteur d’aluminium Norsk Hydro a signé un contrat d’approvisionnement de 15 ans en gaz naturel liquéfié (GNL) pour son affinerie Alunorte au Brésil. Ce passage au gaz, Alunorte fonctionnait jusque-là au fuel, fait partie de la stratégie climat du groupe qui prévoit de réduire de 30% ses émissions de carbone d’ici 2030. La conversion des installations devrait être terminée à la fin du 1er trimestre 2023. Elle permettra de réduire les émissions de carbone de l’usine de 600.000 tonnes par an.
Produits plats alu chinois / Europe : une levée provisoire des taxes ?
La Commission européenne pourrait lever de manière provisoire les taxes anti-dumping sur les importations de produits plats en aluminium chinois. « Cette suspension de neuf mois envoie un mauvais message à la Chine », a prévenu Gerd Götz dg d’European Aluminium.
Aluminium vert / Chine : la province de Yunnan impose de nouvelles restrictions
La province de Yunnan, en Chine, a demandé aux fonderies produisant de l’aluminium vert, qui utilisent l’hydroélectricité de la région, de maintenir les volumes de production de la période septembre-décembre au niveau d’août, ou en-deçà. La province, qui n’a pas réussi à atteindre ses objectifs en termes de consommation énergétique et qui souffre de pannes d’électricité, a également imposé à son industrie du ciment de réduire sa production de septembre de plus de 80 % comparé au mois d’août. En août, les fonderies basées dans la province de Yunnan avaient déjà fermé 1 million de tonnes de capacités annuelles d’aluminium, en raison des restrictions énergétiques. Ces restrictions ont débuté en mai, lorsque la région a été frappée par une période de sécheresse qui a réduit sa production d’hydroélectricité.
Aluminium / Etats-Unis - Europe : pourquoi pas un système de quotas ?
L’Europe a suggéré aux régulateurs américains qu’ils mettent en place un système de taxation basé sur des quotas plutôt que des taxes punitives sur les importations européennes d’acier et d’aluminium. Un accord, entre les deux parties, pourrait être scellé d’ici le 1er novembre. Le système de quotas serait l’une des solutions envisagées au conflit commercial qui oppose les Etats-Unis et l’Europe. Les volumes échangés l’année qui a précédé l’entrée en vigueur des taxes pourrait servir de référence à l’établissement des quotas, car ils reflétaient le niveau d’échanges du marché lorsqu’il était libre de droits. En début de trimestre, des sources avaient émis la crainte qu’une levée totale des sanctions ne se traduise par une baisse des disponibilités en produits plats en acier et une hausse des prix sur le Vieux continent. L’Union Européenne est prête à reconsidérer ses sanctions vis-à-vis des Etats-Unis si ces derniers consentent à assouplir leur position. Pour l’heure, les mesures de protection européennes sont maintenues jusqu’au 30 juin 2024.
Norsk Hydro : besoin d’hydrogène vert !
Pour le producteur d’aluminium Norsk Hydro, qui s’est exprimé lors de la conférence internationale, il faut de l’hydrogène vert pour répondre aux exigences de décarbonation de l’Europe. « Afin d'atteindre le zéro carbone net d'ici 2050, nous avons besoin d'hydrogène vert », a déclaré Per Christian Eriksen, responsable de l'unité Hydrogène chez Hydro, aux participants à la conférence. Le groupe norvégien s’attend à ce que la demande soit multipliée par sept au cours des prochaines décennies. « Chez Hydro, nous sommes allés assez loin dans l'électrification de nos installations, mais pour réduire notre empreinte de 10 % supplémentaires nous devons recourir à l'hydrogène », a-t-il précisé. Cinq projets de production basés sur l’hydrogène sont actuellement en cours de développement chez Hydro, qui n’ambitionne pas seulement de répondre à la demande interne mais aussi à la demande externe.
Cuivre / Chili : les exportations bondissent en août
Les exportations chiliennes de cuivre ont bondi de 40.5 %, en valeur, au mois d’août, en glissement annuel, un chiffre qui s’explique par le niveau plus élevé des cours à l’échelle mondiale. D’après les chiffres communiqués par la banque centrale, les exportations de cuivre du pays ont atteint 4.383 milliards de tonnes en août, soit plus de la moitié des exportations totales du pays. Le Chili a enregistré un excédent commercial de 6 millions de dollars, sur la période, les importations ayant grimpé de 73 %.
Nornickel lance le 1er ETF adossé au nickel neutre en carbone
Le Russe Nornickel vient de dévoiler le premier ETC adossé au marché physique du nickel neutre en carbone, a indiqué le producteur. Une décision qui s’inscrit dans la volonté d’attirer davantage d’investisseurs vers les métaux nécessaires à la transition énergétique. Le premier producteur mondial de palladium et de nickel high-grade a lancé plusieurs ETC adossés à des stocks physiques cette année, via le fonds Global Palladium, et offre ainsi une exposition aux métaux pour les investisseurs, sans que ces derniers ne les détiennent physiquement. « Les investisseurs tirent parti d’un accès à du nickel à prix compétitif, qui joue un rôle essentiel dans la transition vers une énergie verte, tout en sachant que le métal a été extrait et produit de manière responsable », a déclaré Alexander Stoyanov, responsable du fonds Global Palladium. Le nickel neutre en carbone est produit par Nornickel depuis juillet dernier. La production devrait atteindre jusqu’à 10.000 tonnes cette année.
Ralentissement de l’activité de fonderie en août
L’activité de fonderie de cuivre à l’échelle mondiale s’est révélée calme en août, conséquence des opérations de maintenance, d’une part, et des inondations et restrictions énergétiques, d’autre part. SAVANT, le système développé par Earth-i, entreprise spécialisée dans les données géospatiales, communique les informations de plus de 100 fonderies, qui représentent 80 à 90 % de la production mondiale. Les fonderies ont poursuivi leurs opérations de maintenance dans l’attente de nouvelles hausses de frais de traitement d’affinage dans les mois à venir. Les frais de traitement pour les concentrés de cuivre sont actuellement à leur plus haut niveau depuis 16 mois, à 60.50 $/tonne. Ils sont payés aux fonderies par les compagnies minières et représentent une importante source de revenus.
Eviosys : nouveau poids lourd de l’emballage en Europe
Le géant américain de l’emballage métallique (acier et aluminium) Crown Holdings a regroupé ses activités européennes sous l’entité Eviosys. Le groupe américain a cédé en avril dernier ses activités en région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), exception faite des canettes, soit 80% de sa participation, au fonds d’investissement KPS Capital Partners. Eviosys comprend 44 usines réparties en Europe, dont 10 en France. L’usine de canettes de Custine, en Meurthe-et-Moselle, reste dans le giron de Crown Holdings. La nouvelle entité, dont le siège se trouve à Zug (Suisse) débutera prochainement des travaux d’innovation et de R&D dans le but de devenir l’un « des champions de l’évolution en faveur d’emballages véritablement responsables ».
Fonderie alu : la SAM pourrait être placée en liquidation judiciaire
Le tribunal de commerce de Toulouse a requis la liquidation judiciaire de la fonderie SAM, située à Viviez (Aveyron), assortie d’une poursuite de l’activité pendant trois mois. La fonderie est en redressement depuis fin 2019. Les repreneurs potentiels ont ainsi un trimestre pour formuler leur offre de reprise. Les deux repreneurs, précédemment en lice, les spécialistes de l’aluminium Sifa Technologies, filiale du groupe Alty, et le groupe lyonnais Trinquier n’étaient près à mettre qu’1 million d’euros sur la table alors que le tribunal a estimé les besoins entre 6 et 7 millions d’euros. Le constructeur Renault s’est engagé à passer commande auprès de la fonderie pour lui permettre de poursuivre son activité au cours des trois prochains mois. Verdict du tribunal le 16 septembre.
Cuivre / Chine : la plus grande fonderie privée du pays en dépôt de bilan
La plus grande fonderie de cuivre, Dongying Fangyuan, détenue par un acteur privée, s’est déclarée en situation de cessation de paiement pour tenter de restructurer sa dette. La production va, a priori, se poursuivre, bien qu'à un rythme bien plus modéré, le gouvernement de la province de Shangdon, où elle se situe, étant soucieux de maintenir l’emploi. La fonderie compte 2.300 salariés. Elle a produit 748.000 tonnes de cuivre en 2018, faisant d’elle la quatrième du pays, en termes de volume. Le dépôt de bilan n’est pas une surprise puisqu’elle a dû faire face à un gel de ses actifs, à un accès restreint aux crédits et aux matières premières et à des poursuites judiciaires de la part de créditeurs locaux et étrangers.
Du cuivre, de l’étain et de l’argent à United Dows
Le producteur Cornish Metals, qui extrait des métaux précieux à sa mine United Down, en Cornouaille, aurait trouvé du cuivre, de l’étain et de l’argent de haute qualité. Également propriétaire de la mine South Crofty, Cornish Metals a publié les premiers résultats de forage montrant la présence de cuivre, d’étain et d’argent dans deux filons de lithium. Les zones minéralisées se trouvent à 180 m de profondeur et d’autres poches ont été découvertes, dont une veine de cuivre. Richard Williams, dg de Cornish Metals, dont le siège se trouve au Canada, s’est dit « satisfait des premiers résultats et agréablement surpris de la teneur en argent des minerais. La teneur en cuivre et en étain de la zone est similaire à celle enregistrée lors de l’exploitation de la mine entre 1700 et 1870 ». Des forages supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l’étendue de la zone de minéralisation.
Alcoa et Erbslöh forment un partenariat
Le producteur américain d’aluminium Alcoa et le fabricant allemand de produits extrudés Erbslöh Aluminium ont noué un partenariat pour la fourniture d’aluminium bas carbone. Ainsi l’aluminium Ecolum®, qui fait partie de la gamme bas carbone Sustana® d’Alcoa, servira à fabriquer les demi-produits Newtral® en alliage d’aluminium d’Erbslöh Aluminium destinés au secteur de l’extrusion. « Cet accord reflète notre engagement à trouver des solutions, avec les consommateurs, pour réduire les émissions de carbone », a commenté Adam Smith, vice-président d’Alcoa.
Rusal et Ball allient leurs compétences
Rusal et Ball Corporation ont scellé un accord pour la fourniture d’aluminium bas carbone. L’aluminium fourni par Rusal, produit à l’aide d’anodes inertes, sera utilisé par Ball Corp. pour fabriquer des canettes, des bouteilles et des slugs. « Notre partenariat avec Ball Corporation va nous permettre de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre pendant la production, bien au-delà de nos capacités actuelles, », a déclaré Steve Hodgson, directeur des ventes et du marketing chez Rusal, dans un communiqué de presse publié sur le site du groupe EN+. Rusal avait fait savoir en avril qu’il était parvenu à produire de l’aluminium à moins de 0,01 tonne de CO2 par tonne de métal produite.
Aluminium / France MBF Aluminium : une Scop ou rien
La demande de recours des salariés de la fonderie MBF Aluminium de suspendre la liquidation de l’entreprise a été déboutée par la cour d’appel de Dijon mercredi 7 juillet. Seul recours pour les salariés : former une Scop. S’ils étaient une quarantaine au début prêts à investir dans la fonderie, ils sont désormais une centaine. Pour lancer la Scop il faut investir près d’1 million d’euros et avoir l’assurance de commandes. Les salariés ont engagé à cet effet une discussion avec Renault.
Gupta sauve Liberty Aluminium Technologies de la faillite
La semaine dernière, Sanjeev Gupta a assuré la solvabilité d’une partie des actifs de Gupta Family Group Alliance en remboursant un prêt de 100 millions de livres sterling, permettant ainsi à Liberty Aluminium Technologies (LAT) d’éviter la faillite. LAT est un fournisseur de premier plan de Jaguar Land Rover, qui a commencé à se tourner vers les alliages d’aluminium, à des fins de durabilité et d’allègement des véhicules.
Les salariés de MBF font appel de la décision de liquidation
Les salariés de la fonderie MBF Aluminium ont annoncé avoir saisi le président de la cour d’appel de Dijon et demandé la suspension de la mise en œuvre de la liquidation, prononcée par le tribunal de commerce le 22 juin dernier. Ils ont déposé un recours, qui devrait être examiné dans les mois à venir, mais l’urgence de la situation, le liquidateur doit licencier les salariés dans les quinze prochains jours, a poussé les salariés à demander la suspension de la procédure de liquidation. « L'objectif est d'obtenir un sursis, nous allons donc faire valoir des moyens sérieux, ainsi que les conséquences excessives que la décision de liquidation peut avoir », a déclaré Me Meyer, avocat du CSE. La cour d’appel de Dijon se prononcera mercredi 7 juillet sur la demande.
Wieland s’offre Miller Company
Le fabricant allemand de produits en cuivre Wieland vient d’acquérir le distributeur de produits et d’alliages de cuivre Miller Company, basé dans le Connecticut aux Etats-Unis. L’entreprise possède un réseau de distribution à travers tout le pays. « Cette acquisition permet à Wieland d’accroître sa base de clients et de renforcer sa position en Amérique du nord », a déclaré le groupe allemand dans un communiqué. Cette acquisition est la dernière d’une série d’opérations réalisées outre-Atlantique : le rachat de Marjin Inc. et Nasco Inc. en 2020, la fusion avec Global Brass & Copper en 2019 et le rachat du distributeur Diversified Metals en 2018. En 2019, Wieland avait tenté de mettre la main sur son compatriote Aurubis mais la Commission européenne s’y était opposée. Wieland construit actuellement une usine de recyclage de cuivre et d’alliages de cuivre dans le Kentucky.
Le LME annonce le retrait de l’aluminium BHN des qualités disponibles
La bourse de Londres a annoncé qu’elle retirait de sa liste de vente la marque d’aluminium haute qualité BHN. Le retrait sera effectif à compter du 28 septembre 2021, le temps d’écouler les stocks restants.
Nickel Citi rehausse sa prévision de cours:
La banque Citi a indiqué qu’elle avait revu à la hausse sa prévision de cours à trois mois du nickel à 20.500 $/t, contre 18.000 $/t auparavant.
Mubadala Investment accroît sa participation dans En+
Le fonds d’investissement Mubadala Investment a fait l’acquisition de 2,6% de participation dans le groupe russe En+, spécialiste de l’aluminium et de l’énergie, le 23 juin. Il a acquis cette participation auprès de Polina Yumasheva, ex-femme du magnat russe Oleg Deripaska, qui possédait jusqu’à lors 5,19% de En+. Mubadala, dont le portefeuille s’élève à 243 milliards de dollars, répartis sur six continents et dans de nombreux secteurs, possède, entre autres, des parts dans le producteur d’aluminium Emirates Global Aluminium et dans la société spécialisée dans les énergies renouvelables Masdar. « Mubadala, qui investit dans des actifs à impact positif et durable, réaffirme sa confiance dans la stratégie ambitieuse du groupe qui vise à conduire nos activités vers l'économie bas carbone », a-t-il ajouté.
Cuivre / Ratio offre - demande : mars dans le rouge
Selon les projections du Groupe d’étude international du cuivre (ICSG), le marché mondial du cuivre affiné a montré un déficit d’offre de 19.000 tonnes par rapport à la demande en mars. La production de cuivre affiné est ressortie à 2,10 millions de tonnes (Mt) face à une consommation de 2,12 Mt. Sur les trois premiers mois de l’année, le marché revient dans le vert avec un excédent de 129.000 tonnes, ceci comparé à un excédent de 154.000 tonnes sur cette même période de 2020, précise le groupe dans son dernier rapport mensuel.
Cuivre : Minas de Aguas Teñidas à vendre
Trafigura et Mubadala Investment (un fonds d’investissement souverain des Emirats Arabes Unis) ont décidé de mettre en vente le groupe Minas de Aguas Teñidas (MATSA), dont ils sont propriétaires, à partir du 25 juin. La vente, orchestrée par les banques d’investissement Bank of Montreal et UBS, pourrait leur rapporter jusqu’à 2 millions de dollars. Le groupe est formé de trois mines de cuivre souterraines situées en Espagne. Une première vente du groupe MATSA avait été organisée, son processus prendra fin le 25 juin, laissant le champ libre à la nouvelle vente. Il a produit 300.000 tonnes de concentrés de cuivre en 2020. Elle produit en parallèle du zinc et du plomb. Les Canadiens Lundin Mining, Hudbay Minerals et First Quantum, ainsi que l’Australien South32, pourraient se montrer intéressés.
Liberty Aluminium Technologies sur la sellette
La filiale Liberty Aluminium Technologies, du magnat anglo-indien Sanjeev Gupta, pourrait déposer le bilan si la banque Close Brothers décidait de ne pas lui accorder de délai supplémentaire pour payer ses créances. La maison mère GFG Alliance a indiqué qu’elle explorait les pistes de restructuration, dont la cession à un repreneur. Liberty Aluminium Technologies fabrique des pièces pour l’industrie automobile. Le gouvernement britannique a refusé de lui prêter 170 millions de livres, invoquant sa gestion « opaque ». L’enquête ouverte pour fraude et blanchiment d’argent entrave, en outre, la recherche de financement.
MBF Aluminium liquidée
Le tribunal de Commerce de Dijon a prononcé mardi 22 juin la liquidation judiciaire de la fonderie jurassienne MBF Aluminium. 284 salariés vont ainsi perdre leur emploi. Seul candidat en lice à la reprise Michaël Azoulay, proposait de conserverait 210 salariés (et non plus 229) et de faire entrer au capital des salariés regroupés en SCOP, à hauteur de 21% maximum. Même si ce projet était soutenu par l’Etat français et la région Bourgogne Franche-Comté, d’autres investisseurs devaient être trouvés. La période d’observation avait été prolongée à deux reprises pour permettre aux repreneurs potentiels de faire une offre.
Un seul candidat pour reprendre la Fonderie Aluminium du Poitou
Lors du comité social et économique qui s’est tenu le mercredi 16 juin, les administrateurs en charge du redressement judiciaire ont annoncé qu’un seul repreneur potentiel s’était manifesté. Il s’agit d’un fonds d’investissement anglo-saxon et il n’a pour l’instant déposé qu’une lettre d’intention. L’avenir semble donc encore sombre pour les Fonderies du Poitou, mises en grandes difficultés par la faillite de la société financière Greeensill. Les syndicats sont inquiets et regrettent l’absence d’engagement du repreneur potentiel. Ils espèrent que l’étude technique demandée par l’Etat, qui doit permettre de voir ce qui peut être fait pour diversifier le site, encouragera d’autres candidats à la reprise à se manifester.
Cobalt / lithium : Volkswagen cherche à sécuriser son approvisionnement
Le constructeur automobile Volkswagen cherche actuellement des partenariats avec des producteurs de matières premières pour batteries afin d’assurer son approvisionnement et de garantir des prix compétitifs. D’après le porte-parole du groupe, ceci s’inscrit dans le processus d’électrification de sa flotte. En plus de sécuriser son approvisionnement, Volkswagen veut s’assurer un accès direct aux matières premières, notamment le lithium et le cobalt, afin d’optimiser les coûts de production de ses batteries. Le constructeur allemand avait déclaré, le 9 juin dernier, qu’il allait investir 620 millions de dollars supplémentaires dans le producteur de batteries suédois Northvolt. En 2019, Volkswagen avait déjà investi plus d’un milliard dans la start-up. En mars dernier, le groupe avait indiqué travailler sur le développement de six sites de fabrication de batteries en Europe pour garantir son approvisionnement. Le porte-parole a indiqué que le groupe envisageait de lancer une première offre publique pour sa nouvelle division batteries.
MBF Aluminium : verdict le 22 juin
En redressement judiciaire depuis le mois de novembre 2020, le sort de la fonderie jurassienne MBF Aluminium sera scellé mardi 22 juin au cours d’une dernière audience du tribunal de Commerce de Dijon. Deux pistes sont envisagées par le tribunal, à savoir la liquidation ou la reprise par Michaël Azoulay, qui conserverait 210 salariés (et non plus 229) et comprendrait une entrée au capital des salariés regroupés en SCOP, à hauteur de 21% maximum. Mais ce projet, soutenu par l’Etat français et la région Bourgogne Franche-Comté, doit encore trouver d’autres investisseurs.
Alpine Aluminium : enquête préliminaire
Frank Supplisson, repreneur d’Alpine Aluminium en 2019, fait l’objet d’une enquête préliminaire, suite à un signalement de licenciements frauduleux par d’anciens salariés. Leur avocat dénonce « une volonté de tromper les salariés et le tribunal de commerce », et soupçonne le repreneur d’avoir été davantage intéressé par le potentiel immobilier du site que par le devenir industriel d’Alpine Aluminium.
Etain / Malaisie : MSC déclare une « force majeure »
Malaysia Smelting Corporation (MSC), le troisième plus important producteur mondial d’étain affiné, a déclaré un cas de force majeure sur ses livraisons en raison des perturbations liées au coronavirus. MSC a ainsi informé ses clients de la suspension de ses activités minières et des expéditions entre le 4 et le 14 juin, conséquence du confinement décidé dans la pays pour lutter contre l’envolée du nombre de cas.
Hydro annonce la vente de sa branche produits laminés
Le producteur d’aluminium norvégien Norsk Hydro ASA a annoncé la vente de son activité produits laminés à son partenaire KPS Capital Partners. La vente comprend sept sites, un centre de développement, plusieurs bureaux de vente, et concerne environ 5.000 employés. Dans un communiqué de presse, la pdg d’Hydro, Hilde Merete Aasheim, a expliqué les raisons de cette décision : « l’ambition d’Hydro est d’augmenter la rentabilité et de favoriser la durabilité, en créant de la valeur pour toutes les parties prenantes. La vente de l’activité va renforcer notre capacité à mettre en œuvre notre stratégie, en renforçant notre position dans l’aluminium bas carbone, tout en explorant une nouvelle croissance dans des domaines où nos capacités correspondent aux mégatendances mondiales ».
