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cours des métaux

cuivre nickel aluminium

Des tentatives de hausses vite avortées

Panorama des métaux non-ferreux

Posté par : Christophe Véron 27.02.2024 à 12h00

Le cours du cuivre a tenté de se redresser en fin de semaine dernière sur le LME en raison d'une nouvelle estimation, plus importante, du déficit d'approvisionnement sur l'année. Las, l’embellie (à 8.560 dollars) a été de courte durée, le cours lowest du métal rouge revenant à 8.390 dollars dès le début de cette semaine.

Le Groupe d'étude international du cuivre a fait état d'un déficit d'approvisionnement de 87.000 tonnes sur le marché mondial du cuivre pour 2023. « Ce déficit est donc plus important que ce qu'il avait prévu à l'automne », rappelle Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank. Le déficit reste toutefois « beaucoup plus faible que l'année précédente, où le marché était sous-approvisionné d'environ 400.000 tonnes », affirme-t-elle. La situation de l'offre s'est ainsi « améliorée sur l'ensemble de l'année, mais la tendance la plus récente indique déjà une nouvelle détérioration », commente l'analyste. La fermeture, depuis fin novembre, de la plus grande mine à ciel ouvert d'Amérique centrale « a probablement renforcé les doutes » sur la production minière de cuivre, ajoute Thu Lan Nguyen. Cette mine géante au Panama produisait, depuis 2019, quelque 300.000 tonnes de concentré de cuivre par an, représentant 75% des exportations du pays et 5% de son PIB.

               

Aluminium et nickel : la menace de sanctions fait un flop

Les cours de l'aluminium ont atteint leur plus haut niveau en trois semaines mercredi 21 février, en raison des inquiétudes concernant l'approvisionnement avant l'annonce par les États-Unis de possibles sanctions contre la Russie à la suite de la mort du leader de l'opposition Alexei Navalny.

L'aluminium à trois mois sur le LME a ainsi atteint 2.269 dollars la tonne métrique, son plus haut niveau depuis le 1er février. Il est toutefois retombé, à 2.180 dollars mardi 27 février, son niveau de la semaine précédente, après le renoncement aux dites sanctions, lesquelles auraient pu entraîner des représailles russes sur les livraisons de platinoïdes, si indispensables à l’industrie automobile occidentale...

A noter que, selon les spécialistes de l’analyste technique (les chartistes), les cours des métaux utilisés dans les industries de l'énergie, de la construction et du transport ont brisé, mercredi, la résistance majeure aux moyennes mobiles de 21 jours, 50 jours et 100 jours.

Les États-Unis ont annoncé en fin de semaine dernière un important train de sanctions contre la Russie. Ces sanctions visent les bases industrielles et de défense du pays, mais pas les métaux primaires. Toutefois, « cela pourrait également amener le LME à rouvrir le débat sur l'opportunité d'interdire les livraisons de métal russe. Le marché attend maintenant de savoir quelle sera la portée des sanctions américaines », a déclaré Ewa Manthey, stratège en matières premières chez ING. L'aluminium russe représentait 90 % des stocks dans les entrepôts du LME en janvier, selon la bourse. Certains consommateurs occidentaux ayant évité l'aluminium russe, la proportion élevée de stocks d'origine russe a remis en question la légitimité des cours du LME sur le marché physique…

Bien évidemment le nickel a été sensible aux mesures annoncées par les USA puisque la Russie est l’un des principaux producteurs mondiaux de ce métal. Le cours LME gagne près de 800 dollars, et flirte avec les 17.500 dollars. Le potentiel de hausse est toutefois limité par la progression de la production annoncée par l’Indonésie, l’autre grand producteur mondial.

 A noter également la bonne performance du zinc qui se rapproche des 2.400 dollars la tonne, en hause de 70 dollars sur une semaine, entraînant dans son sillage son métal frère le plomb qui repasse au-dessus des 2.100 dollars. Enfin, l’étain s’affiche en retrait de 400 dollars, à 26.070 dollars.

 

 

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