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Déchets & seconde fusion : en congés

Posté par : Christophe Véron 11.07.2023 à 14h50

Alors que  les premiers vacanciers viennent de se lancer sur les routes, les professionnels du recyclage considèrent, qu’après le 14 juillet, le marché entrera de plain-pied dans sa pause estivale. Une pause qui sera sans doute mise à profit pour affronter une rentrée qui sera marquée par une hausse des défaillances d’entreprises, notamment dans le bâtiment.

 

Les cuivreux mal lotis

Nouvel accès de faiblesse pour le cuivre, qui voit son cours lowest LME (LLME) céder près de 80 euros sur une semaine, plombé par des données économiques décevantes. En Chine, les prix « départ usine » ont baissé à un rythme rapide, plus vu depuis sept ans et demi. Pour les consommateurs, l’inflation a progressé lentement. Le ralentissement économique mondial pèse également sur la demande. Aux Etats-Unis, en juin, les créations d’emploi n’avaient pas été aussi faibles depuis deux ans et demi.

Le marché des déchets cuivreux n’est guère mieux loti. Les consommateurs européens tournent au ralenti et achètent donc au compte-gouttes. Pas grand-chose non plus à espérer du côté de la grande exportation, qui se fait particulièrement discrète. Les décotes restent globalement inchangées, ce qui tient du miracle. Sur la base d’un LLME à 7.600 euros, compter 7.400 euros pour du Milberry, 6.800 pour du cuivre N°2 et 4.480 pour du laiton mêlé.

 

Alu : le lingot recule

 Pas grand-chose de neuf sur le front de l’aluminium. Le cours lowest LME (LLME) du métal léger se contente d’évoluer dans une fourchette assez étroite, cédant une vingtaine d’euros sur une semaine ; autant dire pas grand-chose de significatif. Le marché garde un œil sur l’évolution du marché automobile, qui semble confirmer son redressement un peu partout en Europe. Les affineurs pourraient s’en réjouir s’ils ne devaient pas faire face à la cherté des intrants. « L’énergie reste chère et les déchets que nous enfournons également, car l’offre tend à diminuer », rappelait récemment un opérateur du secteur. Parallèlement, la concurrence entre affineurs reste extrêmement sévère. Des producteurs du sud et de l’est de l’Europe s’adonnent à un véritable dumping qui lamine les marges des affineurs travaillant dans des conditions « normales ». La décision du groupe Aurea (via sa filiale Regeal-Affimet) d’arrêter sa production de lingots d’alliages (cf. nos informations en page 3) illustre la grande difficulté pour restaurer des marges et la très probable pérennité de cette concurrence sur un marché désormais rétréci par la montée en puissance de l’automobile électrique. La relative fragilité de la cotation DIN 226 (2.050/2.150 euros la tonne -50/-30) justifie sans doute celle des déchets enfournés. Le carter ordinaire se maintient péniblement autour des 1.300/1.350 euros ; les alu vieux et neufs mêlés entre 1.200 et 1.300 euros. Qu’il s’agisse de lingots ou de déchets d’aluminium, les débouchés à la grande exportation (voire à la petite…) sont de plus en plus maigres, tant en termes de volumes que de prix.

Côté lamineurs, tréfileurs et extrudeurs, les prix varient dans des fourchettes à peu près aussi étroites que les volumes échangés. Pour le moment, on n’observe pas d’évolution significative des décotes et des primes. Les analystes considèrent cependant que l’extrême morosité qui règne dans le secteur du bâtiment - laquelle va probablement durer - sera de nature à peser sur les besoins des transformateurs. Les profilés sont bien évidement en ligne de mire et l’on s’attend à des arrêts de production dans certaines usines. « La question n’est pas de savoir combien on va vendre nos AGS, mais à qui », résumait récemment l’un des plus gros préparateurs français.

 

Inox : rien de neuf

La stabilisation des prix des déchets d’inox passe sans doute plus par un appauvrissement de l’offre que par une amélioration de la demande des fonderies. Le 304-18/8 se maintient autour des 1.150/1.200 euros ; le 316-18/8 Mo, autour des 2.100/2.200 euros. Compter 420/450 euros pour du F17.

 

Zinc et plomb reculent

Les conséquences du tassement du cours du zinc sur le vieux zinc apparaissent assez limitées. Celui-ci passe de 1.850 euros départ la semaine dernière, à 1.830 au début de celle-ci.  

Les batteries au plomb se maintiennent entre 730 et 770 euros départ. On ne peut guère en dire autant du vieux plomb qui reflue sous la barre des 1.700 euros, à 1.670 euros franco Belgique.

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