Commerzbank voit l’or progresser à 3.000 $/once cette année. Elle a également modifié ses projections de moyennes des autres métaux précieux pour refléter les nouvelles conditions de marché. Concernant l’argent, elle annonce un cours à 34 $/once en 2025, contre 35 $/once auparavant. S’agissant du platine, elle prévoit un cours à 1.000 $/once, contre 1.100 $/once auparavant. Idem pour le palladium, qu’elle révise à la baisse à 1.000 $/once, contre 1.150 $/once auparavant. S’agissant des métaux de base, la banque anticipe un cours du cuivre à 9.400 $/t en 2025, un cours de l’aluminium à 2.600 $/t en 2025 et 2.800 $/t en 2026. Elle a rehaussé sa prévision de moyenne du nickel à 18.000 $/t, et abaissé celle du zinc à 2.600 $/t en 2025.

En Slovaquie, la fonderie d’aluminium de seconde fusion Confal a arrêté sa production. Elle luttait depuis 2023 pour acheter suffisamment de déchets à des prix raisonnables et rester rentable. Cette dernière produisait principalement des lingots de fusion din226/A380 de qualité standard (1.000 t/mois), écoulés sur le marché intérieur.

Les exportations de sept terres rares - placées par Pékin, la semaine dernière, sur la liste des métaux sujets à des contrôles -, ont été suspendues le 4 avril, selon trois sources. Cette mesure accroît le risque de pénurie à l’international. Les terres rares sont utilisées dans les secteurs de la défense, de l'énergie et de l'automobile. La mesure entre dans le cadre des représailles de Pékin contre l'augmentation des droits de douane américains. Les exportateurs doivent désormais s'adresser au ministère du Commerce pour obtenir des licences d’exportation, un processus relativement opaque qui peut prendre de six semaines à plusieurs mois. La Chine a interrompu ses exportations d’antimoine vers l’Europe pendant plusieurs après avoir placé le métal sur sa liste en septembre dernier.

Novelis, basé à Atlanta (Géorgie), a annoncé la fermeture de deux sites de production, s’appuyant sur la loi WARN (Worker Adjustment and Retraining Notification). Le premier, implanté à Fairmont, en Virginie-Occidentale, fermera définitivement ses portes le 31 juin. Il fabrique plus de 430 produits laminés différents, allant des tôles à des feuilles de faible épaisseur. Le second, qui fabrique des produits plats pour le secteur du bâtiment, s’arrêtera le 30 mai. Novelis avait acquis ce dernier en 2020, dans le cadre du rachat d’Aleris. Le recycleur et fabricant de produits laminés a justifié les fermetures au motif d’une « consolidation des activités américaines ». Le 13 juin 2024, le fabricant américain avait fermé son site de Buckhannon, en Virginie-Occidentale, acquis également lors du rachat d’Aleris. Il approvisionnait les secteurs des conducteurs électriques et des ustensiles de cuisine.

L’Américain Alcoa a débuté le processus de redémarrage de sa fonderie San Ciprián le 1^er avril. Elle devrait être opérationnelle en octobre, prévoit le producteur d’aluminium. La fonderie, d’une capacité de 228.000 tonnes/an, a été mise en sommeil en 2021, suite à la flambée des prix de l’énergie. Alcoa avait initialement prévu de la redémarrer en 2024. « Nous avons lancé le processus de redémarrage des installations de San Ciprián et prévoyons une reprise totale de la production en octobre prochain », précise le groupe dans un communiqué. Récemment, Alcoa a créé une jv avec l’actionnaire majoritaire IGNIS Equity Holdings d’IGNIS Group Companies, fournisseur espagnol d’énergie.

La Commission européenne a infligé une amende de 458 millions d’euros à quinze constructeurs automobiles pour une entente dans le recyclage des véhicules hors d’usage (VHU) entre 2002 et 2017. Les plus lourdement sanctionnés sont Volkswagen (127,7 M€), Renault/Nissan (81,5 M€) et Stellantis (74,9 M€). Les constructeurs automobiles n’auraient pas rétribué les entreprises de démantèlement des VHU, jugeant l’activité en elle-même suffisamment rentable. Ils auraient, par ailleurs, partagé des informations sensibles et orchestré les liens avec les recycleurs. Ils auraient également limité la promotion du recyclage des VHU et les quantités réintégrées dans les véhicules neufs. Le groupe Mercedez-Benz a échappé à l’amende de 35 M€ pour avoir révélé l’affaire.

Le volume journalier négocié à la bourse des métaux de Londres a progressé de 5,9% au premier trimestre 2025, soit sa deuxième plus forte augmentation trimestrielle au cours de ces onze dernières années, a indiqué la bourse. Le volume négocié a représenté 698.209 lots.

