Le groupe grec Melten, spécialisé dans les énergies et l’aluminium, prévoit d’accroître sa production d’alumine, dans le cadre d’un programme d’expansion. L’investissement consenti s’élève à 295,5 millions d’euros. Il permettra de porter la production annuelle d’alumine à 1,27 million de tonnes, contre 865.000 tonnes actuellement. Le gallium, présent dans la matière première, sera extrait en parallèle, et sa production débutera en 2027. Elle pourrait atteindre 50 tonnes/an. La Chine a imposé des restrictions sur ses exportations de gallium, utilisé dans la fabrication de semi-conducteurs de qualité supérieure et les smartphones. Elle a notamment interdit les exportations de gallium, de germanium et d’antimoine vers les Etats-Unis - des métaux utilisés dans le domaine militaire. « L’investissement de Melten permettra à l’Europe de substituer entièrement les volumes importés », a déclaré l’entreprise. L’an dernier, la Chine a représenté 98,8% de la production de gallium affiné de la planète, selon le cabinet de conseil Project Blue.

Le département américain de l’Energie (DOE) a octroyé à Century Aluminium 500 millions de dollars pour développer le projet Green Aluminium Smelter, une décision saluée par l’industrie, qui « met fin à des décennies de déclin de dans le secteur et ouvre la voie à une industrie reposant sur les énergies vertes. » Une enveloppe de 10 millions de dollars seront consacrée à la première phase du projet de fonderie, qui sera la première du pays à sortir de terre depuis 45 ans. Elle permettra de doubler la capacité de l'industrie américaine, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre de 75%, a déclaré le ministère de l'Energie.

La province de Québec a annoncé vendredi 10 janvier un investissement de 14,1 millions de dollars supplémentaires dans le projet de production d’aluminium neutre en carbone Elysis. Le gouvernement québécois conserve ainsi sa participation de 3,53% dans celui-ci. Il a déjà injecté 94 millions de dollars dans la coentreprise formée entre Rio Tinto et Alcoa en 2018. Le nouvel investissement va permettre de passer à la phase de commercialisation de la technologie développée par la coentreprise. Rio Tinto prévoit d’installer dix cuves équipées de la technologie Elysis d’ici à 2027, lesquelles produiront 2.500 tonnes d’aluminium par an. La coentreprise est dirigée depuis le début de l’année par François Perras, qui succède à Vincent Christ - en poste depuis 2018, année de la création de la coentreprise - parti à la retraite.

Le fabricant français de câbles Nexans a cédé sa filiale américaine AmerCable au Canadien Mattr pour 272 millions d’euros. La cession s’inscrit dans le cadre de la stratégie du fabriquant, qui vise à se concentrer sur l’électrique. Les deux parties s’étaient accordées sur les termes de l’accord début novembre 2024. Nexans avait fait l’acquisition de la filiale en 2012, alors valorisée à 211 millions d’euros. AmerCable, constituée de deux usines, a été créée en 1922, et a généré un chiffre d’affaires de 234 millions d’euros en 2023. Sa production de câbles basse et moyenne tensions est destinée aux secteurs minier, gazier et pétrolier.

La banque d’affaires prévoit une contraction du cours du cuivre à 8.500 $/t au premier trimestre 2025, celui-ci devant faire face à davantage de facteurs baissiers, tels que les droits de douane sur les importations américaines, le ralentissement de l’économie chinoise et l’augmentation de la charge des services de la dette. Les prévisions de Citi sur les métaux industriels sont de baissières à neutres.

La banque HSBC prévoit que l’or restera robuste en 2025, compte tenu des risques fiscaux, monétaires, financiers, géopolitiques et commerciaux. L’ascension de l’or pourrait cependant être freinée par le raffermissement du dollar et le ralentissement  des cycles d’assouplissement monétaire. Le recul de la demande physique et l’accroissement de l’offre pèseront également sur l’or. Les achats des banques centrales devraient en revanche soutenir le métal jaune.

Glencore a reçu deux offres de la part de repreneurs potentiels pour sa participation dans le producteur de nickel calédonien Koniambo Nickel SAS (KNS). Le négociant suisse ne souhaite plus financer l’actif, déficitaire. L’activité avait été arrêtée en mars 2024, suite à la décision de Glencore de vendre sa participation de 49% dans le projet. Celui-ci a éteint les fours de l’usine fin août 2024, en l’absence d’offre au terme du délai de six mois imparti. Mais à la suite de visites du site effectuées entre fin octobre et début décembre 2024, le négociant a reçu deux offres, a déclaré Alexandre Rousseau, président de KNS. Les propositions sont actuellement étudiées par les actionnaires, a-t-il précisé. Le second actionnaire est la société SMSP, société d’investissement minier de la province Nord, qui détient 51% de participation.