Cuivre : l’activité de fonderie atteint un pic en mai
L’activité mondiale des fonderies a poursuivi son rebond en mai, touchant son plus haut niveau depuis le début de l’année, portée par l’envolée des cours, ont montré les données satellite de SAVANT. En Chine, l’activité a ralenti au cours du mois, conséquence des opérations de maintenance saisonnières. « Nous amorçons actuellement une période durant laquelle l’activité va ralentir en Chine, et en Asie plus généralement, tandis qu’elle ne montre aucun signe de ralentissement dans le reste du monde », a commenté Guy Wolf, analyste pour Marex, qui a contribué au développement de SAVANT. « Compte-tenu de l’ampleur de la demande chinoise, il sera intéressant de voir si l’offre extérieure pourra la satisfaire pendant cette période d’opérations de maintenance », ajoute l’analyste. Earth-i, entreprise spécialisée dans les données géospatiales, a lancé SAVANT en fin d’année dernière, et suit l’activité de plus de 100 fonderies, qui totalisent 80 à 90 % de la production mondiale.
Wieland va construire une usine de recyclage outre-Atlantique
Wieland North America prévoit de construire une usine de recyclage de cuivre et d’alliages de cuivre de 100 millions de dollars, dans le comté de Shelby, dans le Kentucky. Le cuivre sera recyclé en demi-produits. Les travaux débuteront en octobre et seront terminés en 2022. La filiale Wieland North America fait partie de Wieland Group, fournisseur majeur de demi-produits en cuivre, basé à Ulm, en Allemagne. Le groupe prévoit d’atteindre une réduction de ses GES de 42% d’ici 2030 et le zéro carbone d’ici 2045, en développant notamment son activité dans le recyclage.
AMAG : premières livraisons d’aluminium certifié ASI à Audi
Le producteur de lingots et de produits plats en aluminium Austria Metall AG (AMAG) vient d’effectuer ses premières livraisons d’aluminium certifié par l’Aluminium Stewardship Initiative (ASI) à l’usine de Neckarsulm, en Allemagne, du constructeur automobile allemand Audi. Les produits plats serviront à fabriquer la partie extérieure du hayon de l’Audi A6 Avant. D’une pierre deux coup : AMAG livre pour la première fois des produits certifiés ASI et le constructeur allemand. La certification ASI atteste que l’aluminium de première et de seconde fusion fournit par AMAG répond aux critères de durabilité fixés par l’ASI. « Depuis plusieurs années déjà AMAG s’est engagé à intégrer dans ses productions de l’aluminium recyclé, un engagement récemment récompensé par la certification ASI », a commenté Gerald Meyer, pdg du groupe.
Nornickel table sur un creusement du déficit
Le groupe minier russe Nornickel prévoit un accroissement du déficit sur le marché du palladium en 2021, causé par les inondations de deux de ses mines et un accident sur un de ses sites, il y a quelques mois. Le plus important producteur mondial de palladium compte compenser en partie ce déficit en puisant dans ses stocks restants de 2020. Nornickel anticipe, pour 2021, un déficit de 0.9 million d’onces, contre 0.2 million lors de sa précédente estimation Pour mémoire, le marché avait terminé l’année 2020 en déficit de 0.3 million d’onces. Par ailleurs, Nornickel a nommé Sergey Stepanov vice-président senior de la production, pour remplacer Sergey Dyachenko, parti en mars suite à plusieurs accidents industriels.
La JV Rio Tinto-Comptech AB va développer des alliages pour VE
Rio Tinto a créé une joint-venture avec le Suédois Comptech AB pour développer des alliages d’aluminium destinés aux véhicules électriques (VE) et aux antennes 5G. Les produits sont actuellement en phase de qualification chez des constructeurs automobiles européens, qui cherchent à augmenter leur production de VE dans le but d’atteindre une économie zéro-carbone d’ici 2050. Les alliages sont développés par Comptech grâce au processus de rhéomoulage, une technologie de moulage à l’état semi-solide.
Aurubis teste l’hydrogène pour la production d’anodes
Le producteur allemand Aurubis a débuté les tests pour remplacer le gaz naturel par de l’hydrogène et du nitrogène dans son processus de production d’anodes de cuivre, un pas de plus vers la neutralité carbone qu’Aurubis vise à l’horizon 2050. Les tests, débutés le 27 mai, dureront jusqu’à la fin de l’été, ont pour objectif à long terme de déterminer dans quelles conditions l’hydrogène peut être utilisé dans les fours à anode, à la place du gaz naturel. Si les résultats sont positifs, l’utilisation de l’hydrogène sera étendue aux autres sites du groupe.
Aluminium / Chine : Honqiao se lance dans le recyclage
A la fin de l’année, le producteur chinois Honqiao va ouvrir une unité de recyclage d’aluminium, implantée dans le parc industriel de Zouping, dans la province de Shandong - un projet conjointement développé avec l’Allemand Scholz Recycling qui prévoit de recycler 500.000 tonnes de déchets par an. Le projet permettra de réduire les émissions de carbone de 1,9 Mt. Comme bon nombre de producteurs chinois, Hongqiao va accroître la part d’énergies renouvelables dans sa consommation pour atteindre les objectifs fixés par la Chine. Scholz, une filiale du Chinois Chiho Environmental Group, détient 25% de participation dans la joint venture de 233,5 millions de dollars, créée l’an dernier. Elle construit actuellement plusieurs usines de déconstruction et de recyclage des véhicules en fin de vie. Ces usines, qui entreront en production en juin 2022, auront la capacité de traiter 100.000 véhicules par an.
BHP : 300.000 t de cuivre en plus par an
Le producteur anglo-australien BHP Billiton prévoit d’accroître sa production de cuivre de 300.000 tonnes par an au cours des cinq prochaines années. Il indique avoir réalisé des efforts substantiels pour réduire ses coûts opérationnels. L’accélération de la décarbonation devrait conduire à une augmentation de la demande pour bon nombre de ses produits. Dans le cadre de l’accord de Paris, BHP prévoit que la demande en cuivre de première fusion va plus que doubler tandis que celle en nickel va quadrupler au cours des trente prochaines années.
L’UE et les Etats-Unis signent une trêve partielle
L'Union européenne (UE) et les Etats-Unis ont conclu une trêve partielle concernant leur différend sur les droits de douane instaurés sur les métaux lors du mandat de Trump et ont décidé d'ouvrir des négociations pour tenter de résoudre le problème des surcapacités dans l'acier et l'aluminium dans le monde. Les Etats-Unis maintiennent cependant leurs taxes de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium, qui s’appliquent également aux produits chinois, russes ou suisse. L’UE ne procédera pas à une augmentation de 50% sur certains produits comme prévu mais maintient les taxes en vigueur sur 2,8 milliards d’euros de produits américains. La renégociation des accords a pour but de trouver une solution d’ici la fin de l’année.
GFG Alliance soupçonné de fraudes et de blanchiment
Le service de répression des fraudes britannique, le Serious Fraud Office (SFO), a ouvert une enquête sur GFG Alliance qu’il soupçonne de fraude, d’opérations frauduleuses et de blanchiment d’argent au sein des sociétés du conglomérat, dans la tourmente depuis la faillite de son principal créancier Greensill. Le SFO enquête sur « le financement et la conduite des affaires des sociétés de GFG dont les accords noués avec Greensill », explique le service de répression des fraudes britannique dans un communiqué rendu public. GFG a, de son côté, déclaré qu’il coopérait avec les enquêteurs.
Le port de Rotterdam a rattrapé le retard lié au blocage du canal
Le port de Rotterdam a enfin réussi à traiter tous les navires retardés suite au blocage du canal de Suez, entre le 23 et le 29 mars. L’activité du port reste toutefois extrêmement forte et des challenges attendent le secteur du transport maritime, ont indiqué les acteurs du secteur lors d’un événement digital organisé par les autorités du port.
Glencore sur les rangs pour racheter une partie de Cliveden
Glencore a rejoint Trafigura dans les pourparlers avec Cliveden, dans le but de racheter le portefeuille cuivre de ce dernier, ont indiqué des sources proches du dossier. Cliveden, qui aurait d’après les estimations, vendu plus d’un million de tonnes de concentrés de cuivre, de blister et autres produits en 2020, met en vente une partie de son portefeuille afin d’augmenter son capital.
Les expéditions de Novelis en forte hausse
Les expéditions de Novelis ont bondi de plus de 21 % au 4ème trimestre de son année fiscale. Le groupe a ainsi expédié 983.000 tonnes de produits laminés en aluminium sur le trimestre qui a pris fin le 31 mars. Parallèlement, ses ventes nettes ont grimpé de 33.20 %.
Palladium : UBS revoit ses projections à la hausse
La banque UBS prévoit que, d’ici fin juin à fin septembre, le cours du palladium aura atteint 3.100 $/once et que, d’ici fin décembre, il aura reculé à 2.900 $/once. Le déficit d’offre s’élèvera, selon elle, à environ 1 million d’onces cette année – soit 9,5% de la demande mondiale de 2021.
Les importations de cuivre de la Chine en retrait en avril
Les importations de cuivre de la Chine ont chuté de 12, 2% sur un mois en avril. Elles sont toutefois en hausse de 5,1% sur un an. Elles ont totalisé 484.890 tonnes en avril, après un volume de 552.317 tonnes en mars, selon des données provenant de la douane chinoise. Cette chute s’explique par la flambée des cours du métal rouge sur le LME et les retards de livraison depuis l’Amérique du Sud, la Corée du Sud et le Japon, liées à la pénurie de containers et aux coûts de fret élevés, explique He Tianyu, analyste pour Commodity Research Unit (CRU). « La situation s’est améliorée à partir de mi-avril », précise-t-il. Les bateaux retardés entre janvier et février sont arrivés en mars et en avril. Les livraisons de mai devraient être plus élevées, voire retrouver leurs niveaux de 2019 à partir du mois de juin.
LME : le sort du ring sera tranché en juin
Le LME, qui réfléchit depuis janvier à fermer définitivement le « ring », dernier marché à la criée d’Europe, devait rendre sa décision ces derniers jours, mais le nombre « sans précédent » de réponses à la consultation l’a poussé à prendre quelques semaines supplémentaires de réflexion. Le verdict est maintenant attendu le 8 juin.
Arconic table sur une hausse significative de ses revenus en 2021
Le fabricant de produit en aluminium Arconic a revu à la hausse ses objectifs financiers de 2021 grâce à la hausse attendue des cours de l’aluminium et celle des primes. « Arconic s’attend désormais à atteindre la fourchette de revenu de 7,1 à 7,4 milliards de dollars, contre la précédente de 6,6 à 6,9 milliards. Ceci à la condition que le cours de l’aluminium approche une moyenne de 2.200 $/t sur l’année et que les primes valent autour de 430 $/t dans le Midwest américain. La précédente estimation était basée sur une moyenne de cours à 2.030 $/t et des primes à 320 $/t », détaille le groupe dans un communiqué.
Rio Tinto : ISAL certifiée ASI
Le producteur anglo-australien Rio Tinto a annoncé que sa fonderie d'aluminium ISAL, en Islande, a reçu, à titre provisoire, l’ASI Performance Standard pour son engagement à produire de manière responsable. La certification, reçue à l’issue d’un premier audit, sera confirmée à l’occasion d’un deuxième, qui aura lieu quand la situation sanitaire le permettra.
Un changement de cap douloureux pour la filière automobile
Les fonderies automobiles françaises sont en grande difficulté. La crise sanitaire a précipité un changement de cap radical vers les véhicules électriques, laissant sur le carreau de nombreuses fonderies. Pour accompagner leur transition et la reconversion des salariés des fonderies automobiles qui ne pourront être sauvées, l’Etat Français veut mettre les constructeurs Renault et de PSA-Stellantis à contribution, à hauteur de 10 millions d’euros chacun, pour financer le fonds de 50 M€ créé à cet effet. Selon l’étude du cabinet Roland Berger, rendue en juin 2020, 39% des emplois dans ce secteur sont menacés d’ici 2030, soit 5.200 sur les 13.500 salariés.
L'Etat français au secours des fonderies d'Alvance
L’état français va accorder un prêt de 10 M€ aux trois fonderies du groupe Alvance (GFG Alliance), en redressement judiciaire depuis le 20 avril, pour leur éviter la liquidation judiciaire. Le prêt, versé au titre du programme de fonds de développement économique et social (FDES), est réparti comme suit : 3,3 M€ à Alvance Poitou Fonte, 3,6 M€ à Alvance Poitou Aluminium et 3,1 M€ à Alvance Aluminium Wheels. Il permettra aux trois sociétés, mises en difficultés par la faillite de Greensill, le principal créditeur de GFG Alliance, de financer la période d’observation de trois mois et de rechercher des repreneurs.
Nouveau sursis pour organiser la survie de MBF aluminium
La fonderie MBF Aluminium, de St Claude dans le Jura, en redressement judiciaire depuis novembre, a obtenu un nouveau sursis : l’audience du tribunal de Commerce de Dijon est fixée au 11 mai. Deux repreneurs potentiels ont déposé leur offre de reprise mardi 27 avril mais le tribunal les juge trop fragiles. Ils ont quinze jours pour ajuster leur projet. Le sursis a été rendu possible grâce aux 500.000 euros accordés lundi 26 avril par le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, qui vont permettre de verser les salaires. La fonderie est en difficultés car les commandes de Renault et de PSA-Stellantis n’auraient pas été honorées à hauteur des engagements.
Un repreneur de dernière minute pour la SAM
La SAM, en redressement depuis décembre 2019 et à l’arrêt depuis le 14 avril, a vu le projet de reprise de l’unique acquéreur, l’Espagnol CIE Automotive, tomber à l’eau après des négociations qui n’ont pas abouti. Mais surprise, Patrick Bellity, pdg du groupe Alty, se porterait acquéreur. Pour mémoire il a dirigé la SAM de 1998 à 2016. Son offre est attendue au plus tard le 17 mai.
Eramet : CA en hausse au T1
Le groupe français Eramet a enregistré une hausse de 8% de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2021, à 838 millions d’euros. Les ventes (production et cours des métaux) de minerais et métaux ont augmenté de 18% à 683 M€. Les ventes d’alliages haute performance ont, elles, reculé de 21% à 155 M€, en raison de la crise que traverse le secteur aéronautique.
Sept sites européens de Novelis certifiés par l’ASI
Novelis a obtenu la certification ASI Performance Standard pour sept de ses usines européennes, situées en Italie, en Suisse, en Allemagne et en Grande Bretagne. La certification Chain of Custody Standard a, en conséquence, été étendue pour trois sites allemands et l’usine de Sierre, en Suisse, qui de fait ont décroché toutes les certification d’Aluminium Stewardship Initiative (ASI).
Aurubis et TSR ont reçu le feu vert de la CE pour leur JV Cablo
La Commission européenne (CE) a donné son feu vert à la formation d’une joint venture entre le producteur de cuivre Aurubis et le recycleur de câbles TSR Recycling. Les deux entreprises allemandes avaient formulé leur désir d’unir les compétences de leurs sites respectifs de Cablo Metall-Recycling und Handel et de l’unité de Gelsenkirchen de TSR Recycling en novembre 2020. La JV, baptisée Cablo, recyclera les câbles en granules de plastique et de cuivre qui serviront à fabriquer du fil machine et, in fine, des câbles en cuivre.
Code minier / France : la réforme se précise
L’Assemblée nationale a récemment adopté les articles du projet de loi climat qui réforment le code minier. La réforme, dans les cartons depuis une dizaine d’années, pourrait enfin aboutir. L'exécutif a accepté d'inscrire dans la loi, sans attendre les ordonnances, trois importantes dispositions : soumettre les titres miniers à une analyse économique, environnementale et sociale ; permettre le refus d'un titre minier pour des raisons environnementales ; inclure les titres miniers dans le régime du plein-contentieux. Les députés ont supprimé le Conseil national des mines dont la création avait été actée en commission. Ils ont par ailleurs adopté plusieurs amendements visant à renforcer la lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane
Or / Chine : les importations chinoises repartent en forte hausse
La banque centrale de Chine, qui contrôle la quantité d’or qui entre dans le pays grâce à un système de quotas accordés aux banques commerciales, a autorisé ces dernières semaines l’entrée de grandes quantités de lingots. Environ 150 tonnes d'or d'une valeur de 8,5 milliards de dollars aux cours actuels sont susceptibles d'être importées, ont indiqué des sources concordantes. Elles devraient entrer en Chine en avril voire en mai. Cette décision devrait contribuer à soutenir les cours de l’or après la courbe baissière de ces derniers mois. La Chine est le plus gros consommateur d’or du monde mais ses importations ont plongé lorsque le coronavirus s’est propagé et que la demande locale s’est tarie.
Cuivre : la production d’Antofagasta en repli au 1er trimestre
Le groupe minier chilien a déclaré que sa production du premier trimestre était en repli de 5.7 %, à 183.000 tonnes, comparativement à la même période en 2020, conséquence de la deuxième vague de Covid-19 qui a frappé le pays. « En mars, la seconde vague de Covid-19 a frappé le Chili, le nombre de contaminations quotidiennes a battu des records » a expliqué Antofagasta. Le géant chilien, qui prévoit une hausse de la production au deuxième semestre, a indiqué que les travaux de maintenance de sa plus grosse mine, Los Pelambres, initialement prévus pour le deuxième trimestre, devraient être reportés.
Oxyde d’aluminium : avancée majeure dans l’impression 3D
Des chercheurs de l’université de Leoben, en Autriche, ont réussi à imprimer en 3D de l’oxyde d’aluminium d’une résistance à la traction de 1GPa, soit le plus résistant du marché. La résistance à la traction correspond à sa contrainte de traction mécanique maximale. C’est l’une des propriétés les plus importantes des matériaux dans la mesure où elle indique à la fois la résistance à la rupture et la dureté d’une pièce.
Nickel : l’excédent atteint 6.200 tonnes en février
Le marché mondial du nickel a vu son excédent de production s’étendre pour atteindre 6.200 tonnes en février, d’après les chiffres communiqués par l’International nickel study group (INSG). L’excédent de production totalise 9.700 tonnes sur la période janvier-février 2021, contre 29.300 tonnes sur la même période en 2020.
Plomb : le marché passe d’un déficit à un excédent en février
+Le marché mondial du plomb a enregistré un excédent de production de 7.400 tonnes en février, montrent les derniers chiffres de l’International lead and zinc study group (ILZSG). L’ILZSG a également revu à la baisse son estimation de déficit pour le mois de janvier, à 4.400 tonnes, contre 21.800 tonnes lors de sa précédente estimation. Au cours des deux premiers mois de 2021, le marché mondial du plomb, qui représente environ 12 millions de tonnes par an, s’est révélé excédentaire de 3.000 tonnes, un chiffre qui est à comparer avec celui de la même période en 2020, de 16.000 tonnes.
Zinc : l’excédent de production s’accroît en février
Les chiffres publiés par l’International lead and zinc study group (ILZSG) montrent que le marché du zinc avait enregistré un excédent de 65.400 tonnes en février. L’ILZSG a revu son estimation d’excédent de production pour janvier à 18.300 tonnes, contre 11.700 tonnes lors d’une précédente estimation. Environ 13.5 millions de tonnes de zinc sont produites et consommées chaque année. Sur la période janvier-février 2020, le marché était excédentaire de 220.000 tonnes.
UBS prévoit un cours de l’or à 1.600 $ d’ici la fin de l’année
La banque UBS prévoit que le cours de l’or s’affaiblira au cours des prochains mois pour terminer l’année aux alentours de 1.600 $/once. En l’absence de demande significative des investisseurs, le marché physique du métal jaune doit absorber l’excès d’offre, un scenario peu probable. « Les cours vont reculer plus encore en 2022 », poursuit la banque. Dans son scenario le plus baissier - qui inclut comme éléments une reprise économique des Etats-Unis au-delà des prévisions et l’intervention de la Fed en cas de forte inflation et ce même si l’économie n’a pas encore retrouvé ses niveaux d’avant-crise - la banque voit le métal dégringoler entre 1.350 et 1.450 $/once.
Les Philippines rouvrent la voie aux investissements
Le président philippin Rodrigo Duterte a levé le moratoire sur les productions minières, autorisant ainsi à nouveau les investissements dans le secteur. Le moratoire instauré en 2012 avait pour but d’établir une nouvelle législation pour permettre à l’Etat de dégager plus de revenus à partir de ses mines. Depuis 2018, la taxe a doublé à 4%. L’interdiction sur les mines à ciel ouvert n’est elle pas levée. Selon le Bureau des Mines et des Géosciences (BMG), plus d’un tiers de la surface des Philippines, soit 30 millions d’hectares, possède un potentiel minéral élevé alors que seulement 5% des réserves ont été extraites à ce jour. Les Philippines, premier fournisseur de minerai de nickel à la Chine, produisent également du cuivre et de l'or.
Anglo American aux énergies renouvelables en Amérique latine
Le producteur diversifié Anglo American a signé un accord avec le fournisseur Engie Energía Perú pour alimenter sa mine de cuivre péruvienne Quellaveco à partir d’énergie renouvelable uniquement. L’objectif du groupe est d’étendre le procédé à toutes ses mines sud-américaines. Anglo American s’est déjà engagé à utiliser les énergies renouvelables au Chili et au Brésil. La mine Quellaveco devrait commencer à produire en 2022.