La bourse de Londres a infligé une amende de 60.000 livres (77.328 $) à Access World Vlissingen pour des infractions en lien avec les règles d'entreposage qui remontent à 2022. Le LME a indiqué être parvenu à un accord avec la société de gestion d’entrepôts avant l’ouverture d’une procédure disciplinaire. Entre le 18 octobre et le 16 novembre 2022, des cathodes de nickel correspondant à quatre titres de propriété (warrants) ont été chargées par erreur depuis un entrepôt d’une filiale d’Access World, à Rotterdam. Un audit demandé par l’entreprise avait mis en lumière l’erreur. Elle avait ensuite prévenu la bourse, qui avait pris des mesures pour éviter que cela ne se reproduise.

Toralf Haag, pdg d'Aurubis, premier producteur de cuivre en Europe, demeure optimiste quant au nouvel exercice. Il prévoit un résultat solide, porté, en partie, par la forte demande en métaux, en dépit de l'environnement économique incertain. « Pour l'exercice en cours, nous nous attendons à une demande en métaux soutenue », a déclaré Toralf Haag, dans un communiqué avant sa prise de parole, à l’occasion de l'assemblée générale annuelle des actionnaires, jeudi 3 avril. Pour l'exercice 2024/2025, le groupe a réitéré sa prévision d’EBIDTA, anticipée à 300-400 millions d'euros, une estimation faite le 6 février, alors que le groupe venait de publier un résultat en hausse de près de 17 % au premier trimestre.

Les terres rares occupent décidément le devant de la scène. Fruit de discussions entre la Russie et les Etats-Unis, et alors que la Chine vient d’instaurer un contrôle plus strict sur ses exportations, voilà que le Kazakhstan vient d’annoncer la découverte d’un gisement dont les réserves seraient estimées à près de 20 millions de tonnes. Le pays n’est pas identifié par l’institut US Geological Survey comme étant un pays détenant des réserves mais la découverte du gisement le placerait juste derrière la Chine et le Brésil. D’après le ministère en charge des ressources minières, le site de Zhana Kazakhstan, situé à 420 km de la capitale, contiendrait du néodyme, du cérium, du lanthane et de l'yttrium. Il précise également que la teneur moyenne des minerais en terres rares serait de 700 grammes par tonne.

De son côté, Goldman Sachs a maintenu ses prévisions de cours du cuivre à trois, six et douze mois, à respectivement, 9.600 $/t, 10.000 $/t et 10.700 $/t. La banque a également pointé le risque de baisse à court terme, lié à l’entrée en vigueur des droits de douane réciproques aux Etats-Unis le 2 avril.

Mecaware va démarrer sa première unité semi-industrielle de recyclage de métaux stratégiques, implantée sur le site de Béthune (Hauts-de-France), d’ici à la fin de l’année. La technologie de pointe d’extraction sélective, développée par l’entreprise, permet d’extraire séparément les métaux contenus dans la blackmass. Cette matière première, issue du broyat de batteries de véhicules électriques usagées, contient des métaux tels que du lithium, du cobalt et du nickel. Les métaux recyclés serviront à fabriquer de nouvelles batteries. L’unité semi-industrielle, baptisée « Separ8 » doit permettre à la cleantech de dimensionner sa future unité industrielle, qui fera l’objet d’une troisième levée de fonds, de 100 M€ cette fois, après les deux précédentes d’un montant cumulé de 50 M€.

Le producteur de cuivre polonais KGHM a dégagé, au titre du quatrième trimestre, un bénéfice de 1,56 milliard de zlotys (402,11 millions d’euros), ceci contre des pertes de 4,53 milliards de zlotys sur ce même périmètre en 2023. Sur l’exercice 2024, l’EBITDA a atteint 8,46 milliards de zlotys, contre 5,36 milliards en 2023. Les résultats en progression du quatrième trimestre sont liés à l’augmentation des cours de l’or, de l’argent et du cuivre. « Si les niveaux de production sont restés stables sur un an, les coûts des matières premières et de l’énergie ont été réduits », a commenté le pdg du groupe Andrzej Szydlo, dans un communiqué. KGHM prévoit de produire 392.300 tonnes de concentrés et de vendre 572.900 tonnes de cuivre cette année.

Le fabricant français de câbles Nexans a décroché un contrat massif auprès de RTE, à qui il fournira 730 km de câbles haute-tension pour relier les 3 parcs éoliens offshore Centre Manche 1 et 2, au large de la Normandie, et Oléron. Nexans a récemment investi 81 M€ dans son usine de câbles haute-tension de Charleroi (Belgique).

