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USA-Chine Cours de métaux, marché des métaux non ferreux

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Chine vs USA : le marché s’impatiente

Posté par : Christophe Véron 26.11.2019

C’est à une véritable partie de ping-pong à laquelle les opérateurs sur le marché des métaux sont contraints d’assister depuis une dizaine de jours. De chaque côté de la table, Chinois et Américains  se renvoient la balle quant à la responsabilité du retard dans la signature de la phase 1 de l’accord commercial auquel tout le monde veut croire. On ne peut pas dire que les dirigeants des deux leaders mondiaux y mettent beaucoup du leur. Ainsi la résolution du Congrès américain adoptée mercredi dernier soutenant les « droits humains et la démocratie » à Hong Kong, un véritable affront pour Pékin. Dès le lendemain, la Chine s'est dit prête à « riposter » et a exhorté les Etats-Unis à « ne plus interférer dans les affaires de Hong Kong ». Vendredi, c'est le président chinois en personne, Xi Jinping, qui est descendu dans l'arène pour annoncer que la Chine n'avait « pas peur » de la guerre commerciale et assurer que son pays était prêt à répliquer aux prochaines salves de l'Amérique de Donald Trump. Ambiance !

Côté fondamentaux, les perspectives ne semblent guère plus encourageantes. Dans le secteur du cuivre, le groupe minier Freeport-McMoRan, et deux gros raffineurs chinois (Jiangxi Copper et Tongling Nonferrous Metals) ont convenu d’une baisse de 23% des frais de traitement et d’affinage pour 2020, ce qui signifie que la valeur de référence tombera l’année prochaine à un plus bas depuis neuf ans. Cette nouvelle négative pour le cours du cuivre a toutefois été compensée par une baisse importante des stocks dans les entrepôts du LME. Globalement, les analystes se montrent extrêmement prudents quant à l’évolution du cuivre au cours des prochaines semaines. Selon eux, le métal rouge continuera d’être ballotté au gré des informations, et tout particulièrement celles relatives à l’accord commercial tant attendu entre Chine et USA.

« Nous sommes sceptiques au sujet de l’impact que pourrait avoir cet accord ; un nouvel accès de faiblesse est à craindre », a ainsi déclaré Ole Hansen, stratège pour Saxo Bank. Dans ce contexte, après avoir flirté avec la barre des 4900 dollars, le cuivre a fait l’objet de régulières prises de bénéfice le faisant revenir à ses niveaux de la semaine dernière, savoir 4850 dollars.

Mauvaise passe également pour l’aluminium qui pâtit d’une nouvelle hausse de la production mondiale en octobre à 5,392Mt contre 5,222Mt en septembre, selon l’International Aluminium Institut (IAI). Sa relative stabilité sur une semaine, un peu en dessous des 1750 dollars relève donc presque de l’exploit aux yeux des observateurs.

Le nickel tente désespérément de remonter la pente sans réellement y parvenir, se heurtant systématiquement sur la barre des 14.500 dollars, seuil psychologique qui semble déclencher des prises de bénéfice. A signaler que l’Union Européenne vient de lancer une procédure auprès de l’OMC à l’encontre de l’Indonésie qui souhaite mettre en œuvre des mesures susceptibles de soutenir son industrie sidérurgique, au nombre desquelles est prévue une diminution de ses exportations de nickel.

Le plomb tombe de Charybde en Scylla. Il perd cette semaine encore une centaine de dollars et vient titiller dangereusement la barre des 1900 dollars, handicapé par une forte hausse des stocks boursiers, mais aussi par une dégradation des facteurs macroéconomiques, avec notamment un excédent de production l’an prochain. Il entraine dans sa chute son métal frère le zinc qui passe sous les 2300 dollars à Londres.

 

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