Les volumes d’échanges journaliers, sur le London Metal Exchange (LME) ont cru de 18% en 2024 pour atteindre 664.698 lots. Le volume de nickel a bondi de 59%, selon la bourse. « Le nickel a retrouvé ses niveaux de 2021 et nos produits ferreux continuent de bien se porter, car de plus en plus d'entreprises gèrent elles-mêmes leur exposition au risque via nos contrats », a déclaré Matthew Chamberlain, directeur général du LME, dans un communiqué. Le volume d'étain a lui gonflé de 26 %.

Codelco a produit 1,328 million de tonnes métriques de cuivre en 2024, selon un document interne. Maximo Pacheco, pdg du groupe minier, avait déclaré, il y a quelques jours, que la production de 2024 avait légèrement excédé celle de 2023, ressortie à 1,325 million de tonnes métriques. Codelco a pourtant fait face à une baisse de la qualité des minerais, des accidents et des erreurs survenus lors de la construction de projets majeurs. Le groupe a dû consentir à des efforts pour augmenter sa production, tombée à un creux de 25 ans, et atteindre son objectif de 2024.

Norsk Hydro va investir 200 millions de couronnes norvégiennes (17,78 millions de dollars) dans une nouvelle ligne de coulée de gueuses sur son site de Husnes en Norvège. La fonderie est actuellement dotée d’une capacité de production annuelle de 197.000 tonnes de lingots d'extrusion et de pièces forgées. « La ligne de coulée nous permettra une certaine flexibilité pour produire des gueuses lors des périodes de faible demande en lingots », a déclaré le groupe. La ligne de production aura une capacité de 100.000 tonnes par an et sa construction devrait débuter cette année. « L’ajout d’une ligne de production de gueuses à notre gamme de produits nous permettra de mieux tirer parti des fluctuations du marché », a déclaré Hanne Karine Simensen, vice-présidente d'Hydro Aluminium Metal.

Le président russe Vladimir Poutine a mis fin aux exportations de gaz vers l’Europe via l’Ukraine. Cette décision pourrait entraîner une hausse des prix du gaz sur le continent et mettre les producteurs de métaux sous pression. Ces derniers avaient déjà traversé une crise en 2021 et 2022, le risque étant que de nouvelles fermetures de capacités soient décidées ou que de nouvelles fonderies soient fermées. Le ministre italien de l’Energie a d’ores et déjà demandé à l’Union européenne de plafonner les prix du gaz à 60 €/MWh. L’énergie représente entre 30 et 45% des coûts opérationnels. Dans l’aluminium, des fermetures avaient été opérées chez Adel (Pays Bas), Alcoa (Espagne), Alro (Roumanie), Dunkerque Aluminium (France), Talem (Slovénie), Trimet (Allemagne) et Slovalco (Slovaquie).

La production de cuivre au Chili, premier producteur mondial du métal rouge, devrait s’établir entre 5,4 et 5,6 millions de tonnes (Mt) en 2025, selon la Sonami (Société Nationale des Mines). Les producteurs du pays tablent sur un cours du cuivre compris entre 4,2 et 4,5 $/lb (9.270-9.935 $/t) en 2025. En septembre dernier, la Banque centrale du Chili avait anticipé une moyenne de 4,25 $/lb (9.380 $/t), un cours légèrement inférieur à sa précédente estimation de 4,3 $/lb (9.492 $/t). Le pays prévoit d’investir près de 83,18 milliards de dollars dans ses mines entre 2024 et 2033, soit une progression de 27% par rapport à l’estimation donnée l’an dernier, selon une étude menée par l’agence d’Etat Cochilco.

L’augmentation des prix de l’alumine a beaucoup alimenté les conversations cette année, mais elle s’est brusquement interrompue mercredi 11 décembre, suite à l’amélioration des disponibilités, en particulier en provenance d’Indonésie. Sur une semaine l’indice reflétant les prix de l’alumine a dévissé de 15,6% à 680 $/t, contre 805.83 $/t une semaine auparavant. Le recul de l’indice a surpris les opérateurs car le dernier cargo FOB ouest de l’Australie  s’est négocié à 810 $/t seulement quelques jours plus tôt. « Je suis surpris de la vitesse à laquelle le prix s’est effondré alors que les difficultés d’approvisionnement ne sont pas résorbées », s’interroge un trader. Emirates Global Aluminium (EGA) et le gouvernement guinéen seraient au stade de négociations avancées au sujet de l’interdiction d’exporter la bauxite produite par la filiale Guinea Alumina Corporation (GAC) instaurée le 11 octobre. Par ailleurs, Alcoa vient d’annoncer qu’il a suspendu la production d’alumine à sa raffinerie Pinjarra en Australie, en raison d’un problème d’approvisionnement en gaz qui a entraîné une perte de puissance et des fuites de liquides corrosifs. Le retour à la normale est espéré d’ici une semaine.