Le producteur anglo-australien Rio Tinto s’est dit prêt à investir dans de nouvelles capacités aux Etats-Unis, en particulier dans le cuivre, au regard des dernières mesures prises par l’administration Trump. Cette dernière a signé un décret qui permet d’accélérer la procédure de mise sur le marché de nouvelles capacités de production de métaux et d’accroître l’aide financière accordée aux producteurs. Katie Jackson, responsable de l'activité cuivre du groupe, citée par le Wall Street Journal, vendredi 21 mars, a déclaré que « l’administration Trump reconnaît davantage la nécessité de disposer de ressources nationales de cuivre, ainsi que d’autres métaux essentiels, afin d’assurer la fabrication de systèmes énergétiques du pays. » Rio Tinto opère les projets de cuivre Resolution, en Arizona, et Kennecott, dans l'Utah. Il a, pour ce dernier projet, augmenté les capacités minières et achevé la reconstruction de la fonderie en 2023.

Nexans a trouvé un accord avec le fonds de capital investissement Latour Capital pour le rachat de sa division Câbles industriels Lynxeo, considérée comme non stratégique. La cession de la division, valorisée à 525 millions d’euros, devrait être finalisée avant la fin de l’année. L’opération reste toutefois soumise à l’approbation des autorités de la concurrence. Lynxeo fabrique des câbles pour le ferroviaire, le médical et la robotique, entres autres. La division, qui compte quatre usines en France, réalise un C.A. de plus de 700.000 € par an.

Hydro va investir 1,65 milliard de couronnes norvégiennes (156,29 millions de dollars) dans une installation de production de fil d’aluminium à sa fonderie de Karmoy, en Norvège. Les fils seront utilisés pour produire des câbles électriques à destination du marché européen. L’unité de production sera dotée d’une capacité de 110.000 tonnes par an. Les travaux devraient être achevés au premier trimestre 2028 et la production démarrera cette même année. « En augmentant les livraisons d’aluminium bas carbone au continent, nous contribuons à l’atteinte des objectifs climatiques et de sécurité de celui-ci via l’infrastructure énergétique, l’épine dorsale du système », a commenté Eivind Kallevik, pdg d’Hydro. La Norvège produit près de 40% de l’aluminium en Europe.

Selon une note sur le plan d’action pour l’acier émanant de la Commission européenne, cette dernière envisagerait de prendre des mesures de sauvegarde à l’attention de l’industrie de l'aluminium pour contrebalancer l'impact des droits de douane américains sur les exportations européennes.  Elle envisage, par ailleurs, d’instaurer des taxes et des restrictions sur les exportations de déchets métalliques au troisième trimestre, afin de soutenir une industrie sur le déclin. L'UE a, en outre, récemment établi un quota d’importation pour l’acier et a ouvert une enquête sur les alliages en décembre. Concernant l’aluminium, la CE pourrait instaurer des taxes sur les importations, afin de limiter l’afflux de métal vers le continent. « Les producteurs d’aluminium européens ont perdu des parts de marché au cours de la dernière décennie. Près de 50% de la capacité de production de première fusion est en sommeil depuis 2021, rappelle la CE, dans sa note. Les droits de douane récemment instaurés par les Etats-Unis sur l'aluminium vont aggraver la situation, avec pour conséquence une réorganisation des flux mondiaux. »

Selon une information émanant de Bloomberg, le négociant et producteur minier Glencore procèderait actuellement à une remise à niveau de ses actifs de cuivre et de zinc au Canada. Ces opérations visent à réduire les coûts de production des usines canadiennes, et entrent dans le cadre de la restructuration des actifs de fonderie du groupe partout dans le monde. Les actifs miniers canadiens et les usines de recyclage américaines du producteur seront absorbés par la division mondiale de fonderie de Zinc, précise Bloomberg, citant des notes internes du groupe. Le mois dernier, il avait placé sa fonderie de cuivre, aux Philippines, en maintenance, suite à la réévaluation de l’usine, au regard des conditions de marché défavorables. En février, Glencore avait enregistré une dépréciation d’actifs de 2,3 milliards de dollars en raison de la baisse des prix du charbon, de perturbations dans la logistique en Afrique du Sud et de l’arrêt de la mine de nickel Koniambo, en Nouvelle Calédonie. Le géant suisse a, par ailleurs, évoqué une sortie de la bourse de Londres.

Caremag, filiale de la start-up lyonnaise Carester, a inauguré la première usine de recyclage et de raffinage de terres rares, implantée à Lacq, près de Pau. Seule la Chine était, jusqu’à présent, capable de recycler des terres rares. L’usine recyclera 1.000 t d’aimants permanents et raffinera 5.000 t de concentrés miniers par an, à compter de fin 2026.