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LME métaux cuivre

Non-ferreux : des fortunes diverses

Posté par : Christophe Véron 08.09.2020

Depuis une semaine les métaux connaissent des fortunes diverses, ballottés qu’ils sont par des nouvelles économiques parfois contradictoires.

En fin de semaine dernière, le cuivre est ainsi brusquement retombé autour des 6.660 dollars. Les cours ont notamment réagi à l’annonce que les gros pays producteurs, Chili et Pérou notamment, reviennent progressivement à des niveaux d’activité plus normaux. En juillet par exemple, la production de la mine chilienne d’Escondida, exploitée par BHP, a ainsi rebondi de 3,8 %, à 100.900 tonnes, tandis que celle de Collahuasi, propriété d’Anglo American et Glencore, a bondi de 22,8 %, à 58.100 tonnes. Une fois digérés ces facteurs fondamentaux, le métal rouge a entamé cette semaine en nette progression, atteignant dès mardi 6.830 dollars la tonne, un plus haut depuis juin 2018, largement soutenu par le recul des stocks dans les entrepôts du LME qui sont désormais passés sous la barre des 80.000 tonnes, leur plus bas niveau depuis 15 ans. Illustration de ces tensions sur les disponibilités immédiates, la backwardation (différence négative entre le cours au comptant plus élevé et le cours à trois mois) atteint un peu plus de 21 dollars.

Plus globalement, le métal rouge a été soutenu par des perspectives économiques encourageantes en Chine et par une baisse du taux de chômage aux Etats-Unis. « On constate un regain d’intérêt pour le cuivre depuis la remontée des cours de vendredi », a confirmé en début de semaine Anna Stablum, analyste pour Marex Spectron pour qui le mouvement est le reflet d’une anticipation de l’amélioration de la conjoncture économique en Chine illustré par une probable hausse des exportations chinoises en août, mais également des importations. Par ailleurs, le taux de chômage aux Etats-Unis est tombé à 8,4% en août, après 10,2% en juillet.

Parallèlement, le cours de l’aluminium a grimpé pour s’approcher d’un plus haut de 7 mois , dopé par la croissance économique et la demande en Europe et dans le reste du monde. Le cours pour livraison à 3 mois a gagné 0.9 % pour se hisser au dessus des 1.800 $/tonne et repasser légèrement sous ce niveau ce mardi. Pour mémoire, le cours du métal léger avait bondi à 1.824 $/tonne la semaine dernière, soit un bond de 25 % depuis mi-mai et un niveau plus vu depuis janvier. « Les projets de construction reprennent et les consommateurs qui avaient déstocké vont revenir aux achats » a estimé Timothy Wood-Dow, analyste chez BMO. Pour mémoire, la Chine est le plus gros producteur, mais aussi consommateur d’aluminium

Du côté des autres métaux, le zinc est monté jusqu'à 2.583 dollars la tonne la semaine dernière, un niveau plus vu depuis mai 2019. Il s’est toutefois réinscrit en baisse pour attaquer cette semaine sous la barre des 2.500 dollars. Il entraine dans son sillage son métal frère le plomb, repassé sous le seuil des 2.000 dollars, à 1.859 dollars ce mardi. Le nickel qui était monté mercredi dernier jusqu'à 15.910 dollars la tonne, un plus haut en dix mois, n’a pas été capable de tenir ce niveau et attaquait cette semaine autour des 15.250 dollars. Enfin, l’étain consolide ses positions, à 18.285 dollars.

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