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Métaux non-ferreux : le cuivre en route pour des sommets

Posté par : Christophe Véron 24.11.2020 à 11h30

Les cours du cuivre poursuivent leur envolée, alors que les annonces des laboratoires pharmaceutiques à propos de prochains vaccins efficaces contre la Covid-19 alimentent l'espoir d'une forte demande et que l'offre est perturbée par des tensions politiques.  

Le cours du métal rouge sur le London Metal Exchange (LME) a franchi la barre symbolique des  7.300 dollars mardi 24 novembre dans la matinée, à quelques encablures de son précédent record atteint le 7 juin 2018, à 7.332 dollars. S'il venait à le dépasser, cela le renverrait à un cours plus vu depuis le mois de janvier 2014. Le métal rouge, comme la plupart des métaux de base, bénéficie depuis près de deux semaines des bonnes nouvelles sur l'efficacité spectaculaire des futurs vaccins de Pfizer et Moderna, rejoints jeudi 19 novembre par le laboratoire britannique AstraZeneca dont le vaccin aurait des résultats encourageants chez les plus âgés.

L'analyste de Commerzbank Daniel Briesemann place également les troubles politiques au Pérou parmi les facteurs explicatifs de la hausse. Le deuxième producteur de cuivre au monde, après le Chili, a en effet traversé une période de turbulences politiques ces dix derniers jours, avec pas moins de trois présidents sur la période, ce qui a inquiété les investisseurs.

Les relations tendues entre Canberra et Pékin ont par ailleurs alimenté la hausse des cours du cuivre, a noté l'analyste de Commerzbank, qui profitait également de la baisse du dollar, de près de 0,5% sur la semaine face à un panier de monnaies.

Depuis ses plus bas de la fin du mois de mars, le cours du métal rouge a gagné plus de 55%.

Parallèlement, le cuivre, mais également l’ensemble du complexe des matières premières a tiré parti des bonnes performances économiques outre-Atlantique et des bons indicateurs en provenance de l’économie américaine.

Outre-Atlantique, les PMI ‘flash’ publiés par IHS Markit pour le mois de novembre ont effectivement dépassé les attentes, et mis en évidence une accélération du rebond de l’activité. Ainsi l’indice des directeurs d’achat (PMI) Composite, qui prend en compte les secteurs manufacturier et des services, est-il ressorti à 57,9 en novembre, après 56,3 en octobre. Il a ainsi atteint son plus haut niveau en 68 mois. De son côté, le PMI manufacturier américain a lui été estimé à 56,7 ce mois-ci, après 53,4 en octobre et un consensus de marché à 53.

A contrario, en Europe, les premiers résultats des enquêtes mensuelles PMI d’IHS Markit confirment que la zone euro devrait renouer avec la récession au quatrième trimestre en raison des nouvelles restrictions sanitaires.

L’aluminium conforte ses positions, avec un gain de 70 dollars sur une semaine, aux alentours de 1.990 dollars. Ses fondamentaux restent plutôt bons, avec des stocks qui sont tombés à 1,4 million de tonnes dans les entrepôts du LME, leur plus bas niveau depuis le 13 mai dernier. Sur le dernier mois écoulé, ces stocks ont reculé de 6 %.

Bonne performance pour le nickel qui gagne près de 250 dollars en cinq séances, à 16.230 dollars mardi matin. Forte hausse également pour le zinc, en hausse de 100 dollars, à 2.755 dollars. Le plomb suit le mouvement, avec une hausse de 100 dollars également , à 2.018 dollars. L’étain n’est pas en reste, à près de 18.700 dollars (+400).

 

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