Les fonderies du Poitou et Alvance Aluminium Wheels en cessation de paiement
La procédure de sauvegarde pour les fonderies Aluminium et Fonte d’Ingrandes dans la Vienne et Alvance Aluminium Wheels, à Diors, a été annoncée jeudi 15 avril. Elles ont été déclarées en cessation de paiement vendredi 16 avril. Le tribunal de Commerce de Paris entérinera leur redressement judicaire judiciaire fin avril. Une procédure de conciliation avait débuté début avril. Les trois usines emploient autour de 850 salariés. Ce sont les trois premières usines du groupe Alvance à déposer le bilan après la faillite de Greensill, principal créancier de la maison mère GFG Alliance du magnat indo-britannique Sanjeev Gupta. Les autres entités appartenant à Alvance, Alvance Aluminium Dunkerque dans le nord de la France, Alvance Aluminium Duffel en Belgique et Alvance British Aluminium à Lochaber en Ecosse, ne sont pas concernées par la procédure.
Citi prévoit un tassement des cours du nickel
La banque Citi prévoit désormais une baisse des cours de 6 à 15% pour le nickel à moyen terme. Les prévisions trimestrielles de l’année sont ainsi nettement abaissées. La banque pointe l’accroissement de l’offre. Le géant chinois du nickel Tsingshan Holding a indiqué qu’il allait fabriquer des produits à partir de nickel de moins bonne qualité. Le mois dernier, il a fait savoir qu’il fournirait 100.000 tonnes de matte de nickel à Huayou Cobalt et au fabricant de batteries CNGR Advanced Material. Ce nickel de qualité batterie contribuera à alléger les tensions sur l’offre qui avaient tiré les cours ces derniers mois. CNGR a annoncé jeudi 8 avril la création d’une joint venture en Indonésie pour produire de la matte de nickel, destinée aux batteries de véhicules électriques (VE). « Nous considérons que ces informations concernant la production sont des facteurs clés pour le marché. Le cours du nickel profitera de l’engouement pour l’électrique quand l’offre sera plus restreinte », prévoit la banque.
Les métaux seront moins performants au second semestre, selon Berenberg
La banque d’investissement allemande Berenberg table sur une progression des cours des métaux à court terme, compte tenu des projections de demande en hausse, des mesures de soutien à l’économie et de l’optimisme lié à la reprise économique. Mais, si la Chine devait montrer un quelconque ralentissement, si les dépenses d’infrastructure devaient s’arrêter, l’enthousiasme du marché pourrait vite retomber et conduire à un tassement des cours au second semestre, sans compter aussi que l’offre est attendue en hausse. La banque annonce, au regard des éléments cités, une contraction des cours du cuivre entre 2021 et 2023. Concernant l’or, elle prévoit une moyenne de 1.663 $/once en 2021 et de 1.600 $/once en 2022. Berenberg se montre plus prudent concernant le nickel et l’aluminium, deux marchés excédentaires.
Des taxes provisoires sur les produits plats alu chinois
L’Union Européenne a mis en place des taxes punitives provisoires sur les importations de produits plats en aluminium chinois après avoir découvert qu’ils étaient vendus à des prix inférieurs au marché européen. La Commission Européenne a établi ces taxes entre 19,3 et 46,7%, selon l’information parue dans le journal officiel du 12 avril. Ces taxes sont entrées en vigueur mardi 13 avril et le resteront le temps de l’enquête, soit jusqu’en octobre, où la CE rendra sa conclusion. L’enquête a montré que la part de la Chine sur le marché européen est passé de 6,2% en 2017 à 11,2% en 2020.
Hydro : de l’hydrogène pour décarboner l’aluminium
Norsk Hydro pourrait se diversifier dans la production d’hydrogène, afin de répondre à la fois à la demande interne et externe et d’améliorer son expertise dans les énergies renouvelables. « Le potentiel de croissance dans la consommation industrielle d’hydrogène est significatif. Devenir acteur majeur dans ce segment permettrait à Hydro de réduire les émissions de carbone et de développer une activité durable », a commenté la pdg du groupe Hilde Merete Aasheim. Norsk Hydro pourrait convertir certaines usines norvégiennes d’aluminium à l’hydrogène. « Cela nous permettrait de contribuer à réduire nos émissions de 30% d’ici 2030 », a poursuivi la pdg.
Par ailleurs, le groupe vient d’annoncer la création d’une nouvelle entité : Hydro REIN, qui va rassembler les activités autour des énergies renouvelables. Ces activités avaient fait l’objet l’an dernier de la création de la division Renewable Growth, mais Hydro a préféré en faire une société distincte.
Nouvel investissement de Serbia Zijin Copper dans le complexe RTB Bor
Serbia Zijin Copper, l’unique producteur de cuivre de Serbie, prévoit d’investir 408 millions d’euros dans les quatre mines et l’affinerie du complexe minier de RTB Bor en 2021, et ceci après un investissement de 360 millions d’euros en 2020. Cet investissement contribuera également à réduire l’impact environnemental de l’activité du complexe dans cette région de l’est du pays, la Bor, déjà fortement polluée. L’entreprise prévoit d’accroître de 38,1% la production de concentrés, à 74.010 tonnes, et celle de cathodes de 18%, à 83.450 tonnes. Le Chinois Zijin Mining est devenu un partenaire stratégique du complexe minier RTB Bor en 2018, en investissement 1,26 milliard d’euros en échange d’une participation de 63%. Le producteur prévoit par ailleurs de produire 2,5 tonnes d’or et 10 tonnes d’argent cette année, ce qui représente des hausses respectives de 45,14% et 10,12% sur un an.
AMAG et Audi signent un contrat pour recycler en boucle fermée
Le fabricant autrichien de produits en aluminium Austria Metall AG (AMAG) a annoncé avoir scellé un accord avec le constructeur automobile allemand Audi Hongrie pour recycler les déchets d’aluminium issus de ses chaînes en boucle fermée. Ainsi, les déchets de tôles d’aluminium provenant de l’activité de l’usine de Gÿor, en Hongrie, du constructeur Audi seront livrés à l’usine de Ranshofen d’AMAG, qui les recyclera en tôles. Aucun détails n’a été fourni sur les volumes impliqués dans ces opérations. AMAG a été le premier fabricant d’équipement d’origine certifié par ASI (Aluminium Stewardship Initiative) pour sa chaîne d’approvisionnement.
Fonderie alu / France : nouveau sursis pour MBF Aluminium
Le tribunal de commerce de Dijon a accordé à la fonderie MBF Aluminium, en redressement judiciaire depuis novembre, un nouveau sursis : l’audience, durant laquelle une décision définitive sera rendue, est reportée au 27 avril. La fonderie, qui fabrique des carters de moteurs et des éléments de boîtes de vitesse, fait uniquement l’objet d’une offre de reprise : celle de son dirigeant. Celui-ci propose un plan de continuation qui préserverait quelque 200 emplois permanents sur 250.
L’UE établit des taxes définitives sur les produits en aluminium chinois
L’Union européenne (UE) a tranché : elle va instaurer des droits de douane allant de 21,2 à 31,2% sur les produits extrudés chinois importés en Europe, tels que les barres, les tubes, les fils machine et les profilés, selon une information parue dans le journal officiel du mardi 30 mars. L’enquête, débutée en février, a montré que les produits en aluminium chinois étaient vendus en Europe à des prix inférieurs au marché. Les taxes punitives définitives sont inférieures aux taxes provisoires, allant de 30,4 à 48%, mises en place le 12 octobre 2020. Les fabricants Guangdong Haomei New Materials et Guangdong King Metal Alloy Technology se voient infliger des taxes de 21,2%, tandis que Press Metal International subit une taxe de 25%. Les autres entreprises sont taxées à hauteur de 32,1%. Les exportations de produits chinois en aluminium ont atteint 152.551 tonnes en 2019.
Christel Bories confirmée à la tête d'Eramet
A l'issue du conseil d'administration qui s'est tenu le mardi 30 mars, Eramet a annoncé qu'il demanderait à son assemblée générale de renouveler le mandat d'administrateur de sa présidente directrice générale, Christel Bories, pour une durée de 4 ans. Le groupe a par ailleurs proposé de dissocier les rôles de président et de directeur général avant la fin du nouveau mandat. « Le conseil d'administration a évalué positivement l'exercice de Christel Bories dans sa mission de présidente-directrice générale dans le cadre de son premier mandat, considérant qu'elle a su conduire le développement du groupe dans un environnement souvent difficile et mener une profonde transformation, y compris à travers une nouvelle démarche ambitieuse pour faire d'Eramet un acteur de référence en matière de responsabilité sociétale et environnementale », a commenté le groupe minier dans un communiqué. Cette décision intervient après des semaines de tensions liées à la volonté de la famille Duval de remplacer Christel Bories, à la tête du groupe depuis 2017. Pour mémoire, la famille Duval est le premier actionnaire du groupe métallurgique et minier, avec 37 % du capital de 44 % des droits de vote.
Cuivre : le projet Okiep se révèle très prometteur
La compagnie minière Orion Minerals a annoncé lundi 29 mars une augmentation des ressources minérales du projet Okiep, en Afrique du Sud. En février dernier, Orion Minerals avait conclu un accord lui permettant d'exercer un droit de préemption sur le site d'Okiep. Les premiers travaux effectués sur le complexe de cuivre confirment la valeur du site, qui a déjà produit 2 millions de tonnes de cuivre dans le passé. Les nouvelles estimations font état de 11,5 millions de tonnes de ressources cuprifères, titrant 1,4 % de cuivre.
Corialis racheté par le fonds d'investissement Astorg
Le fonds d'investissement Astorg va racheter le géant de l'aluminium Corialis, basé à Lokeren en Belgique. Anciennement Aliplast, Corialis est l'un des plus grands producteurs européens de profilés en aluminium pour fenêtres, portes, et façades murales. L'entreprise, qui travaille principalement pour le secteur de la construction, enregistre un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros. Elle emploie environ 2.700 salariés, répartis entre huit pays. Astorg devient ainsi le cinquième propriétaire de Corialis en 20 ans. La transaction valorise le groupe entre 1,6 et 1,7 milliard d'euros, soit 11 fois l'ebitba.
Norilsk Nickel abaisse ses projections de production pour l’année en cours
Le producteur russe Norilsk Nickel a annoncé lundi 29 mars avoir rouvert les deux mines Oktyabrsky et Taimyrsky situées dans l’Arctique, fermées en février en raison d’une inondation, tout en revoyant à la baisse ses prévisions de production. La première mine devrait retrouver une activité normale en mai seulement, la seconde en juin. Le groupe estime que les pertes de production sur l’année devraient s’élever à 35.000 tonnes pour le nickel, 65.000 tonnes pour le cuivre et 22 tonnes pour les platinoïdes.
Gränges investit outre-Atlantique
Le fabricant suédois Gränges a annoncé un investissement de 33 millions de dollars dans son usine de Huntington (Tennessee, Etats-Unis) pour répondre à la croissance de la demande nord-américaine. La capacité de production de produits laminés va ainsi être augmentée de 25.000 tonnes par an grâce à l’ajout d’une nouvelle ligne de fabrication. C’est le 3ème investissement conséquent qu’il réalise aux Etats-Unis et le 2nd pour son usine de Huntington depuis 2017.
Nissan se lance dans l’aluminium recyclé
A l’instar de plusieurs de ses concurrents, le constructeur automobile NISSAN se tourne vers l’aluminium recyclé, notamment pour son SUV X-Trail. Nissan a ainsi installé des équipements qui collectent les déchets d’aluminium provenant de la production des véhicules dans ses usines situées au Japon et aux Etats-Unis. Les déchets obtenus sont déchiquetés puis transformés en feuille d’aluminium par le Japonais UACJ et l’Américain Novelis. Les produits sont ensuite utilisés pour fabriquer des capots et des portes.
Mouvement de grève chez Trivium
Le site isérois de Beaurepaire est sous le coup d’un plan de licenciement depuis un mois, mais les salariés, dont 51 sont menacés par le plan de départ, ont entamé un mouvement de grève pour dénoncer les conditions proposées par la direction. Trivium réalise des packagings, notamment des aérosols pour d’importants groupes industriels comme L’Oréal.
Rusal essuie une perte de ses bénéfices en 2020
Avec un bénéfice net en baisse de 20,9%, à 759 millions de dollars, et un chiffre d’affaires en recul de 11,8% à 8,6 milliards de dollars, le producteur d’aluminium russe Rusal fait moins bien en 2020 qu’en 2019. Les résultats du premier semestre 2020 ont en particulier été affectés par la pandémie de Covid-19. Le producteur a souffert de la forte contraction des cours de l’aluminium, de la volatilité des marchés et du taux de change défavorable. La production est elle restée stable par rapport à 2019. Le groupe a changé de domiciliation en 2020, en raison des sanctions américaines. Il est désormais résident de Kaliningrad, une enclave russe en Europe, où il bénéficie du statut de « zone économique spéciale ». Il était auparavant domicilié à Jersey aux Etats-Unis. A l’avenir, Rusal envisage de croître dans l’automobile. Début 2021, il avait annoncé son intention de racheter un équipementier allemand en difficulté.
Inquiétude à Alvance Aluminium Wheels
La faillite du principal partenaire bancaire de GFG Alliance, Greensill, fragilise davantage encore le fabricant de roues Alvance Aluminium Wheels, installé à Diors. La maison mère GFG Alliance a indiqué être à la recherche d’un nouveau partenaire mais l’inquiétude chez les salariés est d’autant plus forte que sa situation est précaire et qu’elle a subi des rachats successifs. La crise de Covid-19, qui a fragilisé la filière automobile met à rude épreuve l’entreprise qui craint une baisse des commandes. Le groupe n’écarte pas de prendre des mesures de chômage partiel.
Câbles : Elcowire introduit du cuivre bas carbone dans sa production
Le fabricant de câbles Elcowire s’est déjà positionné sur le cuivre bas carbone de Boliden qu’il va intégrer dans les productions de ses usines de Helsinborg, en Suède, et de Hettstedt, en Allemagne. Il s’approvisionne auprès des mines finlandaises et suédoises de Boliden. Elcowire veut ainsi donner l’exemple : « Les efforts consentis conjointement pour fournir de nouvelles solutions nous permettent de contribuer à l’amélioration à long terme de notre monde. Le cuivre bas carbone en est l’exemple parfait », a commenté Paul Gustavsson, pdg d’Elcowire.
Norilsk Nickel abaisse ses objectifs de production de 2021
Le producteur russe Norilsk Nickel a fait savoir qu’il prévoyait désormais des productions de cuivre, de nickel, de platine et de palladium en baisse de 15 à 20% cette année par rapport aux projections initiales. En cause, l’accumulation d’eau dans deux mines en Sibérie, lesquelles ne devraient pas reprendre leur production avant trois ou quatre mois.
Table ronde autour de la fonderie Jinjiang SAM
Une table ronde a été organisée jeudi 11 mars autour de la fonderie Jinjiang SAM qui a rassemblé les représentants de Bercy, le constructeur Renault, unique client de la fonderie, les délégués syndicaux de Jinjiang SAM et la préfète. A cette occasion, Renault s’est engagé à commander pour 10 millions d’euros de plus par an de carters, soit l’équivalent de 50 emplois, en plus des 30 millions, un montant diminué de moitié en quatre ans. La fonderie, en redressement depuis décembre 2019, fait l’objet d’une offre de reprise déposée le 8 mars, celle de l’équipementier espagnol CIE Automotive qui propose de reprendre 150 des 357 salariés, une offre qui sera étudiée par le tribunal de commerce de Toulouse le 21 mai prochain. Cie Automotive souhaite arrêter la fabrication des petites pièces (actionneurs d’essuie-glaces, supports de moteurs…) qui représentent un CA de 10 M€.
La volatilité des cours exacerbée par la fermeture du Ring ?
Londres.- Fred Demler, qui dirige le département Métaux chez ED&F Man Capital Markets, estime que la volatilité, sans précédent, observée ces derniers mois sur le LME aurait été moindre si le Ring était resté ouvert. Fred Demler, membre de catégorie I à la bourse de Londres pointe les récentes embardées de cours de l’étain, du nickel, du cuivre et du zinc. Le début de la période de forte volatilité des cours a coïncidé avec la fermeture du Ring en mars 2020 pour des raisons sanitaires. La bourse envisage de le fermer définitivement mais cette perspective a suscité un tollé auprès de nombreux opérateurs. « Ce sont les courtiers du Ring qui rendent le système de fixation des cours un système efficace », rappelle-t-il.
Exportations de terres rares de la Chine : + 30% en janvier et février
Les exportations de terres rares de la Chine ont gonflé de 28,8% sur un an en janvier et février, selon la douane chinoise. Le bond est significatif dans la mesure où cette année les livraisons n’ont pas subi les perturbations liées à la pandémie de Covid-19. Les exportations de terres rares - au nombre de dix-sept, utilisées dans les segments du militaire, de l’électronique et des pots catalytiques - ont atteint 7.068 tonnes sur les deux premiers mois de l’année. Les exportations s’étaient élevées à 5.489 tonnes en 2020.
Cuivre : KGHM veut se défaire de deux mines américaines
Le producteur KGHM a décidé de vendre ses mines de cuivre américaines de Robinson et de Carlota pour investir dans ses installations domestiques, ont confirmé deux sources bancaires. Le producteur, dirigé par l’état et qui est l’un des premiers producteur de cuivre et d’argent d’Europe, avait fait l’acquisition des deux mines en 2012 auprès de son rival canadien Quadra. Les deux mines, situées dans le Nevada et en Arizona, sont estimées à 500 millions de dollars.
Zinc : explorations prometteuses pour Variscan en Espagne
L’action de Variscan Mines a bondi de 18,5% à 0,032 $ australien, sa plus forte hausse journalière depuis le 23 septembre 2020, à la nouvelle que le minerai extrait à la mine espagnole de San Jose-Novales renfermait du zinc de haute qualité. Variscan a indiqué qu’il allait concentrer ses recherches dans le centre et le sud-ouest de la zone d’exploration, l’une des plus prometteuses du programme d’exploration.
Aluminium / France : inquiétudes suite à la faillite de Greensill
Le dépôt de bilan de la société financière britannique Greensill pourrait fragiliser l’empire de l’un de ses principaux clients : le groupe GFG Alliance, détenu par la milliardaire anglo-indien Sanjeev Gupta, propriétaire notamment de la fonderie Aluminium Dunkerque et plusieurs fonderies du Poitou. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a assuré que l’Etat protégerait les salariés en cas de faillite des sites industriels français.
Cuivre / Suisse : Mercuria dépose une plainte contre un fournisseur turc
Mercuria Energy Trading a déposé une plainte en se constituant partie civile contre l’entreprise turque Bietsan Bakir pour fraude concernant l’achat de 10.000 tonnes de blister de cuivre (forme non raffinée) pour un montant de 36 millions de dollars. Quelque 6.700 tonnes de métal ont été chargées à bord de huit bateaux à destination de la Chine. A réception du premier bateau, la douane chinoise a découvert qu’il s’agissait de pierres peintes. Mercuria avait déjà versé 90% du montant des huit bateaux.
Platts lancera en avril ses propres indices sur l’aluminium bas carbone
La revue spécialisée S&P Global Platts va publier des indices quotidiens sur l’aluminium bas carbone et zéro carbone à compter du 6 avril, a-t-elle annoncé sur son site Internet. Les indices reflèteront l’évolution des aluminium bas carbone issus de la première fusion, dont le plafond d’émission de carbone est fixé, à la fonderie, à 4 tonnes par tonne de métal produite. « Nous débutons avec l’aluminium, mais nous prévoyons par ailleurs de lancer d’autres indices tout au long de la chaîne de valeurs des métaux et des matières premières bas carbone », a indiqué Ian Dudden, responsable des indices pour la revue.
Accord politique pour la reprise de l’usine Vale en Nouvelle Calédonie
Après plusieurs mois de polémique autour de la reprise de l’usine du brésilien Vale, un accord a été trouvé entre les dirigeants de la province Sud, le président indépendantiste du Congrès et les responsables du collectif Usine du Sud. La bonne nouvelle ne vient pas seule puisqu’un partenariat industriel de haut niveau a également été conclu avec Tesla.
Importante coupe des effectifs chez Bosch à Rodez
L’usine de Bosch, à Rodez, a annoncé vendredi 5 mars que les effectifs du site seraient réduits à 500 salariés, contre 1200 actuellement. La direction s’est engagée à maintenir ces 500 postes jusqu’en 2027, et cherchera des activités de diversification internes et externes pour éviter la fermeture. L’usine, qui fabrique des injecteurs et des bougies de préchauffage de moteurs diesel, souffre du fort repli des ventes de voitures diesel.
Perquisitions chez Alcoa en Espagne
La police espagnole a annoncé dans un communiqué avoir procédé à plusieurs perquisitions dans les locaux espagnols d’Alcoa, en raison de soupçons de fraude à la fermeture dans plusieurs usines du nord-ouest du pays. La police a indiqué que son service d'enquête des délits économiques et financiers avait procédé à une inspection du siège du groupe en Espagne, à Madrid, ainsi que dans des locaux récemment vendus à Aviles et à La Corogne, dans le nord-ouest du pays. Le tribunal de l'Audience nationale veut déterminer s'il y a eu une éventuelle « liquidation frauduleuse du patrimoine », à savoir ses usines d'aluminium, a expliqué un porte-parole de la police. Les perquisitions s’inscrivent dans le cadre d’une plainte pour fraude et détournements de fonds de divers plaignants, dont des syndicats.
Norsk Hydro cède sa division produits laminés
Norsk Hydro a annoncé vendredi 5 mars avoir cédé sa division « produits laminés » au fonds américain KPS Partners pour un montant de 1.38 milliard d’euros. Les produits laminés, principalement utilisés dans l’industrie automobile, la construction et l’emballage, sont considérés par le groupe comme insuffisamment rentables. En 2019, Norsk Hydro avait lancé une « revue stratégique » de ses actifs jugés insuffisamment rentables, la pandémie de Covid-19 survenue en 2020 n’a fait qu’accroître la situation. Cette cession « renforcera notre capacité à mettre en œuvre notre stratégie, renforçant notre position dans l'aluminium à faible émission de carbone, tout en explorant une nouvelle croissance dans des domaines où nos capacités correspondent aux méga tendances mondiales », a commenté la directrice générale de Norsk Hydro, Hilde Merete Aasheim.
