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Métaux non-ferreux : le cuivre au sommet

Posté par : Christophe Véron 16.02.2021 à 15h30

Le cours du cuivre a atteint un nouveau sommet en plus de huit ans cette semaine sur le London Metal Exchange (LME), à 8.435 dollars la tonne, tiré par la demande chinoise et un dollar sur le reculoir.

Il faut en effet remonter au début du mois de mai 2012 pour retrouver un cours du cuivre comparable.

Depuis son creux du 2 février dernier, à 7.712 dollars, le métal rouge a ainsi repris près de 9,4 % à Londres où, comme sur toutes les grandes places financières de la planète, on est redevenu un peu plus optimistes au sujet de l’économie mondiale. Les campagnes de vaccination et les plans de relance déployés un peu partout sur la planète permettent à certains observateurs comme les analystes de Goldman Sachs d’anticiper une croissance mondiale « très forte » au cours des six prochains mois… avec à la clé sans doute une hausse de la consommation de métaux industriels. Signe de cette confiance retrouvée, les cours du pétrole sont orientés à la hausse et le billet vert perd du terrain face aux autres devises de référence.

Anna Stablum, analyste de Marex Spectron, met en avant les prix à la production qui se sont inscrits en janvier en territoire positif (0,3%) pour la première fois depuis 11 mois en Chine, selon des chiffres publiés mercredi par le Bureau national des statistiques (BNS), comme moteur des achats de cuivre et plus largement comme signe de reprise de l'activité dans le pays.

« Le cuivre, utilisé dans tous les domaines - câblage, électronique, véhicules électriques - a atteint son plus haut niveau depuis plus de huit ans alors qu'un vent d'optimisme souffle sur la demande, encouragée par les initiatives autour de l'économie verte portées par les gouvernements du monde entier », a pour sa part commenté Ole S. Hansen, de Saxobank, ajoutant : « le marché est focalisé sur la relance économique et bon nombre d’acteurs du marché sont d’avis que la demande chinoise ne sera pas aussi affaiblie par les congés du Nouvel an qu’elle ne l’est habituellement, en raison des restrictions de déplacements qui se traduiront par une production plus stable ». « Le prochain seuil de résistance se situe à 8.700 $, donc 300 $ de plus que le niveau actuel » a indiqué l’analyste. De son côté, ANZ table sur un cours de 9.000 dollars la tonne dans les 12 mois qui viennent. « L’accélération des politiques environnementales va se traduire par une hausse de l’utilisation du cuivre, le marché restera donc tendu cette année » a estimé Daniel Hynes, de chez ANZ.

L’étain a bondi de plus de 5 % à 24.875 $, soit une valeur record depuis 2013. Les tensions sur les disponibilités se traduisent par une backwardation qui atteignait 1.850 dollars en fin de semaine dernière, un niveau inédit depuis plus de 11 ans. Les mesures de confinement appliquées à l’échelle mondiale ont dopé la demande en produits électroniques, ce qui explique en partie le niveau actuel des cours comptant.

Le zinc enregistre une de ses meilleures semaines depuis novembre, porté par les perspectives de demande solides dans le secteur de l’acier, qui devraient se matérialiser après les congés du Nouvel an chinois. Le cours du zinc pour livraison à 3 mois a grimpé jusqu’à 2.824,50 dollars la tonne, un niveau plus vu depuis le 8 janvier dernier, avant de se replier juste au-dessus de la barre des 2.800 dollars.

Comparativement, l’aluminium HG affiche des performances modestes avec un gain d’une trentaine de dollars sur une semaine, à 2.085 dollars. Le nickel ne semble guère plus en forme ; il gagne pour sa part 200 dollars, à 18.560 dollars. Enfin, le plomb franchit la barre des 2.100 dollars. Un exploit très symbolique puisqu'il marque une hausse de 11 dollars sur cinq séances...

 

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