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Métaux non-ferreux : regain d’optimisme chez les analystes

Posté par : Christophe Véron 20.10.2020 à 10h10

L’inquiétude est revenue sur les marchés, alors que l’envolée du nombre de nouvelles contaminations au Covid-19 a poussé plusieurs pays d’Europe à se reconfiner (Irlande, Pays de Galles) ou à prendre des mesures de restriction à la mobilité (couvre-feu en Belgique, en Slovénie, et en France). Avec plus de 8.000 morts recensées en sept jours, l’Europe, où le seuil des 250.000 décès a été franchi dimanche, a connu la semaine dernière son plus lourd bilan hebdomadaire depuis la mi-mai, conduisant de nombreux pays à multiplier les mesures sanitaires. Ces chiffres ont toutefois été en partie relativisés par l’annonce faite par le groupe Pfizer de la possibilité de mise au point d’un vaccin d’ici fin 2020.

Dans ce contexte, la bonne résistance du cuivre relève presque du miracle ; à moins que ce ne soit l’anticipation de jours meilleurs… De fait, le métal rouge est porté par les espoirs « qu'un plan de relance puisse encore être adopté dans un avenir proche aux États-Unis », a estimé Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank. Interrogé le 15 octobre dernier sur la chaîne Fox Business, le président Trump s'est dit prêt à faire un geste pour débloquer, avant l'élection présidentielle du 3 novembre, les négociations sur un nouveau plan de soutien à l'économie américaine.

Parallèlement, les « perturbations de la production minière au Chili », premier producteur mondial de cuivre, ont également joué dans la bonne santé des cours du métal, a abondé M. Briesemann, de même que les bons chiffres des importations chinoises du mois dernier publiés la semaine dernière par les Douanes.

Pour les analystes de chez ANZ, les métaux semblent « voués à briller, malgré la morosité économique (…). En Chine, des mesures fiscales d’envergure ont été mises en place pour apporter le soutien qui s’imposait au secteur ; par ailleurs, il y a des perturbations du côté de la production, ce qui crée des tensions sur l’offre ». De fait, côté chinois, la deuxième économie mondiale a connu au troisième trimestre 2020 un rebond de 4,9 % sur un an, ce qui vient confirmer sa reprise après un effondrement historique du PIB en début d’année pour cause de coronavirus. Cette progression est néanmoins légèrement inférieure aux prévisions de nombreux analystes qui tablaient sur une hausse de 5,2 %.

Concernant l’aluminium , « le contexte macroéconomique est positif, le dollar est en baisse et la demande chinoise est très forte » a souligné Richard Fowler, analyste chez Simpson Spence Young. « Nous avons constaté des opérations de couverture ces derniers temps mais il semblerait que nous soyons dans une tendance haussière solide ». Les importations chinoises d’aluminium brut et de produits en aluminium ont atteint en août leur plus haut niveau depuis 11 ans, à 429.464 tonnes. Pour mémoire, en mai, elles s’élevaient à 119.145 tonnes. « Les chiffres de septembre ne sont pas encore disponibles mais les importations devraient rester conséquentes » a estimé Wenyu Yao, chez ING.

Contreperformance du plomb

A signaler la contre-performance du plomb qui a perdu beaucoup de terrain, notamment sur les marchés asiatiques. Ce mardi matin, il valait sur le LME 1.750 dollars  contre 1.837 huit jours plus tôt. Parallèlement, le cuivre gagne 70 dollars, à 6.775 dollars, l’aluminium reste stable autour des 1.850 dollars. Belle progression du zinc, à 2.483 dollars (+45 dollars).

 

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