Citi pense que la bulle haussière de l’or est terminée
Selon la banque d’affaires Citi, la bulle haussière sur l’or serait terminée. Le cours nominal aurait atteint son pic. Elle a, en conséquence, abaissé de 5% sa prévision de moyenne du métal jaune pour l’année, à 1.800 $/once, contre 1.900 $/once auparavant. Le point de vue de Citi ne fait pas consensus puisque les analystes sont très divisés. Le recul progressif des rendements à 10 ans, la progression des prix des matières premières et des actifs risqués et la réduction de l’offre géopolitique agiront à la baisse sur les cours de l’or. Citi signale d’autre part que les produits ASX sur l’or ont sous-performé la progression de l’or de 10% au cours des mois précédents.
Goldman Sachs prévoit une hausse des matières premières portée par la transition écologique
A plus long terme, Jeff Currie, à la tête du département Recherche sur les matières premières et les investissements pour Goldman Sachs, a indiqué, lors de la conférence CERAW organisée par IHS Markit, que les cours des matières premières, dont les métaux, vont augmenter à mesure que la transition énergétique s’effectuera. La hausse de la production d’électricité et la réduction des émissions de carbone vont nécessiter une quantité importante de cuivre. Cette transition pourrait envoyer le cours du cuivre vers de nouveaux sommets et entraîner une modification du paysage géopolitique, avec des pays comme le Chili qui deviendront acteurs majeurs dans la production, tel que c’est le cas actuellement pour l’Arabie Saoudite dans la production d’énergie. Les compagnies pétrolières et gazières doivent abandonner les stratégies à long terme et offshore au profit de projets à court terme, compte tenu de l’accélération de la transition énergétique, a conseillé Jeff Currie.
Sebastien Rudow rejoint Ecobat
Sébastien Rudow qui a démissionné de ses fonctions de président du conseil d’administration et directeur général de Recylex SA a été embauché par Ecobat Technologies pour diriger les actifs allemands et autrichiens du groupe. Ces actifs comprennent : Berzelius Stolberg, Ecobat Logistics, et les affineries BSB Recycling et Muldenhütten Recycling en Allemagne ainsi que l’affinerie BMG Metall und Recycling en Autriche. Sébastien Rudow rejoint ainsi le principal concurrent de Recylex, qu’il a dirigé un peu moins d’un an et où il a été remplacé par Jacky Gofflot, qui gérait jusque-là les sites de cassage de batteries du groupe. L’Allemand Thomas Hüser a lui été nommé président du conseil d’administration.
Aluminium / Ingrandes : après la fonte, l’aluminium aussi en péril ?
Après la fonderie Fonte d’Ingrandes, c’est au tour de la fonderie Aluminium de s’inquiéter pour son avenir. « La situation économique de la fonderie du Poitou Aluminium est de plus en plus incertaine, les futures culasses du constructeur automobile Renault ne seront pas coulées chez nous, ce qui veut dire que d’ici deux ans on n’aura plus de culasses attribuées à Ingrandes. En plus, la diversification annoncée par Liberty House (Alvance Aluminium Group) n’est toujours pas arrivée et donc on n’a pas de perspectives de nouvelles pièces d’ici-là », indique un élu CGT. La direction se veut elle plus rassurante, tout en reconnaissant que 2021 sera une année charnière. « On tente de rassurer les ouvriers d'Ingrandes, (…) on a reçu des plans de la part de divers clients dont Renault pour des culasses de prochaines générations. Nous mettons tout en œuvre pour donner un avenir à ce site. Si le site n'est pas rentable aujourd'hui, c'est bien ce sur quoi nous travaillons, pour retrouver un équilibre financier le plus rapidement possible, en développant de nouveaux produits, il le sera de nouveau à l'horizon 2024-2025 » réagit Arnaud Tronche, Responsable des activités Alvance Engineering.
Nickel / Finlande : la production de nickel de Terrafame grimpe de 4,6 % en 2020
Le Finlandais Terrafame a vu sa production de nickel progresser de 4,6 % en 2020. L’EBITBA du groupe a atteint 23,8 millions d’euros, contre 32 millions d’euros en 2019. Au quatrième trimestre, l’EBITBA a grimpé de 700.000 euros en 2019 à 17,7 millions en 2020. Les ventes globales du groupe ont progressé de 9 % pour atteindre 338 millions d’euros en 2020, comparé à 310,4 millions en 2019. Malgré cela, les résultats de Terrafame affichent une perte de 16,9 millions d’euros, qui s’ajoutent aux pertes de 2019 qui s’élevaient à 5,6 millions d’euros.
Nickel / Statistiques : l’année 2020 finit en excédent
L’excédent du marché mondial du nickel a quasiment doublé en décembre 2020, à 14.600 tonnes, comparé à celui enregistré en novembre de 7.400 tonnes, selon des données provenant d’International Nickel Study Group (INSG). Sur 2020, le marché présente un excédent de 122.900 tonnes, après un déficit de 32.200 tonnes en 2019.
Nickel / Philippines : une production minière en hausse de 3% sur 2020
La production minière de nickel a progressé de 3% en 2020 aux Philippines et ce, malgré la pandémie de Covid-19, mais le Bureau des géosciences et des mines a indiqué que « les perspectives 2021 de l’industrie minière étaient incertaines, car la pandémie n’est toujours pas maîtrisée ». Et les mesures de quarantaine obligent les producteurs à réduire les heures et leur masse salariale. Les Philippines ont exporté 333.962 tonnes de minerai de nickel vers la Chine en 2020, un volume en progression comparé à celui de 323.325 tonnes exporté en 2019. Seules dix-huit mines ont fonctionné en 2020 sur les 30 en activité de l’archipel d’Asie du Sud-Est. L’espoir pourrait toutefois résider dans la vaccination et dans la progression des cours du Métal du Diable.
Cuivre / Statistiques : le déficit se tasse en novembre
Le marché mondial du cuivre a montré un déficit de 77.000 tonnes en novembre 2020, après un déficit de 145.000 tonnes en octobre, selon les données fournies par l’International Copper Study Group (ICSG) dans son dernier bulletin mensuel. Entre janvier et novembre 2020, le marché mondial a connu un déficit de 589.000 tonnes, ceci comparé à un déficit de 427.000 tonnes l’an dernier sur cette même période. La production mondiale de cuivre affiné sur novembre a atteint 2,12 millions de tonnes (Mt) tandis que la consommation s’est élevée à 2,20 Mt. Les stocks mondiaux pour leur part atteignaient 1,265 Mt fin novembre 2020, un volume inférieur à celui de 1,329 Mt enregistré fin octobre 2020, selon ICSG.
Cuivre / Pérou : les mines étatisées ?
Le candidat à l’élection présidentielle prévue le 11 avril Yohny Lescano, qui arrive en seconde position dans les sondages, a prévenu que s’il était élu, il ferait de l’Etat le seul propriétaire des mines du pays. Le pays andin possède de nombreux gisements de cuivre, il en est le deuxième producteur mondial. L’homme de loi de 62 ans, à la tête du parti Action populaire, a indiqué que, sans être en faveur du nationalisme, le pays devait être propriétaire de ses ressources minières, qui font actuellement l’objet de concessions.
Aluminium / Production mondiale : progression en janvier
La production mondiale d’aluminium a progressé de 4,31% sur un an en janvier à 5,707 millions de tonnes, la production chinoise représentant 3,3 Mt, selon l’International Aluminium Institute (IAI).
China Copper va réduire sa production de cuivre affiné
La fonderie chinoise China Copper prévoit de réduire sa production de cuivre affiné en raison de la chute des frais de traitement des concentrés à des niveaux plus vus depuis plusieurs années. L’activité de fonderie des sites de China Copper est réduite depuis le retour de congés du nouvel an chinois, a confirmé une source du groupe, ainsi que deux de ses principaux fournisseurs de concentrés de cuivre. En 2020, la capacité annuelle de fonderie de China Copper avait atteint 1.35 million de tonnes. La réduction de production a été décidée au regard des tensions particulièrement fortes sur l’approvisionnement en concentrés de cuivre, qui font flamber les coûts. La récente envolée des cours du cuivre ne fait que peser davantage sur les fonderies, a indiqué l’une des sources interrogées.
Le Brexit pousse Mitsui Bussan Commodities (MBC) à ouvrir une antenne française
Mitsui Bussan Commodities (MBC) a décidé d’ouvrir un bureau à Paris, pour compléter celui de Londres, plus difficilement accessible depuis le Brexit. La filiale baptisée Mitsui Bussan Commodities France (MBCF) a pour but d’étendre le service pan-européen de MBC. La filiale a déjà commencé à exercer ses compétences dans le segment de l’énergie et officie également sur le marché de quotas d’émission. Elle procède actuellement au recrutement des personnes qui seront en charge du commerce des métaux, chapeautées par Christian Leclerc. « Notre filiale française va permettre la continuité des services avec nos clients européens », a précisé ce dernier. MBC a des bureaux à Londres, Singapour et New York. Les traders du bureau de Londres sont des membres de catégorie II de la chambre de compensation de la bourse des métaux de Londres. MBC Londres est la branche historique chargée des contrats à terme pour Mitsui & Co depuis 1991.
Norsk Hydro visé par une plainte au Brésil
Quelque 40.000 Brésiliens poursuivent en justice le producteur d’aluminium norvégien Norsk Hydro. Ils l’accusent d’avoir déversé des produits chimiques dans une rivière dans le nord du pays. Le groupe de plaignants est mené par des communautés indigènes qui vivent dans l’état du Para, dans la partie inférieure de la forêt amazonienne. Ils veulent des compensations pour les déchets toxiques que le producteur norvégien aurait déversé dans la rivière Murucupi. Hydro dirige trois sites dans cet état : la mine de bauxite Paragominas, l’usine Alunorte, qui transforme la bauxite en alumine, et la fonderie Albras, qui raffine l’alumine en aluminium. La plainte, déposée aux Pays Bas, fait également référence à des déversements de produits chimiques qui auraient eu lieu en 2018 et qui proviendraient de l’usine Alunorte.
MBF Aluminium face à un nouveau coup dur
Les deux repreneurs qui avaient déposé des lettres d’intention de reprise de la fonderie MBF, Akein - filiale du fonds d’investissement américain Secko - et GMD -concurrent de MBF - ont annoncé se retirer, faute de garanties suffisantes sur les commandes des constructeurs automobiles. Le tribunal de commerce a donc donné un nouveau délai, fixé au 1er mars à minuit pour d’autres projets de reprise.
Mark White nommé DG d’Alumobility
Mark White vient d’être nommé DG d’Alumobility, une organisation à but non lucratif dont la mission est de fournir des solutions innovantes pour favoriser l’utilisation de l’aluminium dans les pièces de carrosserie automobile. Alumobility a été créée début février par Constellium et Novelis (cf notre édition du 3 février). Avec plus de trente années au service du secteur automobile, principalement chez Jaguar Land Rover, Mark White a occupé des fonctions variées à responsabilités dans le design, l’ingénierie des moteurs, la recherche, les procédés de fabrication et l’électrification de véhicules. « Je suis confiant dans notre capacité à accompagner les efforts fournis par nos partenaires industriels et à créer de nouvelles valeurs pour les fabricants d’équipements d’origine », a déclaré Mark White.
Pérou : productions de cuivre, d'or et de zinc en fort repli en 2020 avec la pandémie
La production de cuivre du Pérou a plongé de 12,5%, à 2,15 millions de tonnes, en 2020, selon le Ministère de l’Energie et des Mines. La production du second producteur mondial de cuivre a été affectée par les restrictions mises en place pour freiner la propagation de la Covid-19. Le ministère a indiqué par ailleurs que la production d’or du pays avait chuté de 32% en 2020, à 87,3 millions de grammes fins. Entre la mi-mars et la fin mai, les producteurs de cuivre et d’or avaient reçu l’ordre de réduire leur personnel dans les mines, ce qui a entraîné une forte chute de la production. La production de zinc a également enregistré une baisse, quoique moindre, de 5,3% à 1,33 million de tonnes.
Trois usines allemandes de Constellium certifiées ASI
Constellium a annoncé dans un communiqué paru sur son site le 11 février que ses activités de structures pour l’automobile de Gottmadingen et de Dahenfeld, ainsi que ses opérations d'extrusion de Singen, en Allemagne, ont obtenu la certification relative aux normes de performance et de chaîne de contrôle de l'Aluminium Stewardship Initiative (ASI). Cela signifie que ces installations s’approvisionnent auprès de sources responsables et qu’elles produisent de manière durable.
Nexans décroche un contrat-cadre avec RTE
Le fabricant français Nexans a remporté un important contrat-cadre de trois ans pour la fourniture de câbles et d’accessoires pour le réseau souterrain haute tension, avec RTE (Réseau de Transport d’Electricité), le gestionnaire du réseau électrique français. Il devient ainsi son premier fournisseur, alors qu’il était jusque là troisième. Christophe Guérin, dg de Nexans, s’est félicité de cette signature qui représente plusieurs centaines de millions d’euros. RTE de son côté a jeté son dévolu sur Nexans en raison de son implication environnementale. Christophe Guérin a déclaré à ce sujet : « En tant que gestionnaire du réseau de transport d'électricité français, RTE est au centre de la transition vers un monde plus durable et sans carbone. En renforçant notre partenariat à long terme avec RTE, nous renforçons l'ambition de Nexans d'être un leader de l'électrification et de la transition énergétique mondiale. »
BMW passe à l’aluminium produit grâce à l’énergie solaire
Le constructeur automobile BMW a annoncé qu’il allait acheter de l’aluminium fabriqué à partir d’énergie solaire, à compter de cette année. Le groupe allemand a signé un contrat avec Emirates Global Aluminium (EGA) pour 43.000 tonnes d’aluminium produites à partir d’énergie solaire livrées en 2021. Selon BMW, cette décision permettra au groupe de réduire de 20 % ses émissions de CO2 dans le réseau des fournisseurs d’ici 2030.
Rapport CyclOpe : pas de super-cycle en perspective
Revenant sur l’année 2020, le cercle CyclOpe estime que le bilan n’est pas si mauvais. Certaines matières premières ont flambé, à l’image du rhodium qui s’est apprécié de 180%, soutenu par le virage écologique du secteur automobile. Le palladium, également utilisé dans le secteur automobile, a renchéri de 43%. L’or, valeur refuge, a bondi de 27%. Le grand perdant a été le pétrole : le Brent a décroché de 33%. En moyenne, les prix des matières premières ont reculé de 19% en 2020. Hors énergies et précieux, les prix sont stables comparé à 2019. Le cuivre a lui bénéficié du redémarrage de l’économie chinoise dès le printemps (les importations chinoises de cuivre affiné ont progressé de 33% en 2020) pour passer de 4.000 $ en mars à 8.000 $/t en fin d’année. La Chine devrait continuer à jouer un rôle majeur en 2021. Les prix des matières devraient progresser de 19% en 2021, prévoit le cercle de Philippe Chalmin et Yves Jégourel. Concernant les métaux, le cercle estime que les marchés ont déjà intégré le rebond chinois, notamment pour le cuivre et le palladium.
Rio Tinto lance son label de durabilité
Rio Tinto a annoncé le lancement de Start, une nouvelle norme de transparence et de traçabilité pour l’aluminium. Le label comportera une dizaine de critères : empreinte carbone, consommation d'eau, contenu recyclé, sources d'énergie, investissements communautaires, performance en matière de sécurité, diversité au sein de la direction, intégrité commerciale, conformité réglementaire et transparence.
Chine : les stocks de zinc du ShFE bondissent de 35% en une semaine
Les stocks de zinc gérés par la bourse chinoise Shanghai Futures Exchange ont enregistré un bond de 34,9% la semaine dernière. Ils se sont ainsi renfloués de 15.615 tonnes pour atteindre 60.361 tonnes vendredi 5 février. Les entrepôts de douane, tout comme les entrepôts privés ont connu une hausse, causée par la baisse de la consommation. Cette dernière a également entraîné une baisse du cours domestique du zinc. « Le zinc est le seul métal dont le cours s’est contracté depuis le début de l’année », constate Natalie Scott-Gray, analyste chez StoneX. Les stocks de cuivre ont eux grimpé de 3% la semaine passée, ceux d’aluminium de 10,2%, ceux d’étain de 18,4%, ceux de plomb de 0,3%. A l’inverse, les stocks de nickel ont fondu de 5,5%.
Aluminium / EAU : Biden rétablit les taxes levées par Trump en toute fin de mandat...
Le Président américain Joe Biden a rétabli la taxe de 10% sur les importations d’aluminium venant des Emirats Arabes Unis (EAU). Ces dernières avaient représenté 1,3 milliard de dollars en 2019. La taxe avait été levée par Donald Trump lors des derniers jours de son mandat et remplacée par un quota pour limiter leur volume - jugeant que les EAU « étaient un partenaire majeur de sécurité » alors que les Etats-Unis venaient de signer la vente de 50 avions de chasse. Cette dernière est pour l’heure gelée et d’autres accords pourraient être révisés.
Goldman Sachs rehausse ses prévisions concernant le cuivre
La banque d’affaires américaine Goldman Sachs a revu à la hausse ses prévisions de cours du cuivre à 3, 6 et 12 mois, respectivement, à 8.500 $, 9.000 $ et 10.000 $. Elle pointe le manque de visibilité concernant l’offre, dont l’excédent devrait être beaucoup plus limité au premier trimestre cette année comparé aux années précédentes, ce qui pèsera sur un marché déjà tendu. S’agissant du nickel, la prévision à 12 mois, établie à 12.000 $, reflète le besoin de signal fort au niveau des cours pour accélérer les investissements en lien avec la demande du secteur des batteries de véhicules électriques. A compter de 2023, le marché devrait tendre vers un déficit qui se matérialisera en 2025. A moyen et long termes, Goldman Sachs reste convaincu que l’or est un investissement intéressant. L’argent devrait également rapporter.
Délai supplémentaire pour MBF Aluminium
Le délai pour présenter les offres de reprise de la fonderie de Saint-Claude dans le Jura MBF Aluminium, initialement fixé au 20 janvier, est repoussé au 9 février. Pour l’heure, deux lettres d’intention, l’une de l’Américain Sekco et l’autre du Français GMD (appuyé par le gouvernement), ont été déposées. L’actionnaire CMV cherche lui des partenaires pour présenter un plan de continuation. CMV a investi 14 M€ entre 2017 et 2019 pour la fabrication des carters d’embrayage des véhicules hybrides de Renault, mais le dieselgate a entraîné un retard de plus d’un an. Conséquence, le chiffre d’affaires est passé de 36,5 M€ en 2019 à 30 M€ en 2020 et la dette s’est alourdie - une situation pointée par les finances publiques qui l’ont placée en cessation de paiements le 9 octobre 2020. Un délégué syndical dénonce le rôle de l’état qui ne lui a jamais accordé de subventions et celui de l’actionnaire CMV « qui n’a pas joué le jeu des volumes ».
L'Europe presse Biden de lever les droits de douane sur les importations
L’ambassadeur de l’Union européenne aux Etats-Unis a appelé le président Joe Biden, nouvellement élu, à lever au plus vite les droits de douane imposés sur les importations d’aluminium. Il a par ailleurs appeler le président à revenir sur la décision de taxer à hauteur de 10% les importations d’avion d’Europe - une mesure sanction infligée pour les subventions qu’Airbus reçoit de l’UE, un sujet de discorde de longue date entre les deux continents. Stavros Lambrinidis a déclaré, lors d’un événement digital organisé par la Chambre de commerce américaine, que Bruxelles était prête à renforcer les relations transatlantiques et que l’Europe n’avait nullement l’intention de s’ériger derrière une « forteresse ». Il a ajouté que l’UE était prête à lever ses taxes punitives si les Etats-Unis en faisaient de même sur les importations d’acier et d’aluminium.
Les Emirats Arabes Unis visent la pole position dans l’aluminium à partir d’énergie solaire
EGA (Emirates Global Aluminium) est le premier producteur au monde à produire de l’aluminium à partir d’énergie solaire fournie par DEWA (Dubaï Electricity and Water Authority). Cet accomplissement s’inscrit dans la stratégie du Sheikh Mohammed bin Rashind Al Amktoum, vice-président et Premier Ministre des Emirats Arabes Unis, qui vise à faire de Dubaï la ville la plus écologique du monde et à se positionner comme pionnier dans les technologies et les applications solaires. DEWA alimentera les fonderies d’EGA à hauteur de 560.000 megawatt/h par an, ce qui lui permettra de produire 40.000 tonnes d’aluminium la première année avec un potentiel de croissance significatif. Cet aluminium sera commercialisé sous le nom de CerlestiAL.
La fonderie des Ardennes va rouler pour l’électrique
La Fonderie des Ardennes va devoir trouver sa place au sein du groupe Stellantis, issu de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler : spécialisée dans les culasses de moteurs thermiques, elle prépare sa reconversion dans la production de composants de moteurs électriques.
Hausse de la production mondiale d'aluminium en décembre
Les statistiques de l’International Aluminium Institute (IAI) montrent que la production mondiale d’aluminium a progressé de 4,22 % en décembre 2020 sur un an, à 5,67 millions de tonnes (Mt). La Chine aurait contribué à hauteur de 3,28 Mt, soit plus de la moitié du volume global. L’Europe occidentale a elle produit 281.000 tonnes d’aluminium, l’Europe de l’Est et l’Europe centrale 352.000 tonnes. En rythme quotidien, la production a progressé de 0,33% sur un mois, à 182.900 tonnes.