Citi s’attend à ce que l’or et l’argent reprennent progressivement de la hauteur au cours des trois à douze prochains mois. Ils pourraient atteindre respectivement 3.000 $/once et 36 $/once. Le pétrole brut cèdera, pour sa part, du terrain, autour de 60 $ le baril d’ici à mi-2025 et, dans un scenario de base, atteindra une moyenne équivalente en 2025 et 2026. La banque a révisé à la baisse sa prévision de prix du minerai de fer à 100 $/t d’ici à trois mois, contre 110 $/t précédemment. Le recul modéré des matières premières en 2025 sera, en partie, compensé par la progression de l’or et de l’argent, de l’ordre de 10 à 15%. S’agissant des métaux industriels, les prévisions de la banque vont de neutre à baissière pour 2025. Selon elle, le cuivre devrait reculer autour de 8.500 $/t au cours des trois prochains mois.

UBS anticipe une progression de la demande en cuivre supérieure à 3%, en glissement annuel, en 2025. La production de cuivre affiné devrait, elle, croître à un rythme inférieur à 3%. Le marché mondial devrait, selon la banque, apparaître en modeste déficit de quelque 250.000 tonnes en 2025. Les cours du cuivre devraient pour leur part s’apprécier à 10.000-11.000 $/t.

Stellantis et le fabricant chinois de batteries CATL ont formé une coentreprise, à part égale, pour construire une usine de batteries de véhicules électriques (VE), à Saragosse (Espagne). L’usine, qui nécessitera un investissement de 4,1 milliards d'euros, débutera sa production fin 2026. Stellantis est également le principal investisseur, aux côtés de Mercedes et TotalEnergies, dans la gigafactory française ACC,  qui a débuté sa production, tandis que le développement des usines italienne et allemande a été suspendu, faute de demande en VE suffisante.

Le producteur Emirates Global Aluminium (EGA) et le gouvernement guinéen seraient proches d’un accord, ce qui laisse présager une reprise des exportations de bauxite. Le 11 octobre, la production de la mine de Guinea Alumina Corp (GAC), filiale d’EGA, avait été suspendue après que Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) a publié un décret interdisant l’utilisation de la voie ferrée entre la mine et le port de départ des expéditions. La reprise des exportations permettrait de dissiper les tensions sur l’offre en bauxite, laquelle a resserré l’offre en alumine qui a atteint des nouveaux plus hauts. Les prix de la bauxite guinéenne, CIF Chine, ont récemment atteint 110 $/t. Sur le marché international, la bauxite CIF Chine a renchéri de plus de 20% depuis le 17 octobre. « L’information n’est pas confirmée, mais la situation semble s’améliorer, ou du moins c’est ce que certains espèrent. Elle pourrait modifier la trajectoire de prix de l’alumine », indique un trader. L’alumine a atteint un nouveau plus haut : l’indice de référence de Fastmarkets, pour des conditions FOB Australie, a atteint 805,42 $/t jeudi 5 décembre.

Le producteur australien Rio Tinto prévoit un bond de sa production de cuivre sur son exercice 2025, en premier lieu porté par une augmentation de 50% à la mine Oyu Tolgoi, en Mongolie. Le premier producteur de fer au monde a indiqué qu’il ciblait une production située entre 780.000 et 850.000 tonnes de cuivre en 2025 - ceci comparé à la fourchette anticipée de 660.000-720.000 tonnes sur l’exercice 2024.

La banque s’attend à ce que le cours de l’argent bondisse à 32 $/once d’ici à mi-2025 et à 33 $/once d’ici à fin 2025.

Rio Tinto étudie, conjointement avec Vargas, Mitsubishi Corporation et d'autres acteurs, la faisabilité d’un projet d’aluminium bas carbone à Kokkola, en Finlande. La technologie AP60 de Rio Tinto, utilisée pour ce projet, constituerait la première implantation à l’extérieur du Québec. Une étude environnementale sera menée en parallèle. L’énergie bas carbone proviendra de Fortum. L’usine, si elle devait sortir de terre, serait la première unité de production d'aluminium primaire en Europe continentale depuis plus de 30 ans.