déchets cuivreux zinc
Panorama des déchets de métaux non ferreux
Visibilité pour le moins réduite
Posté par : Christophe Véron 16.12.2019
Fin d’année en pente douce pour les déchets métalliques. Plutôt à la hausse pour ce qui concerne les métaux. Plutôt à la baisse pour ce qui concerne les volumes. La visibilité pour le début 2020 reste pour le moins réduite.
L’aluminium semble vouloir finir l’année en roue libre. Sur une semaine, le cours de référence du métal léger perd une dizaine d’euros. Un recul sans réel impact sur les volumes de transactions qui sont déjà très faibles. « La collecte tourne au ralenti et les acheteurs ne se bousculent pas. On a connu des temps meilleurs pour faire des affaires », commentait en début de semaine un négociant français.
Dans le secteur de l’affinage, le manque de visibilité inquiète nombre de producteurs qui redoutent une année 2020 « compliquée ». Certains d’entre eux se sont purement et simplement retirés des achats, espérant probablement que le temps leur permettra d’y voir plus clair. Dans ce contexte, la nouvelle hausse de la cotation du DIN à 1330/1380 euros (+10) suscite bien des interrogations. La cotation AS9U3 de La Tribune des métaux se contente pour sa part de faire du surplace, à 1230/1280 euros.
Dans ces conditions, les prix rencontrés sur le marché sont susceptibles de faire le grand écart. Ainsi, le carter ordinaire vaut-il désormais entre 580 et 700 euros. L’écart est quasiment le même sur les alu vieux et neufs mêlés, cotés entre 550 et 700 euros. Les AG/Dural neufs restent stables à 850/1020 euros. Compter 2200 euros pour des radiateurs cuivre-alu.
Côté belles qualités, là-aussi les volumes échangés sont réduits à la portion congrue. Le principal consommateur français de profilés AGS vient de fermer ses réceptions. Sur une semaine, les prix des AGS, offset, alu pur A5/A7 reculent en moyenne de 50 euros — un recul du reste très théorique.
Les prix de cuivreux montent, en théorie
Fin d’année en fanfare pour le cuivre. Du moins si l’on se place du strict point de vue de l’observation de l’évolution des cours. Le métal rouge consolide en effet ses positions de la semaine dernière avec un cours de référence qui passe au-dessus de la barre des 5500 euros la tonne en début de semaine, soutenu par les perspectives d’un accord commercial portant sur la phase 1 des négociations sino-américaines.
Du point de vue des volumes échangés sur le marché des déchets, la chose est nettement plus compliquée, avec des usines européennes qui s’apprêtent à fermer leurs portes pour les congés de fin d’année. Des fermetures qui, du reste ne changent pas grand-chose puisque la plupart de ces usines achètent [quand elles achètent...] pour des livraisons mars, voire avril.
Dans ces conditions, les prix restent très théoriques et doivent être manipulés avec les précautions d’usage. Sur la base d’un lowest à 5550 euros, compter 5300 euros en moyenne pour du Milberry ou de la Grenaille 1A, 5150 euros pour de la dépose, 5050 pour du tube neuf. La grenaille N°2 vaut théoriquement 4870 euros, ce qui valorise les câbles 42% autour des 1750 euros. Le cuivre mêlé 96% vaudrait 4680 euros départ.
Côté laiton, les conditions de vente sont tout aussi réjouissantes.
Stabilisation des inox
Les prix des déchets d’inox font donc preuve d’une certaine stabilité. Compter 910/950 euros pour de la mitraille de 18/8 (810/850 pour la tournure) et 1350/1450 euros pour de la mitraille de 18/8 Mo (1100/1200 pour la tournure). F13 et F17 restent inchangés sur une semaine à 230 et 280 euros en moyenne.
Bonne résistance du zinc...
Les prix du vieux zinc bénéficient d’une certaine harmonisation en Europe. Compter 1740 euros franco Italie.
… et des déchets de plomb
R.A.S sur le marché des déchets de plomb. Les vieilles batteries s’échangent autour des 620/640 euros, avec quelques pointes à 670 euros. Compter 1500 euros pour du vieux plomb.