Trump annule les taxes sur les importations d'aluminium à l’attention des EAU
Dans ses dernières minutes de mandat, le président américain Donald Trump aura réussi à lever les droits de douane sur les importations d’aluminium depuis les Emirats Arabes Unis, qu’il a remplacés par un quota. Les acteurs de marché, pris de court, estiment que cette décision sera sans conséquences pour le marché américain. Cette annulation de taxe prendra effet le 3 février. Les EAU rejoignent ainsi la petite liste des pays - composée de l’Argentine, de l’Australie, du Canada et du Mexique - qui ont bénéficié d’une levée des droits de douane. Les importations depuis les EAU ont atteint un volume de 378.000 tonnes sur les sept premiers mois de 2020, soit 11,5% du volume d’importations des Etats-Unis. Le quota ne devrait pas être restrictif pour les EAU puisqu’il devrait couvrir leur volume d’exportation.
UBS anticipe un cours du cuivre à 9.500 $ d’ici 6 mois
La banque UBS prévoit un cours du cuivre à 9.500 $/t d’ici juin ou juillet. A court terme, le métal rouge pourrait subir une contraction, mais au regard de la baisse des stocks et du déficit de marché, le cuivre progressera lors des prochains mois. La production est, elle, anticipée en hausse de 2,9% cette année tandis que la consommation est vue en progression de 4,6%. Le marché présentera donc un déficit, autour de 469.000 tonnes, soit 2% de la demande mondiale.
Audi, premier constructeur automobile certifié pour son approvisionnement responsable
Le constructeur automobile allemand Audi a reçu la certification Aluminium Stewardship Initiative (ASI) pour deux ateliers de presse situés dans les usines de Neckarsulm et de Ingolstadt, en Allemagne, où il fabrique des pièces de carrosserie en tôles d’aluminium issues de sources responsables. Les déchets en sortie de chaîne sont récupérés puis recyclés pour être à nouveau intégrés dans la chaîne de production. « Nous avons constaté un intérêt croissant ces derniers mois pour l’aluminium produit de manière responsable que les utilisateurs sont heureux de faire valoir auprès de leurs clients », a déclaré Fiona Solomon, dg d’ASI.
Un nouveau partenariat Constellium - Renault pour des solutions d’aluminium durables
Constellium a annoncé, jeudi 14 janvier, le lancement du projet ISA3 (Integration of Aluminium Solutions to Lightweight Automotive vehicles), en partenariat avec le Groupe Renault, l’ESI Group, l’Institut de Soudure et l’Université de Lorraine. Cette nouvelle initiative de R&D, de près de 7 millions d’euros, vise à concevoir des solutions légères, recyclables et économiques en aluminium pour le marché automobile. L’objectif est de favoriser le développement des véhicules légers en accélérant la transition des constructeurs automobiles de l’acier vers l’aluminium.
Zinc / mine de Gamsberg : Vedanta annonce la reprise de l’activité
Après la suspension de l’activité dans sa mine de Gamsberg, en Afrique du Sud, en novembre dernier suite à un mouvement de terrain qui avait coûté la vie à un employé et causé la disparition d’un autre, Vedanta a annoncé la reprise de l’exploitation minière. La fermeture de la mine avait fait craindre des tensions sur l’offre, entraînant une hausse des cours. La mine de Gamsberg est entrée en production début 2019, avec une capacité annuelle de 250.000 tonnes par an. La deuxième phase d’exploitation devrait voir la production annuelle doubler, à 500.000 tonnes.
Nickel / Chine : hausse de la production en 2020
La production chinoise de nickel affiné a progressé de 1.4 % en 2020, pour atteindre 164.600 tonnes, d’après le cabinet de recherches Antaike. Parallèlement, la production de fonte de nickel, utilisée principalement dans l’acier inoxydable, a plongé (-16.5 %, à 504.000 tonnes), conséquence de tensions sur l’approvisionnement en minerai et de fermetures de sites pour maintenance, en réponse au ralentissement de la demande.
Aluminium / Chine : importations record en 2020
Après 3 mois de déclin, les importations chinoises d’aluminium ont bondi de 40.5 % en décembre, comparativement au mois précédent. Les importations sur l’année totalisent 2.7 Mt, soit une envolée de 318.7 % comparé à 2019.
Nickel : la SLN en danger
La Société Le Nickel (SLN) craint pour sa survie. Eramet a prévenu que sa filiale risquait la liquidation dans les semaines à venir si les blocages et sabotages devaient perdurer. Depuis le 2 décembre dernier, les centres miniers et la raffinerie de Nouméa sont en effet la cible de blocages et de dégradations, dans le cadre des actions de terrain menées par les opposants à la reprise d’une autre usine, celle du groupe brésilien Vale, par un consortium incluant le négociant en matières premières suisse, Trafigura. « La SLN est en danger », a indiqué Eramet dans un communiqué. Guillaume Verschaeve, directeur général de la SLN, a mis en garde contre un possible déclenchement « d’une procédure de sauvegarde dans les 15 jours », dans la prolongation du mandat ad-hoc, mis en œuvre début septembre. Il a par ailleurs regretté la situation, qui intervient alors que le plan de sauvetage de la SLN, lancé en 2019, commence à porter ses fruits, dans un contexte de cours du nickel très bien orientés.
Telf AG va vendre le cobalt d’Eurasian Resources Group
Le négociant suisse en matières premières, Telf AG, va vendre le cobalt produit par Eurasian Resources Group (ERG) sur son site de République Démocratique du Congo, qui représente 10 % de l’offre mondiale en 2021, d’après des sources proches du dossier. Le contrat, qui court de 2021 à 2023, devrait permettre à Telf de vendre 18.000 tonnes de cobalt cette année, pour un montant de 657 millions de dollars, au regard des cours actuels du LME. D’après une source, la plupart de l’hydroxyde de cobalt produit par ERG sur son site de Metalkol au Congo sera vendu à des entreprises chinoises. D’après une autre source, le métal sera aussi vendu aux entreprises de Corée du Sud, du Japon et d’Europe. Telf et ERG n’ont pas souhaité faire de commentaires.
Guillaume de Goÿs à la tête d’Aluminium France
Guillaume de Goÿs (directeur des opérations chez Alvance) vient d’être nommé Président d’Aluminium France par le conseil d’administration en remplacement de Jean-François Faure (directeur général de la technologie d’aluminium au sein de Rio Tinto), un poste qu’il a occupé trois ans. Guillaume de Goÿs est entré au sein d’Aluminium Dunkerque en 2014, en tant que directeur des opérations, avant d’intégrer le groupe Alvance en 2020 en tant que chef d’exploitation.
Le cuivre, métal phare de 2021, selon Jefferies
Jefferies est davantage haussier pour le cuivre - qu’il voit progresser sous l’effet de la demande des secteurs des véhicules électriques et des énergies renouvelables, ainsi que de la reprise de la demande mondiale - que pour les autres métaux. Ces facteurs de soutien devraient largement compenser le ralentissement de la demande chinoise liée aux mesures fiscales du pays. Jefferies, entreprise de conseil en investissements, encourage à miser sur Freeport McMoRan, First Quantum, Antofagasta et Glencore pour tirer parti du cuivre. Jefferies est en revanche moins optimiste pour l’or. Cependant, il anticipe une progression de son cours en 2021. Le risque principal réside dans le durcissement des mesures qui pourraient conduire à une baisse accélérée de la demande chinoise, en particulier au second semestre 2021.
Trois installations de Freeport certifiées Copper Mark
Les trois sites de Freeport McMoRan - la mine Cerro Verde au Pérou, la mine El Abra au Chili et la fonderie Atlantic Copper en Espagne - ont reçu la certification Copper Mark mi-décembre. Copper Mark est une organisation qui a défini un cadre environnemental pour la production.
Alu / Chine : les importations de 2020 supérieures au niveau record de 2009
Les importations d’aluminium de la Chine ont dépassé le niveau record de 2009, un mois avant la fin de l’année : elles ont atteint 2,44 millions de tonnes (Mt) fin novembre, effaçant le précédent record de 2009 de 2,32 Mt. Comparé à la période de janvier à novembre 2019, les importations ont été multipliées par quatre. Sur le mois de novembre, les importations sont ressorties à 188.973 tonnes, un volume en recul de 26,4 % sur un mois mais en hausse de 158,6% sur un an.
Cuivre : Citi entrevoit de la faiblesse à court terme
Les analystes de la banque Citi prévoient un recul des cours du cuivre au premier trimestre 2021, en raison du durcissement des conditions de crédit en Chine, de la faiblesse saisonnière de la demande et de la repondération annuelle de l’indice qui compile l’évolution des six métaux industriels. Ils avancent ainsi une moyenne de 3,27 $/lb (7.218 $/t) au premier trimestre 2021, ceci comparé à la prévision du premier trimestre 2020 établie à 3,63 $/lb (8.013 $/t). Néanmoins, à moyen terme, les analystes restent haussiers pour le cuivre : les creux enregistrés seront des opportunités d’achat, pensent-ils.
Cuivre / Chili : La production devrait atteindre son pic en 2028
La production chilienne de cuivre devrait atteindre son pic en 2028, à 7.35 millions de tonnes (Mt), soit un bond de 26.9 % comparativement à la production de 2019, qui totalisait 5.79 Mt, a indiqué Cochilco, la Commission chilienne du cuivre. La production amorcera un repli à compter de 2028, conséquence de l’appauvrissement des ressources. Pour 2020, Cochilco table sur une sensible hausse comparativement à 2019 (+0.6 %, à 5.82 Mt). D’après Cochilco, la production de cuivre du pays devrait continuer à être impactée par la crise de la Covid-19 en 2021. « Nous avons constaté des retards de production dans des sites opérationnels et dans des projets de développement », a souligné la Commission.
Alu / Norvège : la technologie HAL4E d'Hydro est concluante
La nouvelle technologie de production (HAL4E), expérimentée pendant deux ans à la fonderie Karmøy de Norsk Hydro, s’est révélée concluante. Cette technologie consomme 15% d’énergie en moins en moyenne que les autres procédés. La consommation énergétique est ressortie à 12,27 KWH/KG d’aluminium, sous l’objectif de 12,3 kwh/kg fixé. Par ailleurs, cette technologie s’est révélée être moins émettrice - 1,45 kg de CO2 par kg d’aluminium produit - que le procédé d’électrolyse.
Aluminium / Allemagne : Cinq entreprises du secteur se voient infliger une amende de 175 M€
L’office allemand des ententes (Bundeskartelamt) a infligé 175 millions d’euros d’amende à cinq entreprises allemandes du secteur du matriçage d’aluminium (Otta Fuchs Beteiligungen KG, Leiber Group GMBH & Co KG, Strojmetal Aluminium Forging GMBH, Presswerk Krefeld GMBH & Co KG, Bharat Forge Aluminiumtechnik GMBH), ainsi qu’à dix employés, pour violation du droit de la libre concurrence.
Porsche imprime en 3D un bloc moteur pour VE plus léger de 40%
Le constructeur automobile Porsche a imprimé en 3D un bloc moteur an alliages de métaux haute performance pour voiture électrique 40% plus léger qu’un boîtier traditionnel. La dureté des zones sollicitées a elle été renforcée. « Le but est d’intégrer le plus grand nombre possible de fonctions et de pièces dans le boîtier d’entraînement, en économisant du poids et en optimisant la structure », a expliqué le groupe.
Scandium : Rio Tinto vise la production à grande échelle
Le groupe minier anglo-australien Rio Tinto est en passe de devenir le premier producteur mondial de scandium, métal classé parmi les terres rares. Il est utilisé comme élément d’alliage avec l’aluminium, ce qui renforce ses propriétés mécaniques. Le scandium est presque aussi léger que l’aluminium mais possède un point de fusion plus élevé, ce qui le rend utile dans les applications spatiales, mais aussi électroniques. Rio Tinto produit de l’oxyde de scandium sur son site pilote de Sorel-Tracy, au Québec. Il utilise un procédé d’extraction d’oxyde de scandium à partir de ses résidus miniers. En plus de donner une valeur à ses résidus miniers, le projet de Rio Tinto répond aux préoccupations des gouvernements du Canada et des États-Unis, qui se sont entendus plus tôt cette année pour sécuriser l’approvisionnement en minéraux critiques dont leurs industries stratégiques ont besoin.
Vale cède son usine à Prony Ressources
Le groupe brésilien Vale a annoncé mercredi 9 décembre la vente de son usine de nickel en Nouvelle Calédonie à un consortium calédonien et international, incluant le négociant en matières premières Trafigura. « Cette solution de reprise assurera la poursuite de l’exploitation et du développement de l’usine dans le respect de ses responsabilités sociétales et environnementales par une nouvelle société, Prony Ressources, détenue à 50 % par des investisseurs calédoniens » a indiqué Vale-NC dans un communiqué. Cette solution permet de garantir 3.000 emplois directs et indirects, assure le président de Vale NC, Antonin Beurrier.
Batteries lithium : STCM se lance dans la course
STCM, filiale d’ECOBAT, acteur majeur du recyclage des batteries au plomb en France, a confirmé le lancement au cours du premier trimestre 2021 d’un centre de collecte et stockage des batteries lithium non-critiques sur son site de Bazoches-les-Gallerandes (45). Celles-ci seront ensuite acheminées vers des centres de traitement. « Cette nouvelle activité répond à une forte demande locale des acteurs de l’automobile et s’inscrit dans une stratégie à l’échelle européenne du groupe Ecobat qui développe déjà des projets similaires en Angleterre et en Allemagne. Il est impératif de pouvoir offrir une réponse européenne et française au recyclage des batteries des véhicules électriques », commente Sylvain Porret, Directeur Général d’ECOBAT Technologies France. « Un chef de projet expérimenté dans les batteries lithium a également été embauché pour gérer l’installation des équipements et le lancement de l’activité », a précisé Yann Gautron, directeur Achats et Logistique de STCM.
Nickel et cobalt : Vale reporte la vente de VNC
Le producteur brésilien Vale a décidé de reporter la vente de son usine de nickel et de cobalt, en Nouvelle Calédonie, après la demande des autorités locales, a indiqué le groupe dans un communiqué. L’usine pèse sur les résultats du groupe depuis qu’il en a pris la direction en 2012. « Rien n’est défini, toutes les portes sont ouvertes », a déclaré Philippe Gomez, député brésilien, qui fait partie de la commission chargée de trouver des acquéreurs. Cette dernière a demandé à Vale de reporter la vente au consortium international dirigé par Trafigura. Le producteur australien New Century s’était positionné pour acheter 95% des parts de l’usine en mai. Mais il a finalement jeté l’éponge en septembre. L’affaire a en effet pris une tournure politique, puisque les indépendantistes de l’île veulent confier le site à la société d’économie mixte Sofinor (associée à Korea Zinc) qui gère déjà un complexe minier dans le nord. Vale avait abaissé en avril l’objectif de production de nickel du groupe pour 2020 à 200.000-210.000 tonnes, au regard de la vente de l’usine, contre 240.000 tonnes initialement.
Glencore : Ivan Glassenberg laisse la place à Gary Nagle
Ivan Glassengerg cède sa place de pdg et de membre du conseil d’administration de Glencore à Gary Nagle. Ce dernier, qui dirige les activités charbon du négociant en matières premières en Australie va s’installer en Suisse en début d’année prochaine pour le passage de témoin. Cela fait deux ans déjà qu’Ivan Glassenberg prépare la transition, pour qu’elle soit la plus transparente possible, dans une période de défis que sont la pandémie de Covid-19 et les changements climatiques. Ivan Glassenberg s’est dit « fier d’avoir bâti un des plus grands producteurs miniers et distributeurs de matières premières au monde. »
Métaux non-ferreux : dernières projections de Commerzbank
|
2020 |
2021 |
Cuivre |
6.161 |
7.600 |
Alu |
1.732 |
2.025 |
Zinc |
2.277 |
2.850 |
Nickel |
13.772 |
17.100 |
Plomb |
1.837 |
1.975 |
Etain |
17.006 |
19.500 |
Fonderie aluminium : C’est officiel, GGB est désormais entre les mains de Rafer
La cession de l’usine GGB, qui emploie 88 personnes, à Rafer est effective depuis lundi 30 novembre. L’usine, située à Dieuze en Moselle, était vouée à la fermeture, selon la volonté de la maison mère EnPro, si aucun repreneur n’était trouvé. Mais la société Rafer, située à Saint-Chamond (Loire), s’est portée acquéreuse. Cette dernière, qui fabrique des chaînes de manutention sur mesure, a décidé de diversifier l’activité de l’usine GGB. Spécialisée dans la fabrication de paliers en huit, elle devrait en parallèle produire des pièces de fonderie en aluminium à compter du second semestre 2021.
Cuivre : production et cours en hausse cette année, annonce Cochilco
La Commission chilienne du cuivre Cochilco table sur une hausse de la production mondiale de cuivre en 2020 et en 2021, à respectivement 5,82 millions de tonnes (+0,6% sur un an) et 5,99 millions de tonnes.La Commission prévoit une moyenne du cours du cuivre à 2,75 $/lb (6.070 $/t) en 2020 et à 2,90 $/lb (6.400 $/t) en 2021. Au mois d’août, Cochilco avait avancé les valeurs de 2,62 $/lb (5.784 $/t) pour 2020 et de 2,85 $/lb (6.291 $/t) pour 2021. La réévaluation des projections est conditionnée à la hausse de la demande chinoise, portée par la reprise économique mondiale, à la baisse des réserves mondiales et à la mise sur le marché d’un vaccin d’ici six mois, indique Baldo Prokurica, ministre des mines chilien.
Aluminium / Roumanie : HAI obtient la certification ASI
Hammerer Aluminium Industries (HAI) a obtenu la certification provisoire de « norme de performance » de la part de Aluminium Stewardship Initiative (ASI), pour la production, l’approvisionnement et la gestion responsables de son aluminium. La certification concerne les opérations de refonte et moulage du site de Santana SRL, en Roumanie. L’usine produit des billettes d’extrusion et des lingots de laminage à partir de déchets d’aluminium, qui sont utilisés dans le secteur automobile, l’électronique, les transports et la construction. « Nous sommes très fiers que le site de Santana soit le premier en Roumanie a obtenir ce certificat ASI. Et nous sommes ravis qu’il ait reçu cette certification, peu de temps après celle obtenue par Ranshofen. Ceci souligne la qualité de notre division coulage » s’est félicité Markus Schober, directeur général de HAI. De plus en plus d’acteurs du marché rejoignent l’ASI, des producteurs mais aussi des négociants. En date du 23 novembre, l’ASI comptait 143 membres. Pour mémoire, à son lancement, en juin 2015, les membres étaient au nombre de 13.
Nickel / Grèce : le processus de vente de Larco a débuté
Lundi 23 novembre, le gouvernement grec a mis en vente une partie des actifs du groupe Larco, un des premiers producteurs de nickel en Europe. Les intéressés ont jusqu’au 8 janvier pour faire leur offre, a indiqué le ministre des Mines, citant l’administrateur judicaire en charge de la cession de cette partie des actifs. Larco, détenu à 55% par l’Etat grec, croule sous près d’1 million d’euros de dettes, qu’il doit à ses fournisseurs et ses créanciers. L’Agence de privatisation grecque et l’administrateur judiciaire font des offres séparées. Le premier volet de la vente, orchestré par l’administrateur judicaire, porte sur trois mines, une parcelle de terrain et d’autres propriétés. Le second volet de la vente, mené par l’Agence de privatisation, concerne une fonderie. Ce dernier sera lancé d’ici la fin du mois.
Guillaume Verschaeve nommé DG de la SLN
Le 19 novembre, le conseil d’administration de la SLN a nommé Guillaume Verschaeve directeur général de la filiale d’Eramet en Nouvelle Calédonie. Il travaille déjà depuis 20 ans au sein d’Eramet, où il a notamment dirigé les sites de production d’alliages de manganèse en Norvège, en France et aux Etats-Unis. A la tête de la SLN, Guillaume Verschaeve aura pour mission de mettre en œuvre tous les volets du plan de sauvetage de l’usine. Le nouveau dg succède à Colin McGibbon, qui va désormais assurer une mission sur les opérations nickel du groupe à la Direction de la stratégie d’Eramet. « Sous la direction de Guillaume Verschaeve, la SLN va poursuivre la dynamique engagée depuis 2 ans pour transformer l’entreprise et lui faire retrouver le chemin de la rentabilité », a commenté Cristel Boris, pdg d’Eramet.
Aurubis et TSR s’allient dans une JV pour recycler des câbles
Les unités Cablo Metall-Recycling und Handel (Cablo) d’Aurubis et le site de Gelsenkirchen de TSR vont allier leurs synergies dans une joint-venture dédiée au recyclage des câbles. Cablo recycle des câbles en cuivre et en aluminium depuis le milieu du 20ème siècle. L’usine de Gelsenkirchen de TSR possède deux granulateurs de câbles qui peuvent traiter différentes sortes de câbles et produire des qualités variées de granulés de cuivre. L’entreprise TSR, fondée en 2017, détient 60% des parts de la nouvelle JV et gèrera les opérations. L’accord entre les deux entités devrait être finalisé au 1er trimestre 2021.
Novelis a procédé à la cession de son usine du Kentucky
Dans le cadre de son acquisition d’Aleris, le fabricant américain de produits en aluminium Novelis a vendu pour un montant de 171 millions de dollars son usine de Lewisport, située dans l’état du Kentucky, à American Industrial Partners, une société d’investissement privé, le 8 novembre dernier. Cette vente de l’usine de pièces en aluminium destinées au marché automobile était une des conditions préalables à l’acquisition de son concurrent Aleris, l’autre étant la cession de l’usine de produits laminés de Duffel en Belgique au groupe Alvance, division de l’anglo-indien GFG Alliance.
