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Cuivre et nickel décrochent lourdement

Posté par : Christophe Véron 22.11.2022 à 10h00

Les nouvelles en provenance de Chine continuent de dicter la loi du marché. A Pékin, parcs et musées sont clos tandis que de plus en plus de villes chinoises réinstaurent le dépistage de masse. Deux nouveaux décès ont été annoncés, en plus des trois le week-end dernier. Depuis mai, la Chine n’avait déploré aucune mort liée au Covid-19. « Ces annonces rendent probable le durcissement des mesures sanitaires. Une flambée des cas en plein hiver mettra les officiels à l’épreuve », lit-on dans une note d’ANZ Research.

En raison de la faible demande, les stocks de cuivre augmentent, ce qui devrait impacter les prix dans les mois à venir. Les entrepôts agréés par le LME disposent de 91.250 tonnes, soit 15 % de plus que le 10 novembre. La semaine passée, le cours du cuivre a atteint un pic de 5 mois grâce aux espoirs portés par la Chine, qui avait annoncé un soutien au secteur immobilier. Depuis, c’est la douche froide. Le métal rouge ne cesse de dégringoler. Sur une semaine son cours lowest passe ainsi de 8.342  dollars (8.018 euros) à 7.900 dollars (7.646 euros).

 

Le métal du diable aux Enfers

Le cours du nickel a dégringolé sur le LME, après avoir grimpé en début de semaine en raison de fausses informations sur un incendie dans une usine indonésienne, menaçant ainsi l'offre.

Mardi 15, le nickel a franchi la barre des 30.000 dollars la tonne (28.800 euros), culminant à 31.275 dollars (30.000 euros), son plus haut depuis mai. Ce mardi, il ne valait plus que 24.850 dollars (24.000 euros) !

Le cours du métal du Diable a « d'abord grimpé en flèche en raison des inquiétudes liées à l'offre en début de semaine, avant de corriger le tir mercredi et de plonger tout aussi rapidement », expliquaient les analystes de Commerzbank en fin de semaine dernière

Le LME a annoncé la semaine passée sa décision de ne pas interdire les métaux en provenance de Russie. Ainsi, la Bourse des métaux « reconnaît que les stocks de métal russe dans les entrepôts pourraient bien augmenter au cours des prochains mois », a-t-elle fait savoir dans un communiqué. De quoi « apporter un certain soulagement sur les marchés du nickel et de l'aluminium en particulier », la Russie étant un fournisseur important sur ces marchés, représentant respectivement 15% et 6% de la production mondiale, expliquent les analystes de Commerzbank.

Mais le mouvement spécifique du nickel sur la semaine passée s'explique par la réduction de la production dans la mine de Goro en Nouvelle-Calédonie, cumulée à de fausses informations sur un incendie dans une fonderie de nickel en Indonésie. L'usine a rapidement démenti ces informations, calmant les cours. « Cette forte réaction est toutefois le signe d'une faible liquidité du marché, ce qui rend le cours du nickel susceptible de subir des fluctuations plus prononcées », soulignent les analystes de Commerzbank.

En marge du sommet du G20 à Bali, l'Indonésie a préconisé la création d'un cartel de producteurs de nickel pour leur permettre « de tirer un rendement optimal de l'industrie des véhicules électriques et de répartir équitablement les recettes entre les pays producteurs », ont-ils également noté. Le projet a cependant peu de chances d'aboutir selon eux, les intérêts des pays concernés divergeant trop.

Les autres métaux suivent le mouvement. L’aluminium perd 60 dollars, à 2.350 dollars (2.270 euros). Idem pour le zinc à 2.870 dollars (-300) (2.778 euros) et le plomb à 2.085 dollars (-130) (2.015 euros). Enfin, l’étain ne fait pas exception, à 21.150 dollars (-2.500) (20.440 euros).

 

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