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cuivre aluminium LME

Le marché soulagé par le déplafonnement de la dette US

Posté par : Christophe Véron 30.05.2023 à 09h45

Les cours des métaux industriels échangés à la Bourse des métaux de Londres (LME) ont continué de souffrir tout au long de la semaine dernière, dans un marché inquiet pour la croissance mondiale. En particulier, le manque d'avancée au sujet du plafond de la dette américaine, qui a alimenté le risque d'un défaut de paiement des Etats-Unis aux conséquences économiques potentielles désastreuses à travers le monde. Toutefois, des propos encourageants en fin de semaine dernière ont permis aux cours de remonter car « n'importe quel accord serait positif pour les actifs à risque », comme les métaux, a commenté Al Munro, courtier chez Marex. Dans les faits, la suspension temporaire du plafonnement de la dette américaine, afin d’éviter un défaut de paiement, a soulagé les participants et leur a rendu le goût du risque.

 

Le zinc plonge

Pour autant, le cours du zinc a plongé jeudi dernier à 2.215 dollars la tonne, un plus bas depuis juillet 2020. « Etant donné que la majorité de son utilisation provient de la fabrication d'acier galvanisé, le zinc, contrairement au nickel, a peu d'éléments jouant en sa faveur », explique Daria Efanova, analyste chez Sucden. De fait, certains métaux, comme le nickel, sont utilisés dans la fabrication de batteries et d'appareils électriques, et leur demande est soutenue par la transition énergétique, ce qui est moins le cas du zinc. Sur une semaine, le cours lowest du zinc finit par limiter ses pertes à 70 dollars pour se maintenir tout juste à 2.300 dollars mardi matin.

 

Fortes tensions sur l’étain

Parmi les métaux qui ont mieux le résisté ces derniers jours, citons l’étain. L'Indonésie envisage d'interdire les exportations du métal dès le mois prochain pour favoriser les fonderies nationales. Une décision qui « aurait des conséquences dramatiques pour le marché, étant donné que le pays fournit environ un quart de la production minière mondiale », souligne Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.  Sur le LME, la prime concernant l’étain cash par rapport au contrat pour livraison à trois mois s’élevait à 368 $/t vendredi, soit son niveau le plus élevé depuis juin 2022, ce qui laisse présager d’un resserrement de l’approvisionnement. L’International Tin Association a annoncé la semaine dernière que la milice ethnique Wa avait publié un rapport détaillé sur la suspension de l’activité minière dans la région birmane sous leur contrôle. Sur une semaine, le cours lowest de l’étain passe de 24.100 dollars à 25.400 dollars.

 

Le cuivre tente de se refaire une santé

 « Le cuivre a abandonné la totalité des gains accumulés en 2023 car la demande chinoise est plus faible qu’espéré en cette période qui correspond normalement à la pleine saison dans le secteur de la construction. Même constat pour la demande venue des Etats-Unis et d’Europe, où les taux d’intérêt augmentent et pèsent sur la croissance économique », a commenté Ewa Manthey, analyste pour ING. Sur une semaine le métal rouge parvient toutefois à se refaire une petite santé en grapillant une centaine de dollars à 8.600 dollars.

L’aluminium fait du surplace, à 2.215 dollars tandis que le nickel abandonne 600 dollars, à 21.130 dollars. Enfin, le plomb reste globalement stable, à 2.055 dollars.

 

 

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