Repli des exportations chinoises d'aluminium
Les exportations chinoises d’aluminium ont diminué d’un mois sur l’autre et d’une année sur l’autre en octobre, selon des données fournies par les douanes chinoises : les exportations ont fléchi, à 418.893 tonnes, de 2,6% sur un an et de 1,8% sur un mois. Sur les neuf premiers mois de l’année, elles enregistrent un tassement de 17%, à 3.980.084 t, par rapport à cette même période de 2019.
Bronze Alu obtient le soutien de l’Etat
Le fabricant de fourchettes de boîtes de vitesse en aluminium Bronze Alu va bénéficier des Fonds de modernisation automobile, dans le cadre du plan France relance, pour mener à bien la diversification de son activité. La PME, installée à La Couture-Boussey, dans l’Eure, et qui détient une filiale en Roumanie, va recevoir 800.000 € de subventions sur les 995.000 € alloués à la restructuration de son activité. Cette dernière se fera en trois volets : la conception d’un carter thermorégulé, la mutation digitale de l’entreprise et la réduction de ses déchets.
Aurea : CA en retrait de 24% au T3
Le spécialiste européen des déchets Aurea a publié, au titre du 3ème trimestre, un chiffre d’affaires en retrait de 24% sur un an, à 29,8 M€. Le trimestre a notamment été marqué par des fermetures d’usines en août. Il affiche cependant une amélioration par rapport au 2ème trimestre, où il ressort en progression de 8,4%, malgré les effets de la Covid-19 ressentis en juillet et en août. Sur les neuf 1ers mois de l’année, le CA enregistre une baisse de 27%, à 103,3 M€.
Cuivre / Chili : Codelco scelle un premier contrat avec un acheteur chinois
Le producteur chilien de cuivre Codelco a signé un premier contrat, la semaine passée, avec un acheteur chinois de premier plan, à qui il fournira 20.000 à 30.000 tonnes de cuivre en 2021, moyennant une prime négociée à 88 $/t, selon deux sources proches du producteur chilien. La prime, reconduite cette année, est à régler, en plus du cours comptant du métal rouge sur le LME, pour la livraison physique des cathodes en Chine. Le volume est également identique à celui commandé par l’acheteur l’an dernier. Dans un premier temps le client s’est refusé à s’acquitter de la prime, qu’il jugeait trop élevée, car pour lui le marché se situe davantage autour de 50 $/t. Cet acheteur est le premier à avoir accepté la prime. Les négociations avec les autres acheteurs chinois se poursuivent donc. Indicateur de marché, la prime sur les cathodes disponibles depuis les entrepôts de douane de Yangshan vaut actuellement 48 $/t.
STCM Toulouse c’est fini
Dans un bref communiqué diffusé le 2 novembre dernier, la Société de Traitement Chimique des Métaux, plus connue sous son acronyme STCM, annonce la fermeture de son usine de Toulouse. « compte tenu du contexte concurrentiel, réglementaire et environnemental, STCM a pris la décision de rationaliser ses activités et de fermer son site de Toulouse », précise le communiqué. Prévue pour la fin de cette année, cette fermeture verra les activités de broyages réalisées à Toulouse transférées sur le site de Bazoches-les-Gallerandes (Loiret), où sont regroupées l’ensemble des activités de recyclage de batteries de l’entreprise.
Batteries au lithium
A cette occasion, STCM annonce également le développement d’une solution de recyclage pour les batteries lithium. « Cette stratégie long terme repose sur une conviction forte : l’économie circulaire et le recyclage de batteries a un avenir prometteur en France ». STCM précise que la fermeture de Toulouse n’obère en rien sa capacité à intervenir sur l’ensemble du territoire français.
Le Bélier : C.A. en net repli sur les neuf premiers mois de l'année
Le Bélier, spécialiste en fonderie d’aluminium pour l’automobile, a enregistré un chiffre d’affaires en baisse de 26% sur un an, à 178.6 M€, sur les neuf 1ers mois de 2020. Corrigé des variations du prix de l’aluminium et des taux de change, il ressort en recul de 23%.
Aurubis va supprimer 210 emplois
Aurubis, le plus grand producteur de cuivre européen, a déclaré jeudi dernier, qu’il allait supprimer 210 emplois, dans le cadre de son programme de réduction des coûts de 100 millions d’euros et d’amélioration de ses rendements de production. Les suppressions d’emploi s’effectueront dans les deux années à venir, dans la fonderie de Hambourg et au siège. « C’est un pas difficile mais nécessaire » a déclaré le pdg du groupe, Roland Harings, dans un communiqué. Aurubis cherchera au maximum à éviter les licenciements et privilégiera le non-remplacement et les départs en retraite anticipés. R. Harings a souligné que cette mesure était essentielle pour assurer la compétitivité du groupe à long terme, dans un contexte de rude concurrence à l’échelle internationale.
Citi prévoit un bond du cours de l’argent de 70% au cours des 12 prochains mois
La banque d’affaires Citi prévoit une augmentation du cours de l’argent de 70%, à 40 $/once, au cours des douze prochains mois. Pour l’or, qu’elle voit atteindre de nouveaux sommets d’ici la fin de l’année, elle table sur une moyenne annuelle au plus faible de 2.275 $/t en 2021. La banque est également haussière pour le palladium, qu’elle situe à 2.800 $/once d’ici la mi-2021, année qu’elle devrait clore sur une moyenne de 2.650 $/t. La platine devrait, lui, enregistrer un excédent plus important en 2021. Les investissements, du côté de la demande, vont cependant un peu resserrer le marché et soutenir les cours, qui devraient atteindre 1.100 $/once d’ici fin 2021.
Importations chinoises de déchets : les codes de douane enfin communiqués
Le gouvernement chinois a publié lundi 19 octobre les codes de douane qu’il a attribués aux déchets de cuivre, d’aluminium et de laiton - des codes conformes aux nouveaux standards d’importations. Ainsi les codes 7404000030, 7602000020 et 7404000020 ont été affectés, respectivement, aux déchets de cuivre de haute qualité, d’aluminium et de laiton. Ces déchets pourront ainsi, à compter du 1er novembre, être importés sans restriction, y compris après l’instauration le 1er janvier 2021 de l’interdiction d’importer des déchets solides. En parallèle, le gouvernement chinois a autorisé de nouveaux quotas pour cette année : 5.980 tonnes de déchets de cuivre et 340 tonnes de déchets d’aluminium. Sur l’année, les quotas s’élèvent, respectivement, à 885.455 tonnes et 918.004 tonnes.
Etain / Indonésie : des exportations en retrait de 9,7% sur un mois
Les exportations indonésiennes d’étain affiné ont atteint 5.574,65 tonnes en septembre, selon les données fournies par le ministère des mines, un volume en recul de 9,5% sur un mois. Cependant, elles ressortent en hausse de 6,7% par rapport à septembre 2019 où elles avaient totalisé 5.525,26 tonnes.
Nickel : prévision de demande pour 2021
Selon des données publiées jeudi 15 octobre par le Groupe international d’études sur le nickel (INSG), la demande mondiale devrait croître à 2,52 millions de tonnes (Mt) en 2021, contre 2,32 Mt en 2020. La production mondiale devrait, elle, atteindre 2,59 Mt en 2021, contre 2,44 Mt en 2020. Le marché devrait ressortir en excédent de 117.000 tonnes en 2020 et de 68.000 tonnes en 2021.
Vedanta confie à Gerli Metalli et à Conexus Resources la vente de son métal sur le Vieux Continent
Le producteur indien Vedanta confiera, à compter de 2021, la vente de ses produits à haute valeur ajoutée en Europe à deux opérateurs : Gerli Metalli Spa en Italie et Conexus Resources en Angleterre. Gerli couvrira l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie Herzégovine tandis que Conexus aura en charge la Turquie, la Bulgarie et la Grèce. Vedanta avait jusqu’ici confié cette tâche à un seul opérateur : Metal Exchange Corp, situé à Zurich, mais son contrat se termine à la fin de l’année. Le producteur indien change de stratégie en scindant l’activité dans le but de couvrir plus largement le continent.
Les droits de douane sur les produits extrudés en aluminium chinois entrent en vigueur
Les droits de douane punitifs contre les importations chinoises de produits extrudés en aluminium entreront en vigueur à partir de mercredi 14 octobre. Selon le Journal Officiel du mardi 13 octobre, l’Union européenne va imposer des taxes allant de 30,4% à 48% sur les produits chinois. Ces taxes, préliminaires, seront appliquées jusqu’à ce que la Commission européenne rende sa conclusion définitive de l’enquête, en avril 2021. Cette dernière a été ouverte en février après une plainte de l’association European Aluminium qui représente des groupes tels qu’Hydro, Rio Tinto et Alcoa. L’UE envisage d’appliquer ces taxes pendant cinq ans.
Cathodes de cuivre : les fonderies chinoises ont augmenté leur production en septembre
D’après l’institut de recherches Antaike, les fonderies chinoises ont augmenté leur production de cathodes de cuivre affiné de 3 % en septembre, comparativement au mois précédent. Les 22 entreprises sondées ont produit 747.100 tonnes de cathodes en septembre, un niveau en repli de 0.3 % en glissement annuel, mais en hausse par rapport aux 725.500 tonnes produites en août. La production des 9 premiers mois de l’année totalise 6.26 millions de tonnes, soit un recul de 1.6 % sur la même période de 2019, qui s’explique par l’impact du coronavirus sur les fonderies. Antaike estime que la production d’octobre va s’inscrire en retrait, à 740.000 tonnes en raison d’opérations de maintenance dans plusieurs fonderies.
Aluminium : Rusal va réduire les émissions de Krasnoyarsk de 60 %
Le producteur d’aluminium Rusal prévoit de réduire les émissions de son site Krasnoyarsk en Russie, en utilisant, lors de la phase de réduction, un nouveau brai plus respectueux de l’environnement, qui contient moins de goudron. La mise en place de ce procédé, combiné à d’autres innovations techniques, permettra de réduire les émissions de benzopyrènes de 60 % minimum dans les années à venir.
Alcoa ferme une partie des capacités de l’usine de San Ciprián
Le producteur américain Alcoa a décidé, « après avoir considéré toutes les options » pour son usine San Ciprian, en Espagne, de restreindre la production de la fonderie et de ne conserver que 100 personnes. 530 licenciements sont donc prévus, lesquels seront complétés d’ici la fin du premier trimestre 2021. La fonderie possède une capacité de production annuelle de 228.000 tonnes d’aluminium, sous forme de lingots et de billettes. L’activité de production d’alumine n’est, elle, pas touchée par les mesures. « Nous avons exploré différentes options au cours des derniers mois et la fermeture d’une partie des capacités se révèle nécessaire pour enrayer les pertes financières », a commenté Roy Harvey, pdg d’Alcoa, qui invoque les cours bas du métal léger, la surcapacité du marché mondial et des coûts énergétiques trop élevés. La charge de restructuration, répercutée sur les résultats du quatrième trimestre, est estimée entre 35 et 40 millions d’euros.
Pierre Santini (Soremo) réélu président du G2A
Pierre Santini, dg de Soremo, a été réélu à l’unanimité à la présidence du Groupement des Affineurs d’Aluminium (G2A). Il prend également la vice-présidence d’Aluminium France, la fédération qui regroupe les acteurs de l’industrie, de l’alumine au recyclage. Michel Valery, président d’Affinerie d’Anjou, a lui été élu à l’unanimité vice-président du G2A, ce qui lui permet de figurer au conseil d’administration d’Aluminium France. Ils œuvreront au développement du secteur de l’affinage de l’aluminium en France à partir de deux axes : réduire l’empreinte carbone de l’activité de recyclage du métal léger et accroître la part du métal recyclé dans le secteur automobile.
Aluminium : GFG sécurise son électricité
GFG Alliance a signé un accord avec Ignis, un fournisseur d’énergie, pour développer un projet d’énergie renouvelable en Espagne afin d’alimenter les usines du groupe. Le conglomérat britannique ne possède aucun actif en Espagne. Il a récemment entamé des discussions avec Alcoa au sujet de l’éventuelle reprise de l’usine de San Ciprian, mais aucun accord n’aurait été trouvé (cf brève p5). Le conglomérat vise d’autres actifs en Espagne, notamment dans l’acier. L’accord entre GFG et Ignis prévoit que la branche Energie de GFG SIMEC investisse dans des parcs éoliens et des panneaux solaires qui auront une capacité de 1,2 gigawatts d’électricité. Cette joint-venture a pour but d’aider GFG a atteindre la neutralité carbone. SIMEC gère déjà 600 megawatts de capacités et prévoit de développer des usines d’une capacité totale de 2 gigawatts, en dehors du projet espagnol.
Alvance a finalisé l’acquisition de l’usine de Duffel
Alvance, qui rassemble les actifs Aluminium du conglomérat GFG Alliance, a annoncé le 1er octobre avoir finalisé l’acquisition de l’usine de recyclage et de fabrication de produits laminés de Duffel, en Belgique, auprès de l’Américain Aleris, au terme de 10 mois de procédure. L’opération s’élève à 310 millions d’euros. Alvance a décidé de faire un audit de l’usine, qui devrait durer 3 mois, en vue des futurs investissements. Seront étudiées notamment les possibilités de conformer l’usine avec l’objectif de neutralité carbone visé par le groupe GFG d’ici 2030. L’usine va être rebaptisée Alvance Aluminium Duffel. Elle recycle 104.000 tonnes de déchets d’aluminium par an et transforme 250.000 tonnes d’aluminium par an. L’acquisition donne ainsi la possibilité à Alvance d’accroître la part d’aluminium de seconde fusion dans sa chaîne de valeur. L’usine sera, entre autres, alimentée par les autres usines du groupe telles qu’Aluminium Dunkerque, en France.
Cuivre / monde : la production baisse au 2ème trimestre
D’après la société d’analyse et de conseil GlobalData, la production de cuivre des dix plus grandes compagnies mondiales a baissé de 3.7 % au deuxième trimestre, à 2.6 millions de tonnes. Cette tendance s’explique principalement par la fermeture des mines sud-américaines en raison de la pandémie de Covid-19. Les mines africaines ont été moins impactées, la plupart des mines ayant fonctionné normalement. La République Démocratique du Congo a même enregistré une hausse de 13.2 % de sa production sur les huit premiers mois de l’année, en glissement annuel.
Après une amende record, Nornickel investit 1.3 milliard de $ dans l’amélioration de la sécurité
Nornickel, qui a essuyé trois accidents industriels en 7 semaines entre fin mai et début juillet et vu ses bénéfices du premier semestre avalés par l’amende environnementale qui lui a été infligée, a décidé d’investir 1.3 milliard de dollars pour améliorer la sécurité de ses sites sibériens. Malgré une hausse de 7 % de ses recettes, Nornickel a vu ses bénéfices fondre de 98.5 % comparativement au premier semestre 2019, conséquence de l’amende record de 2.1 milliards de dollars dressée par le gouvernement russe pour la première et plus grave des trois fuites de pétrole. Ses bénéfices ont chuté à 45 millions de dollars contre 3 milliards de dollars l’année précédente.
ALVANCE se positionne sur le marché des caravanes
Le seul fabricant français de jantes en aluminium, ALVANCE Aluminium Wheels (Wheels), a signé un contrat d’approvisionnement avec Tyre-Line Original Equipment Ltd, le leader du marché britannique et européen pour le marché jantes de caravanes et véhicules de loisirs. Wheels, qui fournissait jusqu’à présent uniquement le secteur automobile, produira ainsi 35.000 jantes en aluminium à Tyre-Line.
Face salue l’ouverture d’une enquête sur les importations chinoises
La Fédération européenne des consommateurs d’aluminium Face a salué l’ouverture d’une enquête anti-dumping sur les importations chinoises de produits plats et de produits extrudés en aluminium au sein de l’UE. Depuis le 24 août, les importations chinoises de produits extrudés doivent être enregistrées. Si les pratiques anti-dumping sont prouvées, à partir de mars 2021, l’Europe appliquera des droits de douane sur les produits chinois. Cette loi entrera en vigueur le 13 octobre prochain avec effet rétroactif à partir du 24 août. L’Europe étudie la mise en place de mesures supplémentaires sur d’autres demi-produits en alliages légers, l’accent étant mis sur les produits plats, qui font déjà l’objet d’une surveillance étroite depuis quelques temps.
La fonderie de laiton LDM rachetée par UTB Industry
Le néerlandais UTB Industry vient d’acquérir son compatriote, la fonderie de laiton LDM. UTB est spécialisé dans le rachat d’usines et de machines de société en dépôt de bilan, des sites industriels qu’il revend une fois nettoyés. C’est ainsi le sort réservé à l’usine LDM, située à Drunen dans le sud du pays qui a démarré son activité en 1960 et dont tous les actifs vont revenir à UTB, soit : la fonderie, la ligne de coulée en continu, les installations de fabrication de produits extrudés, le laboratoire ainsi que les biens fonciers. L’acquéreur prévoit de restructurer les installations actuelles et de vendre le reste des équipement de l’usine. « LDM ne s’est pas relevée de la crise de la Covid-19 », a précisé Daniel Baris, directeur des ventes de UTB Industry, ajoutant que le laiton et les alliages de cuivre produits servaient essentiellement les secteurs automobile et aérospatiale. Avant la fermeture de l’usine, la fonderie produisait au rythme de 35.000 t/an alors qu’elle possédait une capacité de 50.000 tonnes.
Hycast [Norsk Hydro] décroche un contrat auprès d’Alu Iberica
L’usine Hycast filiale de Norsk Hydro vient de décrocher un contrat auprès de l’Espagnol Compagny Alu Iberica pour la fourniture de deux fours de haute technologie pour un montant de 9,7 millions d’euros. Les fours iront équiper deux usines d’Alu Iberica situées dans le nord de l’Espagne pour la production de lingots d’extrusion fabriqués à partir de déchets d’aluminium.
Palladium et platine : Commerzbank publie de nouvelles estimations
Commerzbank a révisé ses prévisions concernant les métaux précieux. Désormais, elle voit le palladium atteindre la valeur de 2.200 $/once en fin d’année. Elle a légèrement rehaussé sa projection portant sur le platine, qu’elle anticipe à 950 $/once en fin d’année. « Le métal ne devrait pas dépasser la barre symbolique des 1.000 $/once avant l’année prochaine », précise la banque, selon qui, « le cours du métal ne reflète pas encore les tensions sur les disponibilités, alors que l’offre est, contre toute attente, déficitaire. »
Aluminium : une production mondiale en recul sur août
La production mondiale d’aluminium issue de la première fusion a reculé en août, à 5,485 millions de tonnes (Mt), ceci comparé au volume révisé de juillet de 5,489 Mt, selon l’Institut International de l’Aluminium (IAI). La production chinoise est, elle, inchangée sur un mois, à 3,17 Mt.
Standard Chartered rehausse ses prévisions sur l’or et le cuivre
La banque d’investissement Standard Chartered a révisé à la hausse sa prévision de moyenne de l’or pour cette année, à 1.805 $/once, contre 1.749 $/once auparavant. Elle a également rehaussé sa prévision de 2021 à 2.125 $/once, contre 1.909 $/t lors de la précédente estimation. Concernant le platine, elle le voit atteindre une moyenne de 892 $/once en 2020, puis 1.005 $/once en 2021 - ceci comparé aux précédentes estimations respectives de 803 $/once et 854 $/once. S’agissant du cuivre, elle prévoit dorénavant une moyenne de 6.066 $/t pour 2020 et de 6.428 $/t pour 2021, des valeurs supérieures aux valeurs de 5.831 $/t et de 6.190 $/t attendues précédemment. Pour l’aluminium, Standard Chartered table sur une moyenne de 1.682 $/t en 2020, contre 1.563 $/t auparavant, et 1.680 $/t en 2021, contre 1.571 $/t.
Retrait surprise des droits américains sur les importations canadiennes d'aluminium
L'administration américaine a annoncé mardi 15 septembre qu'elle renonçait à imposer des droits de douane sur les importations américaines d'aluminium à la condition que leur niveau pour les mois restant de 2020 soit inférieur de 50% à celui du premier trimestre. Trump avait réinstauré ses droits en août après une forte augmentation des importations les mois précédents.
Batteries électriques : consortium entre Solvay et Veolia
Veolia et Solvay ont annoncé la création d’un consortium afin d’améliorer la récupération et le recyclage des métaux utilisés dans les batteries des véhicules électriques et hybrides. Dans un communiqué, le leader mondial des services à l’environnement et le groupe chimique belge promettent « une gestion plus efficace des ressources que sont les métaux utilisés dans les batteries de véhicules électriques au lithium-ion » basée sur « la réutilisation de matières premières critiques et rares ». Via son usine de recyclage située au nord de la France, Veolia démantèle déjà des batteries depuis 2013. Solvay va optimiser cette extraction et la purification des métaux critiques tels que le cobalt, le nickel et le lithium dans le but de les réutiliser dans la production de nouvelles batteries. Le nombre de véhicules électriques en circulation passera de 8 millions cette année à 116 millions dans 10 ans.
Aluminium : Raffmetal décroche la certification ASI
Engagé lui aussi sur la voie de la production durable, le recycleur italien d’aluminium Raffmetal vient de recevoir la certification standard de performance de Aluminium Stewardship Initiative (ASI) pour son usine de recyclage de Casto, en Italie, après Aluminium Dunkerque et Impol très récemment (cf notre édition de la semaine passée). L’usine traite quelque 300.000 tonnes de déchets d’aluminium par an qu’elle transforme en lingots, en barres ou en aluminium liquide. Elle produit environ 250.000 tonnes d’alliages d’aluminium, dont l’essentiel sont des lingots din226, très prisés dans l’industrie automobile. « Les recycleurs sont un maillon essentiel de la chaîne de valeur de l’aluminium, grâce à ses propriétés ‘durables’ », a déclaré Fiona Solomon, directrice générale d’ASI, au sujet de la certification de Raffmetal. « De plus, l’utilisation par Raffmetal de ses résidus de production pour créer des nouvelles matières premières démontre l’engagement de l’entreprise pour s’inscrire dans une économie durable », a-t-elle ajouté.
Aluminium : Oddo BHF rejoint l’ASI pour lui apporter son soutien
Le négociant en aluminium Oddo BHF a rejoint l’Aluminium Stewardship Initiative (ASI), en tant que membre de soutien, mardi 8 septembre - un acteur de plus à se positionner en faveur de l’aluminium bas carbone. L’ASI est un organisme de normalisation et de certification à but non lucratif qui accompagne les acteurs de l’industrie dans leur décarbonisation tout au long de la chaîne de valeur de l’aluminium. « Les consommateurs nous demandent de les aider à relever le défi de l’aluminium vert », s’est expliqué Antoine Chacun, dg de Oddo Metals. Et d’ajouter : « Rejoindre l’ASI est une étape très importante qui va nous permettre de mener à bien cette mission ». Avec cette dernière adhésion, les membres de l’ASI sont au nombre de 131. Ils n’étaient que 13 lors de sa création en juin 2015.
Cuivre, aluminium : pour Credit Suisse, la demande chinoise sera plus ferme qu'escompté
Credit Suisse a revu à la hausse ses estimations de demande chinoise pour le cuivre et l’aluminium, tout en tablant sur un repli des cours du cuivre au quatrième trimestre dans un marché « relativement tendu ». D’après la banque, nous sommes actuellement dans un monde à deux vitesses, dont la Chine est le principal moteur de croissance, comptant pour la moitié de la demande mondiale. Mais le fort rebond de la demande chinoise constaté au deuxième trimestre, et qui a contribué à l’envolée des cours, ne devrait pas se reproduire dans la mesure où le cuivre se déconnecte de ses fondamentaux.
2021 : l’année des métaux [Jefferies]
2021 sera l’année des métaux industriels, annonce Jefferies, qui vient de réviser à la hausse ses prévisions de moyennes annuelles de cours, les résultats d’entreprises ainsi que les objectifs de prix pour se conformer à l’amélioration des perspectives concernant les métaux et le secteur minier.
Les métaux vont en effet profiter de la reprise de la demande en Europe et aux Etats-Unis, ce qui devrait conduire à tendre l’offre en métaux. De l’avis du courtier, les indicateurs portant sur la demande sont positifs, les stocks sont bas et les tensions sur les disponibilités vont jouer un rôle important à moyen terme. Les projections des résultats d’entreprise sont trop basses et les valorisations sont faibles dans la plupart des cas. La reprise sera portée par la demande et les indices PMI chinois des directeurs d’achat pour l’industrie manufacturière et la construction sont très nettement en territoire de croissance. Les marchés de l’acier se renforcent à nouveau et les volumes de crédits augmentent. Les données économiques concernant l’Europe et les Etats-Unis sont divergentes mais elles commencent à s’améliorer à la marge.
L’agence Fitch Solutions rehausse sa prévision concernant le zinc
L’agence de notation Fitch Solutions vient de revoir à la hausse sa prévision de cours pour le zinc cette année à 2.200 $/t, contre 2.100 $/t précédemment. Pour 2021, l’agence table sur une moyenne de 2.350 $/t. Le métal va tirer profit de la reprise rapide de la production d’acier en Chine. La demande chinoise en zinc va ainsi doper les cours du métal coté à la bourse de Londres lors des quatre prochains mois et début 2021.
Métallurgie : le cri d’alarme de l’UIMM et des syndicats
L’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) et trois syndicats (CFE-CGC, CFDT, FO) ont signé un manifeste dans lequel ils demandent au gouvernement français de prendre des mesures pour soutenir la filière et notamment les PME, plus vulnérables face à la crise. Ils réclament ainsi la création d’un fonds de relance pour maintenir l’activité du secteur à au moins 10% du PIB français. Depuis 2016, la métallurgie représente environ 12,4% du PIB. Ils veulent, d’autre part, la mise en place de mesures d’accompagnement dans la digitalisation et la transition écologique, par le biais de formations notamment. Ils demandent également une baisse d’impôts de l’ordre de 15 millions d’euros pour créer « un choc de compétitivité ». Ce vœu a, en partie, été exaucé : le gouvernement va accorder une réduction de 10 M€ à partir de 2021.
Nickel : FPX teste la 1ére installation minière zéro carbone au Canada
Le producteur canadien FPX Nickel Corp a débuté les tests de la première installation minière qui vise le zéro carbone. Le projet Baptiste, en Colombie britannique, est potentiellement l’un des plus grands gisements de nickel du pays. Les tests, partiellement financés par le gouvernement canadien, dureront jusqu’en octobre. Les résultats seront publiés au cours du 2nd trimestre 2021, a indiqué FPX. Les tests, élaborés en laboratoire, ont montré que les résidus de production pouvaient absorber des quantités importantes de CO2 quand ils sont exposés à l’air libre. Ce processus naturel de carbonisation est étudié par les chercheurs dans les laboratoires de l’Université de Colombie britannique depuis 2016. Le gisement contient un alliage de nickel et de fer appelé awaruite.
CATL travaille sur des batteries sans nickel et sans cobalt
Le groupe chinois Contemporary Amperex Technology Co (CATL), qui fournit Tesla, développe actuellement une technologie de batteries électriques qui ne nécessite pas de nickel ni de cobalt - des métaux pourtant clés dans ce secteur d’industrie. Les fabricants de batteries NCA (nickel-cobalt-aluminium) et NCM (nickel-cobalt-manganèse) essayent de réduire le recours à ces métaux en raison de leurs coûts élevés. Elon Musk, le patron de Tesla, a demandé cet été aux producteurs de nickel d’augmenter leur production car le prix actuel des batteries est un frein au développement de son activité. CATL fabrique des batteries NCM et fournit Tesla en lithium de phosphate de fer (LFP). Il fournit également Volkswagen et Daimler.
Aluminium : Citi prévoit une progression plus marquée en 2021
La banque Citi prévoit un cours comptant de l’aluminium à 1.680 $/t au 3ème trimestre, puis à 1.700 $/t au 4ème trimestre, avant d’afficher une progression bien plus marquée vers les 1.900 $/t en 2021, puis les 2.000 $/t en 2022. Elle anticipe un excédent d’offre par rapport à la demande de 2,5 millions de tonnes (Mt) en 2020 mais annonce un déficit de 1,7 Mt en 2023. Selon elle, la demande mondiale devrait croître à un rythme de 2,4% par an entre 2020 et 2023 - une croissance à la fois portée par la Chine et le reste du monde.
Importations de déchets de cuivre et d’alu en Chine : des nouveaux quotas attribués
La Chine vient d'accorder des nouveaux quotas d’importation : les Chinois vont ainsi pouvoir importer 14.530 tonnes de déchets de cuivre et 2.610 tonnes de déchets d’aluminium supplémentaires cette année. C’est la onzième vague d’attribution. En cumulé sur l’année, la Chine a autorisé l’importation de 743.140 tonnes de déchets de cuivre et 697.379 tonnes de déchets d’aluminium. Pour rappel, la Chine interdira toute importation de déchets solides à partir de la fin de l’année.
Citi revoit ses prévisions à court terme pour le cuivre et le palladium
La banque Citi a revu à la hausse ses prévisions de cours à court terme pour le palladium et le cuivre, qu'elle anticipe dorénavant à 2.500 $/once pour le premier et à 6.800 $/t pour le second d’ici trois mois.
Rio Tinto abaisse son objectif de production de cuivre pour l'année
Rio Tinto a abaissé sa projection de production annuelle pour l'année à 135.000-175.000 tonnes, contre 165.000-205.000 tonnes initialement prévu. Le producteur invoque les retards pris dans le redémarrage de son affinerie à la mine Kennecott dans l'Utah (Etats-Unis), des retards dus à des travaux de maintenance.
Rusal plonge dans le rouge au deuxième trimestre
Le géant russe de l’aluminium Rusal a enregistré une perte de 124 millions de dollars au 2ème trimestre, ceci comparé à un bénéfice de 625 millions sur cette même période de 2019. Rusal indique avoir souffert de la pandémie de Covid-19 et de l’importante pollution au carburant du groupe Norilsk Nickel, dans lequel il détient une participation de 27,8%.
Aluminium : Citi prévoit une progression plus marquée en 2021
La banque Citi prévoit un cours comptant de l’aluminium à 1.680 $/t au troisième trimestre, puis à 1.700 $/t au quatrième trimestre, avant d’afficher une progression bien plus marquée vers les 1.900 $/t en 2021, puis les 2.000 $/t en 2022. Elle prévoit un excédent d’offre par rapport à la demande de 2,5 millions de tonnes (Mt) en 2020 mais annonce un déficit de 1,7 Mt en 2023. Selon elle, la demande mondiale devrait croître à un rythme de 2,4% par an entre 2020 et 2023 - une croissance à la fois portée par la Chine et le reste du monde.
Aluminium : Alcoa affiche des résultats meilleurs que prévu
Le producteur d’aluminium Alcoa a publié des résultats préliminaires meilleurs que prévu pour le deuxième trimestre, grâce à des gains de productivité et des économies. La perte nette devrait osciller entre 190 et 205 millions de dollars. Le chiffre d’affaires du groupe devrait s’établir entre 2.1 et 2.175 milliards de dollars, en repli par rapport au deuxième trimestre 2019 (2.71 milliards) mais supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 2.09 milliards.
Zinc: New Century gagne le pari de la production à partir de résidus
New Century est parvenu à commercialiser le métal produit à partir de résidus issus de la mine Century. Le groupe australien a produit 34.500 tonnes de zinc au second trimestre de cette année, soit un bon de 22 % comparativement à la même période de l’année précédente. « En dépit de la proximité des cours du zinc avec des plus bas de 4 ans, l’important recul des frais de traitement au cours du trimestre a amélioré les conditions de marché pour les compagnies minières » a déclaré Patrick Walta, le directeur général de New Century.
Traxys et Alu Iberica signent un accord
Traxys a signé un partenariat avec Alu Iberica qui concerne les fonderies espagnoles La Coruña et Aviles, ont indiqué des sources du marché. Traxys sera en charge de la commercialisation à l’échelle internationale des produits des deux fonderies et aura une fonction de conseil pour les deux sites. Les deux fonderies fabriquent 140.000 tonnes de produits en aluminium, tels que des billettes ou des lingots. Cet accord intervient après le rachat par Grupo Industrial Riesgo d’une part majoritaire d’Alu Iberica à son précédent propriétaire Parter AG, qui avait acheté les fonderies à Alcoa en juillet 2019.
Poudre de zinc : Nyrstar accroît la capacité de son usine de poudre de Balen
Le groupe belge Nyrstar vient de finaliser l’investissement de près de 5 millions d’euros destiné à doubler la capacité de production de poudre de zinc de son usine de Balen, située à 80 km à l’Est d’Anvers. L’usine, qui fonctionne dorénavant à plein régime, fournira les sites de Balen et d'Auby en France.
Nyrstar va faire l’économie de près de 1.200 expéditions par camions par an et s’inscrit ainsi dans une démarche durable.
En termes d’emplois, cela va se traduire par sept nouvelles embauches. Le site compte actuellement près de 570 employés.
Aluminium : nominations chez GFA
Hervé Pelcerf, dg d’Aluminium France Extrusion, a été élu à l’unanimité Président du Groupement des Fileurs d’Aluminium - ce qui lui permet également de prendre la vice-présidence d’Aluminium France, fédération des acteurs de la filière française de l’aluminium. Hervé Pelcerf succède ainsi à Yann Beck, ancien dg d’Hydro Extrusion France. La fonction de vice-président, anciennement occupée par Hervé Pelcerf, revient à Olivier Vincent, vice-président d’Hydro Extrusion France.
Traxy abandonne ses activités plomb et zinc affinés outre-Atlantique
Le géant luxembourgeois du négoce Traxy arrête son activité dans le plomb et le zinc en Amérique du Nord mais conserve toutes les autres activités portant sur les métaux de base (cuivre, aluminium, nickel et étain) et les concentrés dont ceux de zinc et de plomb. « Traxy arrêtera d’ici la fin de l’année l’activité de négoce dans le zinc et le plomb outre-Atlantique en raison de la détérioration des couvertures de lignes de crédit dans le secteur », a indiqué Mark Kristoff, pdg de Traxy dans un communiqué. Des rumeurs avaient initialement évoqué la sortie de Traxy de l’étain, poussé par l’assureur-crédit Coface, situé à Bois-Colombes, qui aurait refusé de continuer à assurer ses transactions dans ce segment. « La sortie de Traxy des activités plomb et zinc n’aura pas d’incidence sur les activités de concentrés, que ce soit aux Etats-Unis ou ailleurs dans le monde », a rassuré le négociant.
Les Etats-Unis pourraient annoncer des droits sur les importations canadiennes
Les Etats-Unis devraient annoncer vendredi 26 juin le rétablissement de la taxe de 10% sur les importations d'aluminium en provenance du Canada, si Ottawa refuse de mettre en place des restrictions à ses exportations, selon une information Bloomberg, citant des personnes proches du dossier. Les droits de douane pourraient ainsi être réintroduits d'ici le 1er juillet, date prévue d'entrée en vigueur du nouvel accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada sur le commerce (ACEUM) qui doit remplacer l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
Rapport Cyclope : les métaux non-ferreux résistent plutôt bien à la vague de Covid
Le 34ème rapport Cyclope, était quasiment prêt quand est survenue la pandémie de Covid-19. Philippe Chalmin, son auteur a décidé d’y ajouter une centaine de pages dans lesquelles il livre une première analyse des effets de la crise sanitaire sur les matières premières.
Les pays ont été très fortement impactés : sur le premier trimestre, le PIB de la Chine a chuté de 12% tandis que celui de la France a décroché de 5,3%.
L’indice Cyclope, qui compile l’évolution des prix des matières premières, a dévissé de 42% sur les quatre premiers mois de l’année. La baisse atteint 10%, hors prix du pétrole et des précieux. Il convient de noter que, le 30 avril, le pétrole était au plus bas et qu’il est depuis remonté. Aujourd’hui, c’est le gaz naturel qui est dans un creux. Selon Philippe Chalmin, la baisse des prix des matières premières est légitime au regard de l’effondrement de la demande.
Les métaux non ferreux ont abandonné entre 13 et 18% sur la période (dont 13% pour le nickel et 16% pour le cuivre). L’or a lui tiré profit du climat d’inquiétude : il a bondi de 12%.
Nickel / Eramet : se recentrer pour sortir de la crise
Interviewée par Usine Nouvelle, Christel Boris, pdg d’Eramet, a exhorté à un redémarrage rapide de l’économie pour limiter l’ampleur de la crise économique. Elle recommande aux acteurs de l’industrie de poursuivre les commandes afin d’éviter « d’assécher la filière amont », ce qui mettrait à terre les PME tandis que les groupes comme Eramet seront éprouvés. Il ne faut pas, selon elle, taper dans les stocks « pour ne pas tuer nos filières ». Elle appelle également à préserver l’industrie française en adoptant une politique de préférence nationale et européenne au niveau des approvisionnements.
Aluminium : des nominations chez Alvance
En poste à Aluminium Dunkerque depuis 2018, en tant que directrice des opérations, Amélie Hennion vient d’être portée à la tête de la plus grande fonderie d’aluminium d’Europe. Elle remplace ainsi Guillaume de Goÿs qui, lui, a été promu à la direction de Alvance Aluminium, la branche aluminium du groupe GFG Alliance. Alvance Aluminium c’est Aluminium Dunkerque, la fonderie de Fort William en Ecosse, le fabricant de roues Alvance Wheels France à Châteauroux ainsi que les fabricants de pièces moulées pour moteurs Alvance Aluminium Techonologie Poitou et Alvance Cast Products.
Aluminium / Regael Affimet : stop ou encore ?
Pour le moment, c’est stop ! « Après un démarrage de la production le 11 mai, nous allons de nouveau arrêter notre activité du 8 au 30 juin par manque de volume et de visibilité », indique l’affineur d’aluminium Regeal-Affimet qui se dit prêt « à redémarrer plus tôt si les volumes de nos clients se présentaient plus tôt que prévu, nous saurons nous adapter ».
Les Fonderies du Poitou victimes collatérales des difficultés de Renault
Alors que le début d’année était déjà marqué par des difficultés pour les fonderies de Liberty House, la crise du Covid-19 n’a fait que les exacerber. En effet, son seul client, Renault, a annoncé un plan d’économies important qui va peser lourdement sur l’activité des fonderies. Liberty House s'est montré pessimiste au sujet de l'avenir de Liberty Fonderie Poitou (316 salariés), qui produit des carters en fonte à destination du diesel, tandis qu'il a annoncé un plan de diversification pour Liberty Alu Poitou (285 salariés), qui fabrique des culasses en aluminium.
Constellium signe un contrat avec Airbus
Constellium a signé un contrat d’approvisionnement de 10 ans avec l’avionneur Airbus. Constellium va fournir Airbus en produits en aluminium laminés et extrudés. Ces produits comprennent des panneaux de revêtement d’ailes, des tôles pour panneaux de fuselage et des plaques pré-usinées pour composants structurels. Ils seront fabriqués sur les sites de Montreuil-Juigné et Issoire, en France, et de Ravenswood, aux Etats-Unis.
San Ciprian face aux licenciements massifs
Le producteur d’aluminium Alcoa envisage de licencier du personnel sur son site espagnol de San Ciprian, voire de le fermer. « Alcoa a rencontré les représentants du personnel de San Ciprian pour les informer de la gravité du contexte et du fait que le site est dans une situation intenable en raison de facteurs structurels et de difficultés persistantes » a indiqué le groupe dans un communiqué. « Ce contexte a poussé Alcoa à envisager une période de consultation pour mettre au point un plan de licenciements collectifs ». Alcoa a précisé qu’aucune décision ne serait prise pendant la période de consultation, prévue pour 3 semaines, mais les licenciements pourraient concerner jusqu’à 534 employés. San Ciprian, dernier site espagnol du groupe, possède une capacité de production de 228.000 tonnes annuelles. Cette décision s’inscrit dans la stratégie du groupe de réduire la production mondiale d’aluminium.
Un nouveau directeur chez Alvance
La société Alvance, pôle aluminium du groupe GFG Alliance de l'homme d'affaires indo-britannique Sanjeev Gupta, a annoncé mercredi 27 mai la nomination de Guillaume de Goÿs pour diriger ses opérations. M. de Goÿs était depuis 2016 le directeur général d'Aluminium Dunkerque, principal site d'Alvance. Il avait auparavant occupé des postes de responsabilité chez Carbone Savoie, Rio Tinto Alcan et Michelin. Les activités de fabrication comprennent Alvance Wheels France, le seul fabricant français de roues en aluminium à Châteauroux, et les producteurs de pièces moulées pour moteurs Alvance Aluminium Technologies Poitou et Alvance Cast Products Poitou.
Victime du Covid-19, MWD met la clé sous la porte
Le recycleur allemand de zinc Metallwerk Dinslaken (MWD) a été terrassé par la crise du Covid-19. L’usine de Dinslaken, qui produit annuellement 25.000 tonnes de zinc et d’alliages de zinc à partir de déchets, va définitivement fermer ses portes. Le recycleur, qui emploie 41 personnes, ne parvient plus à collecter les déchets nécessaires à sa production. Ses ventes de zinc se sont également effondrées, notamment à destination de l’Italie. « Nous avons été contraints de réagir car notre approvisionnement et nos ventes ont été stoppés net avec la crise du Covid-19 », a indiqué un porte-parole du groupe. Les contrats en cours seront honorés, à la suite de quoi, l’usine fermera définitivement ses portes.
Fonderie Cast’Al : avis favorable pour Trinquet
Le Procureur de la République a donné un avis favorable pour la reprise de Cast’Al Aluminium Bourbonnais, à Vaux, par la fonderie Trinquet. La fonderie, basée à Villeurbanne, avait le soutien des salariés de Cast’Al. Elle fabrique des prototypes et des petites séries mais perdait régulièrement des marchés quand elle devait faire des séries plus importantes. Cette reprise, qui lui permettra de gagner des marchés plus conséquents, prévoit très peu de licenciements secs. Le tribunal de commerce de Montluçon rendra sa décision mercredi 20 mai. La reprise devrait se faire dès le lundi 25 mai.
Bourse de Londres : le ring en sursis ?
Les traders du LME, dernier marché à la criée européen, ont décidé de reprendre leurs échanges par téléphone, craignant que les échanges électroniques ne mettent en péril leur emploi. Pour mémoire, la crise du covid-19 avait contraint la bourse des métaux londonienne à fermer son ring le 23 mars dernier, pour la seconde fois en 143 ans d’existence. Le seul précédent en la matière était intervenu lors de la seconde guerre mondiale. Le LME prévoit de reprendre les échanges physique mais les traders craignent que cette fermeture ne devienne permanente si la plateforme électronique se révèle être un succès.
Cuivre / Zambie : interruption des exportations
Dans le cadre des mesures de lutte contre le covid-19, la Zambie a fermé dimanche 10 mai ses frontières avec la Tanzanie. Cette décision interrompt de fait les exportations de cuivre vers le port de Dar es-Salaam. Pour mémoire, la Zambie est le deuxième producteur africain de cuivre.
Le LME affirme pouvoir gérer l’afflux de stocks
La demande est toujours sur une pente descendante même si les usines commencent à rouvrir. Cette baisse contraint les vendeurs à placer leur métal sous contrats à la Bourse de Londres qui dit être en mesure de gérer l’afflux de stocks qui se présente à elle. Mardi 6 mai, les magasins du London Metal Exchange abritaient 2.052.752 tonnes de métaux, pour un volume de 1.730.078 tonnes début mars, période où le confinement n’avait pas encore débuté dans les autres pays en dehors de la Chine. Les stocks affichent une progression de 18,7% sur la période.
Refinitv ajuste sa prévision de production minière
Refinitiv a abaissé de 2,4% sa prévision de production minière en 2020, à 19,6 Mt. La pandémie de Covid-19 a impacté les productions un peu partout dans le monde, explique l'agence. La production s’était élevée à 20,36 Mt en 2019.
Cuivre : le marché restera en excédent [Antofagasta]
Dans une déclaration faite au journal chilien El Mercurio, Ivan Arriagada, dg d’Antofagasta a indiqué qu’il prévoyait pour cette année un excédent se situant entre 200.000 et 300.000 tonnes pour le marché mondial du cuivre. Les arrêts de production compenseront le tassement de la demande, a-t-il expliqué. Il n’a, en revanche, donné aucune estimation de cours en raison de la volatilité du marché liée au Covid-19. Le cours sera néanmoins impacté par la contraction de la demande, a-t-il indiqué.
Reprise partielle à la Fonderie Alu du Poitou
La Fonderie Alu du Poitou (Liberty Aluminium Poitou) a partiellement repris le travail le 28 avril. Un peu moins de 110 personnes, sur un total de 290, ont repris le chemin de l’usine sur la base du volontariat. Un rendement de 3.800 pièces par semaines est annoncé contre 16.000 à 18.000 habituellement.
Constellium plonge dans le rouge au T1
Constellium a enregistré au premier trimestre 2020 une perte de nette de 31 M€, contre un bénéfice de 24 M€ sur cette même période de 2019. La perte est le fruit de la baisse des ventes et des cours de l’aluminium. Les ventes ont reculé de 4,8% en rythme annuel, à 393.000 tonnes. Les mesures de réduction des coûts ont toutefois permis au groupe de limiter les effets sur l’EBIDTA ajusté ressorti en hausse de 8,9% sur un an, à 147 M€.
Aluminium : une demande en baisse de 6,4% sur le premier trimestre 2020
La demande mondiale d’aluminium primaire a reculé de 6,4% au premier trimestre 2020, à 14,43 Mt. L’information émane de Rusal, qui précise que la baisse a été de 6,3% en Chine, à 7,83 Mt, et de 6,5% dans le reste du monde, à 6,6 Mt.
Aurubis-Metallo : le mariage devrait être approuvé
Les autorités européennes de la concurrence devraient approuver sous certaines conditions l'acquisition du recycleur belgo-espagnol Metallo par Aurubis, pour un montant de 380 millions d'euros (412 millions de dollars), ont révélé mardi 28 avril des sources proches du dossier. Aurubis, le plus grand fondeur de cuivre en Europe, avait proposé en mars de vendre des actifs en Espagne et en Belgique, a rappelé la source. Au vu des éléments disponibles mardi 28 avril, on ne sait pas si les autorités européennes ont accepté l'offre dans son intégralité ou dans une forme révisée. Verdict attendu le 7 mai.
Feuilles d'aluminium / Commerce international : l'enquête va se poursuivre
La Commission américaine du commerce international a déterminé, au vu des premiers éléments de l’enquête initiée en mars, que les producteurs américains étaient affectés par les importations de feuilles d’alliages d’aluminium en provenance de 18 pays (dont l’Allemagne, le Bahreïn, et le pays d’Oman), ce qui justifie que l’enquête soit poursuivie. Quatre d’entre eux sont notamment soupçonnés de bénéficier de subventions. Si l’enquête confirme les soupçons, les Etats-Unis pourraient imposer des taxes sur les importations de ces produits.
Déchets d'alu et de cuivre : des nouveaux quotas pour les importateurs
En Chine, le Ministère de l’Ecologie et de l’Environnement a attribué aux acteurs du marché des nouveaux quotas d’importations : 2.150 tonnes de déchets de cuivre haute qualité et 1.030 tonnes de déchets d’aluminium. Au total, la Chine a autorisé l’importation de 529.761 t de déchets de cuivre et 476.679 t de déchets d’aluminium. Ces quotas sont d’autant plus surveillés que la Chine pourrait venir à manquer de ressources.
Chine / Déchets : autorisation pour des nouvelles importations
La Chine vient d’attribuer, au cours d’une cinquième vague, des nouveaux quotas d’importation pour les déchets de cuivre et d’aluminium cette année. Ainsi, les importateurs pourront-ils acheter 220.000 tonnes de déchets de cuivre de haute qualité et 191.100 tonnes de déchets d’aluminium depuis l’étranger.
10/04/20
Le producteur et recycleur Novelis, basé à Atlanta aux Etats-Unis, a reçu le dernier feu vert qui lui permet dorénavant de finaliser l’absorption de son compatriote Aleris, spécialisé dans les produits plats. La Commission européenne avait posé comme condition préalable à la fusion la vente de l’usine de Duffel en Belgique de Novelis. La CE vient de valider la reprise de cette dernière par Alvance, filiale qui regroupe les activités aluminium du groupe britannique GFG Alliance, pour un montant de 310 millions d’euros. Novelis est une filiale du groupe indien Hindalco.
10/04/20
L’avionneur européen Airbus a décidé, au vu du contexte économique, de réduire d’un tiers environ la fabrication de trois de ses modèles d’avion. Ainsi, Airbus ne fabriquera plus que 40 A320 par mois, au lieu de 60. Ils sont assemblés à Toulouse (France) et à Hambourg (Allemagne). De la même manière, le constructeur sortira 6 A350 et 2 A330 par mois. « Le transport est très fortement impacté par le Covid-19. Nous tentons d’ajuster la production aux nouvelles conditions de marché et travaillons sur des mesures de réduction des coûts pour faire face à la réalité », a déclaré Guillaume Faury, dg d’Airbus. Et d’ajouter : « Avec ces nouveaux taux de production, Airbus préserve sa capacité à répondre à la demande des clients tout en protégeant sa capacité à s'adapter davantage à l'évolution du marché mondial. »
09/04/20
L’entreprise Sew Usocome, de Forbach, a repris son activité depuis le lundi 6 avril. Spécialisée dans la fabrication de moteurs et réducteurs électriques, elle s’était arrêtée à la mi-mars alors que le taux d’absence des salariés atteignait 25%. Les fours ont été maintenus en état de marche. Au terme d’une période d’identification des risques et de l’instauration de mesures (déplacements balisés et distribution de masques et de gel hydroalcoolique), l’activité a pu reprendre sur le site de Forbach, en Moselle.
08/04/20
Norsk Hydro a indiqué que, même si la pandémie de Covid-19 continuait d'affecter la demande en aluminium, certaines usines de fabrication de produits extrudés avaient rouvert cette semaine dans le sud de l'Europe pour satisfaire ce segment de la demande. Quelque 2100 salariés du groupe sont en chômage partiel.
06/04/20
La direction de la mine de cuivre Collahuasi a renvoyé 40% des ouvriers à la maison, en particulier ceux âgés de plus de 65 ans et plus et ceux étant considérés à risque pour limiter la propagation du Covid-19 parmi les salariés. En conséquence, l’activité de la mine a été réduite. La mine a produit 565.400 tonnes de concentrés en 2019, elle est la deuxième mine mondiale après Escondida. Anglo American et Glencore détiennent chacun 44 % de participation tandis que le Japonais Collahuasi Resources est propriétaire du reste, soit 12%.
06/04/20
Rusal a signé avec le négociant et producteur suisse Glencore un accord d’approvisionnement de quatre ans de 16,3 milliards de dollars. Glencore est un client historique de Rusal, deuxième producteur mondial d’aluminium après la Chine. Glencore détient des parts dans l’entreprise mère En+ Group. Le contrat court jusqu’en 2024 et pourra être prolongé jusqu’en 2025. Le conseil d’administration a donné son aval à l’accord échu fin 2018, il faut maintenant obtenir celui des actionnaires. Le producteur russe Rusal, qui a produit 3,8 Mt de métal léger en 2019, fournira à Glencore sur l’ensemble de la durée du contrat 6,9 Mt, dont 344.760 tonnes en 2020 et jusqu’à 1,6 Mt par an les années suivantes.
03/04/20
Newmont va mettre à l’arrêt sa mine de plomb et de zinc Peňasquito au Mexique, où le gouvernement a ordonné la suspension des activités non essentielles à la vie de la nation à compter du 31 mars et ce jusqu’au 30 avril. Les activités minières pourraient éventuellement bénéficier d’une exemption pour garantir leur pérennité, indique l’agence Reuters. Le Mexique est le quatrième producteur mondial de plomb et de zinc. La mine de Peňasquito, située dans l’état de Zacatecas, est entrée dans un processus de diminution de l’activité. « A ce jour, les activités minières ne sont pas désignées comme vitales à la nation sous le décret actuel. L’entreprise, ainsi que le gouvernement, vont étudier l’impact de la mesure sur l’activité de la mine », a déclaré Newmont. Le Mexique a produit 257.000 tonnes de plomb en 2019 (5% de la production mondiale), 751.000 tonnes de cuivre ainsi que 690.000 tonnes de zinc (5,2% de la production mondiale).
31/03/20
Le producteur norvégien d’aluminium Norsk Hydro a fait savoir qu’il arrêtait à compter de cette semaine l’activité de son usine de recyclage d’aluminium de Azuqueca en Espagne. 45% des usines de sa division Produits extrudés fonctionnent à un rythme normal, 35% d’entre elles tournent au ralenti tandis que 20% d’entre elles sont soit très ralenties, soit à l’arrêt total.
30/03/20
Aurubis a été contraint d’arrêter sa production pendant une semaine en Italie, qui totalise le plus grand nombre de morts à l’échelle mondiale. « L’arrêt a duré 10 jours environ », a précisé la porte-parole du groupe Angela Seidler. L’Italie a ordonné la mise à l’arrêt des activités non essentielles au pays jusqu’au vendredi 3 avril mais Aurubis a reçu l’autorisation de redémarrer son usine de fil de cuivre de Avellino (près de Naples) une semaine plus tôt. L’activité a donc repris lundi 30 mars. Les autres usines européennes du groupe fonctionnent normalement.
27/03/20
Le producteur japonais Sumitomo va, de manière temporaire, mettre à l’arrêt sa mine de plomb et de zinc de Minera San Cristobal en Bolivie, en raison des restrictions nationales imposées par le gouvernement pour lutter contre le Covid-19. La mine produit chaque jour 1.300 tonnes de concentrés de zinc-argent et 300 tonnes de concentrés plomb-argent. Selon Sumitomo, sixième producteur mondial de zinc et troisième producteur mondial d’argent, la mine de Minera San Cristobal est la plus grande de Bolivie.
26/03/20
Au vu des nombreuses fermetures d’usines intervenues dernièrement dans le secteur automobile, en lien avec la propagation du coronavirus, le Belge Umicore a décidé de fermer temporairement presque toutes ses usines de fabrication de catalyseurs, en dehors de l’Asie. Les achats sont donc limités en conséquence et le groupe va s’atteler à réduire ses coûts. L’usine de Hoboken, tout comme l’ensemble des usines de recyclage du groupe, continue de tourner. Umicore a également décidé de reporter certaines dépenses en capitaux, au vu du contexte. « La pandémie créée des conditions sans précédent mais mes premières pensées vont aux personnes durement touchées (…) », a déclaré Marc Grynberg, PDG de Umicore.
23/03/20
La fonderie d’aluminium PSA, implantée à Charleville-Mézières dans les Ardennes, s’est arrêtée de produire le 18 mars. 1500 salariés ont été placés en chômage partiel. Des formes graves de Covid-19 détectés à proximité des sites de production, des ruptures dans la chaîne d’approvisionnement et des arrêts de production de nombreux constructeurs automobiles l’ont encouragé, elle aussi, à suspendre son activité. La fonderie a un rôle essentiel pour le constructeur PSA qu’elle fourni à 100% en culasses. Quinze autres sites de production du groupe PSA ont déjà fermé ces derniers jours, en France, en Allemagne, au Royaume Uni, en Slovaquie et en Pologne.
23/03/20
Le producteur russe Norilsk Nickel (Nornickel) a - au vu des nombreuses incertitudes qui pèsent sur le marché alors que les pays prennent des mesures de confinement pour tenter de limiter la propagation du coronavirus - a baissé sa prévision de demande en nickel pour 2020, à 2,45 millions de tonnes, contre une précédente prévision de 2,54 millions de tonnes. Le groupe table, dans cette perspective, sur un excédent de marché de 108.000 tonnes en 2020. Concernant, le palladium, elle a également revu à la baisse sa prévision de demande, à 10,6 millions de tonnes en 2020, ceci comparé à une précédente prévision de 11,5 millions de tonnes.
20/03/20
L’affineur de cuivre allemand Aurubis prévoit de racheter 10% de ses parts au cours d’un programme de rachat d’actions, lancé le 18 mars. Une enveloppe de 200 M€ y sera consacrée. Les rachats se feront en plusieurs vagues. Mercredi 18 mars, l’action du groupe était tombée à un plus bas de 10 ans, à 30,20 €. Depuis l’annonce du programme de rachat, cette dernière a repris un peu de hauteur à 32,20 €. Aurubis produit plus d’un million de tonnes de cathodes de cuivre par an à partir de concentrés et de déchets.
18/03/20
L’affineur d’aluminium italien Raffmetal a suspendu sa production du 16 au 20 mars, alors que l’inquiétude liée au coronavirus monte en Italie. Le deuxième affineur d’aluminium du continent, qui n’a pour l’heure fait aucun commentaire, a décidé volontairement de fermer ses usines et ses bureaux pendant une semaine. Il produit quelque 250.000 tonnes d’alliages d’aluminium de seconde fusion par an, la majorité étant des lingots din226 utilisés dans le secteur automobile. La fermeture pourrait lui enlever environ 6.500 tonnes de production. Raffmetal continue cependant de livrer ses clients.
Covid-19
Un membre de la London Metal Exchange, qui officie sur le ring, a été détecté positif au coronavirus, a annoncé la Bourse britannique lundi 16 mars, qui a, de fait, pris des mesures dont celle de désinfecter les locaux. « La Bourse a été prévenue dimanche qu’un de ses membres avait contracté le virus », a confirmé un porte-parole de la Bourse. Le nombre de personnes infectées outre-Manche s’élevait à 1.372 dimanche 15 mars. 0La Bourse a procédé à un essai d’échanges à la criée à Chelmsford, au Nord-Est de Londres, vendredi 13 mars - un test qu’elle effectue deux fois par an dans le cadre d’un plan d’urgence établi en vue de pallier à d’éventuelles catastrophes. Mais au vu des restrictions sociales imposées par le gouvernement britannique, la Bourse a décidé de suspendre les activités du ring et de s’en tenir aux échanges électroniques à compter du 23 mars.
Cuivre / Belgique
L’affinerie de cuivre belge du producteur allemand Aurubis va continuer d’opérer à 50% de ses capacités jusqu’en juin. En novembre 2019, une grue s’était effondrée sur la halle d’électrolyse de l’usine de Olen, en Belgique, qui transforme des anodes en cathodes, d’une teneur en cuivre de 99,995%. Elle produit annuellement 340.000 tonnes de cathodes et devrait être en mesure de retrouver son régime habituel dans la seconde partie de l’année.
Aluminium / Etats-Unis
Depuis le début de l’année 2019, l’Américain Novelis, leader mondial des produits laminés en aluminium et du recyclage, collecte des déchets d’aluminium auprès de l’usine de Dingolfing de BMW qu’il recycle. Grâce à un système de séparation des alliages efficace, les déchets sont recyclés puis rendus sous forme de lingots que Novelis transforme en tôles, lesquelles sont réintégrées dans la production de BMW et tout cela sans aucune altération de la qualité. Novelis a également développé des circuits en boucle fermée avec de nombreux constructeurs tels que Ford Motor Compagny, Jaguar Land Rover, et Volvo. Grâce à ce système Novelis émet 95% de CO2 en moins.
Nickel / Europe
Le conglomérat allemand BASF, le producteur de nickel russe Norilsk Nickel et le fournisseur d’énergie finlandais Fortum ont signé une lettre d’intention pour créer une unité de recyclage de batteries à l’usine Harjavalta en Finlande. La joint-venture a pour but de doper la production de batteries à partir de matières premières recyclées et, ainsi, de s’inscrire dans une boucle fermée. Le projet a vu le jour en 2018 quand BASF et Norilsk Nickel ont décidé de s’unir dans un accord où le dernier devait fournir en nickel et en cobalt le premier depuis son affinerie de Harjavalta. L’unité finlandaise devra, à échéance 2020, être en mesure de fournir les matériaux destinés à fabriquer les batteries qui devront équiper quelque 300.000 VE par an.
Nickel / Indonésie
L’Indonésie devrait à la fin du mois de mars publier un texte de loi définissant le prix de vente du minerai de nickel, a fait savoir vendredi 28 février un officiel du ministère de l’Energie et des Ressources minérales, suite à des plaintes de producteurs miniers. Cette nouvelle loi vise à empêcher les fonderies d’acheter le minerai à un prix trop bas. Un prix mensuel de référence établi par le ministère sera utilisé comme valeur plancher dans le cadre de la nouvelle loi. Il sera possible de négocier en dessous de cette valeur suivant une marge qui sera prochainement définie. Les producteurs miniers locaux se sont plaints que les prix d’achat des fonderies étaient parfois trop bas.
Produits en aluminium / Etats-Unis
Le fabricant de produits en aluminium Magnitude 7, qui a rouvert en fanfare en 2018 après l’instauration de la taxe douanière de 10% sur les importations chinoises d’aluminium, pourrait à nouveau mettre la clé sous la porte d’ici un mois. Il avait déjà fermé en 2016. Magnitude 7, une fonderie vieille de 50 ans, installée sur les rives du Mississippi, estime que les taxes douanières sur les importations de produits à haute valeur ajoutée ne lui sont d’aucun secours. « C’est un échec », a commenté le dg Charles Reali. La crise du coronavirus a également pesé sur les résultats de l’entreprise. Le fabricant a rouvert en tablant sur un cours de l’aluminium à 2.300 $/t alors qu’il en vaut actuellement 1.700 $/t.
Palladium / Russie
Le producteur russe de nickel et de palladium Norilsk Nickel a fait savoir qu'il n'augmentera pas son volume de ventes de palladium, qu'il maintient entre 300.000 et 500.000 tonnes, en 2020, et ce, malgré les fortes tensions sur les disponibilités qui ont poussé le cours du métal à battre des records successifs.
Aluminium / Etats-Unis
Comme de nombreux fabricants, Century Aluminium vient de lancer sa propre marque d’alu vert : Natur-Al©, un aluminium bas carbone produit exclusivement à partir d’énergies renouvelables. La production d’1 tonne de cet aluminium ne rejette que 4 tonnes de CO2 dans l’atmosphère.
Titane / Chine
Pangang, un des plus grands producteurs chinois de titane, a été contraint de mettre à l’arrêt son usine de Chongqing après que des membres du personnel ont été détectés porteurs du coronavirus. La ville de Chongqing, au Sud-Ouest de la Chine, est située juste à la frontière de la province de Hubei. Pangang Group Titanium Vanadium and Resources produit autour de 200.000 tonnes de dioxyde de titane par an.
Cuivre / Chine
Le producteur anglo-australien Rio Tinto, qui opère la mine de cuivre et d’or Oyu Tolgoi en Mongolie, a indiqué que le rythme des importations de minerai de cuivre vers la Chine avait ralenti en raison des mesures de sécurité prises pour circonscrire la propagation du coronavirus. « Nous avons prévenu nos clients que nous nous étions en discussion avec les autorités chinoises pour rouvrir la frontière », a indiqué un porte-parole du groupe. Yunnan Copper consomme un peu moins de 100.000 tonnes de concentrés ou de minerais de cuivre partiellement transformés qu’elle se procure à la fonderie Chifeng en Mongolie intérieure. Tout comme ses homologues, le producteur Yunnan Copper doit faire face à des stocks d’acide sulfurique très élevés et a été contraint de réduire la production de la fonderie de Chifeng, d’une capacité de 400.000 tonnes par an, de 30%.
Aluminium / Islande
Rio Tinto va à nouveau se pencher sur le sort de sa fonderie islandaise ISAL. Une réduction des capacités de production ou, plus radicalement, sa fermeture sont envisagées, la fonderie ne parvenant toujours pas à dégager des bénéfices. Le producteur invoque des conditions de marché difficiles et des coûts énergétiques trop élevés. La fonderie tourne déjà à 85% de ses capacités. « Nous avons œuvré pour améliorer la rentabilité de la fonderie mais l’activité reste dans le rouge. Nous faisons face à des coûts énergétiques trop élevés qui ne nous permettent pas d’être compétitifs dans les conditions actuelles de marché », a expliqué le Dg Alf Barrios, dans un communiqué.
Cuivre / Canada
First Quantum Minerals a enregistré au titre du 4ème trimestre de 2019 un décrochage de 80,8% de ses bénéfices, impacté par le recul des cours du cuivre et une hausse des coûts de fonctionnement liée à l’augmentation des capacités de la mine Cobre Panama. Le producteur a clôturé le trimestre sur un bénéfice de 35 millions de dollars, pour 182 millions de dollars il y a un an. La production du groupe a progressé de 29% sur un an, à 204.270 tonnes.
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